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La famille du Boisguéhenneuc est une maison d'ancienne extraction chevaleresque, sortie de la maison de Clio, en Caro, évêché de Saint-Malo, qu'on voit aux montres et réformations du XVème siècle, dont un membre, Guillaume du Boisguéhenneuc figure à celle de 1427. — Cette famille fut maintenue à la réformation de 1669. — Messire Jean du Boisguéhenneuc, chevalier, sgr du Minven, était fils de Charles, sgr de Clio, et du Marie de Lanros, dame du Minven, il épousa en septembre 1624 noble demoiselle Jeanne de Kerloaguen, dame de la Boissière, fille d'Alain et de Françoise de Kersulguen ; — Leur fils aîné, Sébastien de Boisguéhenneuc, sgr du Minvin, épouse Françoise du Menez, fille d'Yves, sgr de Lézurec, et de Marguerite de Brezal.

Armes : D'argent à l'aigle éployée de sable, membrée et becquée de gueules. Devise : Carantez ha gwirionez. (Amour et fidélité).

(P. A-Grancière).

BOISGUÉHENNEUC (du). Armes : d'argent à une aigle d'Empire de sable, becquée et membrée de gueules. – Couronne : de Marquis. – Devise : Guiryonez ha carantez (amour et vérité). – Supports : deux aigles, le vol abaissé.

La famille DU BOISGUÉHENNEUC appartient à la vieille noblesse chevaleresque de Bretagne. On trouvera sur elle des renseignements dans le Nouveau d'Hozier, au Cabinet des Titres, dans le Bulletin héraldique de France de janvier 1895, dans le Répertoire de Biobibliographie bretonne de Kerviler, etc. Elle a eu pour berceau l'ancienne seigneurie de son nom, située dans la paroisse d'Augan, au diocèse de Saint-Malo. Son premier auteur connu, Éon du Boisguéhenneuc, fut en 1304 du nombre des légataires de Jean II, duc de Bretagne, pro servitio suo. La famille du Boisguéhenneuc figure de 1427 à 1543 aux réformations et montres de la noblesse des paroisses d'Augan et de Caro, au diocèse de Saint-Malo, et de Savenay, au diocèse de Nante ; ses représentants furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction, au ressort de Ploërmel, par arrêt de la chambre de réformation du 25 février 1669 sur preuves de huit générations. La filiation suivie remonte à Jean du Boisguéhenneuc, Sgr du Clio, en la paroisse de Caro, qui épousa vers 1400 Suzanne de Castellan. La souche se partagea en un certain nombre de branches.

La branche aînée s'éteignit vers 1600 dans la famille Lezonnet.

La seconde branche, devenue l'aînée après l'extinction de la précédente, posséda d'abord la seigneurie du Clio, au diocèse de Saint-Malo, puis celle du Minevein, en la paroisse du Tréogat, près de Quimper. Son dernier représentant, Charles du Boisguéhenneuc du Minervain, capitaine de vaisseau, commandeur de la Légion d'honneur, est décédé vers 1894 survivant à sa fille unique mariée en 1869 au comte de Carné-Marcein.

La troisième branche, éteinte dans la seconde moitié du XIXème siècle, posséda la seigneurie de Kermenguy, en la paroisse de Cuzon, au ressort de Ploermel. Un de ses représentants, Louis-Aimé du Boisguéhenneuc de Kermenguy, né à Quimper en 1774, fit en 1784 ses preuves de noblesse pour être admis à l'Ecole militaire.

La quatrième branche, fixée au diocèse de Nantes, y posséda la seigneurie de la Cour de Bouée, en la paroisse de Bouée, et celle de la Babinais, en la paroisse de Savenay ; sa dernière héritière, Suzanne, dame de la Cour de Bouée, épousa en 1678 Amaury de Madaillan-Lesparre, comte de Chauvigny.

La cinquième branche, la seule qui se soit perpétuée jusqu'à nos jours, a eu pour auteur Jean du Boisguéhenneuc, Sgr de la Villéon, en Augan, qui vivait dans la première moitié du XVème siècle et qui était fils puîné de Jean, Sgr du Clio, mentionné plus haut, et de Suzanne de Castellan. Cette branche s'établit plus tard dans la paroisse de Gosné, au diocèse de Rennes. Pélage-Malo du Boisguéhenneuc, chevalier, Sgr de Vernée et de la Petitais, en la paroisse de Gosné, épousa en 1753 Suzanne de Launay, héritière, entre autres biens, de la terre de Cahan. Il en eut plusieurs fils dont l'un, Charles-Vincent, né en 1758, décédé à Cahan en 1831 sans laisser de postérité masculine, fit en 1775 ses preuves de noblesse pour être admis parmi les pages de la Grande Ecurie et dont un autre, Guéthénoc-Eon, né à Cahan en 1767, marié à la Jamaïque en 1797 à Marie Onffroy de Vérez, décédé à Redon en 1837, continua la descendance. James-Arthur du Boisguéhenneuc, fils de ce dernier, né à la Jamaïque en 1803, a laissé plusieurs fils de son mariage en 1838 avec Mlle Leroy de la Trochardière.

Jean, François-Joseph et Joseph-Pélage du Boisguéhenneuc, Charles-Vincent du Boisguéhenneuc de Cahan, Yves-Joseph du Boisguéhenneuc de la Villéon et Charles-Nicolas du Boisguéhenneuc, chevalier de Minervain signèrent en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne.

La famille de Boisguéhenneuc n'est pas titrée.

Elle a fourni un grand nombre d'officiers de terre et de mer distingués, des chevaliers de Saint-Louis, des membres de la Légion d'honneur, un écuyer et une demoiselle d'honneur d'Anne de Bretagne, etc.

Principales alliances : de Castellan, de Madaillan, de Pioger, de Carné 1869, Onffroy de Vérez, le Borgne, Bougrenet de la Tocnaye 1857, de Kernafflen de Kergos, de Lantivy, de la Bourdonnaye, Jochaud du Plessis 1855, Halna du Fretay 1813, du Boispéan 1880, de Ségur, du Bouétiez de Kérorguen 1904, de Lorgeril, etc.

(Chaix d'Est-Ange).