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LA FAMILLE BONNIER de la CHAPELLE. |
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BONNIER de la CHAPELLE. Armes : d'argent à trois trèfles de sinople, 2 et 1.
Il a existé en Bretagne une puissante famille parlementaire de ce nom. Les premiers auteurs connus de cette famille, Louis Bonnier et son fils Briant, étaient praticiens et notaires de cour laïque quand ils comparurent à Rennes lors de la réformation en 1427. Guillaume Bonnier fut secrétaire du duc de Bretagne de 1444. Pierre Bonnier, Sgr de la Mabonnière et de la Chapelle, était en 1590 conseiller et procureur du Roi en la ville et sénéchaussée de Rennes. Jean Bonnier, sieur de la Gaudinaye, épousa dans la première moitié du XVIème siècle Françoise Gascher, héritière de la terre de la Coquerie, en Saint-Aubin-des Châteaux. Il eut deux fils, Mathurin Bonnier de la Coquerie, procureur fiscal de la cour et baronnie de Châteaubriant, un des chefs du protestantisme dans la Haute-Bretagne, et François Bonnier de la Coquerie, conseiller au présidial de Rennes, qui furent simultanément anoblis par lettres patentes de mai 1594. Le second de ces deux frères laissa trois fils : 1° Jean Bonnier, sieur de Champaigné, sénéchal au Parlement de Rennes en 1608, qui n'eut que des filles ; 2° Jacques Bonnier, sieur de Champglin, procureur général syndic des Etats de Bretagne en 1612, qui demeura célibataire ; 3° François Bonnier, sieur des Grées, conseiller au Parlement de Bretagne en 1620, dont le fils, Pierre Bonnier des Grées, fut pourvu de la même charge en 1641. Pierre Bonnier de la Coquerie, fils de Mathurin, l'aîné des deux frères anoblis en 1594, fut en 1596 conseiller et en 1597 président aux enquêtes du Parlement de Bretagne. Il fut père de Pierre Bonnier, sieur de la Coquerie et de la Chapelle, qui devint en 1632 président à mortier au même Parlement. La famille Bonnier de la Coquerie et de la Chapelle, maintenue dans sa noblesse par arrêt eu 29 octobre 1668, s'éteignit vers i'epoque de la Révolution. Elle avait donné un président aux enquêtes, trois présidents à mortier et de nombreux conseillers au Parlement de Bretagne. Elle avait contracté des alliances avec les familles de Monti 1736, du Boispéan, de Derval, de Coesmes, de Kerpoisson 1681, de Rosmadec, de Sérent de Kerfily, de Larlan de Kercadio, de Francheville, de la Tullaye 1654, etc.
Une branche de la famille Bonnier, séparée de la souche antérieurement à l'anoblissement de 1593, a possédé les seigneuries des Granges et du Breil, au ressort de Rennes. Un de ses représentants, Jean Bonnier des Granges, se désista spontanément le 23 novembre 1668 de ses prétentions nobiliaires ; un autre, René Bonnier du Breuil, fut débouté par arrêt du 16 juin 1670 et condamné à payer comme usurpateur une amende de 400 livres.
Une famille Bonnier de la Chapelle, qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours, revendique une origine commune avec la précédente et en porte les armoiries. Cette famille descend d'un Raoult Bonnier qui épousa à Dinan dans les premières années du XVIIIème siècle Jeanne de la Lande. On a dit que ce personnage, qui ne figure dans aucun acte avec les qualifications nobiliaires, avait été baptisé le 25 avril 1663 en l'église Saint-Germain de Rennes et qu'il était fils de haut et puissant messire Pierre Bonnier, Sgr de la Coquerie, conseiller du Roi en ses Conseils d'État et privé et président en son Parlement de Bretagne, et de dame Louise Marot, sa compagne. L'acte de baptême en question figure en effet dans les registres de la paroisse Saint-Germain ; mais il est déchiré en partie et altéré de telle façon que l'on ne peut plus distinguer ni le prénom, ni même le sexe de l'enfant qui fut en effet baptisé le 25 avril 1663. La descendance de Raoult Bonnier et de Jeanne de la Lande était représentée de nos jours par Eugène Bonnier, né en 1815. Ce personnage, ayant été condamné à mille francs d'amende pour avoir pris indûment le titre de baron de la Chapelle, fit publier par Borel d'Hauterive en 1875 à l'appui de ses prétentions une brochure intitulée : Mémoire pour M. Eugène-Constant Bonnier, baron de la Chapelle.
(Chaix d'Est-Ange).
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