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BOUAN de CHEFDUBOSC (de). Armes : D’argent à un chevron de sable accompagné de trois têtes de loup du même armées et lampassées de gueules.

La famille DE BOUAN peut être considérée comme le type de ces vieilles souches bretonnes dont la noblesse se perd dans la nuit des temps et qui se sont perpétuées assez obscurément à travers les siècles retirées au fond de leur province, loin des intrigues de Cour et par conséquent loin des titres et des honneurs. Originaire de l'ancien diocèse de Saint-Brieuc, elle était partagée dès la seconde moitié du XIVème siècle en deux grandes branches dont le point de jonction n'a pu être déterminé. Les divers représentants de ces deux branches figurent de 1423 à 1535 aux réformations et montres de la noblesse des diocèses de Saint-Brieuc et de Dol. On trouvera dans les Dossiers bleus des tableaux généalogiques de chacune de ces branches tels qu'ils furent établis lors de la grande recherche commencée en 1666.

La plus brillante de ces branches, aujourd'hui éteinte, remontait par filiation à Guillaume Bouan, sgr de la Guignardays, qui avait épousé vers 1380 Jeanne de Launay. Ce gentilhomme fut père de Roland Bouan, Sgr de la Guignardais, qui épousa en 1418 Marguerite Millon, grand-père de Jean Bouan, Sgr de la Guignardais et de Chalonge, au diocèse de Dol, qui épousa Marguerite Bernier, et bisaïeul de Vincent Bouan, Sgr de Chalonge, qui épousa en 1486 Jeanne de la Prévosté. Ce dernier laissa deux fils, Guillaume Bouan, Sgr de Chalonge, et Geoffroy, marié à Jeanne de Saint-Amadour, dame de Tizé, qui furent les auteurs de deux rameaux. Du Premier de ces rameaux se détacha le sous-rameau des seigneurs de la Lande-Brefeillac ; le deuxième rameau se partagea en trois sous-rameaux, celui des seigneurs de la Ville-Hervé, celui des seigneurs de Tizé et celui des seigneurs de Chateaubourg. Mathurin Bouan, Sgr de Tizé, second fils de Geoffroy et de Jeanne de Saint-Amadour, fut chevalier de l'Ordre du Roi ; il donna l'hospitalité dans son château de Tizé au célèbre d'Argentré qui y mourut en 1570 ; sa descendance s'éteignit avec sa petite-fille mariée en 1615 à Jean Hay des Nétumières. Les divers représentants de cette branche furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction par arrêt du 13 novembre 1668.

La branche qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours remonte par filiation à Thomas Bouan, Sgr de la Hauguemarais, qui vivait en 1460 et qui avait épousé Madeleine de la Lande. Pierre Bouan, sieur du Plessis, fils de Thomas, épousa Catherine Labbé, puis Françoise de Saint-Denoual ; il laissa, entre autres enfants, deux fils, Jacques Bouan, sieur de Plessis, né du premier lit, marié à Françoise des Noes, et Jean Bouan, sieur des Hayes, qui furent les auteurs de deux rameaux. Les représentants de ces deux rameaux furent maintenus dans leur noblesse d'extraction par arrêt du 9 avril 1669. Jean, auteur du second rameau, fut père d'Olivier Bouan, sieur de la Villemain, qui épousa Guillemette Rolland, héritière de la seigneurie de Chefdubosc, au diocèse de Saint-Brieuc, dont sa descendance a conservé le nom, et grand-père de François Bouan, Sgr de Chefdubosc, qui épousa en 1590 Catherine Lambert.

La famille de Bouan a fourni des officiers.

Son chef est connu sous le titre de baron depuis la seconde moitié du XIXème siècle.

Principales alliances : du Breil de Bays 1594, de Gouyon-la-Moussaye 1583, de Montécler, le Borgne 1700, Hay des Nélumières 1615, de Guéhenneuc, de Lesquen, de la Choue de la Mettrie, de Montbourcher, d'Aubert 1875, de Cargouet, Bernard de Courville 1820, etc.

(Chaix d'Est-Ange).