Retour page d'accueil       Retour page "Seigneurs de Bretagne"  

BOUAYS de COUESBOUC (du). Armes : de sable à une fasce d'argent bordée de gueules.

Le nom de DU BOUAYS, qui en breton signifie du Bois, était porté en Bretagne, lors de la grande recherche de 1666, par quatre familles nobles distinctes (Bouays de la Bégassière, Bouays de Couesbouc, Bouays de Langotière, Bouays de Pacé).

Cette famille, distincte de la famille DU BOUAYS DE LA BÉGASSIÈRE, appartient comme elle à la noblesse de Bretagne. Elle a eu pour berceau une terre de son nom située dans la paroisse de Toussaints, au diocèse de Rennes, et a possédé la seigneurie de Couesbouc, dans la paroisse de Saint-Gondran, au diocèse de Dol. On trouvera sur elle d'intéressants renseignements dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres, à Paris. Jean du Bouays, auquel le jugement de maintenue de noblesse de 1669 fait remonter la filiation suivie, possédait la seigneurie de Puismauger, dans la paroisse de Toussaints, et avait épousé Perrine de la Lande ; il acquit en 1447 un enfeu à Toussaints de Rennes et reçut diverses quittances au cours des années 1450, 1451, 1457, en sa qualité de trésorier extraordinaire de Bretagne.

Son fils, noble homme François du Bouays, Sgr de Couesbouc, mentionné dans un acte de 1473, reçut du duc François des lettres de sauvegarde avec l'autorisation de faire peindre ses armoiries sur les murs de l'église de Saint-Gondran. Il avait épousé Macée de Landugean et en eut deux fils, Roland et Raoul, qui partagèrent sa succession en 1520. Roland du Bouays, Sgr de Couesbouc, l'aîné de ces deux fils, figure au nombre des nobles de la paroisse de Pleudihen à la réformation du diocèse de Dol, en 1513. Il épousa Brigitte Bonnet et en eut trois fils :

1° Jean, Sgr de Couesbouc, dont la descendance s'éteignit en la personne de son petit-fils ;

2° Jacques, sieur du Mottay, en Saint-Gondran, qui épousa Jeanne Guinguené et quiconlinua la lignée ;

3° Hervé, dont la descendance s'éteignit en la personne de son petit-fils.

La souche se partagea en plusieurs branches dont les représentants furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction le 5 février 1669 par arrêt de la Chambre de réformation. Louis-René du Bouays du Rocher fut admis en 1759 parmi les pages du roi Louis XV. Louis-Hippolyte du Bouays de Couesbouc, né en 1761, fit en 1782 ses preuves de noblesse pour obtenir une place d'aspirant garde-marine. Son cousin, Benjamin-Joseph, fit en 1787 les mêmes épreuves pour obtenir le grade de sous-lieutenant. Alexis-Gordien du Bouays de Couesbouc signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne. Plusieurs représentants de la famille du Bouays de Couesbouc se signalèrent par leur courage à l'époque de la guerre de la Chouannerie ; on doit mentionner parmi eux Louis-Gratien du Bouays de Couesbouc, qui fut nommé en 1794 chef de la division royaliste de Vitré et qui reçut en 1816 le grade de colonel, et son fils, Benjamin-Joseph, mentionné plus haut, qui fut de 1794 à 1796 colonel de la division royaliste de Bécherel, qui fut emprisonné avec son père pendant les deux années qui suivirent la première pacification et qui mourut en 1848 au château de Couesbouc.

Principales alliances : de la Fruglaye, de Gouyon 1766, de Bréhan 1619, de Beschart, du Perrier, de Châteaubriand 1633, de Bruc, de Robien 1847, de la Motte de Broons 1869, de Kerpoisson, etc.

(Chaix d'Est-Ange).