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QUELQUES BIENS DE LA FAMILLE BOUETIEZ

avant la Révolution.

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Nous n'avons que des documents fort incomplets sur la fortune de la famille du Bouëtiez à la fin du XVIIIème siècle néanmoins, par les renseignements que nous avons entre les mains, il est permis de supposer qu'elle devait être fort importante.

Voici un partage de 1784 énumérant les biens possédés à sa mort par messire Jacque-Pierre du Bouëtiez, comte du Bouëtiez, et par dame Charlotte-Jacquette des Portes, dame de Saint-Nadec, son épouse.

Dan’s la succession paternelle, à l'article biens nobles, nous trouvons dans la paroisse de Saint-Gilles, Hennebont :

« La terre et seigneurie du Bouëtiez, autrefois seigneurie de Spiniffort, ayant des droits honorifiques dans l'église de Saint-Gilles et dans la chapelle de Saint-Antoine.

Le manoir et maison noble du Bouëtiez, la chapelle, ses logements, écuries, cours, jardins, vivier, bois de décoration au couchant nord et levant des dits jardins ».

Comme on le voit, le château devait avoir une mine assez imposante au milieu de ces grands bois dont quelques débris subsistent encore aujourd'hui.

Au château sont attenants les biens qui suivent : Des pourpris loués 600 livres par an et consistant dans deux vergers derrière le jardin, différentes pièces de terre et prairies.

Un bois de haute futaie, un autre bois dans lequel est l'avenue qui conduit à la route de Vannes ; on trouve encore des traces de cette allée ; un grand bois taillis au midi du manoir, le bois taillis de Couëterven, le bois taillis dit de la métairie, le bois taillis dit du moulin.

Deux moulins à eaux loués 15 livres, deux tonneaux seigle, vingt-six minots de froment et douze canards ; c'est près d'un de ces moulins que se trouve la fontaine du Bouëtiez, fontaine d'eau sulfo-ferrugineuse, renfermant des principes minéraux fort abondants et dont on se servit souvent dans le pays avant que les eaux lointaines eussent été mis à la mode.

La métairie de la porte ou de la croix, louée 96 liv, argent ; 16 minots avoine commune, 48 minots de seigle, 100 paquets de paille et obligation de faire des charrois de vin.

Cette dernière obligation se comprend lorsqu'on parcourt toute une correspondance qui existe aux archives de Vannes et où l'on voit par exemple deux notes ainsi conçues expédiées de Bordeaux : « 6 mai 1779, Bordeaux. Une barrique Saint-Emilion supérieure, 300 l. Une barrique Hautbrion supérieure, 330 l., et d'autre vin de qualité inférieure » ; l'année suivante, en 1780, la commande est aussi importante, et ce qui permet de supposer qu'on menait grand train au château du Bouëtiez, c'est qu'indépendamment de ces fortes commandes de vins, nous trouvons sur les mêmes notes un barril contenant 12 jambons frais, 100 liv, puis des fromages de Roquefort et de Chester, des flacons d'anchois, et ce sont des traites de 1200, 1340, 1380 francs qui sont tirées sur M. du Bouëtiez par l'intermédiaire des frères Galabert, négociants à Lorient. Bref, en lisant ces comptes, on comprend que les charrois de vins ne constituaient pas une redevance insignifiante.

Toujours près du manoir : la métairie de Manéavello, avec la prée de Cornouaille, à titre de ferme, par Corvest, argent 300 liv. et 160 paquets de paille.

Les domaines congéables, du côté paternel, étaient nombreux ; les principaux étaient : la grande tenue des Cosiques, la tenue des Nicolasique, les tenues de place Ermorch, de Kerbalay, du Tertre, de Maugain, des Pentrec par falguerho, la maison à forge, les tenues du Blévec, des Houssaigne, de Villemie, de Jean-le-Sage, des tenues au village de Saint Pio et de Guigone, le tout dans la paroisse de Saint Gilles et rapportant : 86 liv. argent ; 4 minots de froment rouge, 25 minots avoine grosse, 45 chapons, 4 chevreaux, 10 minots seigle, 1 minot orge, 3 gâteaux, 1 poule, 1 mouton gras avec sa laine et de nombreuses corvées.

Dans la paroisse de Kervignac nous trouvons les tenues suivantes : 3 au village de Saint-Antoine, la tenue du Cochon, celle des Cochons, le tout rapportant 12 livres, 8 pairées d'avoine, 8 minots d'avoine, 24 chapons, 2 poules, 4 gâteaux, 2 chevreaux.

Passons maintenant aux tenues qui relevaient prochement et noblement de l'abbaye royale de la Joie à devoir de foi hommage et rachat. Au bourg de Saint-Gilles les tenues du Godéno, de Coroller, du Quinio, tenues aux villages de Gléavec, de Lallumic, de Saint-Etienne, tenue Pentrec rapportant 114 livres, 1 pairée d'avoine, 8 minots d'avoine, 2 minots de seigle, 12 chapons, 1 gâteau, 1 mouton gras et 2 poules.

Autres tenues relevant noblement des fiefs de la Vigne et Spinefort, paroisse de Branderion. Tenue au village de Kerhono, paroisse de Languidic, tenue au village de Tréauray par François Le Moing. Biens relevant prochement et noblement du dit seigneur prince de Guémené.

Sous le fief de la Roche-Moizan, paroisse d'Inzinzac, tenue d'Allain Le Faz par Guillaume Rolando, tenue au village de Keraudran, tenue au village de Saint-Sypher, au village de Kerblino, tenue Louis Le Roux, Marion, au village de Kermouel, paroisse de Caudan, sous le fief de la seigneurie de Léon, tenues aux villages de Kerudo et du Resto. Paroisse de Quéven sous la Roche-Moysan, tenues aux villages de Kermerrien et Restuel. Paroisse de Berné, fief de Pontcallec, tenue au village de Pellan. Paroisse de Quistinic, tenues aux villages du Clézio et du Listoir. Paroisse de Plérin, fief de Propriando, métairie noble de Hestruen, Tous ces biens rapportant 112 livres, 20 minots de froment, 8 minots et 117 pairées de seigle, 50 minots d'avoine, 38 chapons, 2 chevreaux, 8 poules, 1 gâteau.

Dans les biens roturiers dépendant des propres maternels, nous trouvons : la métairie roturière de Kerihuet, paroisse de Saint-Gilles, louée 171 livres argent, 40 livres de beurre et le tiers de tous les grains, une maison sur la place d'Hennebont, 500 livres, fond d'une maison et courtil au bourg de Branderion, 12 livres.

Dans le Finistère il y avait des biens importants : c'est d'abord le manoir noble de Kerlan autrefois Keranclauf, pourpris, jardins avec deux métairies y attenant, le tout loué 350 livres, puis le moulin à vent, le moulin à eau, les convenants Lharidon, Hellou, Le Borgne, rapportant 140 livres, le fond d'une tenue au village de Lannélec, paroisse de Pleyben, 45 livres, les convenants Boulouard et Antoine Lharidon, 75 livres.

Dans lequel village de Lannélec, il y a une chapelle dédiée à l'honneur de la glorieuse Vierge Marie, de laquelle le seigneur de Kerlan est fondateur et patron et a ses armes dans toutes les vitres d'icelle et tombe élevée.

Des tenues aux villages de Kerouzic, Kerlesquin, Kerderrien, de grand Mougoulon, du petit Mougoulon, de Lessalain, de Cosquerven, de Keriniven, de Rumiello, de Rosangallec, de Trémorgat, etc., rapportant 460 livres.

Parmi les droits honorifiques, nous trouvons une tombe armoriée près le marche-pied du grand autel, du coté de l'évangile, dans l'église paroissiale de Pleyben, avec le pouvoir de mettre un escabeau sur la dite tombe pour sa commodité.

Des biens de peu de valeur dans les paroisses de Braspart, de Lenou, de Lopérec.

Dans la paroisse de Châteaulin, la terre et seigneurie du Quellenec.

Le manoir, pourpris et métairie noble du Quellenec, possédé à domaine congéable par Jacques Hétel et consorts, qui ont payé 2.400 livres pour les édifices et paient de rente convenancière 170 livres, les moulins loués 120 livres.

Le seigneur du Quellenec a droit à un banc à accoudoir dans l'église paroissiale de Châteaulin, au haut d'icelle, du coté de l'évangile, avec pareil droit de banc, prééminence, armoiries et tombe dans la chapelle de Kerluan en la dite paroisse.

Dans la paroisse de Plovan, le manoir et lieu noble de Kerjean, possédé à domaine congéable sous l'usement de Cornouaille, pour en payer 16 boisseaux de froment, 16 boisseaux d'orge, 8 boisseaux de fèves, 9 livres argent. La taille de Kerjean.

Des tenues aux villages de Kerquerré, de Rondavid, paroisse de Tréogat, de Kerbernard, paroisse de Pluguffan, le manoir et lieu noble de Pendref-Huclair, paroisse de Lababan, des tenues dans les villages de Landudec et de Poul-Dreuzic, le tout rapportant 126 livres, 68 boisseaux de froment, 36 boisseaux d'orge, 8 boisseaux de fèves, 8 boisseaux d'avoine, 20 boisseaux de seigle.

La terre de Kersené, relevant prochement du fief de Carmon. Le manoir et moulin pour les édifices desquels messire du Bouëtiez a reçu 3.000 livres en 1767, possédé à domaine congéable, selon l'usement de Tréguier, pour en payer 420 livres de rente convenancière.

Biens maternels. — La terre de Saint-Nudec, relevant noblement à devoir de simple obéissance, sans rachat, du seigneur prince de Guémené, à cause de la seigneurie de Léon. Dans la paroisse de Caudan : le manoir, les pourpris de Saint-Nudec, possédés à titre de ferme par veuve Sévéno, pour en payer 500 livres ; les bois de haute futaie, les taillis, les deux métairies de Saint-Nudec, dites d'en haut et du milieu, louées 370 livres, 3 tonneaux de seigle, 46 minots d'avoine et 60 livres de beurre. La métairie du bas Saint-Nudec, celle du Resto, louées 176 livres, 80 minots de seigle, 28 minots d'avoine, le moulin de Saint-Nudec, loué 400 livres.

Des tenues aux villages du Pou, de Kerdayo, de Locmaria, de Pral-en-Tarf, de Kerbéban, de Kervanguen, au bourg de Caudan, le tout donnant 60 livres, 7 minots de froment, 33 minots de seigle, 10 minots d'avoine, 26 chapons, 2 poules, un mouton gras, un chevreau.

Dans les acquêts de communauté, nous trouvons : la métairie noble de Kergostec, en la paroisse de Caudan, 2 tonneaux de seigle et 90 livres, la petite métairie du Resto, 24 livres et 20 minots de seigle.

Parmi les autres propres de madame du Bouëtiez, nous voyons : biens indivis avec M. de Coethuon, 150 livres.

Bien acquis de M. de Brulé le 4 juin 1764, sur lesquels sont placés 29.000 livres de la vente des bois de haute futaie de Saint-Nudec.

Les moulins à vent et à eau de Kermoreau, paroisse de Languidic, affermés 5 hectolitres de seigle.

Des tenues aux villages de Quilllio, Kergollo, Penhouet, Tréauray, Saint-Jean, Stonger, de Keridoret, de Kergonnau donnant 70 livres, 26 minots froment, 66 minots avoine, 58 chapons, 8 minots de seigle et 2 poules.

Constituts actifs, constitut au capital do 600 livres sur mademoiselle de Kerpesdron.

Enfin 220 livres de rente sur les tailles.

En épousant Mlle. du Bahuno de Kerolain, le comte du Bouëtiez avait considérablement augmenté sa fortune. La famille de Kerolain possédait des biens fort étendus dans les paroisses d'Hennebont, d'Inzinzac, de Ploemeur, Guidel, Quéven, et autres. De nombreux domaines congéables dépendaient des fiefs de Kermadehouay, du Cosquer, et autres. Dans Caudan, dans Plouay, dans Languidic on trouve à chaque instant des aveux rendus au seigneur du Bahuno ou à la dame Catherine-Sainte-Fortunée du Bahuno, dame Couëtdor, comtesse du Bouëtiez.

Cette demoiselle Catherine du Bahuno était héritière de la famille des Jourdain dont les chefs, pendant plusieurs siècles, résidèrent dans ce grand château du Couëtdor, situé près de la mer, entouré de bois élevés, dominant les étangs poissonneux de Lannenec et de Kermorseven, et ayant comme dépendances de nombreux domaines dans Ploemeur et Guidel. Indépendamment de cette seigneurie, lieu de leur habitation, les Jourdain du Couëtdor étaient propriétaires des grands fiefs nobles de Chef-du-Bois, de Boidollan, Kerloix et autres, des métairies considérables : telles que celles du Poulou, de Kerbérel en Ploemeur qui, en 1750, rapportaient déjà 310 livres argent. Plusieurs moulins, tant à eau qu'à vent, des tenues à Larmor, en Quéven et dans toutes les paroisses environnantes.

Tous ces biens passèrent dans la maison du Bouëtiez qui, par sa fortune et la position sociale de ses membres, occupait, au moment de la Révolution, un des premiers rangs dans le pays.

Si la branche aînée avait une fortune exceptionnelle, la branche cadette, tout en étant moins bien partagée, ne laissait pas que de tenir de son coté une position importante.

Le grand château du Quellenec, dans la paroisse de Languidic, était la résidence habituelle du chef de cette branche. Bâti dans un bas-fond, auquel on arrive en traversant d'immenses bois de sapins, ce vieux manoir, dont la tourelle domine le cours du Blavet, est un des types les mieux conservés de ces habitations des gentilshommes d'autrefois. Autour du château des jardins, des bois d'ornement, de nombreuses métairies et tenues. Un autre grand domaine, annobli par le duc de Bretagne, lui-même, la seigneurie de Kerorguen, était aussi l'apanage de la branche cadette ; ce domaine, réduit vers le milieu du XIXème siècle (1869) à une grande ferme, qui se trouve encore dans les mains de la famille du Bouëtiez, était autrefois fort important et par ses bois étendus et par les domaines qui en relevaient.

Nous savons par quelques pièces relatives à l'héritage d'un membre de la branche cadette que cette dernière possédait des tenues importantes dans les paroisses de Plouhinec, Riantec, Locoal, Hennebont, Nostang, Merlevenez, Branderion, Caudan, Saint-Gilles, Languidic, Ploemeur, de même dans le Finistère et l'Ile-et-Vilaine ; mais les pièces et les renseignements nous manquent, une partie de ces pièces ont été détruites pendant la Révolution, d'autres se sont perdues, quelques-unes sont entre les mains de parents éloignés à qui nous n'avons pu nous adresser.

Nous sommes donc obligés de nous en tenir à ces détails sommaires. Un jour peut-être, à l'aide de nouvelles recherches et de nouveaux renseignements, pourrons-nous combler les lacunes et réparer les erreurs inévitables dans un travail de cette nature fait à l'aide de documents incomplets (Alphonse DU BOUËTIEZ DE KERORGUEN).  

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