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LA FAMILLE du BOUÉXIC.

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BOUÉXIC de PINIEUX, de la DRIENNAIS et de GUICHEN (du). Armes : d'argent à trois arbres de buis (aliàs trois sapins) déracinés de sinople, 2 et 1. - Couronne : de Comte. – Supports : Deux levrettes.

La famille Du BOUÉXIC tient depuis plus de trois siècles un rang brillant dans la noblesse de Bretagne. On trouvera sur elle d'intéressants renseignements dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres. On trouvera particulièrement dans les manuscrits de Chérin une lettre adressée par ce généalogiste au marquis de Castries à la date du 25 janvier 1783, lettre dans laquelle il s'exprime en ces termes :

« La famille du Bouéxic est partagée en plusieurs branches dont deux ont été anoblies, l'une en 1593, l'autre en 1635, et maintenues dans leur noblesse par la Chambre de réformation de Bretagne en 1669. La première a possédé les terres de la Chapelle et de Pinieux et a donné deux conseillers au Parlement de Rennes et un page de la Grande Écurie en 1700. La seconde a possédé celles de la Driennais, de Chateaublanc et de la Ferronnais .... ».

Un tableau généalogique dressé en 1729 et conservé dans le Nouveau d'Hozier fait remonter la filiation à Mathurin Bouéxic et à sa femme Charlotte le Voyer qualifiés nobles gens dans un titre du 29 septembre 1543 ; mais une note de d'Hozier apprend que ce titre est apocryphe. D'après ce même tableau Mathurin Bouéxic aurait été Père de Gilles du Bouéxic, Sgr de la Chapelle et du Baron, en la paroisse de Lohéac, qui épousa Gillette Persaye et qui comparut à une montre en 1562. Gilles laissa deux fils, Louis et Jean, qui furent les auteurs de deux grandes branches. Les représentants de ces deux branches furent maintenus dans leur noblesse d'extraction le 10 novembre 1668 et le 16 février 1669 par arrêts des commissaires de la réformation.

Louis du Bouéxic, sieur de la Chapelle, auteur de la branche aînée, était en 1586 juge magistrat criminel à Rennes ; il obtint du roi Henri IV le 8 janvier 1595 des lettres patentes de chevalerie en considération des services qu'il lui avait rendus lors de la reddition de la ville de Rennes et fut nommé en 1606 gentilhomme ordinaire de la chambre du même prince. De son mariage avec Jeanne Liard il laissa plusieurs fils. L'aîné de ceux-ci, Claude du Bouéxic, Sgr dudit lieu et de la Chapelle, d'abord conseiller au présidial de Rennes, nommé en 1645 conseiller au Parlement de Bretagne, épousa par contrat du 14 mai 1622 Marie Peschart, fille d'un conseiller au Parlement, et continua la descendance. Il fut lui-même père de messire Louis du Bouéxic, Sgr dudit lieu, conseiller au Parlement en 1659, qui épousa le 7 mai 1650 Marie Cibouaud, grand-père de messire Louis du Bouéxic, chevalier, Sgr de Pinieux et de la Chapelle, baptisé à Rennes en 1654, conseiller au Parlement en 1681, qui épousa le 16 octobre 1683 Suzanne Grout, et bisaïeul d'Yves-Mathurin du Bouéxic de Pinieux, né à Rennes en 1685, qui fut admis en 1700 parmi les pages de la Grande Écurie du roi Louis XIV, qui devint conseiller au Parlement en 1709 et qui mourut sans alliance en 1716, et de Bernard-Louis du Bouéxic de Pinieux, né à Saint-Malo en 1694, qui fut nommé conseiller au Parlement en 1719 et qui épousa Constance de Guersans. Ce dernier laissa plusieurs fils ; deux d'entre eux, Bernard-François et Claude-Fabien, décédés tous deux sans avoir été mariés, furent reçus en 1752 et en 1756 conseillers au Parlement de Bretagne un troisième, Joseph-Augustin du Bouéxic de Pinieux, né à Rennes en 1740, capitaine au régiment du Roi en 1772, signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne et fut l'aïeul des représentants actuels de la branche aînée. Un des petits-fils de celui-ci, Pierre-François-Joseph du Bouéxic de Pinieux, fut admis dans l'Ordre de Malte en 1789. Cette branche, aujourd'hui fixée en Champagne et en Lorraine, n'en possède pas moins encore la terre de Pinieux, dans la commune de Limerzel. Son chef est connu depuis l'époque de la Restauration sous le titre de comte du Bouéxic de Pinieux.

François du Bouéxic, fils puîné de Louis, l'auteur de la branche aînée, et de Jeanne Liard, fut l'auteur du rameau des seigneurs du Val, en Campel, dont le dernier représentant, Louis-Yves du Bouéxic des Forges, signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne.

Jean du Bouéxic, sieur de la Jacopière et de la Driennais, auteur de la branche cadette, fut député aux États de Bretagne en 1594 et fut nommé en 1598 gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi. Il avait épousé en 1588 Françoise Calcaret (aliàs Cacaret ou Carcarouet) et en eut plusieurs fils. L'un de ces fils, dom Jean du Bouéxic de la Jacopière, moine bénédictin, fut nommé en 1631 prieur claustral de Notre-Dame de Vitré. Deux autres, Jean du Bouéxic, Sgr de la Driennais, conseiller au présidial de Rennes, échevin de cette ville, et Guillaume du Bouéxic, sieur de la Pommerais, baptisé en août 1598, nommé le 2 juillet 1634 gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, obtinrent simultanément le 29 janvier 1635 des lettres patentes de confirmation de noblesse et d'anoblissement en tant que besoin qu'ils firent enregistrer au Parlement le 21 août suivant. L'aîné d'entre eux, Jean, élu le 16 février 1643 procureur général syndic des États de Bretagne, obtint par lettres patentes de 1657 l'érection en vicomté de sa seigneurie de la Driennais, en Saint-Malo de Phily, et y mourut sans postérité le 29 juillet 1671. Son frère, Guillaume, avait épousé le 28 janvier 1624 Gillette Aulnette ; il en eut, entre autres enfants, deux fils, Julien et Luc, qui furent les auteurs des deux grands rameaux actuellement existants de la branche cadette de la famille du Bouéxic.

Julien du Bouéxic, sieur de Chàteaublanc, auteur du premier de ces rameaux, épousa Renée Trampé par contrat passé à Rennes le 21 mai 1649. Son fils, Luc du Bouéxie, baptisé le 25 septembre 1650, marié à Rennes en 1685 à Thérèse Bossard du Clos, recueillit la seigneurie de la Driennais après la mort de son grand-oncle et fut connu dès lors sous le titre de vicomte de la Driennais conservé depuis cette époque par le chef de ce rameau. Il fut père de Luc-François du Bouéxic, vicomte de la Driennais, baptisé en 1694, qui épousa en 1738 Thérèse de Vaucouleurs de Lanjamet, aïeul de Georges du Bouéxic, vicomte de la Driennais, né en 1739, qui épousa en 1765 Marie de Lavau, bisaïeul de Pierre-Prudent, vicomte du Bouéxic et de la Driennais, né en 1768, qui fit en 1784 les preuves de noblesse prescrites pour obtenir le grade de sous-lieutenant et qui épousa dans la suite Françoise du Quesnoy, et trisaïeul d'Albert-Prudent, vicomte du Bouéxic de la Driennais, né à Rennes en 1809, qui a laissé plusieurs enfants de son mariage en 1862 avec Mlle de Kerret. Georges-Luc du Bouéxic, vicomte de la Driennais, né en 1766, fils aîné de Georges et de Marie de Lavau, mort célibataire en 1826, avait été reçu en 1786 conseiller au Parlement de Bretagne. Ce rameau possède encore la terre de la Driennais, dans l'Ille-et-Vilaine.

Luc du Bouéxic, sieur de la Ferronnais, auteur du second rameau de la branche cadette, épousa le 2 juin 1663 Marie Blohio, fille d'un procureur au Parlement, acquit en 1668 l'office de lieutenant-général en la maréchaussée de Bretagne, mourut à Rennes le 11 juin 1699 et fut inhumé à Guichen. Il laissait un fils, Luc-François du Bouéxic, Sgr de la Grésillonnaye, en la paroisse de Guichen, au diocèse de Saint-Malo, qui épousa Julienne de la Jaille par contrat passé à Fougères le 31 janvier 1707. Luc-Urbain du Bouéxic, connu sous le titre de comte de Guichen, fils puîné du précédent, né à Fougères en 1712, un des plus illustres marins du XVIIIème siècle, fut nommé lieutenant-général des armées navales en 1779, grand-croix de Saint-Louis en 1781, chevalier du Saint-Esprit en 1784, se couvrit de gloire dans la guerre de l'indépendance de l'Amérique et mourut à Morlaix en 1790. Guichen avait eu deux fils, tous deux officiers de marine, qui furent tués à l'ennemi l'un en 1780, l'autre en 1785 ; il ne laissa qu'une fille, Mme de Lauzanne. Son frère aîné, Claude-Luc du Bouéxic, décédé en 1768, n'avait eu qu'une fille mariée en 1772 au président de Talhouet de Boisorhant. François-Félix du Bouéxic, Sgr de la Bothelleraie, frère cadet des précédents, capitaine au régiment de Béarn, épousa le 2 juillet 1756 Thérèse-Jeanne de Kerret et continua la descendance de ce rameau. Il fit des preuves de noblesse en 1771 pour obtenir l'admission à l'École militaire d'un de ses fils, Julien, né en 1757. François du Bouéxic de Guichen, autre fils de François-Félix, fut fusillé à Quiberon en 1795. Agathon-François du Bouéxic de Guichen, Sgr de la Bothelleraie, né en 1758, également fils de François-Félix, signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne ; il épousa en 1785 Mlle Calloet de Trégomar et fut père de Pierre du Bouéxic de Guichen, né à Rennes en 1788, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, marié en 1820 à Mlle Cornuau d'Offémont, qui reçut le titre héréditaire de comte, sur institution de majorat, le 10 juin 1828 par lettres patentes du roi Charles X. Ce rameau possède encore le château de Guichen dans le département d'Ille-et-Vilaine.

Principales alliances : de Kerret 1756, 1862, de la Jaille 1707, de Vaucouleurs de Lanjamet 1738, de Lauzanne 1780, de Talhouet-Boishorant 1772, de Lantivy, de Bérenger du Gua 1853, de Louvencourt 1902, de Tschudy de Glaris 1870, de Carbonnel de Canisy 1885, du Quesnoy, de Bouthilier-Chavigny 1802, Rémond de Montmort, d'Esclaibes d'Hust 1867, de Saint-Chamans, de Saint-Germain du Houlme, de Chevron-Villette 1881, le Mintier 1766, de Ferron du Chesne 1682, etc.

Il a existé en Bretagne plusieurs familles du Bouéxic qui paraissent avoir été distinctes de celle dont il vient d'être parlé. Aucune de ces familles n'appartenait, du reste, à la noblesse. Le représentant de l'une d'elles Pierre du Bouéxic, Sgr de Launay, se désista de ses prétentions nobiliaires en 1668. On trouve aussi qu'un Louis du Bouéxic, Sgr d’Attihon, fut condamné par arrêt du 14 février 1671 à payer comme usurpateur de noblesse une amende de 400 livres.

(Chaix d'Est-Ange).

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