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BOUEXIÈRE de RULAZARON (de la). Armes : d'argent à une croix pattée d'azur.

Le nom DE LA BOESSIÈRE ou DE LA BOUEXIÈRE a été porté en Bretagne par un certain nombre de familles nobles. Deux seulement de ces familles se sont perpétuées jusqu'à nos jours : celle des la Boessière de Thiennes et de Lennuic et celle des la Bouexière de Rulazaron. On a déjà donné, par ailleurs, une notice sur la famille de la Boessière de Thiennes et de Lennuic et à la fin de cette notice on a consacré quelques lignes à plusieurs autres familles de la Boessière ou de la Bouexière qui sont aujourd'hui éteintes.

La famille de la Bouexière de Rulazaron, dont il va être parlé dans cet article, appartient à la noblesse de l'ancien pays de Cornouailles et paraît avoir eu pour berceau la terre de la Bouexière, située dans la paroisse d'Edern. Elle a toujours été fort obscure et ne figure pas au nombre des familles qui firent reconnaître leur noblesse lors de la grande recherche commencée en 1666. Mais ses représentants, Pierre, sieur de Rulazaron, en la paroisse de Briec, François, Henri, Louis, Vincent et Pierre, furent maintenus dans leur noblesse d'extraction le 18 février 1699 sur preuves de neuf générations par arrêt de l'intendant. On sait qu'en Bretagne le Parlement fut chargé des diverses recherches des faux nobles ordonnées par Louis XIV et qu'on ne doit accepter qu'avec une certaine réserve les arrêts de maintenue rendus à cette époque par les intendants de la province. L'arrêt de 1699 fait remonter la filiation à Alain de la Bouexière, mari de Clémence de Penguilly, qui aurait été un fils puîné de Juquel, Sgr de la Bouexière, en Edern, vivant en 1420, et de Marguerite de Ploeuc. Guillaume de la Bouexière, fils aîné de Juquel et frère d'Alain, continua la ligne directe qui s'éteignit après quelques générations. La famille des seigneurs de la Bouexière, en Edern, figure de 1426 à 1536 aux réformations et montres de la noblesse du diocèse de Cornouailles.

Guillaume-Vincent de la Bouexière de Rulazaron, natif de Briec, simple porteur de contraintes, mourut à Dinan le 12 janvier 1829 à l'age de soixante-quinze ans ; il avait épousé Marie Barre.

La famille de la Bouexière de Rulazaron comptait encore il y a peu d'années des représentants réduits à une situation modeste.

(Chaix d'Est-Ange).