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LA FAMILLE de BOUGRENET (de la TOCNAYE).

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BOUGRENET de la TOCNAYE (de). Armes : d'or à un lion de gueules semé de macles d'or sans nombre. – Couronne : de Marquis. - Devise : De toute bougrerie net.

La maison DE BOUGRENET DE LA TOCNAYE, originaire des environs de Paimbœuf, dans l'ancien diocèse de Nantes, appartient à la vieille noblesse de cette région.

Elle est du nombre des familles qui étaient en instance pour obtenir les honneurs de la Cour quand éclata la Révolution. On trouvera dans les manuscrits de Chérin la lettre suivante que Chérin fils adressait au comte de la Tocnaye à la date du 4 octobre 1788 :

« Monsieur le comte,
J'ai vérifié les titres que vous avez produits au Cabinet de l'Ordre du Saint-Esprit à l'effet de monter dans les carrosses de Sa Majesté. Comme vous avez rempli les conditions prescrites par le règlement relatif aux honneurs de la Cour, j'ai dressé le mémoire de vos preuves et l'ai envoyé à M. le prince de Lambesc pour qu'il soit mis sous les yeux de Sa Majesté. Je suis avec les sentiments les plus distingués, monsieur le comte, votre très humble et très obéissant serviteur, Chérin »
.

Le prince de Lambesc écrivit le 21 janvier 1789 à M. de la Tocnaye que le roi ne pouvait lui accorder actuellement l'honneur de monter dans ses carrosses et, par suite des événements politiques, la présentation n'eut jamais lieu. Le mémoire de Chérin commence en ces termes :

« Cette famille est comprise dans la réformation de la noblesse commencée en Bretagne en 1426 et prouve sa filiation depuis Jean de Bougrenet, Sgr de la Rouaudière, qui rendit hommage à la duchesse de Bretagne, comtesse de Richemont, de son hébergement de la Rouaudière le 2 mai 1401 et était mort, avant le 7 décembre 1422 laissant d'Aline de la Broise, entre autres enfants, Gilles de Bougrenet, fils ainé et principal héritier de ses père et mère, lequel reçut une quittance de la dot de Perinette, sa sœur, future épouse de Hervé Gauvais, le 7 décembre 1422 et fut compris comme noble dans la réformation des feux de l'évêché de Nantes en l'année 1429 pour l'hébergement noble et ancien de la Rouaudière. Il laissa de Jeanne de la Morandière, son épouse, trois enfants, savoir : 1° Girard, Sgr de la Rouaudière, qui épousa Jeanne de Saint-Pern de laquelle il n'eut pas d'enfants ; 2° Jean, qui suit ; 3° Pierre, qui transigea avec ses neveux le 20 octobre 1483... ».

D'après un titre de la collection Courtois, Olivier de Bougrenet se serait croisé en 1248 et, au mois d'avril de l'année suivante, voulant se rendre à Damiette avec l'armée chrétienne, aurait chargé le maître du navire la Pénitence de fréter un bâtiment en son nom.

Jean Bougrenet, Sgr de la Rouaudière, au pays de Retz, auquel le mémoire de Chérin fait remonter la filiation, fut l'un des seize capitaines qui servaient en 1413 sous le duc de Guienne, fils de Charles VI. Pierre Bougrenet était enfermé à Chantoceau avec le duc de Guienne en 1420. On trouve qu'un Pierre Bougrenet comparut en 1447 à la réformation du diocèse de Nantes avec sa métairie franche, combien qu'on dise qu'il n'est pas noble. La famille de Bougrenet figure de 1426 à 1513 aux réformations et montres de la noblesse du diocèse de Nantes. Le jugement de maintenue de noblesse de 1669 ne fait remonter la filiation suivie qu'à Jean Bougrenet, Sgr de la Ruaudière, qui avait épousé Jeanne Fouquerand et qui figura en 1513 au nombre des nobles de Sainte-Opportune-en-Retz. Ce Jean Bougrenet était le fils d'Yvon, Sgr de la Ruaudière, et de Jeanne de Trécesson. Ce fut son petit-fils, Pierre Bougrenet, Sgr du Boisrouault, en la paroisse de Saint-Père-en-Retz, qui épousa le 27 mai 1574 Anne Botterel, héritière de la seigneurie de la Tocnaye, dans la paroisse de Sainte-Marie de Pornic, dont sa descendance a conservé le nom. René Bougrenet, Sgr de la Tocnaye, petit-fils de celui-ci, épousa le 24 mars 1644 Jacquette le Borgne, dame de la Roberdière. Il mourut jeune laissant un fils, Joseph, qui, étant encore mineur, fut maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction le 30 avril 1669, sur preuves de six générations, par arrêt des commissaires chargés de la recherche des faux nobles et qui dans la suite épousa Marguerite Rambaud par contrat du dernier avril 1680. La famille de Bougrenet alla au XVIIIème siècle s'établir aux Antilles et Pierre Bougrenet de la Tocnaye fit le 6 novembre 1739 enregistrer ses titres de noblesse au Conseil souverain de la Martinique. Jacques-Pierre Bougrenet, chevalier, Sgr de la Tocnaye, épousa à l'île de la Grenade Catherine Benoul dont il n'eut que des filles ; étant devenu veuf, il se remaria à Nantes en 1767 avec Julienne Fresneau, fille d'un conseiller maître en la Chambre des comptes de cette ville, et eut quatre fils de cette seconde union. L'aîné de ceux-ci, Jacques, né en 1767, admis en 1786 parmi les pages de Monsieur, comte de Provence, fut connu le premier à son entrée dans le monde sous le titre de comte de la Tocnaye, conservé depuis lors par le chef de la famille, fit en 1788 ses preuves de noblesse pour être admis aux honneurs de la Cour, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Poitiers et mourut sans laisser de postérité.

La famille de Bougrenet de la Tocnaye a fourni des officiers de terre et de mer distingués, un zouave pontifical décédé en 1883, un sous-préfet de Paimbœuf de 1815 à 1826, des chevaliers de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, etc.

Elle avait conservé la terre de la Tocnaye, près de Pornic, jusqu'à l'époque où cette terre fut confisquée et vendue nationalement pendant la période révolutionnaire.

Elle a conclu peu d'alliances de marque. Les principales ont été avec les familles de Saint-Pern, de Trécesson 1498, du Boisguéhenneuc, le Borgne 1644, Fournier de Pellan 1838, de la Charlonnie de la Blotais, Dondel du Faouédic 1833, Estourneau de Tersannes 1901, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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