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LA FAMILLE de la BOURDONNAYE.

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BOURDONNAYE (de la). Armes : de gueules à trois bourdons de pèlerin posés en pal, 2 et 1 – Couronne : de Marquis. – Manteau de pair de France.

La maison DE LA BOURDONNAYE est à tous égards une des plus considérables de l'ancienne noblesse de Bretagne. On trouvera dans les manuscrits de Chérin le rapport officiel envoyé en 1768 par le généalogiste des Ordres du Roi chargé d'examiner les preuves de noblesse qu'elle fit pour obtenir les honneurs de la Cour. Ce rapport commence en ces termes :

« La maison de la Bourdonnaye jouit de tous les avantages qui constituent la noblesse la plus ancienne dans la province de Bretagne. Elle a pris son nom d'une terre située au diocèse de Rennes, a comparu dans les premières réformations et a fait ses partages suivant la coutume prescrite entre les barons et la haute noblesse de cette province. Elle était partagée dès le commencement du XIVème siècle en deux branches ; l'aînée, connue sous le titre de seigneurs de la Bourdonnaye, paraît s'être éteinte vers 1520 après avoir comparu aux réformations de la noblesse des années 1427, 1448, 1513. De la seconde était issu Guillaume de la Bourdonnaye, Sgr du Valmarquer, qui servait en 1375 dans les guerres de Périgord et de Limousin à la tête d'une compagnie de neuf écuyers, et donna le 2 février de l'année suivante une quittance de ses gages scellée de son sceau représentant trois bourdons, celui du milieu chargé d'une étoile. On trouve ensuite Robert de la Bourdonnaye qui fut un des vingt-deux gentils hommes élus en 1379 par la noblesse de Bretagne pour garder la ville de Rennes pendant les troubles et l'absence du duc Jean V ; mais la filiation n'est établie que depuis Bertrand de la Bourdonnaye, Sgr du Valmarquer, vivant en 1400, lequel est nommé entre les nobles de l'évêché de Saint-Malo dans la réformation qui en fut faite en 1427. Il épousa Anne du Boisguéhenneuc et en eut Jean de la Bourdonnaye, dont la postérité est inconnue, et Olivier de la Bourdonnaye, Sgr de Couétion, qui s'attacha à la Cour des ducs de Bretagne Jean VI et François Ier. L'histoire de cette province apprend qu'il fut du nombre de ceux auxquels un de ces princes donna des étrennes en 1433. Il est dit issu de noble lignage et de chevalerie dans un acte de l'année 1465, comparut à la montre des nobles de l'évêché de Léon en 1479 et laissa de Marguerite Rabel, entre autres enfants, François de la Bourdonnaye, Sgr de Couétion, qui comparut en équipage de guerre aux montres des nobles du duché de Bretagne des années 1479, 1481, 1483... ».

La maison de la Bourdonnaye a eu pour berceau la seigneurie de son nom située dans la paroisse de Gévezé, près de Rennes. Elle est connue de toute ancienneté. Un titre de la collection Courtois apprend qu'Olivier de la Bourdonnaye et Guillaume de Sévigné, chevaliers croisés, passèrent en 1248 un contrat avec Hervé, citoyen et marinier de Nantes, pour le passage de Limisso à Damiette. Le nom et les armes d'Olivier de la Bourdonnaye ont été inscrits, en vertu de ce titre, aux Salles des Croisades du musée de Versailles.

La filiation peut être considérée comme établie depuis Guillaume de la Bourdonnaye, vivant en 1350, qui avait épousé Amice, héritière de la seigneurie du Valmarquer, dans la paroisse de Guer. Ce gentilhomme passa comme écuyer à Limoges le 1er février 1375 la montre de neuf autres écuyers. Il fut père de Robin de la Bourdonnaye, qui fit construire le château de la Bourdonnaye, en la paroisse de Gévezé, et grand-père de Bertrand de la Bourdonnaye, Sgr du Valmarquer, marié à Anne de Boisguéhenneuc, auquel seulement les preuves de Cour font remonter la filiation suivie. Le petit-fils de celui-ci, François de la Bourdonnaye, Sgr de Couétion, figura en 1488 au Béguin du duc François VI avec la mention de croustilleur. Il épousa Jeanne Gladonnet, héritière de la seigneurie de Bratz, en Montoir, et en eut, entre autres enfants, deux fils, Tanneguy et Jean, qui furent les auteurs de deux grandes branches. Les représentants de ces deux branches furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction le 1er octobre 1668 par arrêt des commissaires du Roi chargés de la recherche des faux nobles en Bretagne.

La seconde de ces branches se partagea en deux rameaux, celui des seigneurs de Kéroset, en Saint-Avé, et celui des seigneurs de Boishulin. Le rameau des seigneurs de Kéroset s'éteignit en 1751. Celui des seigneurs de Boishulin était représenté à l'époque de la Révolution par trois frères.
1° Anne-François-Augustin, né en 1745, qui mourut à Rennes en 1827 sans avoir été marié ;
2° autre Anne-François Augustin, maréchal de camp en 1788, général de division en septembre 1792, commandant en chef de l'armée du Nord, décédé en 1793 ;
3° N… prêtre, qui fut connu sous le nom d'abbé Papriol.

Le général de la Bourdonnaye laissa une fille, Mme Geffroy de la Villeblanche, et un fils, Charles, qui fut le dernier représentant de cette branche et qui alla mourir en Amérique sans avoir été marié.

Tanneguy de la Bourdonnaye, fils aîné de François et de Jeanne Gladonnet, eut en partage les seigneuries de Couétion et de Bratz et épousa Jacquemine le Voyer. Son petit-fils, Julien de la Bourdonnaye, Sgr de Couétion, marié en 1562 à Claude de Kerguisec, en eut, entre autres enfants, deux fils, Gilles et Jean, qui furent les auteurs des deux grandes branches actuellement existantes de la maison de la Bourdonnaye.

Gilles de la Bourdonnaye, Sgr de Couétion, auteur de la branche aînée actuelle, fut un des principaux chefs de la Ligue en Bretagne. Il fut fait prisonnier par les royalistes, dut payer une forte rançon pour obtenir sa liberté et eut son château de Couétion en partie incendié. Il fit plus tard sa soumission au roi Henri IV, devint capitaine et gouverneur de Donges en 1598 et fut créé sous Louis XIII, chevalier de l'Ordre du Roi. Son fils, Charles de la Bourdonnaye de Couétion, sénéchal de Ploermel, épousa en 1622 Yvonne du Bouéxic et en eut trois fils :
1° Louis, qui continua la descendance ;
2° Jean, Sgr de Boissy et de la Villerobert, marié en 1652 à Louise de la Ruée, qui fut l'auteur d'un rameau éteint dans les mâles en 1869 ;
3° Charles, Sgr de la Hunelaye, de la Chauvinière et de Cordemais, baptisé à Ploermel en 1635, écuyer d'honneur de la Reine, qui fut l'auteur d'un rameau connu sous le nom de la Bourdonnaye-Montluc. Ce rameau des la Bourdonnaye-Montluc occupa un rang brillant au Parlement de Bretagne et s'éteignit dans les dernières années du XIXème siècle ; son dernier représentant mâle, Henri-Sévère, comte de la Bourdonnaye-Montluc, né à Guichen le 24 germinal an XII, adopta en 1882 son petit-neveu, Sévère de la Monneraye, qui se trouve ainsi en possession régulière du nom de la Bourdonnaye-Montluc. Louis de la Bourdonnaye, l'aîné des trois fils de Charles et d'Yvonne du Bouéxic, fut conseiller au Parlement de Bretagne, fut un des commissaires chargés de la réformation de la noblesse de Bretagne en 1668, obtint par lettres patentes d'avril 1650 l'érection en vicomté de sa seigneurie de Couétion et mourut en 1670. Il avait épousé d'abord Anne du Bot, puis Louise le Tresle, et laissa trois fils :
1° Yves, vicomte de Couétion, né du premier lit, conseiller au Parlement de Bretagne, successivement intendant de Poitiers, de Rouen et de Bordeaux, décédé en 1726, qui obtint par lettres patentes de février 1717 l'érection en marquisat sous le nom de la Bourdonnaye de sa vicomté de Couétion réunie aux seigneuries de la Gacilly et de la Bouéxière et dont le fils, Louis François, conseiller au Parlement de Paris, intendant de Rouen, conseiller d'État, mourut en 1779 sans laisser de postérité ;
2° Jacques Renaud, né du second lit, connu sous le titre de comte de Blossac, président à mortier au Parlement de Bretagne en 1711, marié à Louise Claude le Gonidec, décédé en 1724, qui continua la descendance ;
3° Jean-Louis, d'abord chevalier de Malte, puis évêque de Saint-Pol de Léon en 1701, décédé à Brest en 1745.

Louis-Gabriel de la Bourdonnaye, comte de Blossac, né en 1691, fils ainé de Jacques-Renaud, épousa en 1713 Françoise Ferret, héritière du marquisat du Tymeur, fut nommé en 1722 président à mortier au Parlement de Bretagne et mourut en 1729. Son fils, Paul de la Bourdonnaye, comte de Blossac, marquis du Tymeur, né à Rennes en 1716, devint chef de nom et d'armes de sa maison après la mort arrivée en 1779 de Louis-François, second marquis de la Bourdonnaye, fut intendant de Poitiers de 1751 à 1783, puis de Soissons de 1783 à 1789, fut un des meilleurs administrateurs de son temps et mourut au château de Blossac en 1800. Il laissait, entre autres enfants, deux fils, Esprit-Charles-Clair et Charles-Esprit, qui ont été les auteurs des deux grands rameaux actuellement existants de la branche aînée de la maison de la Bourdonnaye.

Esprit-Charles-Clair, marquis de la Bourdonnaye, auteur du premier de ces rameaux, naquit à Paris en 1752, épousa en 1781 Mlle de Chauvelin, fille du maître de la garde-robe du Roi, et avait le grade de maréchal de camp quand éclata la Révolution ; il fut maire de Rennes sous le Premier Empire, fut créé baron de l'Empire par lettres patentes du 30 octobre 1810 et mourut à Rennes en 1829. Il laissait un fils unique, Arthur, marquis de la Bourdonnaye, né en 1785, marié à Mlle de Lantivy, créé baron de l'Empire par lettres patentes du 15 août 1809, décédé en 1844, qui fut successivement aide de camp de Napoléon Ier, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi en 1819, maréchal de camp en 1821, député du Morbihan en 1827 et en 1837 et commandeur de la Légion d'honneur. Roger, marquis de la Bourdonnaye, comte de Blossac, fils du précédent, né à Rennes en 1817, marié en 1847 à Mlle de Lapasse, décédé en 1891, fit partie pendant de longues années du conseil général du Morbihan il a été le grand-père du chef actuel, né en 1883, Ce rameau a conservé jusqu'à nos jours les châteaux de la Bourdonnaye et de Blossac.

Charles-Esprit, auteur du second rameau de la branche aînée, naquit à Poitiers en 1753, succéda à son père comme intendant de Poitiers, fut créé pair de France héréditaire en 1815, reçut le titre de comte par ordonnance du 31 août 1817, fut confirmé dans la possession de ce titre par lettres patentes du 13 mars 1819 et mourut en 1840. Il avait épousé d'abord en 1782 une des filles de l'infortuné Bertier de Sauvigny, puis à Londres en 1813 Charlotte de Sainte-Hermine, veuve du comte de Grailly ; il laissa deux fils, Amédée-Eugène, comte de la Bourdonnaye-Blossac, né du premier lit en 1785, capitaine de la garde royale, marié en 1818 à Mlle de Villefranche, et Gaston-Henri, vicomte de la Bourdonnaye-Blossac, né du deuxième lit en 1814, marié à Mlle du Tertre, qui ont été les auteurs de deux sous-rameaux actuellement existants.

Jean de la Bourdonnaye, auteur de la seconde branche actuelle, fut chevalier de l'Ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre et commandant de la ville et du château de Guérande ; il épousa en 1614 Louise de la Bouexière de Brantonnet. Son fils, Jean de la Bourdonnaye, Sgr de Bratz, né en 1616, chevalier de l'Ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, épousa en 1643 Marie du Breil, héritière de la seigneurie de Liré, en Anjou, et en eut, entre autres enfants, deux fils, François de la Bourdonnaye, Sgr de Liré, président à mortier au Parlement de Bretagne en 1703, et Julien de la Bourdonnaye, Sgr de Coetcandec, près de Vannes, qui furent les auteurs des deux grands rameaux actuellement existants de la branche cadette.

Le premier de ces deux rameaux demeura fixé en Anjou. Son auteur, François de la Bourdonnaye, Sgr de Liré, épousa en 1695 Marie-Rosé de Boylesve. Le petit-fils de celui-ci, François-Régis, comte de la Bourdonnaye de Liré, né en 1767, marié à Angers en 1797 à Mlle de Vaugiraud, député du Maine-et-Loire en 1815, fut sous la Restauration un des chefs les plus influents du parti ultra-royaliste, fut nommé en 1822 vice-président de la Chambre des députés, reçut en 1829 le portefeuille de l'Intérieur dans le ministère Polignac, mais donna sa démission peu de mois après, fut créé pair de France héréditaire par ordonnance du 27 janvier 1830, vécut dans la retraite après la révolution de Juillet et mourut en 1839. Il a été le grand-père du comte Raoul, de la Bourdonnaye, né en 1837, député, puis sénateur royaliste du Maine-et-Loire, qui a eu plusieurs enfants de son mariage en 1867 avec Mlle d'Esgrigny.

Le second rameau de la branche cadette a été illustré par Julien-Amable, comte de la Bourdonnaye de Coetcandec, né en 1758, qui fut un des chefs de la chouannerie en Bretagne et qui fut nommé maréchal de camp honoraire sous la Restauration. Henri-Julien, comte de la Bourdonnaye, petit-fils du précédent, né en 1816, marié à Mlle de Préaulx, décédé en 1886 au château de Coetcandec, a été longtemps conseiller général du Morbihan.

La maison de la Bourdonnaye a été plusieurs fois admise aux honneurs de la Cour de France au cours du XVIIIème siècle. En dehors du célèbre ministre de la Restauration et de l'éminent intendant de Poitiers elle a fourni un nombre considérable de personnages de distinction dans l'armée, le clergé, la magistrature et la politique. Plusieurs de ses membres ont été admis dans l'Ordre de Malte. Elle s'est toujours signalée par un inaltérable dévouement à la cause catholique et royaliste.

Principales alliances : de Kerguizec, du Bouéxic 1622, Talon 1725, de Chauvelin 1781, Juchault des Jamonnières, de Maillé-Roujoux 1778, de Lantivy, de Lancrau-Bréon 1831, de la Passe 1847, Harscouet de Saint-Georges, de la Cropte de Chantérac 1876, de Pertier de Sauvigny 1782, de Sainte-Hermine 1800, du Tertre, Savary de Lancosme 1774, le Bègue de Germiny 1889, de la Tour du Pin-Gouvernet 1854, de Tulle de Villefranche 1818, Clérel de Tocqueville 1856, de la Landelle, de Gourcy, de Poulpiquet 1785, de Vaucouleurs de Lanjamet, de la Bouexière de Brantonnet 1614, du Breil 1643, de Sesmaisons 1686, Lubomirski, du Guesclin, de Volaige de Vaugiraud 1797, de Gibon, de Couasnon 1833, de Lestrade 1862, Legouz de Saint-Seine, d'Aviau de Ternay 1896, de Menthon 1897, le Gonidec, de Menou 1829, de Préaulx, du Bois de la Salle 1585, 1657, de Kermoysan, d'Andigné 1740, du Bot, Lefèvre d'Ormesson, de Goulaine, de Rosmadec, de Carné, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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