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BOUX DE CASSON. Armes : d'or à un sautoir de gueules accompagné de quatre merlettes de sable.

La famille BOUX DE CASSON, fixée en Bretagne depuis plusieurs siècles, est originaire du Bas-Poitou et de très ancienne noblesse. On trouvera sur elle beaucoup de renseignements dans les Dossiers bleus. Beauchet-Filleau en a donné dans son Dictionnaire historique des familles du Poitou une généalogie très complète qui est l'œuvre de M. Th. de Tinguy.

La famille Boux a pour plus ancien auteur connu un Guyon Boux ou Box, qualifié varlet, qui est mentionné dans un acte passé le mardi avant la fête de Saint-Denis 1336 avec son frère puîné Raoul et avec ses deux fils, Jean, clerc, et Perrot. Jeanne Gaudin figure dans un acte de 1358 comme veuve de Perrot Boux, varlet, et comme tutrice de sa fille mineure Marguerite. Jean Boux, varlet, Sgr du Teil-Abelin, en la paroisse de Saint-Aubin, près de Tiffaugue, partagea noblement, par acte du 11 mars 1352, avec son frère Raoul et sa sœur Marguerite, les biens provenant de la succession de leur père Perrot. Il avait épousé Agnès Chasteigner qui, étant veuve, passa en 1380 un accord avec son fils aîné Gérard. Malgré l'éloignement des dates, on attribue pour fils puîné à Jean Boux et à Agnès Chasteigner un Philippen Boux, écuyer, Sgr du Teil-Abelin, qui reçut un aveu le 29 septembre 1457 et qui servait en brigandinier sous les ordres du seigneur de l'Aigle au ban de 1467. Guyon Boux, écuyer, Sgr du Teil, petit-fils de Philippon, marié à Jeanne Hubert par contrat du 3 octobre 1495, comparut en 1512 à la montre des nobles du Poitou ; il était décédé quand son fils aîné, Jean Boux, écuyer, Sgr du Teil, épousa Françoise Charbonneau par contrat du 20 décembre 1514.

La filiation parait n'être rigoureusement établie que depuis un François Boux, écuyer, Sgr du Teil, qui vint se fixer au diocèse de Nantes et qui y servit à l'arrière-ban en 1567 et 1570 ; ce François Boux avait épousé Marie Jallier qui est mentionnée comme veuve dans un acte du 8 juillet 1576. D'après le jugement de maintenue de noblesse obtenu en 1668 par ses descendants, il aurait été fils de Jean Boux et de Françoise Charbonneau, mentionnés plus haut ; mais le travail de M. de Tinguy, publié par Beauchet-Filleau, en fait avec plus de vraisemblance un fils puîné de Guyon, père de Jean, et de Jeanne Hubert ; M. de Tinguy mentionne, du reste, à l'appui de son opinion un arrêt que François Boux obtint le 17 novembre 1554 contre son frère Jean. François Boux laissa de Marie Jallier un fils, également appelé François, qui épousa le 16 décembre 1588 Françoise Drouet, fille d'un conseiller au Parlement de Bretagne, qui fut nommé échevin de Nantes en 1602, qui rendit hommage au duc de Retz le 18 juin 1612 à cause de sa seigneurie du Teil et qui fut déclaré le 13 septembre 1643 exempt comme noble de la taxe des francs-fiefs. Celui-ci eut lui-même trois fils, Mathurin, Claude et François Boux, qui furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction le 10 décembre 1668, sur preuves de dix générations, par un arrêt de la Chambre de réformation. La famille Boux avait été aussi maintenue dans sa noblesse le 24 septembre 1667 par jugement de M. de Barentin, intendant de Poitiers. Mathurin Boux, l'aîné des trois fils de François, fut successivement conseiller maître en la Chambre des comptes de Nantes en 1626 et maire de cette ville en 1648 ; il vendit en 1662 sa terre du Teil à la famille Jousseaume de la Bretesche et laissa de son mariage contracté en 1633 avec Françoise Mesnardeau un fils appelé Mathurin qui fut nommé en 1659 conseiller au Parlement de Bretagne et qui mourut sans postérité. Son frère, Claude Boux, Sgr de la Gaudinière, puis de Bougon, reçu en 1633 conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Nantes, épousa Marie Pichon et en eut plusieurs fils. L'aîné de ceux-ci, Julien Boux, Sgr de la Gaudinière, de Bougon, des Avenaux, etc., marié le 9 juin 1677 à Marie Baudouin, en eut deux fils jumeaux :

1° René Boux, Sgr de Casson, reçu en 1708 conseiller au Parlement de Bretagne, marié en 1707 à Mlle de Cornulier, qui fut l'aïeul des représentants actuels ;

2° Charles Boux, Sgr de Bougon, reçu en 1713 conseiller au Parlement de Bretagne, marié à Mlle Bachelier de Bercy, dont le fils René, né en 1733, conseiller au Parlement en 1755, ne laissa pas de postérité masculine.

La famille Boux de Casson a fourni des échevins et des maires de Nantes , des conseillers au Parlement de Bretagne et en la Chambre des comptes de Nantes, de nombreux officiers, un zouave pontifical, etc.

Son chef, M. Olivier Boux de Casson, né en 1839, marié en 1870 à Mlle de Cornulier, a été élu plusieurs fois depuis 1886 conseiller général de la Vendée pour le canton de Saint-Jean-des-Monts ; il est connu depuis quelques années sous le titre de marquis.

Principales alliances : d'Appelvoisin au XVème siècle, Chasteigner, de Lespinay 1646 ; de Chevigné vers 1670, de Bruc 1657, Libault, du Chaffault 1704, de Cornulier 1707, 1870, Urvoy de Saint-Bédan, de Monti-Rézé 1783, de Guerry de la Vergne 1801, le Bastard de Villeneuve 1860, de France 1873, Poullain de la Vincendière 1866, le Mintier de Léhélec 1907, de Guéhenneuc 1897, Lelong du Dréneuc, de Chabot, etc.

(Chaix d'Est-Ange).