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LA FAMILLE de BRETAGNE. |
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BRETAGNE (de). Armes : d'azur à une fasce ondée d'or accompagnée en chef de trois grelots de même et en pointe d'un croissant d'argent.
Il existait en Bourgogne au XVIIIème siècle deux familles nobles du nom de BRETAGNE, Ces deux familles, qui portaient des armoiries tout à fait différentes, peuvent, du reste, être deux branches détachées d'une souche commune à une époque demeurée inconnue.
L'une de ces familles, originaire d'Avallon, a occupé un rang considérable dans la noblesse de robe de sa province. Elle portait les armoiries décrites en tête de cet article. On en trouvera une généalogie, malheureusement très incomplète, dans le Dictionnaire de la noblesse de la Chesnaye des Bois.
Son premier auteur connu, Philibert Bretagne, vivait dans la première moitié du
XVIème siècle ; il laissa plusieurs fils d'une alliance demeurée inconnue. L'un
de ces fils, Jacques Bretagne, marié le 27 août 1543 à Anne de Montholon, fut
lieutenant de la chancellerie et vierg d'Autun, fut député du Tiers-État de
cette ville aux États généraux d'Orléans, en 1560, et mourut sans postérité. Un
autre de ces fils, Claude Bretagne, marié le 28 janvier 1554 à Denise Barjot,
fille d'un conseiller en la Chambre des Comptes de Dijon, fut nommé au cours de
cette même année conseiller au Parlement de Dijon et fut anobli par ses
fonctions. Claude Bretagne laissa deux filles dont l'une, Claude, épousa Jacques
Bossuet, reçu en 1597 conseiller au Parlement de Dijon, et fut la propre
grand-mère de l'illustre évêque de Meaux. Claude Bretagne eut aussi trois fils :
1° Jules Bretagne, conseiller au Parlement de Dijon en 1587 ;
2° Antoine
Bretagne, baron de Loisy, premier président au Parlement de Metz en 1633, puis à
celui de Dijon en 1637, qui épousa en 1593 Anne de Massol et dont le fils,
Claude, fut nommé en 1641 premier président au Parlement de Metz ;
3° Claude
II Bretagne, conseiller au Parlement de Dijon en 1602, conseiller du Roi en ses
Conseils, qui épousa en 1618 Marie Filsjean et qui continua la descendance.
Claude II Bretagne eut lui-même deux fils, Antoine reçu en 1641, conseiller au Parlement de Dijon, et André, nommé en 1646 trésorier général de France en la généralité de Bourgogne, marié en 1654 à Josèphe Galois. Ces deux frères furent les auteurs de deux rameaux, celui des seigneurs d'Is-sur-Tille, dont le chef portait au XVIIIème siècle le titre de marquis et qui a donné deux chevaliers d'honneur en la Chambre des comptes de Dijon en 1691 et 1728, et celui des seigneurs de Bruaille, de Montagny et de Rouère dont une représentante, Nicole de Bretagne de Ruère, née en 1725, fit ses preuves de noblesse pour être admise à la maison d'éducation de l'Enfant-Jésus. Ces deux rameaux sont aujourd'hui éteints.
Philibert Bretagne, premier auteur connu de sa famille, eut un troisième fils dont on ignore le nom et qui fut l'auteur d'une branche cadette. Claude de Bretagne, fils de celui-ci, fut nommé conseiller au Parlement de Dijon, fut anobli par ses fonctions et devint en 1573 lieutenant-général au bailliage d'Auxois. Sa descendance posséda les seigneuries de Nans-sous-Thil, d'Orain et de Grignon, produisit trois conseillers au Parlement de Dijon, un conseiller d'État et trois receveurs généraux des finances de Bourgogne. Cette branche est également éteinte une de ses dernières représentantes, Marie-Françoise de Bretagne, mariée en 1713 à Edme-François Champion, conseiller au Parlement de Dijon, recueillit la seigneurie de Nans-sousThil, plus tard Nansouty, dont ses descendants portent encore le nom.
Cette famille de Bretagne avait été maintenue dans sa noblesse en 1669 par arrêt du Conseil d'État.
La branche aînée fut admise en 1671 en la Chambre de la noblesse des États de Bourgogne ; la branche cadette y fut admise en 1739.
François-Joseph de Bretagne, conseiller au Parlement de Dijon, et Marie de Bretagne, sa femme ; Antoine de Bretagne, ancien conseiller audit Parlement ; Ursule Bretagne, femme de Jean-Baptiste Bauyn conseiller audit Parlement ; Jean-Marie de Bretagne, écuyer, Sgr de Nansouty, conseiller du Roi, receveur général des finances en Bourgogne et Bresse, vétéran, et Catherine Pérard, sa femme ; Marguerite de Bretagne, femme de Pierre Baillet, président à mortier vétéran au Parlement de Dijon ; Anne de Bretagne, femme d'Aymé Gontier, conseiller au Parlement de Dijon, vétéran ; Pierrette Bouchard, veuve de Pierre de Bretagne, receveur général des finances de Bourgogne et Bresse ; Jacques Bretagne, chevalier d'honneur à la Chambre des comptes de Dijon ; François Bretagne, bailli de Paigny ; Olympe-Josèphe Gallois, veuve de M. Bretagne, conseiller du Roi, trésorier de France à Dijon . Jeanne-Baptiste Jacobé, veuve de François Bretagne, conseiller du Roi, lieutenant général du bailliage d'Auxois, firent enregistrer leur blason à l'Armorial général de 1696.
Armand-Pierre de Bretagne d'Is-sur-Thil, né en 1765, fut admis en 1779 parmi les pages de la reine Marie-Antoinette.
Cette famille de Bretagne avait contracté des alliances avec les familles de Montholon 1543, Barjot 1554, de Massol 1593, Bossuet, Filsjean, de Cœurderoy, de Boyveau, des Barres, de Comeau, Champion (de Nansouty) 1713, etc.
Une famille DE BRETAGNE, qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours dans les environs de Sedan, revendique une origine commune avec la puissante famille parlementaire, aujourd'hui éteinte, dont il vient d'être parlé et en porte les armoiries. Elle prétend en être une branche qui, après avoir embrassé le calvinisme, serait venue se fixer à Sedan dans les premières années du XVIIème siècle. On n'a pu se procurer de renseignements précis sur cette famille, du reste fort obscure, et on ne voit pas qu'elle ait pris part en 1789 aux assemblées de la noblesse de sa région.
Il a existé en Bourgogne, comme il a été dit plus haut, une seconde famille de Bretagne. Cette famille porte pour armes : d'argent à un chêne de sinople, au sanglier de sable, ayant ses défenses d'argent, passant devant le chêne. On trouvera sur elle beaucoup de renseignements dans le Nouveau d'Hozier. D'après la tradition, elle serait originaire d'Allemagne et aurait obtenu sous Henri II des lettres de naturalisation. Elle remonte par filiation à Edme Bretagne dont le fils, Nicolas, épousa Gabrielle de Fondi par contrat du 16 juin 1600. Le fils de celui-ci, François de Bretagne, lieutenant d'une compagnie de chevau-légers du régiment du marquis de Genlis, marié à Léonor de Monchauvault, fut condamné le 24 mars 1669 à 300 livres d'amende comme usurpateur de noblesse par jugement de Bouchu, intendant de Bourgogne. Il interjeta appel de cette condamnation devant le Conseil d'État et en obtint le 19 août de la même année un arrêt de maintenue de noblesse bien qu'il n'eût présenté de titre plus ancien que la copie d'un arrêt du Parlement de Dijon rendu le 14 octobre 1569 dans lequel son grand-père Edme figure avec la qualification d'écuyer. Son arrière-petit-fils, Charles-Philibert de Bretagne, lieutenant de cavalerie, marié le 5 novembre 1770 à Edmée Demanche, fille d'un lieutenant général au bailliage de Semur, en eut un fils, Charles-Antoine, né à Luné ville en 1773, qui fit en 1783 ses preuves de noblesse pour être admis à l'École militaire. On croit que c'est à cette seconde famille de Bretagne qu'appartenait un M. de Bretagne qui prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Semur.
Jacques de Bretagne, écuyer, habitant à Tonnerre, avait fait enregistrer son blason à l'armorial général de 1696 (registre de Paris).
D'après le Bulletin de la société héraldique du 25 août 1880-1881, cette famille de Bretagne comptait encore à cette époque des représentants dans le département de la Côte-d'Or.
Elle a fourni des officiers de mérite. L'un d'eux était sous la Restauration capitaine-commandant de la Garde Royale, chevalier de la Légion d'honneur et de Saint-Louis.
(Chaix d'Est-Ange).
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