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BRISSAC (de), Armes : d'azur à un sautoir d'argent accompagné de quatre coquilles de sable (?) et chargé d'un dauphin de même posé en abîme.

Il a existé dans l'Ouest de la France une famille DE BRISSAC qui était bien distincte de la puissante maison des Cossé, ducs de Brissac. Cette famille était originaire du Dauphiné et on ne voit pas qu'elle ait jamais appartenu à la noblesse de cette province.

Son auteur, noble homme Gerbé de Brissac, sieur de Saint-Laurent, fit son testament le 22 août 1553 sous la Cour de Vienne, en Dauphiné. Jacques de Brissac sieur de Raton, fils du précédent, servit d'abord dans les archers de la garde du Roi, se signala par son dévouement au roi Henri IV dans les guerres civiles qui troublèrent la fin du XVIème siècle, fut, d'après la tradition, anobli par lettres patentes de ce prince et fut nommé en 1594 maître des eaux et forêts de la baronnie de Vitré, en Bretagne. Il avait épousé Jeanne Chevalier par contrat passé le 20 mai 1590 devant notaires à Vitré. Il en eut trois fils, Georges, Samuel et Jacques, qui furent condamnés comme usurpateurs de noblesse à 400 livres d'amende par arrêt du 6 février 1669 des commissaires chargés de la recherche des faux nobles en Bretagne.

Jacques II de Brissac, le plus jeune de ces trois frères, embrassa le protestantisme, fut ministre à Loudun en 1637, secrétaire du synode en 1669 et écrivit plusieurs ouvrages de théologie protestante. Il laissa lui-même quatre fils, Jacques, Isaac, Samuel et Benjamin. L'aîné de ceux-ci, Jacques III de Brissac, ministre de Nantes, marié en 1668 à Rachel Legge, fut l'auteur d'une branche qui fut maintenue noble le 20 mars 1715 par jugement de Chauvelin, intendant de Tours, qui fut représentée en 1789 aux assemblées de la noblesse du Poitou et dont le dernier représentant mâle mourut à Poitiers en 1841.

Isaac, second fils de Jacques II, épousa Aubine Allotte, qui fut maintenue dans sa noblesse avec ses neveux par Chauvelin en 1715 ; il en eut un fils, Isaac, qui alla se fixer à Saint-Quentin.

Samuel de Brissac, troisième fils de Jacques II, naquit en 1646 et fut maintenu dans sa noblesse le 23 novembre 1699 par jugement, de M. de Maupeou, intendant de Poitiers ; sa descendance s'éteignit au XVIIIème siècle.

Benjamin de Brissac, le plus jeune des fils de Jacques II, alla se réfugier en Hollande lors de la révocation de l'édit de Nantes et mourut à Amsterdam en 172 1; il laissa un fils, autre Benjamin de Brissac, né à Chatellerault en 1675, qui mourut à Amsterdam en 1746 sans laisser de postérité.

Georges de Brissac, capitaine, issu de cette famille, fut nommé en 1773 directeur de l'hôpital français de Londres.

On croit que des branches de la famille de Brissac, fixées à l'étranger lors de la révocation de l'édit de Nantes, se sont perpétuées hors de France jusqu'à nos jours.

Principales alliances : Babinet 1774, de Richeteau, de Bussy, de Girard de Charracé 1675.

(Chaix d'Est-Ange).