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Origine. — L'une des plus anciennes et des plus illustres de la noblesse bretonne, la Maison de Broons a pour berceau l'antique paroisse de ce nom dans l'ancien diocèse de Saint-Malo. Remontant à Pleardus de Broons, l'un des témoins de la fondation du prieuré de Jugon, par Olivier de Dinan (Edouard Frain. Tableaux généalogiques, premier fascicule, p. 71) en 1109, elle comparut aux montres et réformations de la noblesse de 1487 à 1513, dans paroisses Broons, Sévignac et Availles, évêché de Saint-Malo et Rennes. La branche aînée de cette Maison s'étant fondue en 1270, dans la famille du Guesclin (Du Paz. Hist. gén. des seigneurs de Broons, p. 431), et la branche cadette ou des seigneurs de Fourneaux, paroisse d'Availles, étant passée en Normandie au XVIIème siècle, par suite d'alliances avec les familles Le Verrier et d'Harcourt, la Maison de Broons ne comparut pas en Bretagne à la réformation de 1669, mais elle fut maintenue en Normandie par Chamillart, en 1667 (P. de Courcy. Armorial de Bretagne et H.. de Fourmont. L'Ouest au Croisades. Tome II. p. 167- 96). — L'Histoire a conservé les noms d'un grand nombre de personnages de cette illustre race. Nous citerons parmi eux : Messire Robert de Broons, sgr de la Motte de Broons, et Messire Hamon de Broons, sgr de Brondineuf, son frère, qui sont en différend au sujet de leur château (Du Paz. Hist. gén. des seigneurs de Broons, p. 405) en 1158. — Robert de Broons., que l'on voit en litige avec le prieur de Lehon, au sujet de la dime d'Evran, en 1180. — Cillart de Broons, qui souscrit une charte de l'évêque, de saint-Malo en faveur de l'abbaye de Saint-Melaine (Dom Morice. Preuves de l'Histoire de Bretagne), en 1184.

Geoffroy de Broons, témoin d'une fondation de la duchesse Constance en faveur de l'abbaye de Sainte-Marie de Boquien en 1205. — Les sires Robert, Olivier et Geoffroy de Broons (ce dernier ci-dessus cité) qui, en 1211, donnent en perpétuelle aumône leur terre de l'Hermitage à l'abbaye de Sainte-Marie de Boquien (Geslin de Bourgogne et A. de Barthélemy. Les anciens évêchés de Bretagne). — Messire Guillaume de Broons, marié à Alix de Dinan, qui se croisa en 1248 et fut couvert de feu grégeois à la bataille de la Massoure en défendant le pont qui assura la retraite du roi saint Louis (H. de Fourmont. L'Ouest aux Croisades. Tome p. 165-66). — Messire Gautier de Broons, chevalier, cité dans l'acte de fondation de l'hôpital de Saint-Malo (Dom Morice. Preuves de l’Histoire de Bretagne) en 1252. — Demoiselle Mahaut de Broons, fille de Robert, mariée à messire Pierre du Guesclin, chevalier, seigneur du Plessis-Bertrand, mort sang postérité ; et demoiselle Jeanne de Broons, sa sœur et héritière, mariée en 1270 à Bertrand du Guesclin, auquel elle apporte la terre et seigneurie de Broons (Du Paz. Hist. gén. des seigneurs de Broons. p. 431).— Messire Olivier de Broons, né dans les premières années du XIVème s., l'un des combattants de la bataille d'Auray, le 29 sepembre 1364, puis l'un des compagnons d'armes de du Guesclin en 1370 (Dom Morice. Preuves de l'Histoire de Bretagne). — Alain de Broons, écuyer, qui sert au siège de Bécherel sous Jean de Beaumanoir et Robert de Guitté, mareschaux du connétable du Guesclin en 1371 (Dom Morice. Preuves de l'Histoire de Bretagne). — Messire Guillaume de Broons, fils de Guillaume et de Marguerte Le Moyne, écuyer du duc en 1422, présent à la conclusion du traité d'alliance des Etats de Bretagne avec le due de Bourgogne le 18 avril 1423, l'un des compagnons du comte de Richemont lors de son voyage à Angers en 1424, ainsi que ses parents Thomas et Jean de Broons, armé chevalier par le comte de Richemont lui-même au siège de Montereau en 1437, puis procureur de Jean de Bretagne le 29 décembre 1450 pour la reprise du comte de Penthièvre (Dom Morice. Preuves de l'Histoire de Bretagne). — Messire Olivier de Broons, frère du précédent, marié à Marie de Teillay, que l'on voit faire montre de sa compagnie de dix-sept escuyers à Bourges le 20 juin 1418, puis écuyer de Jean de Bretagne, comte de Penthièvre en 1445, gouverneur général du comté de Penthièvre et capitaine de Lamballe le 24 novembre 1449, enfin capitaine de la Guerche en 1457 (Dom Morice. Preuves de l'Histoire de Bretagne et Bibl. Nat. Mss. de la col. Clerembault) — Ecuyer Michel de Broons, écuyer d'Olivier de la Houssaye « dans sa montre reveüe à Crocez-lès-Bourges le 24 juin 1418 » (Bibl. Nat. Mss. de la col. Clerembault). — Ecuyer Jehan de Broons, qui fait montre de sa compagnie à Melun le 27 août 1419, et devient chambellan du duc en 1457 (Dom Morice. Preuves de l'Histoire de Bretagne). — messire Julien de Broon écuyer du duc le 17 décembre 1437. — Messire François de Broons, mort le 5 février 1537, fils d'Olivier et de Marie de Teillay, premier panetier de la duchesse Anne, capitaine de Morlaix en 1613, marié 1° par contrat du 1er mars 1491 à demoiselle Miramonde de Barasouyn, décédée à Availles le 27 novembre 1502 ; 2° à Françoise Le Vasseur, dame de la Roë (Dom Morice. Preuves de l'Histoire de Bretagne, et Anc. reg., paroisse d'Availles). — Messire Olivier de Broons, frère de François, bachelier en droit, bénédictin de l'abbaye de Saint-Melaine, abbé de Saint-Aubin des Bois, dont il fut le premier abbé commendataire et administrateur le 23 juin 1484, abbé de Saint-Melaine le 24 mai 1486, que l'on voit faire un accord avec Olivier de Saint-Denoual en 1489, puis mourir à Rennes le 20 février de l'an 1500 (Dom Taillandier. Tome II, p. 144 et Geslin de Bourgogne et de Barthélemy. Les anciens évêchés de Bretagne). — Messire Bertrand de Broons abbé de Saint-Jagu en 1461, mort en 1471. — Messire Jean de Broons, abbé de Saint-Aubin en 1495 (Dom Taillandier. Tome II, p. 144 et Geslin de Bourgogne et de Barthélemy. Les anciens évêchés de Bretagne).

Ecuyer Bastien de Broons, fils de François et de Miramonde de Barasouyn, baptisé à Availles le 17 août 1478 ; — Olivier, son frère, baptisé à Availles le 1er février 1499. — Ecuyer Jean de Broons, fils de François, sgr de Fourneaux et de Blanc-Mouton, et de sa seconde femme Françoise Le Vasseur, dame de la Roë, baptisé à Availles le 29 avril 1507 (Anc. Reg. paroissial d'Availles). — Demoiselle Brondine de Broons, demoiselle d'honneur d'Anne, duchesse de Bretagne et reine de France (Ed. Frain. Tableaux généalogiques, 1er fascicule, p 11). — Demoiselle Françoise de Broons, dame de Brondineuf, épouse de très vaillant, chevalier Gilles de Carmené (Ed. Frain. Tableaux généalogiques, 1er fascicule, p. 72 et Anc. Reg. paroissial d'Availles) — Messire Jehan de Broons, baptisé à Availles le 30 mars 1513, tenu sur les fonts par Jean de Saint-Amadour, capitaine de Saumur, François de Denée, et Françoise de Saint-Amadour, marié à Claude de Brenezay. — Messire Claude de Broons, sgr de Fourneaux, grand fauconnier de France, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, marié le 7 septembre 1561 à Françoise Le Verrier, dame de Cossesville, ambassadeur en Angleterre en 1665 et « touiours fidèle serviteur de son Roi » (Ibidem et Du Paz. Hist. gén. des seigneur des Broons, p. 419). — Messire Jean de Broons, frère du précédent, sgr de Cossesville, qui assiste au siège de Montaigu en 1588 et devient capitaine et gouverneur de la ville et du château de Domfront en 1590 (Du Paz. Hist. gén. des seigneurs de Broons). — Messire Jacques de Broons, son frère, « qui fit aussi de bons services à ses roys et princes Henri III et IV, » (Du Paz. Hist. gén. des seigneurs de Broons) et qui avait épousé dame Philippe de Moussy dont il eut : François-René de Broons, baptisé à Availles le 14 septembre 1618, marié à haute et puissante dame Françoise d'Harcourt morte en Normandie, inhumé à Availles le 8 juillet 1651 (Anc. reg. paroissial d’Availles). — Enfin : Messire Jacques de Broons, sgr de Fourneaux, d'Aligné, du Champ de la Pierre, mort le 16 octobre 1622 : Jean de Broons, sgr du Val ; Renée de Broons ; et Judith de Broons, dame de la Fontaine-Ozanne, épouse de Jean de Cadier de Fontenay, tous les cinq enfants de Claude de Broons, sgr de Fourneaux et de dame Françoise Le Verriers (Anc. reg. paroissial d’Availles). — A partir de cette époque (vers 1655), la famille de Broons ayant quitté la terre de Fourneaux pour se fixer définitivement en Normandie, on ne retrouve plus sa trace dans la province de Bretagne, à l'histoire de laquelle elle cesse d'appartenir.

Seigneuries. — La maison de Broons a possédé les terres et seigneuries de Broons, paroisse de ce nom ; — Brondineuf, paroisse de Sévignac ; — de Fourneaux, paroisse d'Availles ; — de Cossesville, près de Falaise ; — d’Aligné du Champ de la Pierre, de la Fortinière, du Val, de la Fontaine-Ozanne, en Normandie, etc. etc.

Principales alliances. — Elle s'est alliée aux maisons de Dinan (XIIIème s.), du Chastellier XIIIème s.), de Tremereuec (XIIIème s.), du Guesclin (XIVème s.), de Teillay (XVème s.), de la Fruglaye de Kervers vers 1440, de Carmené (XVème s.), de Barasouyn (1er mars 1491), Le Vasseur de la Roë vers 1504, de Brenezay (XVIème ), de Farcy (XVIème s.), Le Verrier de Cossesville (7 septembre 1561), de Grimouville de Cussy (XVIème s), de Cadier de Fontenay (XVIème s.), de Moussy vers 1615, d'Harcourt (XVIIème s.), etc., etc [Note : Voir Du Paz. Hist. gén. des seigneurs de Broons. — Archives dép. des Côtes-du-Nord. Anc. Reg. paroissiaux de Sévignac, Plurien, Availles. — Généalogie de la maison de Farcy par P. de Farcy. — Ed... Frain. Tableaux généalogiques, 1er fascicule. — P. de Courcy. Armorial de Bretagne].

Armoiries. — D'azur à une croix d'argent frettée de gueules ; aliàs : un croissant surmonté de deux besans, à la bordure endentée (sceau de 1418).

(R. de L'Estourbeillon).