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LA FAMILLE de BRUC.

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BRUC du CLÉRAY, de LIVERNIÈRE, de SIGNY, de MONTPLAISIR, de MALESTROIT (de). Armes : d'argent à une rosé de gueules boutonnée d'or. - La branche substituée au nom de Malestroit écartèle ses armes de celles de la famille de Malestroit : de gueules à neuf besants d'or, 3, 3, 3. - Couronne : de Marquis. - Tenants : deux petits anges nus tenant d'une main l'écu et de l’autre une pomme. - Cimier : la Sainte-Vierge tenant son enfant Jésus. – Devise : Flos florum, eques equitum. - Autre devise : Flos florum, virgo Maria, in te confido. - Autre devise (pour la branche substituée au nom de Malestroit) : Quae numerat nummos, non malestricta domus.

La maison DE BRUC est une des plus distinguées de l'ancienne noblesse chevaleresque de Bretagne. Saint-Allais en a donné une généalogie dans le tome X de son Nobiliaire Universel. On trouvera aussi sur elle beaucoup de renseignements dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres, dans le Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler, dans le Bulletin héraldique de février 1886, etc. Elle a eu pour berceau l'ancienne châtellenie de Bruc, située sur le territoire de la paroisse de Guéménée-Penfao, au diocèse de Nantes ; elle n'a jamais cessé de posséder cette terre, qui lui a donné son nom, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours.

D'après une tradition, qui ne s'appuie sur aucune preuve, un membre de la famille de Bruc aurait suivi Guillaume-le-Conquérant à la conquête de l'Angleterre, se serait particulièrement signalé à la bataille d'Hastings, livrée le 14 octobre 1066, et aurait été le fondateur de la puissante maison écossaise de Bruce.

Une charte conservée dans les archives de la famille de Bruc mentionne une donation que Raoul de Bruc et sa femme Tiphaine firent en 1174 à l'abbaye de Saint-Mélaine de Rennes, en présence de leur fils Guéthénoc. Celui-ci, d'après une charte de la collection Courtois, aurait suivi Philippe-Auguste en Terre-Sainte et aurait assisté en 1190 à la prise de Saint-Jean d'Acre ; il aurait été père d'un Guillaume de Bruc qui, d'après une autre charte de la même collection, se serait croisé en 1248 à la suite de saint Louis ; en vertu de ces deux chartes le nom et les armes de la famille de Bruc ont été inscrits aux Salles des Croisades du musée de Versailles. Mais M. de Couffon de Kerdellec a démontré dans ses savantes Recherches sur la chevalerie bretonne (t. I, p. 387) que dans la réalité le second de ces chevaliers croisés s'appelait Guillaume de Breux ou du Breil.

Une généalogie de la maison de Bruc, imprimée en 1673 et reproduite plus tard par Saint-Allais, fait remonter la filiation à Guéthénoc qui était seigneur de Bruc vers l'an 1200. D'après ce même travail Alain de Bruc, fils de ce Guéthénoc, aurait laissé quatre fils :

1° Guillaume, Sgr de Bruc, qui continua la descendance ;

2° Alain, évêque de Tréguier en 1268, décédé en 1285 ;

3° Thibaut, chantre de la cathédrale de Tréguier ;

4° Yves, religieux de l'ordre des frères prêcheurs.

On trouvera dans le Cabinet d'Hozier l'appréciation suivante de d'Hozier sur ce travail : « Cette généalogie est très douteuse et, à moins d'en avoir vu les titres, il faut bien prendre garde à tout ce qui est contenu dans cet imprimé que je ne crois véritable que dans les degrés depuis environ le siècle 1500 ».

Le comte de Bruc sollicita en 1772 la faveur d'être admis aux honneurs de la Cour. Chérin, généalogiste des Ordres du Roi, chargé dans cette circonstance d'examiner ses titres, se montra particulièrement sévère et, malgré l'ancienneté incontestable de la noblesse de ce gentilhomme, refusa son certificat. Le mémoire qu'il adressa le 14 janvier 1773 au duc de la Vrillière commence dans ces termes :

« Le nom de Bruc est ancien en Bretagne. On trouve plusieurs sujets dans les XIIIème et XIVème siècles et au commencement du XVème qui l'ont porté tels qu'Alain de Bruc, évêque de Tréguier en 1284 ; Hervé et Bertrand de Bruc qui servaient en 1271 dans la compagnie du sire de Raiz ; Pierre de Bruc, écuyer, l'un des nobles qui s'associèrent en 1379 pour empêcher l'invasion du duché et certifièrent en 1381 le traité de Guérande ; et Jean de Bruc, vice-chancelier de Bretagne en 1420. Mais, comme il est commun à plusieurs terres situées dans cette province et que ces terres peuvent l'avoir communiqué à leurs possesseurs, on ne peut reconnaître avec certitude parmi ces sujets les ancêtres de M. le comte de Bruc et sa filiation n'est certaine que depuis Guillaume de Bruc, écuyer, Sgr de Bruc, près de Guéménée, qui fit une acquisition en 1439. Il est dit dans un autre acte qu'il passa en 1475 qu'il était fils de Marquise de Coescoret et qu'il avait épousé dès environ 1415 Guillemette d'Esdrieux, fille et héritière de Guillaume, Sgr d'Esdrieux ; mais on observe que cette dernière date paraît d'autant moins sûre qu'à cette époque il avait la garde d'un fils né de ce ce mariage, ce qui énonce la minorité de celui-ci, et qu'en supposant son épouse mariée dès l'âge de quinze ans et son fils âgé de vingt-quatre ans en 1475, elle eût été mère à l'âge de cinquante et un ans, ce qui n'est point dans l'ordre naturel. Il est dit dans une ce généalogie produite vers l'an 1540 par Jean, Sgr de Bruc, arrière-petit-fils de Guillaume, devant les commissaires des francs-fiefs en Bretagne que ce même Guillaume avait pour père Geoffroy de Bruc et effectivement on trouve un Geoffroy de Bruc, Sgr de Bruc, vivant en 1396. Mais cette généalogie ne mérite qu'une confiance mesurée. Ainsi, peur ne rien hasarder, on croit ne devoir commencer cette preuve qu'à l'époque rapportée ci-devant depuis laquelle le gouvernement noble et avantageux est clairement établi. Guillaume de Bruc eut de Guillemette d'Esdrieux, entre autres enfants, René, qui suit, et Jeanne, femme de Guillaume de la Haye, Sgr de Sablé. René de Bruc, écuyer, Sgr de Bruc et d'Esdrieux, mourut avant 1515 laissant de Raoulette Provost qu'il avait épousée vers 1477 : 1° Pierre, Sgr de Bruc et d'Esdrieux, auteur d'une branche éteinte à la fin du XVIème siècle ; 2° Guillaume, Sgr de Callac ..., qui eut des enfants dont on ignore la destinée ; 3° Gilles de Bruc, écuyer, Sgr de la Vieillecourt, qui fut d'abord destiné à l'état ecclésiastique, fut bachelier ès lois et prit en cette qualité le titre de maître avec celui d'écuyer ; il épousa en 1512 Jeanne, fille et héritière de Jeannet Jubier, écuyer, Sgr du Brossay ..... ».

Le même Chérin écrivait le 6 janvier 1776 au comte de Vergennes :

« Le nom de Bruc est ancien, mais on ne peut rien assurer sur la famille de Bruc d'aujourd'hui que depuis environ deux cents années et ses alliances sont nobles, mais simples pour la plupart. On ne lui connaît de services militaires que depuis un peu plus de cent ans. La branche de M. le marquis de Bruc a donné deux officiers généraux. Au reste cette famille jouit dans sa  province de la réputation d'ancienneté ».

La maison de Bruc fut illustrée au XVème siècle par Jean de Bruc, sieur de la Boutevillaie, vice-chancelier de Bretagne en 1418, qui joua un rôle considérable à la Cour du duc de Bretagne Jean V et qui fut chargé par ce prince de plusieurs ambassades importantes, particulièrement en Angleterre. Les généalogistes font de ce personnage le grand-oncle de Guillaume, Sgr de Bruc, qui épousa, non vers 1415, mais en 1450 Guillemette d'Esdrieux et auquel seulement le mémoire de Chérin fait remonter la filiation suivie. Le chancelier de Bruc eut deux fils qui moururent sans postérité et dont le second, Jean, décédé en 1437, fut évêque de Tréguier.

La maison de Bruc figure de 1426 à 1544 aux réformations et montres de la noblesse du diocèse de Nantes.

Jean de Bruc, Sgr de la Vieillecourt, fils unique de Gilles et de Jeanne Jubier, mentionnés plus haut, épousa le 6 juin 1538 Jeanne l'Evesque de la Sillandaye ; il en eut, entre autres enfants, deux fils, Guillaume et François, qui furent les auteurs des deux grandes branches actuellement existantes de la maison de Bruc. Les représentants de ces deux branches furent maintenus dans leur noblesse le 23 septembre 1668, le 28 juillet 1670 et le 10 janvier 1671 par divers arrêts des commissaires chargés de la recherche des faux nobles en Bretagne.

L'auteur de la branche aînée, Guillaume de Bruc, Sgr de la Vieillecourt et des Guilliers, fut intendant de Sébastien de Luxembourg, duc de Penthièvre, épousa en 1566 Guyonne le Courvaisier et mourut à Paris en 1587. Son petit-fils, François de Bruc, chevalier, Sgr des Guilliers, du Clos, etc., épousa en 1633 Prudence de Complode, héritière de la seigneurie de Livernière, en la paroisse de la Chapelle-Hullin, au diocèse de Nantes, dont sa descendance conserva le nom. L'arrière-petit-fils de celui-ci, Pierre-Claude de Bruc, marié en 1722 à Perrine Viau, dame du Cléray, au diocèse de Nantes, en eut deux fils, Jean-Claude de Bruc de Livernière, marié en 1755 à Marie Mabille, et Pierre-Sébastien de Bruc de Signy, officier de marine, marié en 1759 à Marie Roger, qui furent les auteurs de deux rameaux. L'aîné de ces deux frères laissa à son tour deux fils :

1° Claude de Bruc du Cléray, né en 1755, marié à Mlle Danguy de Vue, dont la dernière descendante a épousé en 1880 M. de Beauminy ;

2° Pierre-Michel de Bruc de Livernière, un des chefs de l’insurrection royaliste de 1815, qui épousa Mlle de Juigné et dont la postérité subsiste ; le chef de ce rameau est connu sous le titre de comte de Bruc de Livernière. Pierre-Sébastien de Bruc de Signy, auteur du second rameau, fit des preuves de noblesse d'abord en 1771 pour obtenir l'admission d'une de ses filles à la maison d'éducation de l'Enfant-Jésus, puis en 1773 pour obtenir l'admission d'une autre fille à Saint-Cyr et enfin en 1778 pour obtenir l'admission de son fils à l'École militaire; sa descendance s'est éteinte avec Augustine de Bruc-Signy, duchesse de Brissac, décédée en 1847.

L'auteur de la seconde branche, François de Bruc, Sgr des Guilliers et de Salles, fut député en 1575 pour aller saluer à Lyon le roi Henri III à son retour de Pologne et pour assister à son sacre à Reims. Il épousa en 1569 Madeleine Boulliau de la Grée et en eut six fils dont les deux aînés, Guillaume et Jean, furent les auteurs de deux grands rameaux et dont le plus jeune, François, fut chevalier de Saint-Jean de Jérusalem.

Guillaume de Bruc, auteur du premier rameau de la branche cadette, épousa en 1596 sa cousine Anne de Bruc, héritière de la terre patrimoniale de Bruc ; cette dame était la dernière descendante de Pierre de Bruc, Sgr du dudit lieu et d'Esdrieux, qui était le fils aîné de René, Sgr de Bruc, marié vers 1477 à Raoulette Provost. Ce rameau, qui a fourni plusieurs conseillers au Parlement de Bretagne, était représenté début XXème siècle par Paul, comte de Bruc, marié en 1859 à Mlle de Lentilhac, et par leurs enfants.

Jean de Bruc, auteur du second rameau de la branche cadette, naquit en 1576, fut d'abord secrétaire du duc de Retz et intendant de sa maison, devint dans la suite conseiller d'État et procureur général syndic des États de Bretagne, mais fut révoqué de ses fonctions en 1634. Il avait réalisé une grande fortune et avait acheté en 1621 à Pornic la seigneurie de Montplaisir dont sa descendance a gardé le nom. Il avait épousé en 1602 Marie Veniero, fille d'un Vénitien fixé en Bretagne ; il en eut cinq fils et plusieurs filles dont l'une, mariée à Jacques de Rougé, marquis du Plessis-Bellière, fut la fidèle amie du surintendant Fouquet. Un de ses fils, François, né à Nantes en 1624, connu sous le titre de marquis de la Rablière, décédé sans postérité en 1704, fut lieutenant-général des armées du Roi et grand-croix de Saint-Louis. Un autre, René de Bruc, Sgr de Montplaisir, né à Paris en 1610, poète distingué, maréchal de camp en 1651, créé marquis de la Guerche par lettres de février 1682, décédé cette même année, épousa en 1655 Denise de Corbie de Jany et continua la descendance. Il laissa deux fils, Charles-François de Bruc de Montplaisir, marquis de la Guerche, gouverneur de Morlaix en 1702, marié en 1691 à sa cousine Hélène de Bruc, et François Philippe, connu sous le titre de comte de Bruc de Montplaisir, chevalier de Malte, marié à Marguerite des Cartes, qui furent les auteurs de deux sous-rameaux actuellement existants. François de Bruc de Montplaisir, né en 1734, chef du premier sous-rameau, page du Roi, marié en 1772 à Mlle de Nonant-Raray, laissa tomber en désuétude le titre de marquis de la Guerche pour prendre celui de marquis de Bruc de Montplaisir ; il n'eut qu'une fille, la duchesse de Clermont-Tonnerre, et les représentants actuels de ce sous-rameau descendent de son frère, Antoine-Louis, vicomte de Bruc de Montplaisir, page du Roi en 1755, marié à Mlle de Guerry. Le second sous-rameau était représenté à l'époque de la Révolution par deux frères. Le plus jeune de ceux-ci, Henri-Claude, né en 1751, décédé en 1826, fut nommé en 1817 évêque de Vannes. L'aîné, Jacques-Louis, vicomte de Bruc de Montplaisir, né à Nantes en 1745, se signala dans les guerres de Vendée et fut nommé maréchal de camp en 1814 ; il avait épousé Adélaïde Maudet de Penhouet qui prit part avec lui à l'insurrection vendéenne et qui fut tuée à la bataille de Gesté en 1794. L'aîné de leurs fils, Armand, né en 1791, marié en 1813 à Mlle de Cossé-Brissac, décédé sans postérité à Paris en 1853, fut adopté par son parent éloigné le marquis de Malestroit de Pont-callec et fut connu après la mort de celui-ci sous le titre de marquis de Malestroit de Bruc. Il demanda dans son testament à son neveu, Charles-Guéthénoc de Bruc de Montplaisir, né en 1830, de relever le nom de Malestroit ; celui-ci, pour se conformer aux désirs de son oncle, fut connu sous le titre de comte de Malestroit de Bruc ; il a eu deux fils de son second mariage, en 1864, avec Mlle de Caraman.

La famille de Bruc a fourni plusieurs chevaliers de Malte.

Principales alliances : de Coetlogon 1378, de Malestroit, du Bouays de Langottière 1638, de Goulaine 1732, de Sassenage 1768, de Guéhenneec 1735, de Kératry, Leclerc de Juigné, Blocquel de Wismes, de Moulins-Rochefort, de Chabans 1888, Boux 1657, de Marquessac 1822, de Lentilhac 1859, de Cossé-Brissac 1828, de Trécesson, de Rougé du Plessis-Bellière, de Rancher, Cœuret de Nesle 1684, de Sesmaisons 1721, de Guerry, le Conte de Nonant 1772, de Clermont-Tonnerre, Morand de Callac, le Corgne de Launay, de Sapinaud, le Mintier, de Bizemont, de Moy de Sons, de Cossé-Brissac 1813, de Penfétenyo de Cheffontaines, de Perrien 1861, Riquet de Caraman 1864, de Rochechouart, de Tulle de Villefranche 1897, Morisson, le Sénéchal de Kercado, de Beaumont 1895, etc.

La vieille race féodale dont il vient d'être parlé n'a aucun rapport avec la famille d'un M. Charles Bruc, ou de Bruc, né à Lyon en 1810, marié à Justine Péréaud, décédé sans postérité, qui fut dans la seconde moitié du XIXème siècle chargé d'affaires de la république de Saint-Marin et qui reçut de ce gouvernement le titre de comte de Bruc, puis celui de duc de Busignano.

La maison, DE MALESTROIT, dont le nom a été relevé au XIXème siècle par un rameau de la famille de Bruc, était une des plus brillantes de l'ancienne noblesse de Bretagne. Elle avait eu pour berceau la terre de son nom, au diocèse de Vannes, dont elle obtint l'érection en baronnie par lettres du duc Pierre en 1451. Son premier auteur connu, Juhael, assista en 1119 dans l'église de Redon aux obsèques du duc Alain-Fergent. Geoffroy et Jean, sires de Malestroit, furent tués en 1415 à la bataille d'Azincourt. Jean de Malestroit, décédé en 1443, fut premier président en la Chambre des comptes de Bretagne, chancelier de Bretagne et évêque de Saint-Brieuc, puis de Nantes. La souche se partagea en plusieurs branches dont la principale se fondit dès le XIVème siècle dans la maison de Châteaugiron qui recueillit la seigneurie de Malestroit. Anne de Malestroit, dame de Pontcallec, héritière d'une autre branche, épousa vers 1575 René Papin, sieur de la Tévinière, et en eut une fille qui épousa vers 1598 Charles de Guer, sieur de la Porteneuve. La descendance de celui-ci obtint en 1657 l'érection en marquisat de sa seigneurie de Pontcallec ; elle s'éteignit avec le marquis de Malestroit de Pontcallec, décédé en 1797, qui adopta Armand de Bruc de Montplaisir.

(Chaix d'Est-Ange).

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