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LA FAMILLE du BUAT (de la SUBRARDIÈRE).

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BUAT de la SUBRARDIÈRE (du), en Anjou. Armes : d'azur à trois quintefeuilles d'or, 2 et 1. - Couronne : de Comte.

Il a existé en Bretagne dans la seconde moitié du XVIème siècle et pendant toute la durée du XVème une famille Du BUAT qui possédait d'importants domaines dans les diocèses de Saint-Malo, de Dol et de Rennes et particulièrement une terre de son nom, située dans la paroisse de Bonnemain. Cette famille était très vraisemblablement une branche détachée à une époque inconnue d'une vieille race percheronne. Elle figura de 1445 à 1513 aux réformations et montres de la noblesse de sa région et s'éteignit avec Mahaut du Buat, héritière des terres du Buat et de la Chalopinais, qui épousa Guillaume de la Bouéxière dans les premières années du XVIème siècle. On ne connaît pas bien les armoiries de cette famille bretonne du Buat et on ne sait pour quelle raison Potier de Courcy lui a attribué celles d'une famille Labbé : d'argent à quatre fusées de gueules. On pourra consulter sur cette question des armoiries de la famille du Buat un intéressant article du Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler.

C'est à ces du Buat bretons que l'on rattache d'ordinaire une famille DU BUAT DE LA SUBRARDIÈRE qui a occupé depuis la fin du XVIème siècle jusqu'à nos jours un rang distingué dans la noblesse de l'Anjou. On trouvera sur cette famille d'intéressants détails dans un ouvrage publié au Mans en 1886 par M. Charles sous le titre suivant : La maison du Buat, comtes du Buat, Sgrs de la Subrardière, etc., au Maine et en Anjou. On trouvera aussi des généalogies de la famille du Buat de la Subrardière dans les manuscrits de Chérin et dans le Dictionnaire de la Noblesse de la Chesnaye des Bois. Jean du Buat, à partir duquel la filiation est à peu près régulièrement établie, épousa vers 1380 Colette de Saint-Aignan, fille d'un gentilhomme du Craonnais. Il prouva sa noblesse devant les commissaires sur le fait des francs-fiefs pour la Touraine et l'Anjou et reçut le 12 avril 1395 une reconnaissance de noblesse des élus d'Angers. Il est mentionné dans un acte de 1407 avec son fils aîné, Guillaume, et fit une donation à son fils puîné, Jean, par acte passé en la Cour de Laval le 2 février 1408. Ce personnage pourrait bien avoir été le même qu'un Jean du Buat mentionné par Audouys sur une liste des avocats inscrits à la Cour d'Angers en 1360. La Chesnaye des Bois et après lui M. Charles en font cependant, malgré l'éloignement des dates, le fils d'un Jean du Buat, gentilhomme des environs de Dol, qui avait épousé Guillemette du Vergier et qui fut tué en 1415 à la bataille d'Azincourt. Guillaume du Buat, fils aîné de Jean, mourut avant son père ne laissant qu'une fille mariée en 1422 à Jacques Deré. Son frère, Jean, marié d'abord vers 1408 à Jeanne de Lamboul, puis à Louise de la Touchardière, fit avec celle-ci une acquisition par acte du 2 janvier 1435 et se fit accorder le 13 février 1440 par le roi Charles VII des lettres de confirmation de noblesse qui sont conservées dans les archives du château de la Subrardière ; il est rappelé comme défunt dans un aveu rendu par sa veuve le 28 avril 1461. Il laissa deux fils, Guillaume, marié en 1434 à Marguerite de Barillé, héritière de la seigneurie de son nom, et Jehan, qui furent les auteurs de deux branches. La branche aînée s'éteignit avec Claude du Buat, Sgr de Barillé et de Chantelou, qui mourut très jeune en 1581.

L'auteur de la seconde branche, noble personne Jehan du Buat, Sgr de Brassé, épousa Jeanne de Charnacé par contrat du 8 août 1442. Ayant été assigné à la requête du procureur du Roi pour le droit de franc-fief, il fut maintenu dans sa noblesse par sentence des commissaires du Roi rendue à Angers le 5 septembre 1465 sur le vu d'une sentence des élus de la ville d'Angers rendue en juin 1440 en faveur de son père Jehan II et de la sentence rendue le 13 avril 1395 en faveur de son grand-père Jean Ier. Il fut père de Gilles du Buat, Sgr de Brassé, en la paroisse de Beaulieu, et de la Subrardrière, qui épousa en 1475 Catherine Pinçon de Boutigné, et grand-père de Georges du Buat, Sgr de Brassé et de la Subrardière, qui épousa le 20 avril 1507 Perrine de Boisjoulain. Ce dernier laissa, entre autres enfants, deux fils :

1° Guillaume du Buat, Sgr de la Subrardière et de Brassé, marié le 19 juin 1533 à Jeanne de Mauvielle, qui, ayant été inquiété dans sa noblesse par les habitants de la paroisse de Méral, dut se faire maintenir noble le 20 septembre 1533 par sentence de l'élection d'Angers et qui continua la descendance ;

2° François du Buat, Sgr de Cramaillé, marié en 1544 à Jeanne de Tessé, qui fut l'auteur de la branche des seigneurs du Teillay-Saint-Gauld, dans le Maine, éteinte au XVIIIème siècle dans la maison d'Andigné.

Charles du Buat, écuyer, Sgr de la Subrardière, demeurant en la paroisse de Méral, dans l'élection de Château-Gontier, marié le 12 février 1646 à Elisabeth de la Corbière, et sa cousine, Anne Eveillard, veuve d'Anselme du Buat, écuyer, Sgr duTeillay, en l'élection de Château-Gontier, et ayant la garde noble de ses enfants, furent maintenus dans leur noblesse en août 1668, sur preuves remontant au 8 août 1442, par jugement de Voisin de la Noiraye, intendant de Tours.

Louis du Buat, chevalier, Sgr de la Subrardière, marié successivement en 1758 à Marie Berset d'Hauterive, en 1763 à Thérèse du Bouétiez de Kerlan et enfin à Étiennette Barré, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Angers. Il avait fait en 1778 des preuves de noblesse remontant au 2 janvier 1435 pour obtenir l'admission parmi les pages du prince de Condé de son fils aîné. Louis-Charles, né au château de la Subrardière en 1765. Celui-ci fit plus tard avec distinction les campagnes de l'armée des Princes, épousa en 1803 Mlle de Valleaux et mourut à Laval en 1808. Il laissait un fils unique, Charles, né en 1804, connu sous le titre de comte du Buat, qui fut le dernier représentant mâle de sa famille et qui mourut dans un âge avancé laissant de son mariage en 1833 avec Mlle d'Anthenaise deux filles, la vicomtesse de la Blotais et la comtesse Auguste de Chabot.

La famille du Buat de la Subrardière a fourni de nombreux officiers, deux chevaliers de Malte en 1757 et 1775, etc.

Principales alliances : de Romillé, de Charnacé 1442, de la Touche 1478, de Champagne 1584, de Birague 1609, de la Corbière 1646, de la Fontaine 1682, du Bouétiez de Kerlan 1763, de Jousselin 1820, de l'Esperonnière de Vritz, Dupont de Compiègne 1802, de Valleaux 1804, d'Anthenaise 1833, de Perrien, de la Charlonnie de la Blotais, de Chabot 1825, de Tessé 1545, d'Andigné de Mayneuf 1770, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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