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BUREAU et BUREAU de la GAUDINIÈRE. Armes : d'azur à un chevron potencé et contrepotencé d'or, rempli de sable, quelquefois accompagné de trois burettes d'or, deux en chef et une en pointe.

La famille BURREAU est anciennement connue à Nantes. Kerviler lui a consacré un long article dans son Répertoire de Biobibliographie bretonne. Cet auteur donne la filiation depuis Guillaume Bureau dont un fils, Guillaume II Bureau, marié à Olive des Marais, était en 1599 maître à la Monnaie de Nantes. Guillaume II laissa deux fils, tous deux appelés Jean, qui furent les auteurs de deux branches.

L'auteur de la branche aînée, Jean Bureau des Nouelles, d'abord procureur au présidial de Nantes, fut échevin de cette ville en 1648 et 1649, puis sous-maire en 1650. Il fut père d'Étienne Bureau, sieur de la Morinière, riche négociant, un des directeurs de la Compagnie des Indes, qui fut premier consul et échevin de Nantes, et grand-père de Jacques Bureau, sieur du Tertre, qui fut maintenu dans sa noblesse le 14 février 1705, en vertu des privilèges de l'échevinage de Nantes, par jugement de l'intendant de la province. Cette branche paraît avoir eu pour dernier représentant M. Bureau de la Batardière, décédé en 1808, qui était sous Louis XVI conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Nantes et qui fut plus tard président du Conseil général de la Loire-Inférieure.

L'auteur de la seconde branche, Jean Bureau du Jaunay, fut maître à la Monnaie de Nantes. Son petit-fils, Julien Bureau, décédé en 1780, fut recteur doyen de la Faculté de Nantes. Cette branche, qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours, a produit au XIXème siècle plusieurs médecins de grand mérite.

Gilles (aliàs Georges) Bureau, issu de la même famille, fut pourvu en 1660 de la charge anoblissante de secrétaire du Roi en la chancellerie près du Parlement de Bretagne. Ses trois fils, André-Claude, sieur d'Espargès, Claude, sieur de la Haslerie, et François, sieur de la Noe, furent déchargés de l'amende et maintenus dans leur noblesse le 6 avril 1699 par jugement de l'intendant en vertu de la charge exercée par leur père. On croit que c'est de l'un de ces trois frères que descendait M. Théophile-Louis Bureau de la Gaudinière décédé à Nantes en 1891.

Principale alliance : Babin-Chevaye 1888.

A la même souche se rattachait peut-être une ramille Bureau de la Blanchardière, de la même région, dont le chef, Victor, avocat à Nantes, se désista de ses prétentions nobiliaires par acte du 10 décembre 1670.

Il a existé en Bourgogne une famillle Bureau qui, par règlement d'armoiries d'avril 1733, fut autorisée à porter des armes à peu près semblables à celles de la famille dont il vient d'être parlé : d'azur à un chevron potencé et contrepotencé d'or, accompagné de trois burettes aussi d'or. Cette famille, sur laquelle on trouvera des renseignements dans les Carrés d'Hozier et dans le Nouveau d'Hozier, avait pour auteur Claude Bureau, avocat en la Cour, demeurant à Châlon, marié en 1686 à Françoise Agron, qui fut pourvu le 8 juin 1693 de l'office anoblissant de secrétaire du Roi près du Parlement de Besançon et qui mourut dès l'année suivante. Vivant Bureau, fils du précédent, épousa Pierrette Burignot et en eut deux fils, nés à Châlon en 1714 et 1715.

Les armoiries adoptées par les Bureau de Nantes et par ceux de Bourgogne sont celles que portaient deux frères Bureau qui jouirent d'un grand crédit auprès du roi Louis XI. Ces deux frères, qui furent anoblis par lettres de 1447, étaient fils de Simon Bureau, bourgeois de Paris, natif de Semoine, en Champagne. L'aîné d'entre eux, Jean, chambellan du Roi, décédé en 1471, fut commis par le Roi en 1439 au gouvernement de l'artillerie de France pour le siège de la ville et marchés de Meaux. Le puîné, Gaspard, fut capitaine du château du Louvre et grand-maître de l'artillerie de France.

(Chaix d'Est-Ange).