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LA FAMILLE de BUSNEL (de MONTORAY).

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BUSNEL de MONTORAY (de). Armes : d'argent à un épervier au naturel, longé, grilleté, becqueté et armé d'or, perché sur un écot de sable. — Le rameau aîné actuel écartèle ces armes de celles de la famille de Nevet : d'or à un léopard morné de gueules. — Couronne : de Marquis. — Devise : Pérac ? (en français pourquoi ?).

La famille DE BUSNEL appartient à la noblesse de Bretagne. On trouvera sur elle des renseignements dans les manuscrits de Chérin. Elle paraît avoir eu pour berceau la paroisse de Cesson, au diocèse de Rennes. Son plus ancien auteur connu, Perrot Busnel, praticien en cour séculière, propriétaire à Cesson, figure comme non contribuant à la réformation du diocèse de Rennes en 1427. D'après une tradition qui a été accueillie par plusieurs auteurs et notamment par M. de l'Estourbeillon, les Busnel de la paroisse de Cesson auraient été un ramage d'une famille de Launay-Busnel qui appartenait au moyen âge à la noblesse du diocèse de Dol. Un représentant de cette famille, Guillaume de Launay-Busnel, fut un des plus vaillants compagnons de Duguesclin. Ce serait un de ses petits-fils, également appelé Guillaume, qui serait venu se fixer à Cesson où il avait acquis en 1417 la terre de la Maulviaye et où sa descendance se serait perpétuée sous le seul nom de Busnel.

La famille de Busnel ne peut remonter par filiation suivie au delà du milieu du XVIème siècle. Elle était représentée à cette époque par deux frères qui furent les auteurs de deux grandes branches :

1° Charles Busnel, sieur de la Retardays, procureur du bourgeois de Rennes en 1560, député du Tiers Etat de cette ville aux États généraux tenus à Vannes en 1567, conseiller au présidial de Rennes en 1568 ;

2° Julien Busnel, sieur de la Méraudière, blessé au siège de Cambrai en 1553 et à celui de Valenciennes en 1557. Ces deux frères obtinrent simultanément du roi Henri IV en mars 1592 des lettres patentes qu'ils firent enregistrer l'année suivante et qui leur permettaient d'acquérir tous les titres de chevalerie et de mettre les armoiries de leur bonne et ancienne maison où bon leur plairait et par dérogation à la coutume les dispensant des droits et frais d'enregistrement.

La branche des seigneurs de la Retardays, que l'on croit avoir été l'aînée, s'éteignit dans les premières années du XVIIIème siècle. Son auteur, Charles Busnel, avait épousé Michelle Chouart, dame de la Guynermière. Leurs deux fils, François Busnel, sieur de la Mauviais, conseiller au Parlement de Bretagne en 1591, avocat général audit Parlement de 1597 à 1630, conseiller d'État en 1599, et Nicolas Busnel, sieur de la Retardais, connétable de Rennes en 1607, chevalier de l'Ordre du Roi en 1637, furent les auteurs de deux rameaux dont les représentants furent maintenus dans leur noblesse d'extraction le 29 janvier 1669 par arrêt des commissaires de la réformation. Jacques Busnel de la Guineminière, fils de François, fut après son père avocat général au Parlement de Bretagne et devint en 1642 président des enquêtes audit Parlement.

Julien Busnel, sieur de la Méraudière, auteur de la branche actuellement existante, avait épousé Françoise Riou de Brambuan. Son fils, Jean Busnel, sieur de la Touche, pourvu en 1581 de la charge anoblissante de secrétaire du Roi en la chancellerie près du Parlement de Bretagne, fut dans la suite lieutenant en Bretagne du duc de Sully et un des quatre notaires évangélistes des États, obtint par lettres patentes de 1594 l'anoblissement de ses terres de Grippé et de la Méraudière, fut nommé connétable de Rennes en 1595 et mourut dans cette ville en 1613. Il fut père de René Busnel, sieur de la Touche, prévôt général de la maréchaussée de Bretagne en 1602, démissionnaire en 1639, qui épousa Lucrèce de Caradeuc de la Chalotais. Les deux fils de celui-ci, Georges Busnel, sieur de la Touche, et René Busnel, sieur de la Garenne, marié en 1665 à Lucrèce Forgeais, dame des Grandchamps, furent maintenus dans leur noblesse d'extraction par arrêt du 2 mars 1669 comme issus de Julien Busnel anobli en 1592. René Busnel laissa un fils unique, autre René, né en 1667, qui épousa en 1711 Angélique le Vayer, héritière de la terre de Montauray, en la paroisse de Saint-Maugan. C'est de ce personnage que descendent les divers représentants actuels.

Son petit-fils, Henri-François Busnel, Sgr de Montoray et du Bouéxic, né en 1740, marié en 1765 à Anne-Augustine de Farcy, fit en 1783 des preuves de noblesse pour obtenir l'admission à l'Ecole militaire de deux de ses fils, Henri-Joseph-Annibal et Louis-César-Annibal, nés au diocèse de Saint-Malo l'un en 1766, l'autre en 1768. Le premier de ces deux frères signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne, émigra dans la suite, prit part à l'expédition de Quiberon, épousa Mlle du Breil de Pontbriand de Nevet et en laissa plusieurs enfants ; il fut connu le premier sous le titre de comte de Montoray. Amador Félix-Annibal, chevalier de Busnel de Montoray, né en 1771, frère puîné du précédent, prit une part active aux guerres de la Chouannerie et reçut du comte d'Artois le grade de maréchal de camp, mais ne fut reconnu par la commission de 1816 que comme colonel pour prendre rang de 1800 ; il avait épousé à Couéron en l'an IV Ursule Poulain des Dodières et mourut à Orléans en 1858 laissant deux fils.

La famille de Busnel a fourni de nombreux officiers dont l'un fut tué en 1638 au siège de Saint-Omer.

Principales alliances : de Caradeuc de la Chalotais, du Breil de Pontbriand, de Nevet 1794, du Boisbéranger 1765, de Farcy 1765, de Couesplan 1769, Angier de Lohéac, de la Bourdonnaye, de Charette, Coué de la Tremblaye 1870, Faustin-Hélie, de Gibbon 1898, Foucher de Careil 1760, etc.

Il a existé aux environs d'Alençon, en Normandie, une famille de Busnel qui portait pour armes : de gueules à deux fasces d'argent accompagnées de sept mer lettes de même, 3, 3, 1. Les divers représentants de cette famille furent maintenus dans leur noblesse le 13 juillet 1667 par jugement de M. de Marie, intendant, sur le vu d'un jugement de maintenue de noblesse qui avait été accordé en 1567 par la Cour des aides de Rouen à Jean Bunel, écuyer, sieur de Tournay, à son fils Jean et à son neveu Joseph.

Il a existé à Bayeux, dans la même province, une autre famille Bunel, ou Busnel, qui portait pour armes : d'azur à un chevron d'argent accompagné de trois oiseaux, dits bunettes, de même. Pierre Bunel, sieur de Tessey, demeurant à Bayeux, fils de Jean, sieur de Crespon, fut anobli par lettres de mars 1594. Germain Bunel, lieutenant criminel à Bayeux, et son frère Thomas furent anoblis par lettres de novembre 1596. Thomas Bunel, sieur des Préaux, fils de Germain, marié en 1615 à Catherine Gouge, leur fils, Pierre, sieur des Iles, lieutenant criminel à Bayeux, marié à Elisabeth de Mathan, et leurs cousins, François Bunel, sieur des Anglers, demeurant à Bayeux, et Gabriel, furent maintenus dans leur noblesse le 14 janvier 1668 par jugement de Chamillart, intendant de Caen. Gabriel Bunel vint dans la suite se fixer à Ardes, eu Auvergne, et fut maintenu dans sa noblesse le 18 janvier 1698 et le 3 septembre 1707 par jugements de M. d'Ormesson et de M. le Blanc, intendants de cette province.

(Chaix d'Est-Ange).

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