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LA FAMILLE de CARADEUC de la CHALOTAIS.

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CARADEUC de la CHALOTAIS (de). Armes : d'argent à une fasce de gueules chargée d'une molette d'or et accompagnée de trois croissants de gueules. – Devise : Arrête ton cœur.

La famille DE CARADEUC a occupé un rang brillant dans la noblesse de Bretagne. Elle n'est plus représentée aujourd'hui que par un rameau assez obscur, fixé en Amérique depuis la Révolution, dont la communauté d'origine a été contestée, et la plupart des historiens la considèrent comme éteinte. Ses généalogistes lui attribuent pour berceau la seigneurie de son nom située près d'Évran, dans l'ancien diocèse de Saint-Malo. Ils lui attribuent pour premier auteur connu un Jean de Caradeuc, d'abord archer, qui figurerait avec la qualification d'écuyer dans une montre d'Yvon de Kergorlay passée en 1356. Ce Jean de Caradeuc avait épousé Julienne Hattes ; il aurait été père de Raoul de Caradeuc, docteur ès lois et décrets, mari de Marguerite Éder, qui fut conseiller de Jean, duc de Bretagne, et son ambassadeur auprès du roi de France en 1384, grand-père de Raoul de Caradeuc, de la paroisse de Lehen, qui est mentionné à la réformation de 1427, et bisaïeul de Bernard de Caradeuc qui est mentionné dans la revue de la paroisse de Merdréac en 1478. Ce dernier aurait laissé de Guyonne de Beauchesne, deux fils, Jean de Caradeuc, sieur de Beauchesne, mentionné à la réformation de 1513, qui aurait continué la ligne directe, et François de Caradeuc, qui fut l'auteur de la branche des seigneurs de la Rivière et du Domaine, depuis longtemps éteinte.

Les divers représentants de la famille de Caradeuc furent maintenus dans leur noblesse d'extraction le 22 février 1670 par arrêt des commissaires chargés de la recherche des faux nobles en Bretagne. On peut voir dans le Parlement de Bretagne de M. Saulnier qu'ils n'obtinrent cet arrêt qu'avec une certaine difficulté, après deux condamnations et malgré quatre contredits du procureur général.

Pierre de Caradeuc, sieur de la Chalotais, baptisé à Rennes le 14 mars 1546, fils de maître Sébastien Caradeuc, contrôleur du domaine du Roi, puis notaire royal et enfin procureur au Parlement, fut nommé en 1581 président de la Chambre des enquêtes du Parlement de Bretagne et pourrait bien avoir été anobli par ses fonctions. Les généalogistes en font un arrière-petit-fils de Jean, Sgr de Beauchesne, mentionné plus haut. Il fut père de Pierre de Caradeuc de la Chalotais, connétable de Rennes, chevalier de l'Ordre du Roi, grand-père de Sébastien de Caradeuc de la Chalotais, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, chevalier de son Ordre en 1640, bisaïeul de Jacques de Caradeuc de la Chalotais, connétable de Rennes, conseiller aux requêtes en 1672, et trisaïeul d'Anne-Nicolas de Caradeuc de la Chalotais, conseiller aux requêtes en 1691, qui épousa en 1696 Jacquette-Antoinette de Penmarch. La famille de Caradeuc a été illustrée par Louis-René de Caradeuc de la Chalotais, né à Rennes en 1701, fils des précédents. D'abord avocat général, puis en 1752 procureur général près le Parlement de Bretagne, créé marquis de Caradeuc en 1776 par lettres patentes du roi Louis XVI, la Chalotais est aujourd'hui surtout connu pour ses démêlés retentissants avec le duc d'Aiguillon, gouverneur de la province, et pour la part qu'il prit à l'expulsion de la Compagnie de Jésus ; il mourut en 1785. Ce fut lui qui acquit à Rennes, au coin de la rue des Fossés et de la rue de Fougères, le bel hôtel de Marbeuf qui est encore connu aujourd'hui sous le nom d'hôtel de Caradeuc. Son fils aîné, Jacques-Raoul, marquis de Caradeuc de la Chalotais, né à Rennes en 1728, guillotiné à Paris le 10 juillet 1794, lui avait succédé dans ses fonctions de procureur général au Parlement de Bretagne. De son second mariage contracté en 1 779 avec Mlle de Monthourcher, il eut un fils, Raoul de Caradeuc, marquis de la Chalotais, né à Rennes en 1788, marié en 1821 à Mlle de Martel, décédé au château de Caradeuc, en Plouasne, en 1859, qui fut en France le dernier représentant mâle de sa famille et qui laissa une fille unique mariée au vicomte de Falloux, de l'Académie française, et décédée en 1877.

On trouvera dans la Revue de Saintonge et d'Aunis de l'année 1895 d'intéressants renseignements sur une branche de la famille de Caradeuc qui s'est perpétuée en Amérique jusqu'à nos jours. Cette branche a été passée sous silence dans les ouvrages, pourtant si complets, que Potier de Courcy et Kerviler ont consacrés à la noblesse de Bretagne. Son auteur, Jacques-François de Caradeuc, né en 1712, était, d'après le travail mentionné plus haut, un frère puîné du célèbre procureur général la Chalotais. Il alla se fixer à Saint-Domingue, y épousa Amable Simon et en laissa deux enfants, une fille, qui épousa le marquis de laToison-Rocheblanche, et un fils, Jean-Baptiste de Caradeuc. Celui-ci, marié à Paris en 1785 à sa nièce, Mlle de la Toison-Rocheblanche, alla lors de la Révolution se fixer dans la Caroline du Sud et y mourut en 1810. Son petit-fils, James-Achille de Caradeuc, né à Charlestown en 1816, marié à Mlle de la Torre, est décédé en 1895 laissant un fils, Saint-Julien-Raoul de Caradeuc, et deux petits-fils. Dans la réalité, comme on peut le voir dans l'excellent ouvrage de M. Saulnier, le Parlement de Bretagne, cette branche aujourd'hui américaine de la famille de Caradeuc s'était détachée de la souche à une époque beaucoup plus reculée. Elle était honorablement connue dès 1593 à Nouvoiton, près de Rennes ; mais on ne lui connaît pas de principe d'anoblissement et elle ne fut pas maintenue noble lors de la grande recherche commencée en 1666. Cependant, par acte du 11 décembre 1783, le procureur général la Chalotais, d'accord avec son fils et avec son frère, la reconnut comme étant de sa parenté.

La famille de Caradeuc a fourni un nombre considérable de magistrats au Parlement de Bretagne, trois chevaliers de Malte en 1777, 1786 et 1796, etc.

Principales alliances : de Bouan, de Saint-Pern 1777, de Coetmen, Hay de Bonteville, du Boberil, de Montbourcher, de Penmarch 1696, de Boissard, de la Fruglaye, de Martel, de Falloux, etc.

La grande famille dont il vient d'être parlé paraît n'avoir aucun rapport avec celle d'Henri Caradeuc, ou Caradec, de la paroisse de Plounevez, au pays de Cornouailles, qui fut anobli par lettres patentes du 22 août 1474 (aliàs en 1468). Cette famille comparut en 1481 et 1562 aux montres de l'évêché de Cornouailles et paraît s'être éteinte à la fin du XVIème siècle.

Alexis-François Thomas de Caradeuc, qui joua un certain rôle dans les guerres de la chouannerie et qui fut guillotiné à Nantes le 9 frimaire an II, appartenait à une famille Thomas qui n'avait aucun rapport avec celle des Caradeuc de la Chalotais et dont une branche subsiste sous le nom de Thomas de Closmadeuc.

(Chaix d'Est-Ange).

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