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LA FAMILLE de CARUEL (ou KARUEL). |
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CARUEL (aujourd'hui KARUEL) de MÉREY (de). Armes : d'argent à trois merlettes de sable, 2 et 1, la tête contournée ; à la bordure de gueules. - Supports : deux sauvages. - Cimier : une tête de cerf. - Devise : Omnia nobis prospera.
La famille DE CARUEL (aujourd'hui KARUEL) DE MÉRY, fixée de nos jours en Bretagne, appartient à l'ancienne noblesse de Normandie. On trouvera sur elle des renseignements, malheureusement vagues et assez contradictoires, dans le Nouveau d'Hozier, dans les Carrés d'Hozier et dans les manuscrits de Chérin, au Cabinet des Titres.
La filiation suivie remonte à Raoul Caruel, ou Quérouel, qui avait épousé dans les premières années du XVème siècle Jeanne du Val, héritière de la seigneurie de Martainville, au diocèse d'Evreux, aujourd'hui commune du canton de Pacy, dans le département de l'Eure. Oudin de Caruel, chevalier, fils des précédents, épousa en 1448 Jeanne d'Amfreville, fille et héritière de Claude d'Amfreville, seigneur de la paroisse de Mérey, au diocèse d'Evreux, aujourd'hui commune du même canton de Pacy. On trouve que cet Oudin de Caruel, chevalier, Sgr de Méré et de Martainville, se présenta à la montre de Beaumont en 1470 et que pour en lieu de lui, considéré son ancien âge et sa faiblesse, fut pris et reçu à faire le service Jehan Quéruel, son fils, en habillement de homme d'armes et un valet en sa compagnie, armé de brigandines et vouge, et un page monté de trois chevaux. On trouve encore qu'honoré seigneur Jean de Caruel, écuyer, Sgr de Mérey, au ressort d'Evreux, fils de feu Honoré, Sgr dudit lieu, et de Jeanne d'Amfreville, étant veuf, se remaria à Louise de Baral par contrat passé le 20 juin 1551, en présence de son fils Nicolas que d'autres travaux généalogiques font cependant mourir des 1538. Ce qui est certain, c'est que Jean de Caruel, Sgr de Mérey, eut au moins quatre fils :
1° Nicolas de Caruel, Sgr de Mérey et de Martainville, né du premier lit, qui continua la ligne directe ;
2° Jean, également né du premier lit, dont le petit-fils, Roger de Caruel, originaire de Normandie, marié à Marie Lemoine, fut maintenu dans sa noblesse avec ses enfants en juin 1701 par jugement rendu à Soissons de M. Sanson, intendant ;
3° Jacques, Sgr de Magny, né du second lit, marié le 15 mai 1586 à Françoise le Bouthilier, qui fut l'auteur d'une seconde branche ;
4° Christophe, dont les deux petits fils, Christophe et Roger Caruel, produisirent en 1670 leurs titres de noblesse devant le Conseil d'État.
On a vu plus haut que d'après certains actes Nicolas Caruel, auteur de la branche aînée, était mort en 1538 tandis que d'après d'autres actes il aurait assisté en 1551 au second mariage de son père. Ce Nicolas Caruel laissa un fils, Charles Caruel, pendant la minorité duquel la seigneurie de Martainville sortit de la famille de Caruel pour passer à une famille Loubert, anoblie en 1544, qui la conserva jusque vers le milieu du XIXème siècle. Ce Charles de Caruel, écuyer, Sgr de Merey, épousa Guionne de Crévecœur par contrat du 1er décembre 1538, fut gentilhomme de la chambre du Roi et dénombra le 16 mai 1544 sa terre de Mérey comme plein fief de haubert devant la Chambre des comptes de Paris. Son fils, Louis de Caruel, marié le 16 avril 1575 à Madeleine de Morainville, rendit hommage le 7 août 1613 pour son fief et seigneurie de Mérey en la Chambre des comptes de Normandie et obtint cette même année l'admission dans l'ordre de Malte d'un de ses fils cadets, Pierre de Caruel. Charles de Caruel, écuyer, Sgr de Mérey, fils aîné de Louis, épousa le 24 mai 1602 Catherine de Clercy. Il fut le grand-père de Charles Caruel, écuyer, Sgr de Mérey, baptisé en 1646, admis en 1661 parmi les pages du Roi, marié le 29 juillet 1673 à Marie Vialard, qui fut maintenu dans sa noblesse le 27 août 1667 par jugement de M. de la Gallissonnière, intendant de Rouen. L'un des cinq fils de celui-ci, Charles-Michel de Caruel, qualifié parfois marquis de Mérey, marié à Elisabeth Talon de Montigny, fut nommé maréchal de camp en 1734. Il fut père de Louis Caruel, Sgr de Mérey, qui épousa le 2 avril 1736 Angélique Charlotte des Acres, et d'Alexandre de Caruel qui épousa Louise Aimée de Lyée. Cette branche alla dans la seconde moitié du XVIIIème siècle se fixer en Bretagne où elle se perpétue sous le nom de Karuel de Mérey.
L'auteur de la seconde branche, Jacques Caruel, sieur de Magny, laissa trois fils :
1° François Caruel, sieur de Sainte-Geneviève, marié le 15 févriere 1615 à Jeanne le Maire ;
2° Gilles Caruel, sieur du Bucquet, marié le 14 mars 1635 à Françoise Rigoult, dont il eut quatre fils appelés Charles, Jean, Louis et Gilles ;
3° Charles Caruel, sieur de Magny, marié le 2 février 1629 à Suzanne de Crévecœur, dont il eut deux fils appelés Henri et Charles. Les représentants de cette branche ne purent, probablement par suite de quelque dérogeance, faire reconnaître leur noblesse lors de la grande recherche commencée en 1666 et furent condamnés à l'amende comme usurpateurs, le 30 septembre 1669, par jugement de M. de la Gallissonnière. L'un d'eux, Charles, appela de cette condamnation devant le Conseil d'État qui le maintint dans sa noblesse par arrêt du 29 avril 1671. On n'a pu se procurer de renseignements sur la destinée ultérieure de cette branche qui est aujourd'hui vraisemblablement éteinte.
Principales alliances : de Clercy, d'Amfreville, Talon, des Acres, du Poulpry, de Lyée, Magon, de Lantivy 1803, le Forestier de Quilien 1883, Blondel de Joigny de Bellebrune, etc.
(Chaix d'Est-Ange).
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