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LA FAMILLE de CHARETTE.

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CHARETTE (de). Armes : d'argent à un lion de sable, armé et lampassé de gueules, accompagné de trois canettes (aliàs trois aigrettes ou trois aiglettes) de sable, becquées et membrées de gueules, posées 2 et 1 (aliàs posées en pointe). - La famille de Charette a souvent écartelé ces armes de celles de la famille italienne Caretto dont elle se croit issue : de gueules à cinq bandes d'or. – Couronne : de Marquis. L'écu entouré d'un manteau de pair de France. - Supports : deux lions couronnés.

La famille DE CHARETTE, dont le nom a reçu tant d'illustration à l'époque des insurrections vendéennes, appartient à l'ancienne noblesse de Bretagne. Le comte Alexandre de Monti de Rézé en a publié en 1891 une histoire très consciencieuse sous le titre suivant : Documents généalogiques pour la maison de Charette.

On suppose généralement, mais sans en avoir de preuves certaines, que la famille de Charette actuellement existante a eu dans le passé une origine commune avec une famille du même nom qui possédait au moyen âge la maison noble de Trévignet, en la paroisse de la Chapelle-sous-Ploermel. On a aussi voulu, mais cette fois sans aucune preuve, faire descendre cette famille de Charette de Trévignet d'une famille Caretto qui a occupé un rang brillant à Florence. D'après ce système, un gentilhomme florentin du nom de Caretto serait venu se fixer en France vers le milieu du XIIIème siècle, aurait épousé le 22 septembre 1240 Jeanne du Bois de la Salle, demoiselle d'honneur d'Alix, duchesse de Bretagne, et aurait reçu quelques années plus tard de Pierre de Dreux, dit Maucler, en récompense de ses services, donation de la terre et seigneurie de Trévignet. Dans la réalité, la famille de Charette de Trévignet est connue depuis un N. Charette, Sgr de Trévignet, qui vivait en 1334. La descendance de ce gentilhomme figura de 1426 à 1543 aux réformations et montres de la noblesse du diocèse de Saint-Malo et s'éteignit vers le milieu du XVIème siècle.

Le travail de M. de Monti, d'accord avec le jugement de maintenue de noblesse de 1668, fait remonter la filiation de la famille de Charette actuellement existante à un Guillaume Charette qui avait épousé Mathée de Nault et qui, vers 1400, possédait le domaine de la Thomazière, en la paroisse de Sautron, au diocèse de Nantes. Ce Guillaume Charette laissa quatre enfants :

1° Jean, qui continua la descendance  ;

2° une fille appelée Brute ;

3° une autre fille mariée à Antoine Brossault ;

4° Jehan, recteur de Sautron. Noble homme Jean Charette, sieur de la Thomazière, épousa demoiselle Gaudin, fille du sieur de la Vallée ; il fut en 1450 exempté comme noble du paiement des fouages et figure avec la qualification d'écuyer dans un acte du 13 février 1451 ;
Il aurait comparu le 6 avril 1465 à une montre des nobles tenue à Nozay. Il fut père d'autre Jean Charette, écuyer, sieur de la Thomazière, qui comparut en 1480 à une montre des nobles du pays nantais et qui épousa cette même anné Guillemette de la Vallais, grand-père de Pierre Charette, Sgr de la Thomazière et des Hommeaux, qui épousa vers 1508 Jacquette de Barlagat, et bisaïeul de Jean de Charette, écuyer, Sgr de la Bretonnière et de Lormière, conseiller du Roi, alloué au lieutenant général au siège présidial de Nantes, qui partagea avec sa sœur, par acte du 1er juin 1542, la succession de ses parents et qui épousa à une date inconnue Mathurine du Bézit. Celle-ci était veuve quand elle fit un partage en 1573. La situation nobiliaire de ces divers personnages ne paraît pas avoir été très élevée et on a pu se demander si, malgré le jugement de maintenue de 1668, la famille de Charette ne tirait pas simplement sa noblesse soit de la mairie de Nantes, soit des charges que ses membres exercèrent depuis 1572 à la Chambre des comptes de Bretagne. Jean Charette laissa de Mathurine du Bézit cinq fils :

1° Jean, sieur de la Bretonnière et de Lormière, lieutenant général au présidial de Nantes, qui épousa le 19 juin 1564 Julienne Druays et qui fut l'auteur de la branche aînée ;

2° Pierre, qui n'eut qu'une fille ;

3° Julien, sénéchal de Nantes pendant la Ligue, qui n'eut pas d'enfants ;

4° Jean le cadet, sieur de Lormière et de la Colinière, conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Nantes en 1572, conseiller maître en la même Chambre en 1587, qui épousa Marguerite de Trégouet et qui fut l'auteur de la seconde branche, aujourd'hui seule existante ;

5° Raoul, avocat général près la Chambre des comptes de Nantes en 1581, prévôt de Nantes en 1602, qui fut l'auteur de la troisième branche. Deux de ces fils, Julien et Jean le cadet, firent reconnaître leur noblesse le 1er septembre 1584 par sentence du présidial de Nantes. Les diverses branches de la famille de Charette furent, en outre, maintenues dans leur noblesse en 1668 par arrêt de la Chambre de réformation, puis en 1699 par jugement de l'intendant de Bretagne.

L'auteur de la branche aînée, Jean Charette, fut père de René Charette, Sgr de la Bretonnière, conseiller au Parlement de Bretagne en 1598 et maire de Nantes en 1609, grand-père de René Charette, Sgr de la Bretonnière, maire de Nantes en 1635, qui épousa Charlotte de Cornulier, bisaïeul de Jacques Charette, sieur de Montbert, maire de Nantes en 1669 et premier président en la Chambre des comptes de Bretagne en 1677, et trisaïeul de Gilles Charette, sieur de Montbert, conseiller au Parlement de Bretagne en 1690, décédé en 1734, dont le fils mourut en 1752 sans laisser de postérité masculine.

Raoul Charette, auteur de la troisième branche, fut père de Julien Charette qui épousa le 23 décembre 1610 demoiselle de Mothay. Celui-ci laissa deux fils :

1° Julien, qui continua la descendance ;

2° Louis, page du roi Louis XIII en 1637, qui périt en 1644 au siège de Gravelines où il combattait aux côtés du maréchal de la Meilleraie. Cette branche s'est éteinte avec Marie-Renée Charette de Beaulieu qui épousa en 1778 M. de Vauchaussade de Chaumont.

Jean le cadet, auteur de la seconde branche, aujourd'hui seule existante, laissa deux fils : Jean, Sgr de la Noe et de la Colinière, né en 1572, et Louis, sieur de la Colinière, né en 1575, qui furent les auteurs de deux rameaux.

L'auteur du premier rameau, Jean, épousa successivement Jeanne du Dréseuc et Françoise de Brénezay. Il eut du premier lit un fils, Jean Charette, Sgr de la Colinière, conseiller d'État en 1654, décédé en 1668, dont la descendance obtint par lettres patentes de 1775 l'érection en baronnie de sa seigneurie de la Colinière et s'éteignit dans la première moitié du XIXème siècle. Il eut du second lit quatre autres fils dont l'aîné, Louis, sieur de Boisbriand, continua la lignée. La descendance de celui-ci a possédé, entre autres biens, la seigneurie de la Contrie, en la paroisse de Couffé. C'est à ce rameau qu'appartenait le célèbre François-Athanase Charette de la Contrie, né à Couffé en 1763, mort fusillé à Nantes le 29 mars 1796, qui fut un des plus braves chefs vendéens. Charette avait reçu en juillet 1794 le grade de lieutenant général des armées du Roi par brevet du comte de Provence, lieutenant général du royaume. Il avait eu un frère aîné, Louis-Marin de Charette, Sgr de la Contrie, né en 1759, qui prit part avec lui à l'insurrection vendéenne et qui fut tué en 1796. Ce frère avait épousé en 1790 Marie-Louise Louaisel. Il en laissa deux fils en bas âge dont le plus jeune, Athanase-Marin, né en 1796, continua la descendance et dont l'aîné, Ludovic-Urbain, périt dans l'insurrection royaliste qui se produisit dans l'Ouest de la France à l'époque des Cent-Jours, au printemps de 1815. Athanase-Marin de Charette fut créé pair de France héréditaire par ordonnance du 23 décembre 1823 et fut autorisé par lettres patentes du 14 avril 1824 à constituer un majorat de pairie au titre de baron. Il épousa à Paris le 16 juin 1827 Louise-Charlotte, comtesse de Vierzon, fille naturelle du duc de Berry, fut nommé en 1829 colonel des cuirassiers de Berry, fut un des plus fidèles compagnons de la duchesse de Berry lors de l'insurrection royaliste de 1832, dut se réfugier à l'étranger après l'échec de cette insurrection, fut autorisé en 1837 à rentrer en France et mourut en 1848 au château de la Contrie, laissant une nombreuse postérité. L'aîné de ses fils, Athanase, baron de Charette, né à Nantes en 1832, propriétaire actuel de la terre de La Contrie, lieutenant-colonel des zouaves pontificaux, général de brigade en 1871, est une des personnalités les plus justement respectées du parti royaliste. Il a eu lui-même un fils, Antoine, né en 1880, qui a relevé le titre de marquis conféré en 1775 au chef du rameau aujourd'hui éteint des seigneurs de la Gascherie.

L'auteur du second rameau, Louis Charette, sieur de la Colinière et de la Gascherie, fut reçu en 1601 conseiller au Parlement de Bretagne et fut nommé en 1609 maire de Nantes. Son fils, Jean Charette, sieur de la Gascherie, marié en 1643 à Madeleine de Ménardeau, fut reçu en 1641 conseiller au Parlement de Bretagne. Louis Charette, sieur de la Gascherie, fils de celui-ci, mourut en 1702 laissant trois fils, Louis, Sgr de la Gascherie, né à Nantes en 1685, Joseph, Sgr du Thiersant, né en 1687, et Gabriel, né en 1693, qui furent les auteurs de trois sous-rameaux.

Louis Charette, Sgr de la Gascherie, auteur du premier sous-rameau, fut président au présidial de Nantes et épousa en 1711 Élisabeth de Boussineau. Leur fils, Louis, né à Nantes en 1712, reçu en 1737 conseiller au Parlement de Bretagne, obtint par lettres patentes du 13 septembre 1775 l'érection en marquisat de sa seigneurie de la Gascherie. Il fut le dernier représentant de son sous-rameau et mourut sans postérité en 1787 en son hôtel de Nantes, doyen du Parlement de Bretagne.

L'auteur du second sous-rameau, Joseph Charette, Sgr du Thiersant, fut lieutenant des vaisseaux du Roi. Sa descendance s'est éteinte avec son petit-fils, Mathurin de Charette du Thiersant, né en 1759, décédé en 1820, et avec les deux fils de celui-ci, Isidore, marié en 1806 à Mlle de Berthou, décédée sans postérité en 1875, et Hippolyte, marié à Mlle Maillard de la Morandais.

L'auteur du troisième sous-rameau, Gabriel Charette, épousa le 27 mai 1720 Marguerite Leclerc de Morenville, veuve de René d'Aux. Il en eut un fils, Gabriel-Louis Charette, qui épousa en 1743 Renée du Ruays, héritière de la seigneurie du Boisfoucault, en la paroisse de Saint-Mesme. Ce sous-rameau s'est éteint dans les mâles en 1880 et complètement en la personne de Cécile de Charette de Boisfoucault qui épousa d'abord en 1851 le comte Arsieu de Montesquiou, puis un prince de Hanau. On trouvera dans les Carrés d'Hozier les preuves de noblesse qu'un de ses représentants, Charlemagne, né en 1759, fit en 1775 pour être admis parmi les pages de la Petite Ecurie.

En dehors des deux généraux de Charette, la famille de Charette a fourni six conseillers au Parlement de Bretagne, un premier président et plusieurs conseillers en la Chambre des comptes de Nantes, plusieurs maires de Nantes, un chevalier de l'Ordre du Roi en 1646, trois chevaliers de Malte en 1762, 1776 et 1778, de nombreux officiers, etc.

Principales alliances : de Monti 1701, 1803, de Montmorency 1752, de Sérent 1733, de Bretagne de Vertus, de Montesquiou-Fezensac 1851, de Hanau, de Fitz-James 1862, de Gouyon-Matignon 1863, de Bourbon-Busset 1866, de Durfort-Civrac de Lorge 1872, Harscouet de Kéringant 1872, de Sapinaud 1797, des Mazis 1804, de Becdelièvre 1790, de Cambourg 1901, de Casamajor de Charritte, de Courson de la Belleissue, Jacquelot de la Motte, de Cornulier, de Vauchaussade de Chaumont, de Gourjault 1904, de Poulpiquet du Halgouet 1909, Odart de Rilly 1910, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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