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LA FAMILLE de COATGOUREDEN.

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COATGOUREDEN (de). Armes : de gueules à une croix dentelée (aliàs engreslée) d'argent. – - Supports : deux cygnes (aliàs deux lions, ou un lion et un griffon). - Cimier : un buste de femme (aliàs un col de cygne). - Casque couronné à l'antique, le couvre-nuque aux armes de l'écu. - Devise : Je me contente. - Autre devise : In cruce spes et munimen.

La famille DE COATGOUREDEN appartient à l'ancienne noblesse de Bretagne. Le vicomte de la Messelière en a donné dans son Recueil généalogigue une généalogie très intéressante et très complète.

Elle possédait dès le XIVème siècle dans la paroisse de Pestivien le fief de Coatgoureden dont elle a conservé le nom. Ce fief passa par mariage vers l'an 1400 dans la famille de Kérimel. Après bien des vicissitudes le domaine de Coatgoureden, composé d'un moulin, d'un étang et de quelques terres, est au début du XXème siècle la propriété du marquis de Kérouartz. Il dépend du département des Côtes-du -Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor).

Les premiers auteurs de la famille de Coatgoureden portèrent pendant plusieurs générations consécutives le prénom de Philippe, ou Phélippes. Ce prénom finit par être considéré comme un nom patronymique et, par lettres patentes de 1485. Olivier, sieur de Kérauffret, mentionné plus bas, fut autorisé à quitter le nom de Phélippes pour ne garder que celui de Coatgoureden.

Les travaux de M. de la Messelière et de M. Potier de Courcy, d'accord avec les jugements de maintenue de noblesse du XVIIème siècle, font remonter la filiation à un Nicolas-Philippe qui était, dès 1300, seigneur de Coatgoureden. Roland, ou Roland-Philippe, Sgr de Coatgoureden, fils du précédent, juge et sénéchal universel de Charles de Blois en Bretagne, fut fait prisonnier lors du sac de Lannion par les Anglais en 1346. Il mourut vers 1370 et fut inhumé dans la collégiale de Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Guingamp, où on peut encore admirer son mausolée. L'épitaphe de ce monument l'appelle Roland de Coatgoureden, Sgr de Locmaria ; mais elle paraît être postérieure aux lettres de 1485 autorisant ses descendants à ne plus porter le nom de Phélippes. Roland eut plusieurs fils. L'aîné de ces fils, Henri, Sgr de Coatgoureden, eut une fille unique, héritière de la seigneurie de Coatgoureden, qui se maria vers l'an 1400 dans la famille de Kérimel. Jean, ou Jean-Phélippes, de Coatgoureden, Sgr de Kerninon, de Kéranrouel et du Mur, que l'on croit avoir été un des fils cadets de Roland, est mentionné dans plusieurs actes de la seconde moitié du XIVème siècle. Il avait épousé Isabeau Provost, héritière de la seigneurie de Locmaria, en la paroisse de Ploumagoar, au diocèse de Tréguier. Il fut père de Philippe (aliàs Henri, ou Henri-Philippe,) de Coatgoureden, chevalier, Sgr de Locmaria, qui ratifia à Guingamp le 30 avril 1381 le traité passé à Guérande le 15 janvier précédent entre le duc de Bretagne et le roi de France et dont la descendance s'éteignit en la personne de son arrière-petite-fille, Jeanne, dame de Locmaria, femme de Guillaume du Parc, décédé en 1484. Jean de Coatgoureden, que l'on croit avoir été un fils cadet de Jean-Phélippes, Sgr de Kerninon, et d'Isabeau Provost, dame de Locmaria, épousa dans les dernières années du XIVème siècle Jeanne du Vieuxchatel, héritière de la seigneurie de Kérauffret, en la paroisse de Mael-Pestivien, au diocèse de Cornouailles. Son petit-fils, Alain de Coatgoureden, Sgr de Kérauffret et autres lieux, marié vers 1450 à Anne de Kergorlay, était en 1489 un des écuyers de la duchesse Anne qui, cette même année, le chargea d'une mission auprès du roi d'Angleterre. Ce fut le fils de celui-ci, Olivier, Sgr de Kérauffret, marié à Marie de Cabournais, qui obtint en 1485 les lettres de mutation de nom dont il a été parlé plus haut. Olivier laissa, entre autres enfants, deux fils :

1° Henri de Coatgoureden, Sgr de Rérauffret, décédé en 1521, dont la descendance ne tarda pas à s'éteindre ;

2° Olivier de Coatgoureden, Sgr de Crec'hamblay, en la paroisse de Mael-Pestivien, qui épousa Marie de Kergoat et dont la descendance s'est perpétuée jusqu'à nos jours.

La famille de Coatgoureden figure de 1427 à 1562 aux réformations et montres de la noblesse des diocèses de Cornouailles et de Tréguier. Son chef, Gilles de Coatgoureden, Sgr de Kermateman, en la paroisse de Duault-Quélen, au diocèse de Cornouailles, ressort de Carhaix, décédé, à l'âge de 67 ans, en 1670, fut maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction le 16 juillet de cette même année, par arrêt des commissaires de la réformation, avec ses fils, François, marié à Alanette le Bouédec, et Mathurin.

François-Sébastien de Coatgoureden, Sgr de Kermateman, né en 1659, fils de François, épousa successivement en 1688 Marie-Anne de Launay et en 1705 Marguerite le Toux, veuve de Pierre le Gonidec. Deux de ses fils, Yves-Gilles de Coatgoureden, Sgr de Kermathéan et de Lespoul, né du premier lit en 1689, marié à Marie-Jacquette le Roux, et Sébastien-Hyacinthe de Coatgoureden, né du second lit en 1709, notaire et procureur de la juridiction ducale de Quintin, marié dans cette ville en 1735 à Yvonne-Françoise des Mazures, ont été les auteurs de deux rameaux actuellement existants.

La famille de Coatgoureden a fourni de nombreux officiers.

Son chef est connu sous le titre de comte depuis le règne de Louis XVI.

Principales alliances : du Chastel, de Robien vers 1397, d'Avaugour, du Parc, de Kergorlay, Euzenou (de Kersalaün) 1545, le Gonidec vers 1600, 1722 et vers 1740, Bahezre 1690, du Bot 1773, de Chabre, de Poulpiquet de Brescanvel 1881, de Bodinat 1868, de Kermenguy 1823, de Kermerchou de Kérautem 1832, de Fontenay 1863, Frotier de la Messelière 1903, de Forsanz 1840, de Vaucouleurs de Lanjamet 1874, de Carné 1911, du Vergier de Kerhorlay 1898, Blanchard de la Buharaye 1908, Grimaudet de Rochebouet 1908, etc.

Il existe en Bretagne une famille Philippe, ou Phélippes, qui joint à son nom celui de la famille de Coatgoureden avec laquelle elle croit avoir eu une origine commune dans un passé très reculé.

(Chaix d'Est-Ange).

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