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COTTIN de MELVILLE. La famille COTTIN est anciennement connue dans la haute bourgeoisie du pays nantais. Elle a possédé dans ce pays, entre autres domaines, les seigneuries de Saint-Léger, de Saffré, des Souches, etc.

Une de ses branches, demeurée non noble, s'est perpétuée jusqu'à nos jours sous le nom de COTTIN DE MELVILLE.

Le représentant d'une autre branche, Pierre Cottin, était vers le milieu du XVIIIème siècle capitaine commandant des milices du quartier de Léogane, à Saint-Domingue. Son fils, Jacques-Edme-Léger Cottin, né à Léogane en 1754, revint en Bretagne, épousa en 1783 Mlle. O'Riordan, fille et héritière du seigneur de Saffré, et fut pourvu l'année suivante de l'office anoblissant de secrétaire du Roi en la chancellerie près du Parlement de Bretagne. Il fut élu député du Tiers-État de la sénéchaussée de Nantes aux États généraux de 1789, siégea au côté gauche de l'Assemblée, vécut à l'écart après l'expiration de son mandat et mourut à Saffré en 1823. Il laissait une fille unique qui épousa son cousin, M. Cottin de Melville.

Principales alliances : Rouillard de Kérivily, O'Riordan, etc.

Potier de Courcy, dans son Armorial de Bretagne, et après lui les auteurs qui l'ont copié ont attribué à la famille bretonne dont il vient d'être parlé les armes suivantes : d'azur à deux chevrons d'argent accompagnés de trois hures de sanglier d'or. Ces armes sont celles d'une famille Cottin qui occupait dès le XVIème siècle un rang distingué en Haute-Picardie. Antoine Cottin était en 1587 échevin de Péronne et administrateur des biens des pauvres de cette ville ; il alla plus tard se fixer à Sedan. Charles-Annibal Cottin, un des chevau-légers de la garde, capitaine de Crespy-en-Laonnais, fit enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696. Henri-Daniel Cottin, sieur de Fontaine, né à Saint-Quentin en 1714, négociant, fut anobli d'abord par le capitoulat de Toulouse, qu'il exerça en 1762, puis par lettres du 20 janvier 1768 ; il obtint en 1765 le règlement de ses armoiries. Il avait épousé en 1739 Mlle Poupart. Leur fils, Louis-Daniel Cottin de Fontaine, épousa sa cousine, Mlle Poupart de Neuflize, et en eut au moins une fille mariée en 1815 au comte de Breteuil. Jean Cottin, né à Saint-Quentin en 1709, cousin germain d'Henri-Daniel, fut nommé en 1759 directeur de la Compagnie des Indes et fut anobli par lettres patentes de juillet 1764. Son petit-fils, Jean-Paul Cottin, né en 1763, banquier, décédé sans postérité en 1793, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Paris. Il avait épousé Marie-Sophie Risteau, née à Paris en 1770, d'une famille originaire de Tonneins, décédée en 1807, qui fut une des plus célèbres romancières de son temps.

Note : Une famille COTTIN DE JONCY appartenait au XVIIIème siècle à la noblesse de robe bourguignonne. Elle portait pour armes : d'azur à trois colonnes d'or. Pierre-Antoine Cottin, écuyer, conseiller secrétaire du Roi, maison, couronne de France, audiencier en la chancellerie établie près du Parlement de Dijon, et Pierre Cottin, écuyer, conseiller secrétaire du Roi, maison, couronne de France, contrôleur en ladite chancellerie, firent enregistrer leur blason à l'Armorial général de 1696. Antoine Cottin fut pourvu, le 29 janvier 1713, de l'office de trésorier général de France près de la Chambre des comptes de Dijon, en considération des services que son père avait rendus dans sa charge de secrétaire du Roi. La famille Cottin donna trois conseillers au Parlement de Bourgogne en 1702, 1738 et 1775. L'un de ces magistrats, Jacques Cottin de Joncy, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Dijon. Clara Cottin de Joncy épousa en 1820 le comte de Chérisey. Mme de Latané de Puifoucaud, née Cottin de Joncy, mourut en 1867, âgée de 74 ans, dans le département de la Côte-d'Or.

(Chaix d'Est-Ange).