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LA FAMILLE de COUESSIN. |
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COUESSIN (de). Armes : d'azur à deux bandes d'argent.
La famille DE COUESSIN appartient à la noblesse de l'ancien diocèse de Vannes, en Bretagne. D'après une tradition, qui ne s'appuie sur aucune preuve, elle serait venue d'Irlande se fixer en Bretagne dans les dernières années du IXème siècle. On ignore si elle est la même que celle d'un Guillaume Couessin qui est cité en 1250 au nombre des bienfaiteurs de l'abbaye de Priènes.
La famille de Couessin a possédé, entre autres biens, la seigneurie de Bresséan, en la paroisse de Béganne, celle de la Béraye, en la paroisse de Caden, etc. Elle figura de 1426 à 1536 aux réformations et montres de la noblesse du diocèse de Vannes et fut maintenue dans sa noblesse d'ancienne extraction, sur preuves de neuf générations, par arrêt du 25 octobre 1668.
Guillaume Couessin, auquel l'arrêt de 1668 fait remonter la filiation, épousa en 1457 Guillemette de Cavaro (aliàs Charlotte de Coeffo) ; il eut ses biens confisqués par le Duc, en 1488, pour avoir suivi le parti des Français. Il était fils d'un Guillaume Couessin, alloué de Guérande, qui, en 1427, fut commissaire pour la réformation du diocèse de Nantes, en Messillac. Ce dernier peut avoir été le même personnage qu'un Guillaume Couessin qui, en 1420, était écuyer de la montre du sieur de Rieux pour la délivrance du Duc. Julien Couessin, fils de Guillaume et de Guillemette de Cavaro, épousa Jeanne Sorel ; il fut du nombre des gentilshommes de la paroisse de Béganne qui comparurent à la réformation de 1513. Il fut père d'autre Julien Couessin qui épousa Marie de Saint-Martin et qui continua la descendance. Julien de Couessin, sieur de la Berraye, de Brécéan, de Kergal, etc., marié vers 1610 à Françoise Thomas et décédé en 1634, laissa, entre autres enfants, deux fils, Philippe et Jean, qui furent les auteurs de deux grandes branches.
L'auteur de la branche aînée, Philippe de Couessin, baptisé à Caden en 1613, chevalier de l'ordre du Roi en 1654, décédé au château de la Berraye en 1680, épousa en 1641 Anne de Kerpoisson. Il en eut deux fils, Philippe, marié en 1680 à Madeleine Hamon, et Jacques, Sgr de Lescouet et de Couesquerel, qui furent les auteurs de deux rameaux. Jean de Couessin de la Berraye, baptisé à Caden en 1682, fils aîné de Philippe et de Madeleine Hamon, fut compromis dans la conspiration de Pontcallec, fut condamné à mort par contumace, fut exécuté en effigie le 27 mars 1720, devint maréchal de camp en Espagne, où il s'était réfugié, et mourut sans postérité. On trouvera dans les manuscrits de Chérin les preuves de noblesse que son petit-neveu, Armand François de Couessin de la Berraye, né à Hennebont en 1765, fit en 1782 pour obtenir le grade de sous-lieutenant. Armand-François fut guillotiné à Paris le 26 juillet 1794 ; il était le dernier représentant mâle de son rameau. Le second rameau de la branche aînée s'est perpétué jusqu'à nos jours avec beaucoup de distinction ; il a possédé la seigneurie du Boisriou, située en la paroisse de Quévert, près de Dinan. Il était représenté sous la Restauration par trois frères. La descendance des deux aînés subsiste. Le plus jeune, Louis-Georges de Couessin du Boisriou, né au Boisriou en 1775, colonel d'infanterie, commandeur de la Légion d'honneur, reçut le titre personnel de vicomte par ordonnance royale du 28 septembre 1820 ; il eut un fils qui n'a pas laissé de postérité. Le chef de ce rameau est connu sous le titre de comte.
Jean de Couessin, auteur de la seconde branche, fut seigneur de Kergal. Il
épousa Marie le Tresle et en eut, entre autres enfants, deux fils :
1° Henri
de Couessin, Sgr de Kergal, marié à Marie de Frétigny, dont la descendance,
fixée à Guérande, s'est perpétuée jusqu'à nos jours ;
2° René de Couessin,
Sgr de Kerhaude, en Herbignac, dont la descendance s'est éteinte dans la
première moitié du XIXème siècle.
Athanase de Couessin de Kergal fut admis dans l'ordre de Malte en 1786.
Georges de Couessin du Boisriou, né en 1770 au diocèse de Saint-Malo, et Armand de Couessin de Kerhaude, né à Guérande en 1766, firent en 1785 des preuves de noblesse pour être admis à l'École militaire.
René de Couessin, Joseph de Couessin, chevalier de Kerhaude, René-Pierre Couessin de Kerhaude et Maurice de Couessin du Boisriou signèrent en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne contre la convocation des États généraux.
La famille de Couessin a fourni de nombreux officiers, dont un maréchal de camp au service d'Espagne, un zouave pontifical (Auguste de Couessin du Boisriou, décédé à Rennes en 1888), des maires de Guérande en 1822 et 1883, un chevalier de Saint-Michel en 1654, etc.
Principales alliances : de Langle, de Kerpoisson 1641, de Caradeuc, du Bouétiez de Kérorguen 1726, 1750, de Robien 1877, de France 1835, de Gouyon de Beaufort, Poulain de la Vincendière, de Sécillon, de Kerméno 1706, de Combles, Poictevin de la Rochette, de Francheville 1813, de Talhouet 1805, Richard de la Tour 1885, de Trévelec, Desson de Saint-Aignan, le Nepveu de Carfort, de Cramezel de Kerhué 1909, de Martel 1790, de Moncuit de Boiscuillé 1902, Gaultier de Kermoal 1901, etc.
(Chaix d'Est-Ange).
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