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LA FAMILLE de CRAMEZEL DE KERHUÉ. |
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CRAMEZEL de KERHUÉ (de). Armes : D'azur (aliàs de gueules) à trois dauphins d'argent, 2 et 1. - Devise : Fidelis patriae, Regi generosus et ardens, confestim vires animamque utrique repono. - Autre devise : Fidelis patriae.
La famille DE CRAMEZEL appartient à la noblesse de Bretagne.
La Chesnaye des Bois en a donné au XVIIIème siècle une généalogie qui est une œuvre de haute imagination. D'après cet historien, la famille de Cramezel serait originaire d'Angleterre. Son auteur, Philippe de Cramezel, aurait été fait, en considération de ses services, général des armées du roi Edouard Ier et aurait épousé Jeanne Boleyn, d'une illustre famille anglaise à laquelle appartenait Anne Boleyn, décapitée en 1536, une des femmes d'Henri VIII. Toujours d'après la Chesnaye des Bois, Philippe de Cramezel aurait été père de Philippe Emmanuel de Cramezel, né en 1226, qui aurait épousé en 1244 Louise de Fortescu, d'une illustre famille anglaise, grand-père d'Emmanuel Philippe de Cramezel, né en 1278 (sic), qui aurait été gentilhomme d'honneur de Philippe VI de Valois, roi de France, et qui aurait été créé par ce prince chevalier de l'Ordre de l'Étoile, bisaïeul de Bertrand de Cramezel, né en 1323, qui aurait été prince de Chantocé, ville située sur la Loire, au-dessus d'Ingrande, trisaïeul d'Armand de Cramezel, prince de Chantocé, chevalier de l'Étoile, auquel le roi Charles V aurait fait don du comté de Corfeuil, et quadrisaïeul de Jean de Cramezel, né en 1368, qui aurait épousé Jeanne Bouchard de Montmorency et qui aurait continué la lignée.
Un tableau généalogique conservé dans les Dossiers bleus attribue à la famille de Cramezel une origine encore plus reculée. Ce travail la fait descendre de Jacques Cramezel, l'un des négociants les plus riches, les plus habiles et les plus accrédités d'Angleterre, dont le fils, Philippe, né en Angleterre le 30 juin 1189, général des armées du roi Edouard Ier, aurait été anobli par ce prince et dont le petit-fils, Emmanuel-Philippe de Cramezel, né à Londres le 15 mai 1226, marié en 1259 à Louise de Fortescue, serait venu s'établir à Saint-Malo.
Dans la réalité la famille de Cramezel est fort anciennement connue à Guérande, petite ville de Bretagne, aux portes de laquelle elle a possédé la seigneurie de Kerhué. D'après le Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler, elle serait venue d'Angleterre se fixer dans cette ville vers le milieu du XVème siècle. D'après le même ouvrage, le recueil de la confrérie de Saint-Nicolas de Guérande cite dix Cramezel depuis Jehan Cramezel, en 1479, jusqu'à Marc Cramezel du Vergier, en 1654. Les Archives de la Loire-Inférieure citent d'autre part Jeanne Cramezel, veuve Leroy, qui, en 1587, légua 15 œillets de marais aux dominicains de Guérande.
La famille Cramezel ne figure à aucune des réformations et montres de la noblesse de Bretagne. Elle ne figure pas non plus au nombre de celles qui firent reconnaître leur noblesse lors des diverses recherches ordonnées par Louis XIV. On ne voit même pas qu'à cette époque elle ait été condamnée comme usurpatrice, ce qui semble indiquer qu'elle n'avait pas encore de prétentions nobiliaires. Elle paraît ne s'être agrégée à la noblesse qu'au commencement du XVIIIème siècle sans qu'on lui connaisse de principe d'anoblissement régulier.
Des arrêts de maintenue de noblesse obtenus en 1741 et 1743 par la famille de Cramezel en font remonter la filiation à Jean de Cramezel, sieur de Kerméanac et de Beaumanoir, dont le fils, également appelé Jean, obtint le 13 mai 1457 une ordonnance des commissaires du duc de Bretagne. On trouvera dans les manuscrits de Chérin une note du célèbre généalogiste conçue en ces termes :
« Il faut être en garde sur cette généalogie qu'on soupçonne de beaucoup de fausseté, attendu que ce nom de Cramezel ne se trouve dans aucune histoire de la province de Bretagne, ni dans aucune des recherches faites en différents siècles sur la noblesse de cette province. D'après ces arrêts, Marc de Cramezel, chevalier, Sgr de Kerhué et de la Touche, né le 11 janvier 1572, aurait été capitaine au régiment de Tallard et aurait quitté le service en 1612. Il avait épousé à une date inconnue N.... Arragon et en eut deux fils, Rolland et Marc, qui furent les auteurs de deux branches ... ».
La branche cadette est aujourd'hui éteinte. Son auteur, Marc de Cramezel, Sgr du Verger, né en 1616, avait épousé N… le Texier. Leurs deux petits-fils, Pierre de Cramezel, Sgr de Kergerault et de Baudron, né en 1675, et Augustin de Cramezel, Sgr de la Haye, né en 1694, furent maintenus dans leur noblessele 26 juillet 1743, sur preuves de neuf générations, par arrêt du Parlement de Bretagne. L'aîné d'entre eux n'eut qu'une fille, Marie-Josèphe, née en 1732, mariée successivement dans les familles de Lantivy et de Gouvello. Le second eut un fils, Pierre-Augustin de Cramezel, Sgr de la Haye, né en 1722, qui épousa en 1752 Françoise Prieur et qui ne paraît pas en avoir eu d'enfants.
L'auteur de la branche aînée, Roland de Cramezel, Sgr de Kerhué, des Maisons-Neuves et de la Touche, né le 6 octobre 1605, capitaine garde-côte, épousa Catherine le Mauguen. Il fut père de Louis de Cramezel, Sgr de Kerhué, né le 21 février 1653, qui épousa Marie Loisel, grand-père de Louis-David de Cramezel, Sgr de Kerhué, né le 29 juin 1680, qui épousa Marie le Bourdic, et bisaïeul de René de Cramezel, Sgr de Kerhué, né le 10 décembre 1705, qui épousa Mlle Hélye et qui fut maintenu dans sa noblesse, le 21 juin 1741, par arrêt du Parlement de Bretagne. Cette branche subsiste avec beaucoup de distinction. Elle a été illustrée de nos jours par Auguste-Victorin de Cramezel de Kerhué, né à Rennes en 1831, général de division en 1881, commandant de corps d'armée en 1889, grand-croix de la Légion d'honneur en 1897, qui a épousé en 1864 Mme Marguier d'Aubonne, née le Charron.
La famille de Cramezel a fourni un grand nombre d'officiers distingués. Son chef est connu sous le titre de marquis de Kerhué.
Principales alliances : de Lantivy, de Gouvello, le Berthon, de Courson, de la Haye de Plouer, de Cibon, le Charron, de Bernard de Talode du Grail 1891, de la Fontaine de Follin 1894, de Couessin 1909, de Cadoret, de la Forest, le Charron, etc.
(Chaix d'Est-Ange).
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