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DEFERMON, ou de FERMON, en Bretagne. Armes concédées en 1808 au comte Defermon : d'hermines à un sauvageon de sable à deux greffes, celle de dextre à feuilles et pommes d'or, celle de senestre à feuilles et pommes d'argent ; au franc-quartier échiqueté d'or et d'azur, qui est des comtes tirés du Conseil d'État. - Armes concédées en 1810 au baron Defermon : les mêmes avec le franc-quartier de gueules à la muraille crénelée d'argent, surmontée d'une branche de chêne de même, qui est des barons préfets.

La famille DEFERMON, OU DE FERMON, appartenait au XVIIIème siècle à la haute bourgeoisie de Châteaubriant, en Bretagne.

On trouvera sur elle des renseignements dans l'Armorial du Prémier Empire du vicomte Révérend et dans la Généalogie des Rivérieulx de M. Paul de Varax.

Noble maître Jacques Defermon, sieur des Chapelières, alloué de la baronnie et maire de la ville et communauté de Châteaubriant, épousa vers 1760 Marie Lambert. Il eut une fille, Mlle Bernard-Dutreil, dont la descendance subsiste, et trois fils, Joseph, Jean-François et Auguste, qui furent les auteurs d'autant de rameaux. Joseph Defermon, né à Châteaubriant en 1752, était procureur au Parlement de Bretagne quand il fut élu député aux Etats généraux de 1789 par le Tiers-Etat de la sénéchaussée de Rennes ; il fut plus tard député d'Ille-et-Vilaine à la Convention, où il siégea parmi les modérés, puis au Conseil des Cinq-Cents, fut nommé conseiller d'État après le 18 brumaire, devint en 1808 ministre d'État, fut créé comte de l'Empire par lettres du mois de mai de cette même année, fit partie de la Chambre des Cent jours et mourut à Paris en 1831. Il avait épousé Mlle Duboys des Sausais. Il eut une fille, Mme Ginoux, dont les enfants ont relevé le nom de la famille Defermon (voyez Ginoux-Defermon), et deux fils :

1° Jacques, comte Defermon, député d'Ille-et-Vilaine, décédé sans alliance en 1870 ;

2° Etienne-Joseph Defermon, député de la Loire inférieure, décédé sans alliance en 1865. Jean-François Defermon, né à Châteaubriant en 1762, député de la Mayenne en 1805, préfet des Hautes-Alpes, puis de l'Yonne, décédé en 1840, fut créé baron de l'Empire par lettres patentes du 14 avril 1816. Il eut trois fils, qui moururent sans postérité, et deux filles, Mme Riondel et Mme Tréhouart, femme de l'amiral. Auguste Delermon, auteur du troisième rameau, fut directeur de l'enregistrement. Son fils, Paul-Louis de Fermon, décédé à Nantes en 1878 à l'âge de 73 ans, épousa Gabrielle-Joséphine de Rivérieulx, décédée au cours de cette même année. Il en eut un fils, Paul de Fermon, décédé prématurément en 1868 et deux filles mariées l'une en 1867 à M. Philippe Beaulieu, l'autre au général de division Jollivet.

Note : La famille dont il vient d'être parlé ne doit pas être confondue avec une famille de Fermont qui a appartenu à la noblesse de Champagne. C'est peut-être à cette dernière famille qu'appartient Mlle Amélie de Fermon mariée à Paris en janvier 1899 à M. Armand.

(Chaix d'Est-Ange).