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DESJARS de KERANROUÉ. Armes : d'azur à une aigle essorante d'or.

La famille DESJARS, ou DES JARS, DE KERANROUÉ, est anciennement connue dans les environs de Morlaix, en Bretagne. Elle a possédé dans cette région, entre autres biens, les seigneuries de Keranroué, dans la paroisse de Bourbriac, de la Vallée, dans la paroisse de Saint-Igneuc, des Garennes et de Kerjulou, dans la paroisse de Pestivien, etc.

On trouvera sur elle quelques renseignements dans les ouvrages de Potier de Courcy, de Kerviler et du vicomte de la Messelière.

Julien Desjars, auquel remonte la filiation, avait épousé Anne Péan, de la maison du Cosquer. Il rendit aveu en 1586 au duc de Mercœur et de Penthièvre pour sa maison noble de Kéranroué. Lors de la grande recherche du XVIIème siècle, ses descendants furent d'abord déboutés de leurs prétentions nobiliaires et condamnés à l'amende comme usurpateurs par jugement de 1668. Mais ils furent peu de temps après maintenus dans leur noblesse d'extraction, le 20 juin et le 3 juillet 1670, par arrêts des commissaires chargés de la recherche des faux nobles. Ces deux arrêts ont été passés sous silence par Potier de Courcy, mais ont été publiés, en 1897, dans le tome XIII de la Revue historique de l'Ouest. Un représentant de la famille Desjars fut, du reste, admis en 1754 aux États de Bretagne.

La famille Desjars de Keranroué a fourni de nombreux officiers, dont plusieurs chevaliers de Saint-Louis. Elle n'est pas titrée.

Principales alliances : de Courson, de la Boissière, Bobierre de Vallière, Ruellan du Créhu, Gaultier de Kermoal, etc.

(Chaix d'Est-Ange).