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LA FAMILLE de DOUGLAS (ou du GLAS).

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DOUGLAS (de), anciennement le GLAS, ou du GLAS, en Bretagne, en Haute-Picardie et en Bugey. Armes : d'azur à un château d'argent donjonné de trois tours et maçonné de sable. - La famille française de Douglas a abandonné ces armoiries pour adopter celles de l'illustre maison de Douglas, en Ecosse : d'argent à un coeur de gueules, couronné d'or ; au chef d'azur chargé de trois étoiles d'argent. – Elle porte aussi souvent le blason suivant : d'azur à un château d'argent donjonné de trois tours, maçonné de sable, chargé en cœur d'un écusson d'argent au cœur de gueules, couronné d'or, et au chef d'azur chargé de trois étoiles d'argent. - Couronne : de Comte. - Tenants : deux sauvages armés de massues. - Cri de guerre : UN DOUGLAS ! UN Douglas ! – Devise : JAMAIS ARRIÈRE ! – Dicton : TENDRE ET FIDÈLE.

La famille LE GLAS, ou DU GLAS, aujourd'hui DE DOUGLAS, fixée en Bugey depuis le XVIIème siècle, est originaire du pays de Cornouailles, en Bretagne.

On trouvera sur elle des renseignements dans les divers nobiliaires de Bretagne, dans le Nouveau d'Hozier, dans le Dictionnaire de la noblesse de la Chesnaye des Bois, dans le Chartrier français (année 1867), etc.

La famille de Douglas a pour premier auteur authentique connu un Yvon le Glas, ou du Glas, qui avait épousé Marie Clévédé et qui figura avec elle en 1427 au nombre des nobles de la paroisse de Chateauneuf-du-Faou, en Cornouailles, sur le territoire de laquelle il possédait la seigneurie de Pontpol.

Potier de Courcy croit que ce gentilhomme appartenait à un rameau de la famille des seigneurs de Chateaugal, en la paroisse de Landeleau, au diocèse de Cornouailles. Cette famille portait pour armes : de gueules à trois châteaux d'or. La branche directe des seigneurs de Chateaugal se fondit en 1312 dans la famille de Kermellec qui en adopta les armoiries.

Guillaume du Glas, auquel remonte la filiation suivie, possédait vers le milieu du XVème siècle la seigneurie de Pratulo, dans la paroisse de Chàteauneuf-du Faou. Il était vraisemblablement le fils, ou tout au moins le proche parent, d'Yvon du Glas, mentionné plus haut, qui en 1427 possédait dans la même paroisse la seigneurie de Pontpol. Cependant, d'après le système de filiation adopté plus tard par ses descendants, il aurait été un fils puiné d'Archambaud Douglas, comte de Wigton, en Ecosse, issu d'une des plus illustres maisons de ce pays, serait venu très jeune en France pour y exercer le métier des armes, se serait fixé au pays de Cornouailles, en Bretagne, après le mariage qu'il contracta, le 13 février 1440, avec Marguerite, héritière de la seigneurie de Pratulo, et aurait alors abandonné son blason pour prendre celui de la famille de sa femme. Ce système de filiation est difficile à concilier avec la présence d'un du Glas à Châteauneuf-du-Faou dès 1427. Guillaume du Glas, Sgr de Pratulo laissa un fils, nommé Jean, qui épousa Marie de Coetbihan et qui continua la descendance. D'après le Chartrier français et d'autres travaux modernes, ce Jean du Glas aurait servi parmi les archers de la garde écossaisse du roi Louis XI et aurait obtenu de ce prince des lettres de naturalité données à Sorges, près de Chinon, en février 1458. Ces lettres de naturalité ne sont mentionnées ni par Potier de Courcy, ni par Kerviler, ni par aucun des historiens de la noblesse de Bretagne. Jean du Glas fut père d'Alain du Glas, Sgr de Pratulo et de Châteauneuf, qui épousa Jeanne le Prévost, et grand-père de Gilles du Glas, Sgr des mêmes domaines, qui épousa demoiselle Plaisonne, aliàs Marjolie, de Hamon, fille du seigneur de Coetquevéran, et qui en eut cinq fils. Le plus jeune de ces fils, Olivier du Glas, fut l'auteur de la branche qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours en Picardie, puis en Bugey. Un des aînés, Jean du Glas, Sgr de Châteauneuf, était en 1570 lieutenant de Châteaulin ; il ne laissa qu'une fille, Catherine, héritière des biens de la famille du Glas, qui épousa Georges de Muzillac. La famille du Glas avait figuré de 1427 à 1562 aux réformations et montres de la noblesse du diocèse de Cornouailles.

Olivier du Glas, le dernier des fils de Gilles, quitta fort jeune la Bretagne pour servir dans la compagnie d'hommes d'armes du grand prieur d'Aquitaine. Il devint dans la suite maître d'hôtel de la duchesse douairière de Guise et épousa le 23 septembre 1530, par contrat passé devant notaires en la prévôté de Sainte-Menehould, Isabeau de Wignacourt, demoiselle d'honneur de cette princesse et issue d'une illustre famille du nord de la France. Il se fixa définitivement en Vermandois à la suite de ce mariage. Il rendit hommage, le 20 décembre 1536, pour ses seigneuries de Ployart et d'Arancy, au pays de Picardie. Ayant été inquiété dans sa noblesse, il fit procéder à une enquête et obtint, le 24 février 1541, du sénéchal de Pochaer, en Bretagne, un certificat attestant que son père, Gilles, et son grand-père, Alain, tous deux seigneurs de Pratulo, vivaient noblement et portaient pour armes un château à trois tours d'argent sur champ d'azur. Il fit son testament le 22 janvier 1552, mourut le 18 août 1558 et fut inhumé auprès de sa femme dans l'église de Ployart. Il laissa quatre fils :

1° Philippe, auteur d'un premier rameau ;

2° Louis, auteur d'un second rameau, aujourd'hui seul existant ;

3° Valentin, évêque duc de Laon et pair de France en 1581, décédé en 1598 ;

4° Jean, chevalier de l'Ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa Chambre, gouverneur de Soissons, ambassadeur à Venise, décédé sans postérité en 1586.

Philippe du Glas, dit Ployart, Sgr d'Arancy, auteur du premier rameau, fut admis en 1555 dans l'Ordre de Malte, Il fut plus tard gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi et capitaine d'une de ses galères. Il fut maintenu dans sa noblesse, le 30 mai 1559, par un arrêt de la Cour des aides de Paris qui est rapporté tout au long dans le Nouveau d'Hozier. Sa descendance fut encore maintenue dans sa noblesse le 7 février 1668, sur preuves remontant à 1530, par un jugement de Dorieu, intendant de Soissons, qui est également rapporté tout au long dans le Nouveau d'Hozier. Elle s'éteignit avec Marie-Eléonor-Julie Douglas, mariée en 1768 au marquis de Bertoult d'Hauteclocque. Deux représentants de ce rameau, Charles Duglas, chevalier, Sgr d'Arancy, et Jean Duglas, écuyer, Sgr d'Arancy, firent enregistrer leur blason à l'Armorial général de 1696 (registre de Laon) : d'azur à un château de trois tours pavillonnées d'argent, maçonné de sable, chargé d'un écusson d'argent chargé d'un cœur de gueules, couronné à la royale d'or, et d'un chef aussi de gueules, chargé de trois étoiles d'argent. Un autre, Joseph-Hyacinthe Duglas, chevalier de Malte en 1881, devint dans la suite commandeur de l'Ordre.

L'auteur du second rameau, Louis du Glas, Sgr en partie de Ployart, fut député de la noblesse du Vermandois, en 1567, et chevalier de l'Ordre du Roi. Il avait épousé Isabelle de Mardy, veuve d'Henri de Riencourt, et mourut en 1578. Il fut père de Louis du Glas, Sgr de Ployart, en partie, gouvereur de Soissons en 1580, qui épousa Catherine d'Aumale, et grand-père d'Antoine du Glas, Sgr en partie de Ployart, en Picardie, baptisé le 22 janvier 1595. Ce dernier vint se fixer en Bugey après le mariage qu'il contracta, le 27 février 1619, avec Françoise de Rubat, héritière de la seigneurie de Richagnard. Son fils, Pierre du Glas, Sgr de Richagnard, né le 4 février 1623, marié en 1648 à Françoise Charbonnier, obtint, le 9 décembre 1653, des lettres de relief. Il fut d'abord condamné à l'amende comme usurpateur de noblesse par jugement du 7 octobre 1667 de Bouchu, intendant de Bourgogne. Il interjeta appel de cette condamnation devant le Conseil d'Etat qui le maintint dans sa noblesse par arrêt du 27 mars 1669. Il mourut fort âgé en 1703. Son fils, Charles-Joseph Duglas, écuyer, né en 1653, marié en 1680 à Catherine Simonnet, paraît avoir cherché le premier à se rattacher aux Douglas d'Écosse. Il adopta leurs armoiries, qu'il fit enregistrer à l'Armorial général de 1696 (registre de Belley), substitua plus tard au nom de Duglas celui de Douglas, qui a été conservé par ses descendants, s'attacha au parti des Stuarts, devint capitaine au régiment de Douglas-infanterie et mourut en 1723. Il laissait, entre autres enfants, un fils, Charles Douglas, Sgr de Mépillat, l'Isle et Nerciaz, né en 1689, syndic général de la noblesse du Bugey et du Valromey, décédé en 1750. Celui-ci eut plusieurs fils. Les deux aînés, Charles-Joseph Douglas, né en 1720, décédé sans postérité en 1788, et Joseph Douglas, né en 1721, ambassadeur de France en Russie, décédé sans postérité, s'attachèrent dans leur jeunesse au parti des Stuarts, suivirent en 1745 le prince Édouard en Écosse et furent faits prisonniers à la bataille de Culloden. Le premier d'entre eux avait acheté en 1756 des héritiers de Bernard de Budé la terre importante de Montréal, en Bugey, qui avait été érigée en comté par lettres de juillet 1570 et qui est demeurée jusqu'à nos jours la principale résidence de la famille de Douglas. Il fut connu depuis cette acquisition sous le titre du comte de Douglas qui a été conservé depuis lors par le chef de la famille. François-Prosper Douglas, frère des précédents, né en 1725 à Montréal, au diocèse de Saint-Claude, en Bugey, était capitaine au régiment de Languedoc-infanterie quand il épousa à Montréal, au Canada, le 12 avril 1757, Charlotte de Chapt de la Corne. On trouvera dans le Nouveau d'Hozier les preuves de noblesse qu'il fit en 1769 pour obtenir l'admission à l'École militaire de la Flèche de son second fils, Luc-Charles Douglas, né en 1759 à Montréal, au Canada, plus tard chanoine de l'église métropolitaine d'Auch, mort massacré à Paris en 1792. Louis-Archambaud Douglas, fils aîné de François-Prosper, né en 1758 à Montréal, au Canada, recueillit après la mort de son oncle le domaine de Montréal, en Bugey ; il fut alors connu sous le titre de comte Douglas sous lequel il prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du Bugey. Il fut plus tard député et conseiller général de l'Ain et mourut en 1842. C'est de son fils, Charles-Sholto, comte Douglas, né en 1786, marié en 1813 à Mlle Jallier du Mollard, que descendent les représentants actuels.

La famille de Douglas a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, des gentilshommes de la maison du Roi, un brigadier des armées du Roi (Charles Douglas d'Arancy, décédé à Douai en 1748), de nombreux officiers, dont deux périrent à l'armée dans la guerre de 1870-1871, un procureur général de l'Ordre des Chartreux, visiteur en Italie, décédé en 1749, des chevaliers de Malte, un conseiller général de l'Ain, etc.

Principales alliances : de Wignacourt 1530, d'Athies, de Failly 1597, de Brouilly 1615, de Marie, de Rouvroy, de Beauvais, d'Aumale, de Moyria 1710, de Bertoult d'Hauteclocque, 1768, de Forcrand 1725, de Bordes du Châtelet 1763, de Seyssel 1763, d'Espinay de Laye 1783, de Catalan 1806, Chabanacy de Marnas 1839, Gamon de Monval 1838, de Sallmard 1860, le Gentil de Paroy 1872, du Chesne de Lamotte, de Chapel d'Espinassous 1903, d'Avène de Fontaine 1905, etc.

Note : La maison écossaise de Douglas n'entre pas dans le cadre de cet article. Tout le monde sait qu'elle est une des plus illustres de la Grande-Bretagne et que c'est à une de ses branches qu'appartiennent les ducs de Hamilton. William-Archibald Douglas, 11ème duc de Hamilton, épousa en 1843 la princesse Marie de Bade, fille de Stéphanie de Beauharnais, grande-duchesse de Bade. Leur fils, Guillaume-Etienne Douglas, 12ème duc de Hamilton, né en 1845, fut confirmé le 20 avril 1864, par décret de Napoléon III, dont il était très proche parent, dans la possession héréditaire du titre français de duc de Chatellerault. Il est décédé en 1895 ne laissant qu'une fille mariée au marquis de Graham. fils aîné du duc de Montrose, et ses titres britanniques et sa pairie sont passés au chef d'une branche collatérale. Le titre français de duc de Chatellerault avait été concédé le 8 février 1548, par lettres patentes du roi Henri II, à James Hamilton, 2ème duc de Hamilton. La descendance de celui-ci s'éteignit avec Anne, duchesse de Hamilton, héritière des grands biens de sa branche, qui épousa en 1656 William Douglas, comte, ou earl, de Selkirk, créé duc de Hamilton d'abord à titre personnel en 1660, puis à titre héréditaire en 1698.

(Chaix d'Est-Ange).

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