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DUMANS, ou du MANS, de CHALAIS. Armes : d'or à une fasce de gueules, chargée de trois étoiles d'argent et accompagnée en pointe d'une merlette de sable. - Couronne : de Marquis. – Supports : deux lions. - Devise : Fulgerunt, Fulgebunt.

La famille DUMANS, ou DU MANS, DE CHALAIS appartient à la noblesse du Maine et de la Haute-Bretagne.

Le vicomte Révérend en a donné une généalogie très complète dans l'Annuaire de la noblesse de 1898.

Cet auteur lui attribue, mais sans preuves, un certain nombre de personnages du nom de Dumans qui vivaient aux XIVème, XVème et XVIème siècles. Il fait remonter la filiation à un Macé Dumans qui résidait à Paris dans les dernières années du XVIème siècle et qui avait épousé Scholaste Besnier, fille d'un secrétaire du Roi. Nicolas Dumans, fils de Macé, épousa Madeleine Morin par contrat passé, le 26 octobre 1631, devant notaires royaux à Briouze, dans la généralité d'Alençon, et en eut plusieurs enfants qui partagèrent sa succession par acte passé, le 28 septembre 1680, devant notaire à Rennes. Léonard Dumans, fils du précédent, épousa, par contrat passé le 6 juin 1690 devant notaire à Rennes, Etiennette le Bastard, issue d'une ancienne famille de Bretagne, qui est connue de nos jours sous le nom de le Bastard de Villeneuve, et héritière de la seigneurie de Chalais, située dans les faubourgs de Rennes. Il fut pourvu, le 7 février 1686, de l'office anoblissant de conseiller secrétaire du Roi, audiencier en la chancellerie prés du Parlement de Bretagne et fit enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696. Il laissa quatre fils :

1° Pierre-François du Mans, Sgr de Verclé, maître d'hôtel du Roi, lieutenant général de la prévôté de son hôtel, son conseiller en ses Conseils, commandeur de Saint-Lazare, décédé en 1733 sans avoir été marié ;

2° Jacques Dumans, chanoine de Rennes, conseiller au Parlement de Paris, décédé en 1736 ;

3° Nicolas du Mans, sénéchal de Chateaulin, qui épousa à Laval, en 1697, Marie-Martine Coustard de Souvré et dont les deux fils, Michel-Léonard, connu sous le titre de marquis de Vérelé, lieutenant général d'épée de la grande prévôté de l'hôtel du Roi, et Michel-Jacques, moururent sans postérité ;

4° Michel-Jean du Mans, Sgr de Chalais, né à Rennes en 1687, officier de cavalerie, décédé en 1748, qui continua la lignée. Ce dernier avait épousé à Laval, le 2 décembre 1739, Marie-Françoise Pichot de la Graverie, fille d'un avocat, qui se remaria à Jean-Pierre le Clerc, Sgr de Terchant. Il en eut trois fils dont deux, Michel-François et Léon-Jacques, furent les auteurs de deux branches.

L'auteur de la branche aînée, Michel-François Dumans, Sgr de Saint-Jean-sur-Orve, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du Maine tant en son nom que comme représentant de son frère, Léon-Jacques Dumans de Chalais, Sgr du Plessis et de Saumont, lieutenant des maréchaux de France. Il fut élu député suppléant de la noblesse de cette province aux Etats généraux de 1789 et fut admis à siéger en 1790 en remplacement de M. de Tessé, démissionnaire. Il avait épousé à Laval en 1770 Mlle de la Chapelle. Leur descendance était représentée de nos jours par leur arrière-petit-fils, M. Edouard du Mans, né en 1843, qui n'a pas eu de postérité masculine.

L'auteur de la branche cadette, Léon-Jacques Dumans, Sgr de Chalais, fut guillotiné à Doué, en Anjou, en août 1794. Il avait épousé à Laval en 1777 Mlle Périer de la Girardière. Il en laissa, entre autres enfants, deux fils :

1° Léon du Mans de Chalais, né à Laval en 1778, marié dans cette ville en 1799 à Angélique Leclerc de Vaumorin, décédé en 1844, dont la descendance subsiste ;

2° Pierre Dumans de Chalais, né à Laval en 1790, marié à Mlle Boullier de la Tousche, dont la descendance subsiste également. Le chef de cette branche, Léon Dumans, ou du Mans, de Chalais, né à Laval en 1838, marié à Rennes en 1872 à Mlle Léveil, a été confirmé, par bref de S. S. Léon XIII, dans la possession héréditaire du titre de marquis de Chalais sous lequel il était connu.

Principales alliances : le Bastard 1670, Coustard de Souvré 1758 et vers 1740, de Trédern 1727, Pichot 1739, de la Chapelle 1770, 1773, de Tanquerel vers 1840, Berset de Vaufleury 1859, de Rancher 1886, de Messey 1818 et 1879, Aubin de la Messuzière 1835, Boullier de la Tousche 1856 et vers 1815, Belin de Chantemêle 1846, de Boisdavid 1910, etc.

(Chaix d'Est-Ange).