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LA FAMILLE de l'ECLUSE, ou de LÉCLUSE, ou de LESCLUSE, ou DELÉCLUSE

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ECLUSE (de l'), ou de LÉCLUSE, ou de LESCLUSE, ou DELÉCLUSE, de LONGRAYE, de TRÉVOEDAL, etc. Armes : d'argent à un chevron (aliàs à un chevron brisé) de sable accompagné en chef de deux dauphins couronnés de sinople et en pointe d'une pomme de pin de même.

La famille de l'ECLUSE, ou DELÉCLUSE, ou DE LÉCLUSE, ou DE LESCLUSE, est anciennement et honorablement connue en Basse-Bretagne.

On trouvera sur elle d'intéressants renseignements dans le Nouveau d'Hozier, au Cabinet des Titres, et dans les ouvrages que Potier de Courcy et Kerviler ont consacrés aux anciennes familles de Bretagne. On trouvera aussi une généalogie de la branche de Longraye dans la Revue historique de l'Ouest (année 1895, page 460), et une généalogie de la branche de Trevoedal dans les Titres et confirmations de titres de 1830 à 1908 du vicomte Révérend.

La famille de l'Ecluse est originaire de Normandie. Son premier auteur connu, Jean de l'Ecluse, résidait en 1558 à Saint-Lo. D'après une tradition il était originaire du lieu de Crusley, près de l'Aigle. Sa descendance était représentée au milieu du XVIIème siècle par deux frères, Jean de l'Ecluse, licencié ès lois, curé de Saint-Lo, et Jacques de l'Ecluse, mari de Jeanne Dunin (aliàs Dupuis). Par acte du 14 octobre 1656 Jean et Jacques de l'Ecluse partagèrent leurs biens entre les enfants du second d'entre eux. Deux de ceux-ci, Jacques et Jean de l'Ecluse, passèrent en Bretagne pour y faire le commerce et s'établirent le premier à Quimper, le second à Plouhinec. Ils furent les auteurs de deux grandes branches actuellement existantes qui se sont subdivisées elles-mêmes en un certain nombre de rameaux. Plusieurs de ces rameaux se distinguent par des surnoms terriens. Aucun d'eux n'est arrivé à la noblesse antérieurement à la Révolution.

Noble homme Jacques de l'Ecluse, auteur de la première branche, se qualifiait sieur de Longraye ; il épousa Anne-Marie de Poulmic, d'une famille noble de Basse-Bretagne, fit enregistrer avec elle son blason à l'Armorial général de 1696 (registre de Quimper) et mourut le 30 décembre 1702. Son fils, Jacques-François de l'Ecluse de Longraye, décédé en 1728, épousa en décembre 1718 Michelle-Angélique Audouyn de Keriver. Il fut père de Pierre-Jacques de l'Ecluse de Longraye, né en 1722, qui épousa en 1750 Michelle-Geneviève Guesdon, de Quimper. Celui-ci eut lui-même, entre autres enfants, trois fils :

1° Charles, marié à Mlle le Guillou de Penanros ;

2° René-Jacques, marié à Mlle Denis du Porzou ;

3° Jean, dit le chevalier de Longraye, lieutenant-colonel, marié à Anne-Marie Audouyn de Keriver, décédé en 1834. Cette branche compte encore de nombreux représentants.

Le chef de la seconde branche, noble homme François-Léon Delécluse, sieur de Trevoedal, né en 1710, épousa Marie-Rose-Marguerite le Gal. Il en eut, entre autres enfants, deux fils, Christophe-Léon et Jean-Baptiste, qui furent les auteurs de deux rameaux.

L'aîné des deux frères, Christophe-Léon Delécluse, né en 1750, négociant à Audierne, marié à Louise-Thérèse Vrignaux, eut, à son tour, entre autres enfants, deux fils :

1° Jean-Pierre, dont il va être parlé ;

2° Isdebalde, qui laissa plusieurs enfants.

Jean-Pierre Delécluse, né à Audierne eu 1799, décédé dans la même ville en 1884, fut autorisé, par décret impérial du 17 juin 1868, à substituer à son nom celui de : DE LÉCLUSE, en deux mots. Il fut, en outre, autorisé, par décret impérial du 13 novembre suivant, à joindre régulièrement à son nom celui de : de TRÉVOEDAL. Il avait épousé Mlle Leroy ; il en eut deux fils qui ont l'un et l'autre laissé postérité masculine. L'aîné de ces fils, Amédée-Christophe de Lécluse de Trévoedal, né à Audierne en 1836, décédé à Plouha en 1898, fut longtmps conseiller général du Finistère.

L'auteur du second rameau, Jean-Baptiste de l'Ecluse, né en 1751, d'abord avocat et sénéchal de Pontcroix, député du Finistère de 1805 à 1810, président du tribunal de Quimper en 1816, décédé dans cette ville le 9 février 1837, fut créé chevalier de l'Empire par lettres patentes du 4 février 1809. Il avait épousé à Quimper en 1781 Marie Victoire Horellon dont il laissa trois fils.

Une branche de la famille de l'Ecluse subsista quelque temps à Saint-Lo. Son représentant, Richard de l'Ecluse, était en 1619 conseiller assesseur dans cette ville. L'article de la Revue historique de l'Ouest mentionné plus haut en fait contre toute vraisemblance un frère de Jacques et de Jean de l'Ecluse, auteurs des deux branches bretonnes. Sa descendance paraît s'être éteinte avec ses deux arrière-petite-lilles, mariées l'une et l'autre dans la famille de Moncuit. C'est vraisemblablement à cette branche qu'appartenait l'abbé Pierre-Mathurin de l'Ecluse des Forges, né à Falaise en 1715, qui publia en 1745 une édition des Mémoires de Sully. Un Jacques de l'Ecluse, receveur du grenier à sel d'Exmes, eut son blason enregistré d'office à l'Armorial général de 1696 (registre d'Argentan).

La famille de l'Ecluse a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice un grand nombre de magistrats et d'officiers distingués, des membres de la Légion d'honneur, des chevaliers de Saint-Louis, des maires d'Audierne, etc.

Principales alliances : Audouyn, Duburquois, Lucas de la Pommeraye, Maufras du Chatellier, Chancerelle, de Moncuit de Boiscuillé 1796, Hamon de Kervers 1862, d'Aubert 1898, Denis de Porzou, de Poulmic, de Trogoff 1833, Urvoy de Portzamparc, Muret de Pagnac, Texier d'Arnoult, de la Brousse de Beauregard 1893, de Beynaguet de Pennautier 1911, de l’Espinasse 1740, etc.

Une famille de l'Ecluze, ou de l'Escluze, occupait au XVIIIème siècle un rang distingué en Flandre. M. Denis du Péage lui a consacré un article dans ses Généalogies lilloises. Son chef, Frédéric-Louis de l'Escluze, né à Lille en 1689, doyen des députés du commerce à Paris, chevalier de Saint-Michel, décédé à Paris en 1781, fut anobli par lettres patentes de mars 1754 dont on trouvera le texte dans le Nouveau d'Hozier. Il obtint en même temps le règlement de ses armoiries : de gueules à une fasce d'or accompagnée de trois étoiles d'argent. Il laissa un fils, qui paraît être mort sans postérité, et plusieurs filles dont la dernière mourut sans alliance en 1823.

(Chaix d'Est-Ange).

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