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LA FAMILLE d'EPINAY ou CAIEZ d'EPINAY

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EPINAY (d'), ou CAIEZ d'EPINAY, à l'ile de France (ou Maurice) et à Paris, et d'EPINAY-BARCLAY. Armes (ce sont celles de la maison d'Espinay, en Bretagne) : d'argent à un lion coupé de gueules et de sinople, armé d'or. – Couronne : de Marquis, aliàs de Duc. - Tenants : deux Cipayes. - Devise : Repellam umbras.

La seigneurie d'Espinay, située sur le territoire de la paroisse de Champeaux, près de Vitré, a été le berceau d'une vieille famille à laquelle elle donna son nom et qui fut une des plus brillantes de la noblesse de Bretagne. Cette maison d'Espinay ne doit pas être confondue avec l'illustre maison d'Espinay-Saint-Luc, encore existante, qui a eu de fréquents rapports avec la Bretagne. Elle a pour premiers auteurs connus quatre frères qui, en 1066, accompagnèrent Guillaume, duc de Normandie, à la conquête de l'Angleterre. Alain d'Espinay, fils de Péan, se croisa en 1239 et 1248 ; son nom et ses armes ont été inscrits aux Salles des Croisades du musée de Versailles. Il fut le grand-père de Galeran d'Espinay qui épousa en 1308 Alix de Champagné. L'arrière-petit-fils de celui-ci, Péan d'Espinay, porta la bannière de Jean de Montfort à la bataille d'Auray en 1364. Il fut père de Simon d'Espinay, gouverneur de Dinan, sénéchal de Vitré, et grand-père de Robert d'Espinay, grand-maître d'hôtel de Bretagne, grand-chambellan en 1428, décédé en 1439.

La maison d'Espinay figura de 1448 à 1513 aux réformations et montres des diocèses de Rennes et de Vannes ; elle fut maintenue dans sa noblesse d'ancienne extraction par arrêts des commissaires des 2 janvier 1669, 21 août 1670 et 2 mars 1671.

Jacques d'Espinay fut évêque de Saint-Malo en 1450, puis évêque de Rennes. Il fut incarcéré par ordre du duc de Bretagne et mourut en prison en 1482. Son frère, Richard, sire d'Espinay et de la Rivière, chambellan du duc de Bretagne, marié en 1435 à Béatrix de Montauban, en eut, entre autres enfants, six fils qui eurent de brillantes destinées :

1° Guy, sire d'Espinay et de la Rivière, décédé en 1501, qui épousa Isabeau de Gouyon-Matignon et qui continua la lignée ;

2° André d'Espinay, archevêque d'Arles en 1476, archevêque de Bordeaux en 1478, cardinal en 1489, archevêque de Lyon en 1499, décédé en 1500 ;

3° Jean d'Espinay, évêque de Mirepoix, puis de Nantes, décédé en 1503 ;

4° Guillaume d'Espinay, évêque duc de Laon et pair de France ;

5° Robert d'Espinay, évêque de Lavaur, puis de Nantes, décédé en 1493 ;

6° Jean d'Espinay, évêque de Valence, en Dauphiné.

Guy d'Espinay, dit ie Grand, petit-fils de Guy Ier et d'Isabeau de Gouyon-Matignon, fut grand échanson de la reine Anne. Il mourut en 1551 laissant de son mariage avec Louise de Goulaine plusieurs fils dont l'un, Charles, décédé en 1591, fut évêque de Dol et dont trois, Jean, Louis et Antoine, furent les auteurs de trois branches.

L'auteur de la branche aînée, Jean d'Espinay, chambellan du roi Henri II, chevalier de l'Ordre du Roi, décédé en 1591, devint comte de Durtal et baron de Mathéfelon par son mariage avec Marguerite de Scépeaux. Il obtint, par lettres patentes d'octobre 1575, l'érection en marquisat de sa seigneurie d'Espinay. Sa descendance s'éteignit avec ses petits-enfants, Charles, marquis d'Espinay, marié en 1605 à Marguerite de Rohan-Guéménée, décédé dès 1607, et Françoise, mariée à Henri de Schomberg, comte de Nanteuil. Celle-ci fut mère du maréchal de Schomberg, qui n'eut pas d'enfants, et de la duchesse de la Rocheguyon qui recueillit le marquisat d'Espinay.

L'auteur de la deuxième branche, Louis d'Espinay, chevalier de l'Ordre du Roi, décédé en 1608, épousa Anne de Guitté, héritière de la seigneurie de Vaucouleur. Sa descendance s'éteignit avec Charles d'Espinay, marquis de Vaucouleur, décédé en 1764 à l'âge de 80 ans, qui se considérait et qui a été considéré par tous les généalogistes anciens comme le dernier représentant de sa maison.

La troisième branche, dite des seigneurs de Broons, s'éteignit avec Louis, marquis d'Espinay de Broons, décédé en 1708, et avec sa fille, Madeleine, mariée en 1689 à Henri de Lorraine, comte de Brionne.

La maison d'Espinay avait fourni un cardinal, des archevêques, des évêques, deux grands maîtres et un grand chambellan des ducs de Bretagne, des ambassadeurs des mêmes princes auprès des rois de France, des chevaliers de l'Ordre du Roi, etc.

Elle comptait parmi ses alliances les maisons de Lorraine, de Schomberg, de Rohan, de la Rochefoucauld, de Champagne, de Gouyon-Matignon, de Rieux, de Chateaubriand, d'Estouteville, etc.

Une famille d'EPINAY, fixée aux colonies au cours du XVIIème siècle, revendique une origine commune avec la puissante maison, éteinte en 1764, dont il vient d'être parlé et en porte les armoiries. Elle a été passée sous silence par tous les auteurs anciens qui ont eu à s'occuper de la maison d'Espinay et aussi par Potier de Courcy dans son Armorial de Bretagne. On trouvera sur elle des renseignements dans l'Annuaire de la noblesse de 1888, dans les Filiations bretonnes de M. de la Messelière, dans le Nobiliaire universel de M. de Magny, dans le Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler, dans une Notice généalogique sur la maison d'Epinay de Bretagne, publiée à Paris en 1895 par M. P. d'Epinay, etc. Mais aucun de ces ouvrages n'indique comment elle se rattache à la souche.

Jean d'Epinay, auquel seulement les travaux mentionnés plus haut font remonter la filiation, était, d'après Kerviler, un descendant de Jean d'Espinay du Boisdulier marié à Radegonde des Déserts. Il alla chercher fortune à Madagascar lors de l'expédition organisée par Colbert en 1664 pour la colonisation de cette île. Il fut procureur général du Conseil des Indes orientales à Madagascar et fut nommé, le 16 février 1675, ambassadeur de France près le Grand-Mogol, à Surate. D'après les Filiations bretonnes, il serait le même personnage qu'un Jean d'Espinay qui fut nommé, le 25 mai 1637, conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Paris en remplacement de Philippe le Gaigneulx et qui était encore en exercice en 1642. On ignore le nom de sa femme. Son fils, Jean d'Epinay, baptisé à Paris, paroisse Saint-Eustache, en 1644, épousa à Surate Isabelle de Castro. Il fut père de Jean d'Epinay, qui épousa à Pondichéry une demoiselle Cayez, grand-père de Jacques d'Epinay, ou Cayez d'Epinay, Sgr de la Borde, né en 1702, décédé en 1763, bisaïeul de Jean de la Borde d'Epinay, né en 1747, décédé à l'île de France en 1811, qui épousa d'abord N... de la Croix, puis, en 1789, Marthe Blanc, fille d'un consul de France à Chypre et à Saint-Jean d'Acre, et trisaïeul d'Adrien d'Epinay, ou Cayez d'Epinay, né à l'île de France en 1796, qui épousa dans la même île en 1817 Marguerite le Breton de la Vieuville et qui en eut une nombreuse postérité. Adrien d'Epinay fut deux fois élu député de l'île Maurice et mourut en 1839 ; une statue lui a été élevée à Port-Louis. Un de ses fils, également appelé Adrien, né en 1830, alla laire souche à l'île Bourbon où il avait épousé Eugénie de Heaulme. Un autre, Prosper, né à l'île Maurice en 1836, sculpteur distingué, marié en 1869 à Mlle Mottet de la Fontaine, est venu se fixer à Paris. Un représentant de la famille d'Epinay a été tué à l'ennemi en 1916.

Principales alliances : de Nas de Tourris, Arnaud de Foiart, de Rune, Mallac, Déroulède, Cayez, Junot-Desfontaines, de Heaulme 1859, Mottet de la Fontaine 1869, Huvier 1899, Lejéas 1900, etc.

David-William Barclay, né en 1804, fils puiné de sir Robert Barclay, baronnet, épousa, le 16 février 1829, Lise-Josèphe de Rune qui descendait par les femmes de la famille d'Epinay. Il fut plus tard gouverneur de l'île Maurice. Son deuxième fils, Frédéric-Charles, né en 1831, décédé sans postérité en 1890, fut connu sous le nom de : d'Epinay-Barclay. Le troisième, William-Malo, né en 1842, fut connu sous le nom de de Rune-Barclay. Il eut lui-même plusieurs fils dont le quatrième, Frédéric-Arthur, né en 1875, marié en 1905 à Laure Beauchamp, porte le nom de : d'Epinay-Barclay. La famille Barclay descend de Robert Barclay, riche marchand d'Edimbourg, créé baronnet en 1668. Elle porte pour armes : d'azur à un chevron d'or accompagné de trois croix pattées du même.

(Chaix d'Est-Ange).

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