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LA FAMILLE d'ESPINOSE

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ESPINOSE (d'), en Bretagne. Armes : d'argent à un arbre arraché de sinople et au griffon de gueules passant au pied ; mantelé au 1 d'azur à la croix fleuronnée d'or, au 2 d'or à un cœur de gueules.

Une famille d'ESPINOSE, ou d'ESPINOZE, a occupé un rang distingué dans l'aristocratie de la ville de Nantes.

On en trouvera un tableau généalogique dans les Dossiers bleus. On trouvera aussi sur elle d'intéressants renseignements dans les ouvrages que MM. Potier de Courcy, Kerviler et Saulnier ont consacrés à la noblesse de Bretagne, dans le Dictionnaire de la noblesse de la Chesnaye des Bois, etc.

La famille d'Espinose est originaire d'Espagne. Son auteur, Bernardin d'Espinose, fils puîné de Gratian-Ferdinand d'Espinose, sieur de Los-Monteros, vint dans les premières années du XVIème siècle s'établir à Nantes comme négociant. Il acquit divers domaines dans les environs de cette ville, notamment dans la paroisse de Port-Saint-Père, épousa Jeanne Morin (aliàs Jeanne Lemoyne) et fut convoqué en 1543 à l'arrière-ban du diocèse de Nantes. Il était vraisemblablement proche parent, mais on ignore à quel degré, d'un Pierre d'Espinose, bourgeois de Nantes, qui en 1498 fut taxé à 25 livres pour les besoins de la ville. Kerviler mentionne encore un Pierre d'Espinose qui consentit en 1539 un prêt à la ville de Nantes et qui fit partie en 1564 de l'assemblée des notables bourgeois de la même ville. Vénérable homme Pierre d'Espinoze, sieur de Bouvet, en la paroisse de Port-Saint-Père, fils de Bernardin, épousa Marguerite Poullain. Leur fils, Bernardin d'Espinose, sieur de la Renaudière, baptisé à Nantes le 17 février 1560, marié dans cette ville, le 10 septembre 1586, à Jeanne le Lou, décédé en 1636, arriva à la noblesse à la faveur des charges de magistrature dont il fut revêtu. Echevin de Nantes en 1594 et en 1595, sous-maire en 1597, il fut nommé conseiller au Parlement de Bretagne d'abord, en 1597, par le duc de Mercœur au nom de la Ligue, puis, l'année suivante, par le roi Henri IV. Il ne laissa qu'un fils, Michel d'Espinose, sieur des Renaudières, baptisé à Nantes en 1589, décédé dans la même ville en 1658. Celui-ci succéda à son père en 1617 dans sa charge de conseiller au Parlement de Bretagne et fut nommé en 1622 président aux enquêtes du même Parlement. Il obtint, par lettres patentes de 1640, l'érection en baronnie de la terre de Portric qu'il possédait en la paroisse de Saint-Donatien de Nantes. De son mariage avec Jeanne Gazet, il laissa deux fils, Michel et Renaud d'Espinose, qui furent maintenus dans leur noblesse le 7 août 1669, sur preuves de cinq générations, par arrêt de la Chambre de réformation. Michel d'Espinose, baron de Portric, né à Nantes en 1632, conseiller au Parlement de Bretagne en 1653, n'eut que deux filles dont l'aînée épousa Gabriel-Sébastien de Rosmadec, marquis de Goulaine. Son frère, Renaud d'Espinose, Sgr de Frossay, capitaine au régiment royal, épousa Michelle Bureau de la Foresterie. Il fut père de Jean-Joseph d'Espinose, né à Nantes en 1682, conseiller au Parlement de Bretagne en 1707, marié à Rennes en 1708 à Mlle Bidé de la Grandville, décédé en 1741, qui ne laissa que deux enfants :

1° Paule, mariée en 1734 à Alain de la Chapelle ;

2° Charles-Augustin, créé marquis d'Espinose par lettres patentes de 1765, décédé sans postérité en 1787.

De la souche se détachèrent à une époque inconnue un certain nombre de rameaux qui demeurèrent non nobles. Kerviler mentionne Pierre d'Espinose des Angles, conseiller au présidial de Nantes, échevin de cette ville en 1622, sous-maire en 1624 ; Pierre d'Espinoze du Sauzay, marchand, échevin de Nantes en 1632, 1633, 1634 ; Pierre d'Espinose de la Rostannerie, premier consul de Nantes en 1662 ; Jean d'Espinose, fils du précédent, marié en 1675 à Jeanne Delaunay de la Pinellière ; Jean-Baptiste d'Espinose, fils du précédent, débouté de ses prétentions nobiliaires, faute de produire des preuves suffisantes, par arrêt du 12 juin 1702 ; François d'Espinose des Mortiers, condamné comme usurpateur de noblesse, le 25 janvier 1701, par jugement de M. de Nointel, intendant, etc. René d'Espinose, inspecteur des milices bourgeoises de Bretagne en 1709, chevalier de Saint-Louis, ne put avoir entrée dans l'ordre de la noblesse aux Etats de 1720 parce qu'il n'était pas noble d'ancienne extraction. Paul d'Espinosa était en 1720 subdélégué de l'intendant au Croisic. Guillaume et Pierre d'Espinose firent en 1761 et 1773 des donations à l'hôpital de Guérande. Le P. d'Espinose, bénédictin insermenté, fut arrêté en 1791 ; il était encore incarcéré en l'an VI.

Un de ces rameaux collatéraux, longtemps fixé aux colonies, s'est perpétué jusqu'à nos jours. On n'a pu se procurer sur lui que très peu de renseignements. Son chef, Edmond-Victor, connu sous le titre de baron d'Espinose, épousa en 1847 Mlle de Blocquel de Wismes. Il en eut, outre trois filles, deux fils :

1° Alonse, baron d'Espinose, qui épousa Mlle le Monnier de Couville et qui en eut un fils ;

2° Gaston d'Espinose, prêtre très distingué, décédé en 1890 à l'âge de 35 ans.

Plusieurs représentants de la famille d'Espinose, Michel d'Espinose, Pierre d'Espinose, écuyer, abbé de Rillé ; Michel d'Espinose, chevalier, Sgr de Portric, conseiller au Parlement de Bretagne ; Renaud d'Espinose, écuyer, Sgr de Frossay ; Françoise d'Espinose, veuve de Gabriel Michel, marchand bourgeois de Nantes, etc., eurent leur blason enregistré à l'Armorial général de 1696.

Principales alliances : de Piré de Rosnyvinen, Bedeau, de Rosmadec, le Lou (de la Biliais) 1586, de Boisgelin 1664, Renouard, Bureau, Bidé de la Grandville 1708, de la Chapelle, de Blocquel de Croix de Wismes 1847, de Fontaine de Resbecq, de Beausse, etc.

Une branche de la famille d'Espinose, détachée de la souche à une époque inconnue, vint d'Espagne se fixer en Basse-Normandie dans les premières années du XVIème siècle. Elle portait pour armes : d'argent à une aigle de sable, becquée et onglée d'or, combattant contre un dragon de sable, armé et lampassé d'or. Son auteur, Alonse d'Espinose, espagnol, épousa d'abord Catherine du Chesnay, puis, en 1532, Guillemette de Hottot. Il eut deux fils, Edmond, né du premier lit, marié en 1554 à demoiselle de Béchevel, et Claude, né du second lit, marié en en 1576 à Charlotte de la Bazonnière, qui obtinrent en 1620 des lettres de naturalité. Pierre d'Espinose, petit-fils d'Edmond, marié en 1631 à Marie de la Bazonnière, et Jacques d'Espinose, fils de Claude, âgé de 78 ans, marié en 1634, demeuraient l'un et l'autre dans la paroisse des Oubeaux, en la sergenterie d'Isigny et l'élection de Bayeux quand ils furent maintenus dans leur noblesse, lors de la recherche de 1666, par jugement de Chamillart, intendant de Caen. Une note de ce magistrat apprend que Jacques obtint ledit jugement, quoiqu'il n'eût produit que trois degrés, parce que son grand-père Alonce figurait dans les pièces produites avec la qualification de chevalier. Gédéon d'Espinose, écuyer, Sgr de Courtanay, eut son blason enregistré d'office à l'Armorial général de 1696 (registre de Bayeux). Une demoiselle d'Espinose épousa vers 1775 le baron d'Aigneaux.

On ne sait si c'est aux d'Espinose de Bretagne ou aux d'Espinose de Normandie que l'on doit rattacher un Jacques-Mathurin d'Espinose de la Caillerie dont le fils, Louis-Amilcar, négociant, épousa à Paris en 1910 Mlle Joly.

(Chaix d'Est-Ange).

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