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LA FAMILLE de FERRON de la FERRONNAYS et du QUENGO.

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FERRON de la FERRONNAYS et du QUENGO (de). Armes : d'azur à six billettes d'argent, 3, 2, 1 ; au chef cousu de gueules chargé de trois annelets d'argent (aliàs d'or pour la branche du Quengo). - Couronne : de Marquis. – Manteau de pair de France (pour la branche de la Ferronnays). – Supports : deux léopards. - Cimier : Un bras nu, armé d'une épée antique. - Aliàs une rose (pour la branche du Quengo). - Devise : IN HOC FERRO VINCES.

La maison DE FERRON est une des plus anciennes, et une des plus distinguées de la noblesse de Bretagne. On la croit originaire de Normandie. Elle était fixée dès le XIIème siècle dans la paroisse de Calorguen, près de Dinan, sur le territoire de laquelle elle a possédé, entre autres domaines, la seigneurie de la Ferronnays. Cette terre, dont elle a conservé le nom, fut vendue nationalement pendant la Révolution elle fut rachetée plus tard par la branche des FERRON DU CHESNE.

On trouvera sur la famille de Ferron d'intéressants renseignements dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres, dans le Dictionnaire de la noblesse de la Chesnaye des Bois, dans le tome XI du Nobiliaire universel de France de Saint-Allais, dans le Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler, dans les Annuaires de la noblesse de 1894 et de 1895, dans les Filiations bretonnes du vicomte de la Messelière, dans le Parlement de Bretagne de Saulnier, etc. Le général vicomte de Ferron a fait paraître à Rennes en 1911 une généalogie très complète de sa famille.

Guillaume Ferron, chevalier du Temple, est mentionné dans une charte du duc Conan IV, en 1160. Payen Ferron se serait croisé en 1249, d'après un titre de la collection Courtois ; son nom et ses armes ont été inscrits aux Salles des Croisades du musée de Versailles. Guillaume Ferron donna quittance à Orléans en 1371 du paiement de ses gages et de ceux de trente écuyers de sa compagnie.

La souche était partagée dès la fin du XIVème siècle en deux grandes lignes principales dont on neconnaît pas bien le point de jonction et qui se sont l'une et l'autre perpétuées jusqu'à nos jours. Il sera consacré une notice spéciale à chacune de ces deux lignes et il ne sera question dans celle-ci que de la ligne des seigneurs de la Ferronnays, présumée l'aînée, dont s'est détachée à une époque encore mal connue la branche des seigneurs du Quengo, récemment éteinte.

Cette première ligne figura, de 1479 à 1513, aux réformations et montres de la noblesse des paroisses de Calorguen et de Plumaudan, au diocèse de Saint-Malo. Elle fut maintenue dans sa noblesse d'ancienne extraction, les 6 mai et 4 août 1670, par arrêts des commissaires chargés de la recherche des faux nobles en Bretagne. Quatre de ses représentants furent admis aux honneurs de la Cour depuis 1752, sous les titres de marquis et de comte de la Ferronnays, après avoir fait les preuves d'ancienne noblesse prescrites par les règlements.

On trouvera dans les manuscrits de Chérin le mémoire que le énéalogiste des Ordres du Roi, chargé de vérifier ces preuves, envoya le 26 décembre 1751 au marquis de Béringhen pour être mis sous les yeux du roi Louis XV. Ce mémoire commence en ces termes :

« Ce nom est effectivement ancien en Bretagne. L'histoire de cette province en fait mention honorable. On en connaît la filiation depuis Olivier Ferron, Sgr de la Ferronnays, qualifié chevalier dans un aveu qui lui fut rendu en l'année 1378. Il fut l'aïeul d'un autre Olivier Ferron, Sgr de la Ferronnays, marié, par contrat du 12 novembre 1436, avec Marie le Porc de la Chesnaye dont l'alliance apporta par la suite à MM. Ferron de la Ferronnays les terres de la Chesnaye, en Bretagne, des Moustiers et de Belleval, en Normandie. Ce seigneur de la Ferronays ne donna partage définitif et noble à Anne Ferron, sa sœur, qu'en l'année 1460. Les partages nobles en Bretagne supposent toujours deux degrés certains de noblesse antérieure au degré des copartageants… ».

La filiation est présumée depuis Jacques Ferron, écuyer, Sgr de la Ferronnays, qui avec Jacques de Beaumont et d'autres seigneurs passa une revue des écuyers à Dinan le 17 janvier 1356. On ignore le nom de la femme de ce gentilhomme. On lui attribue pour fils Olivier, Jean et Geoffroy Ferron, frères, qui entrèrent en 1379 dans l'association des seigneurs et gentilshommes bretons pour la garde du droit ducal en Bretagne. L'ainé de ces fils, Olivier, continua la lignée. Le deuxième, Jean, paraît avoir été l'auteur de la branche des seigneurs du Quengo. Le troisième, Geoffroy, fut dans la suite connétable de Dinan. On suppose, mais sans preuves à l'appui, que Jacques Ferron, Sgr de la Ferronnays, eut pour quatrième fils un Alain Ferron qui fut l'auteur de la deuxième ligne rapportée à la suite. Olivier Ferron est qualifié chevalier dans un aveu rendu en 1378. On ignore le nom de sa femme; mais on sait qu'il fut père de Louis Ferron, écuyer, Sgr de la Ferronnays, marié vers 1400 à Philippette Bodin, et grand-père d'Olivier Ferron, Sgr de la Ferronnays, marié le 12 novembre 1436 à Marie le Porc, dame de la Chesnaye, à partir desquels la filiation est très régulièrement établie.

Pierre-Jacques Ferron, connu le premier sous le titre de comte de la Ferronnays, brigadier des armées du Roi, mestre de camp d'un régiment de cavalerie de son nom, épousa, le 23 mars 1697, Marie de Constantin, héritière de la belle terre de Saint-Mars-la-Jaille, près d'Ancenis, qui est encore aujourd'hui la principale résidence de ses descendants. Son fils, Pierre-Auguste de Ferron, connu sous le titre de marquis de la Ferronays, maréchal de camp, mourut en 1749 à Saint-Mars-la-Jaille. Il laissait six fils :

1° Pierre-Auguste, marquis de la Ferronnays, lieutenant général des armées du Roi en 1781 dont le fils, Pierre-Auguste, marquis de la Ferronnays, maréchal de camp, n'eut qu'une fille, Mme de Gosset, décédée à Saint-Mars-la-Jailleen 1856 ;
2° Pierre-Auguste, vicomte de la Ferronnays, maréchal de camp en 1784 ;
3° Gabriel-Amédée, chevalier de la Ferronnays ;
4° Jules Basile de la Ferronnays, successivement évêque de Saint-Brieuc, de Bayonne et de Lisieux, décédé pendant l'émigration ;
5° Étienne-Louis, connu sous le titre de marquis de la Ferronnays, maréchal de camp, décédé en 1788 ;
6° Emmanuel-Eugène, comte de la Ferronnays, maréchal de camp en 1796, qui continua la lignée. Ce dernier avait épousé à Saint-Malo en 1777 une riche créole, Adélaïde Fournier de Bellevue. Leur fils, Auguste Ferron, comte de la Ferronnays, né à Saint-Malo en 1777, marié à Klagenfurt, en 1802, à Mlle de Montsoreau, fut pendant toute la durée de l'émigration le fidèle compagnon de Mgr le duc de Berry dont il avait été nommé premier gentilhomme. M de la Ferronnays jouit sous la Restauration de la plus grande faveur. Créé pair de France héréditaire par ordonnance du 17 août 1815, il fut successivement ministre à Copenhague, ambassadeur à Saint-Pétersbourg, chevalier de l'Ordre du Roi en 1825, lieutenant général de ses armées et, enfin, ministre des Affaires étrangères en 1828. Il fut nommé ambassadeur à Rome en 1830, donna sa démission après la révolution de juillet, vécut dès lors dans la retraite et mourut à Rome en 1842. Le marquis Costa de Beauregard a publié en 1900 les intéressants Souvenirs du comte Auguste de la Ferronnays. M. de la Ferronnays eut six enfants :

1° Charles, comte de la Ferronnays, dont le fils, Alfred-Joseph, marquis de la Ferronnays, décédé en 1875, ne laissa que deux filles, la marquise de Chabrillan et la comtesse Armand de Rougé ;
2° Fernand, comte de la Ferronnays, né à Londres en 1814, dont il va être parlé ;
3° Albert de la Ferronnays, décédé en 1836 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec Mlle d'Alopéus, fille d'un ambassadeur de Russie ;
4° Mme Craven, femme de lettres distinguée, auteur des célèbres Récits d'une sœur, décédée sans postérité en 1891 ;
5° la marquise de Mun, décédée en 1842 ;
6° la vicomtesse de la Panouse.

On sait que le comte Fernand de la Ferronnays fut un des serviteurs les plus dévoués de M. le comte de Chambord et mourut subitement à ses côtés, en 1866, au cours d'une chasse à Froshdorff. Il avait épousé en 1841 Mlle Gibert, sœur de la comtesse Casimir de la Roche-Aymon. Il fut père d'Henri-Auguste, marquis de la Ferronnays, député de la Loire-Inférieure, marié à Mlle des Cars, décédé en 1907, et grand-père d'Henri-Auguste, marquis de la Ferronnays, né en 1876, député de la Loire-Inférieure, qui est le dernier représentant de sa ligne et qui n'a pas eu d'enfants de son mariage avec Mlle de Kerjégu.

On trouvera dans les manuscrits de Chérin des tableaux généalogiques de la branche des seigneurs du Quengo dont le point de jonction avec la souche n'a encore pu être exactement déterminé. Le jugement de maintenue obtenu par cette branche sous Louis XIV en fait remonter la filiation à un Jean Ferron, marié à Jeanne Barbé, décédé en 1498, qui figura en 1478 à une recherche de la noblesse du diocèse de Saint-Malo. Ce gentilhomme était fils d'un autre Jean Ferron qui figura en 1427 au nombre des nobles de la paroisse de Ploubalay. Celui-ci paraît avoir été lui-même fils d'un Jean Ferron qui était le deuxième fils de Jacques Ferron, Sgr de la Ferronnays, mentionné plus haut. L'arrière-petit-fils de Jean Ferron et de Jeanne Barbé, Pierre Ferron, Sgr des Daunelays, demeurant à Ploubalay, épousa vers 1570 Françoise de la Haye, héritière du manoir du Quengo, situé dans la paroisse d'Irodouer, rattachée plus tard à celle de Mauron, où il vint fixer sa résidence. Son arrière-petit-fils, Jean-Baptiste Ferron, Sgr du Quengo, marié à Rennes en 1667 à Claude Carré, fut maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction par arrêt du 6 mai 1669. Il fut père de Joseph-Placide de Ferron, Sgr du Quengo, reçu en 1691 conseiller au Parlement de Bretagne, grand-père de Jean-Célestin de Ferron de la Ferronnays, conseiller au même Parlement en 1724, décédé à Mauron en 1770, bisaïeul de Julien-Placide de Ferron de la Ferronnays, connu sous le titre de comte du Quengo, conseiller au même Parlement en 1755, et trisaïeul de Célestin-Placide de Ferron, comte du Quengo, né à Rennes en 1755, conseiller au Parlement en 1777, décédé dans sa ville natale en 1805. Le dernier de ces magistrats avait épousé à Saint-Malo en 1788 Françoise Nouail de la Villegille qui lui survécut jusqu'en 1837. Leur fils, Ange-Jean-Baptiste, comte de Ferron du Quengo, marié en 1820 à Mlle de Kerroignant, décédé en 1866, eut trois enfants qui furent les derniers représentants de leur branche :

1° Arthur-Claude, comte de Ferron du Quengo, colonel de cavalerie, décédé dans un âge avancé, survivant à son fils unique mort sans alliance en 1901 ;
2° Georges-Godefroy, vicomte de Ferron, décédé en 1905 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec Mlle Véron ;
3° Clotilde-Marie, mariée en 1850 à Emeric-Frédéric le Forestier de Vendeuvre, décédée en 1907.

En dehors du ministre de Charles X, la famille de Ferron de la Ferronnays a fourni un lieutenant général des armées du Roi, six maréchaux de camp, des évêques, quatre conseillers au Parlement de Bretagne, etc. Plusieurs de ses rejetons ont été tués à l'ennemi.

Principales alliances : le Porc, du Breil de Chalonge, de Gouyon 1624, de Cœtquen, de Lostanges de Sainte-Alvére, des Brosses du Goulet, de Jaillard de la Maronnière, Fournier de Bellevue 1777, du Bouchet de Sourches de Montsoreau 1802, de Lagrange 1829, de Moreton de Chabrillan 1889, de Rougé 1888, de Dreux-Brézé 1856, d'Alopéus 1833, de Mun 1838, de la Panouse 1850, de Pérusse des Cars 1868, de Gontaut-Biron 1889, de Cossé-Brissac 1908, Eon 1728, Nouail de la Villegille 1788, de Lambilly 1818, Péan de Pontfilly, le Forestier de Vendeuvre 1850, Hay des Nétumières, Hersart du Buron 1846, de la Choue, Turpin de Crissé 1782, Pinczon, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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