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LA FAMILLE de la FOREST d'ARMAILLÉ |
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FOREST d'ARMAILLÉ (de la), en Anjou et en Bretagne. Armes : d'argent à un chef de sable. - Couronne : de Marquis. - Supports : à dextre un lion au naturel, à sénestre un lévrier au collier d'argent, bordé et bouclé d'or.
La famille DE LA FOREST D'ARMAILLÉ a occupé un rang brillant dans la noblesse parlementaire de Bretagne. Elle est originaire de l'Anjou où elle a possédé, entre autres vastes domaines, l'importante seigneurie d'Armaillé.
Le vicomte de la Messelière en a donné de nos jours une intéressante généalogie dans les Additions de son Recueil généalogique. On trouvera aussi des renseignements sur la famille de la Forest d'Armaillé dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres, dans les ouvrages que Potier de Courcy, Kerviler et Saulnier ont consacrés à la noblesse de Bretagne, dans le Bulletin de la Société héraldique de février 1887, etc.
M. d'Armaillé ayant sollicité un guidon de gendarmerie, le généalogiste Clairambault, chargé d'examiner sa requête, envoya le 3 juillet 1753 au comte d'Argenson le mémoire suivant, conservé dans les manuscrits de Chérin :
« Le dictum de la noblesse de Bretagne sur cette noblesse ne lui est pas favorable, l'accusant même de s'être approprié les armes d'une ancienne maison de la Forest, établie autrefois près de la ville d'Hennebont et éteinte et fondue dans la maison de Carman. On ne connaît MM. de la Forest d'Armaillé que par la production qu'ils ont faîte en 1670 devant les commissaires de la réformation de la noblesse de Bretagne. Cette production remonte à Jean de la Forest qualifié connétable de la ville d'Angers vers la fin du XVème siècle, emploi qui, selon le Père Lobineau, répond à peu près à celui de capitaine des portes. Il eut pour fils Jacques de la Forest, conseiller au Parlement de Bretagne. On ignore si sa charge était bretonne ou angevine ; mais son origine d'Anjou peut faire soupçonner que sa charge était angevine, autrement dit française. Il épousa Jeanne Pinot dont vint Pierre… ».
Les généalogistes n'ont pas manqué de chercher à rattacher la famille de la Forest d'Armaillé à une famille de la Forest, éteinte au XVIème siècle, qui portait exactement les mêmes armoiries et qui appartenait à la noblesse du diocèse de Vannes, en Bretagne. Cette famille avait pour nom primitif celui de Grignon. Henri Grignon, Sgr de la Forest, en la paroisse de Languidic, rendit hommage au vicomte de Rohan en 1396. Sa descendance figura de 1427 à 1536 aux réformations et montres de la noblesse du diocèse de Vannes et s'éteignit avec Louise de la Forest, décédée en 1544, qui avait épousé Tanneguy de Kermavan.
On ne connaît rien de positif sur la famille de la Forest d'Armaillé antérieurement à un Jean de la Forest qui exerçait en 1444 la charge, relativement modeste, de connétable, ou capitaine des portes, d'Angers. Un autre Jean de la Forest, Sgr de la Girardière, marié à Barbe Massonneau, vraisemblablement fils, ou petit-fils, du précédent, exerçait la même charge dans les premières années du XVIème siècle. Son fils, Jacques de la Forest, Sgr de la Sorinière, en Anjou, né en 1520, marié à Jeanne Pinot, décédé à Rennes en 1592, fut reçu le 5 septembre 1576 conseiller au Parlement de Bretagne et fut probablement anobli par sa charge. Il eut pour successeur dans cette charge, en 1594, son fils, Pierre de la Forest, qui mourut doyen de la Cour en 1633. Ce fut Pierre de la Forest qui se rendit acquéreur de la seigneurie d'Armaillé, en Anjou, sous le nom de laquelle sa descendance est aujourd'hui à peu près exclusivement connue. Il épousa d'abord, le 29 avril 1599, Anne Périer, puis, en 1621, Françoise Blandin. François de la Forest, né de la première union, fut seigneur d'Armaillé et de Boisgelin, en Anjou, et des Montils-Ferusseaux, au diocèse de Nantes, en Bretagne. Il fut reçu en 1633 conseiller au Parlement de Bretagne, épousa à Angers en 1639 Françoise le Chat, petite-fille du célèbre Pierre Ayrault, lieutenant criminel et maire d'Angers, et mourut en charge en 1663. Sa veuve et ses enfants furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction le 16 juillet 1670, par arrêt des commissaires du Roi chargés de la recherche des faux nobles en Bretagne, après avoir justifié leur descendance de Jean de la Forest, connétable d'Angers en 1444. Deux de ses fils, François et François-Pierre, furent les auteurs de deux grandes branches.
La branche aînée subsiste seule. Son auteur, François de la Forest, chevalier, baron de Craon, dans le Maine, Sgr d'Armaillé et de Boisgelin, en Anjou, né au château d'Armaillé en 1647, reçu en 1682 conseiller au Parlement de Paris, décédé dans cette ville en 1731, épousa en 1671 Marie Joubert de Briolay, fille d'un élu de la Flèche. Il en eut lui-même deux fils, tous deux appelés François-Pierre, qui furent les auteurs des deux grands rameaux de cette branche.
L'aîné de ces fils, François-Pierre de la Forest d'Armaillé, chevalier, baron de Craon, né à Angers en 1676, conseiller au Parlement de Bretagne de 1712 à 1743, décédé à Craon en 1743, épousa à Saint-Malo en 1726 Mlle Gaubert, fille d'un poursuivant d'armes de la Grande Ecurie du Roi. Il eut deux fils :
1° Augustin Pierre-Gabriel, connu sous le titre de marquis d'Armaillé, né à Paris en 1734, marié en 1753 à Mlle de Mornay-Montchevreuil, dont la fille unique épousa en 1781 le comte François-Timoléon de Cossé-Brissac ;
2° Augustin-Médard de la Forest, chevalier d'Armaillé, massacré par les Bleus à Savenay en 1793, qui épousa à Angers en 1769 Mlle Gourreau, noyée nationalement à Nantes en 1793 avec ses deux filles par les ordres de Carrier, et qui fut l'aïeul de tous les représentants mâles actuels de la famille de la Forest d'Armaillé.
L'auteur du second rameau de la branche ainée, François-Pierre de la Forest d'Armaillé, né en 1683, reçu en 1714 conseiller au Parlement de Paris, épousa à Angers en 1721 Louise Belot de Marthon. Il eut un fils unique, Louis-Henri de la Forest d'Armaillé, Sgr de Saint-Amadour, de la Celle-Craonnaise, etc., né à Craon en 1723, conseiller au Parlement de Bretagne de 1744 à 1789, décédé à Angers en 1799, qui épousa en 1754 Mlle de Jacques de la Borde. L'arrière-petit-fils de celui-ci, Louis-Albert de la Forest, comte d'Armaillé, né en 1822, membre de l'Institut, fut le dernier représentant mâle de son rameau. Il avait épousé en 1851 Mlle de Ségur, femme de lettres distinguée, dont il n'a laissé qu'une fille, Mme la duchesse douairière de Broglie.
L'auteur de la branche cadette, François-Pierre de la Forest d'Armaillé, né au château d'Armaillé en 1649, conseiller au Parlement de Bretagne en 1678, épousa d'abord à Nantes, en 1679, Thérèse Vyau, fille d'un négociant, puis, en 1692, Gabrielle de Boylesve. Il eut du premier lit deux fils :
1° Gabriel-René de la Forest, connu sous le titre de comte d'Armaillé, né en 1684, conseiller au Parlement de Bretagne, qui épousa en 1731 Louise-Perrine Huart, dame de la Bourbansaye, et qui continua la lignée ;
2° René-Gabriel, qualifié comte de Gonnor, baron de Lusigny et du Puy-du-Fou, Sgr d'Harroué, etc., dont le fils unique, Arnaud-Gabriel, comte d'Armaillé, marquis d'Harroué, mourut sans postérité en 1763 laissant tous ses biens au marquis d'Armaillé, chef de la famille, père de Mme de Brissac. Gabriel-François, comte d'Armaillé, fils de Gabriel-René, fut reçu en 1755 conseiller au Parlement de Bretagne, épousa en 1763 Mlle Champion de Cicé et mourut à Rennes en 1803. Il laissait un fils, Gabriel-Louis de la Forest, comte d'Armaillé, né en 1764, conseiller au Parlement de Bretagne, puis président à la Cour de Rennes, député d'Ille-et-Vilaine, décédé à Rennes le 20 mai 1833, qui fut le dernier représentant de sa branche et qui ne laissa que deux filles, les comtesses de Lorgeril et de Palys.
La famille de la Forest d'Armaillé a fourni, en dehors des magistrats mentionnés au cours de cette notice, des officiers de mérite, dont un maréchal de camp en 1830, un chevalier de Saint-Lazare en 1678, un chevalier de Malte en 1780, etc.
Son chef est connu depuis le XVIIIème siècle sous le titre de marquis d'Armaillé.
Principales alliances : Crespin de la Chabosselaye 1600, Jégou de Kerjean 1674, Grimaudet de Rochebouet 1667, de Lancrau de Bréon, de Lantivy 1718, de la Corbière, de Mornay de Montchevreuil 1753, de Cossé-Brissac 1781, de Villoutreys 1749, de Quatrebarbes 1823, le Bault de la Morinière 1849, 1850, 1911, de Buisseret de Blarenghien 1866, le Gualés de Mézaubran 1889, de Nicolay 1886, 1891, d'Orlié de Saint-Innocent 1911, Turpin de Crissé, de Marsay 1893, de Robien 1882, de Champagne, de Ségur 1851, de Broglie 1871, de Boylesve 1692, de Lambilly 1753, Champion de Cicé 1763, de Legge vers 1790, de Lorgeril 1805, de Palys 1824, de Carné 1909, de Fontenay, etc.
(Chaix d'Est-Ange).
Origine. — La très vieille famille de la Forest, originaire de Bretagne, s'est fixée, au XVème siècle, en Anjou, où la branche aîné subsiste toujours avec un grand éclat. Une branche cadette de cette maison, retournée en Bretagne au XVIIème siècle, s'y est éteinte au XIXème. — Dès le début du XVème siècle, ses membres ont figuré avec honneur parmi les premières maisons angevines. Jean de la Forest, père de Jacques, marié vers 1576 à Janne Pinot, était connétable d'Angers en 1444, et en 1449 (P. de Courcy, Armorial de Bretagne, t. I. p. 375 et Arrêt de la Réformation de la Noblesse de 1669), « le Roy de France allant contre les Anglais avec le roi de Sicile, René d'Anjou envoya vers le roy de Sicile son fils Jehan, duc de Calabre, accompagné de plusieurs seigneurs dont était le seigneur de la Forest, tous gens de bien et fort exercés à la guerre » (Comte de Villeneuve-Bargemon. Histoire de René d’Anjou). A la Réformation de 1670, elle fut maintenue comme noble au ressort de Rennes avec cinq générations.
De 1576 à 1784, cette famille a fourni dix conseillers, tant au Parlement de Bretagne qu'à celui de Paris (Liste de N N. S S. du Parlement de Bretagne. Vatar Rennes, in-4°. P. de Courcy Armorial de Bretagne). François de la Forest, sgr d'Armaillé et du Boisgelin, l'un deux, épousa en 1639 Françoise Le Chat, petite-fille du fameux Pierre Ayrault, lieutenant criminel d'Angers, et fut la souche commune aux deux branches d'Anjou et de Bretagne. — François, l’aîné de ses enfants, sgr d’Armaillé et du Boisgoslin, baron de Craon (premiere baronnie d’Anjou), continua la famille, dans cette dernière province. Il eut pour frères et sœurs : Angélique-Renée, abbesse de l'abbaye royale de Saint-Sulpice près de Rennes en 1704, morte en 1721 ; René, prieur de Chalonnes, de Savennières et de Beaupreau ; Francois de la Forest d'Armaillé, le jeune, mousquetaire du roy en 1683 (Archives du Château de Clayes) ; enfin François-Pierre, chevalier de l'ordre de Saint-Lazare et du Mont-Carmel en 1678 (Archives nationales et Archives Clayes), qui fut l'auteur de la branche bretonne. Ce dernier épousa : 1° Renée Vyau, 2° Gabrielle de Boylesve [Note : Voir Inventaire des Archives des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor)], comtesse de Gonnor, baronne de Lésigny et du Puy du Fou, fille de Claude de Boylesve, qui avait acheté du duc de Vendôme le duché de Penthièvre. Françoise de Lorraine lui enleva cette acquisition par retrait lignager (Archives de Clayes. La Nobiliaire de Magny commet une erreur en attribuant cette alliance à François d'Armaillé, baron de Craon, frère aîné de François-Pierre).
Gabriel-René, fils de François-Pierre, épousa en 1731 Louise Huart, héritière de la Bourbansaye — Gabriel-Charles-Anne, son fils, épousa en 1773 Agathe Champion de Cicé, en qui, avec sa sœur aînée, Madame de Berthou de Kerverzio, s'est éteinte la branche aînée de cette maison — Gabriel-Julien-Jacques-Louis, son fils, épousa en 1784 Julienne de la Motte, de la maison de Dinan, branche de Montafilant. Il fut le dernier du nom en Bretagne, n'ayant conservé que deux filles, Julie de la Forest d'Armaillé, mariée en 1805 au comte de Lorgeril, et Louise-Pauline de la Forest d'Armaillé, mariée en 1824 au comte de Palys, en qui s'est éteinte la branche bretonne. A ces noms nous ajouterons celui de Pierre-Ambroise de la Forest d'Armaillé, tué à Savenay dans les rangs de l'armée vendéenne en 1793, marié en 1769 à demoiselle Etiennette Gouraud, noyée par Carrier à Nantes en 1793, dont issurent entre autres enfants un chevalier de Malte en 1780, un maréchal de camp en 1830, mort en 1854, et deux filles noyées par Carrier avec leur mère.
Un rameau de la branche aînée s'était fondu en 1781 dans la maison de Cossé-Brissac, et un autre, fixé aux environs de Paris, s'est éteint récemment dans la maison des princes de Broglie. La maison de la Forest d'Armaillé est représentée de nos jours : 1° par le marquis Henri de la Forest d'Armaillé, veuf de mademoiselle de Buisseret, qui avait épousé en premières noces le marquis de Chasseloup-Laubat ; 2° par son fils Henri de la Forest d'Armaillé, et 3° par ses cousins ; le comte Hervé de la Forest d'Armaillé, marié à mademoiselle de Nicolaï, et le comte René de la Forest d'Armaillé.
Seigneurie. — En Anjou : Armaillé et le Boisgeslin, Craon, première baronnie d'Anjou ; Noizay et Saint-Amadour, paroisse de la Selle ; — la Douve, paroisse du bourg d'Iré ; — Launay, paroisse de Villebernier ; — Gonnor, — Charry, — Ferrolles ; — les baronnies de Lezigny et de Puy du Fou en Poitou ; — le marquisat d'Harroué en Lorraine. — En Bretagne : Les Montils-Ferusseaux, paroisse de Haute-Goulaine ; — La Bourbansaye, La Colombière, La Barre, en Pleugueneuc ; — La Touche en Saint-Etienne de Rennes ; — Le Brossay en Renac.
Principales alliances : En Bretagne : Pinot vers 1576, Le Chat 1679, Vyau (1679). — Boylesve (1692). — Huart de la Bourbansaye (1731). — Champion de Cicé (1763). — Gouraud (1769). — de la Motte de Dinan (1784), de Lorgeril (1805). — de Palys (1824), etc., etc.
En Anjou : — de Mornay — Montchevreuil (1753), de Cossé-Brissac (1781). — de Villoutreys (1749), — de Buisseret, de Quatrebarbes, Le Bault de la Morinière (15 février 1858), Turpin de Crissé, de Champagné, de Ségur, de Broglie, de Robien, de Nicolaï (XIXème siècle), etc., etc.
Armoiries : D'argent au Chef de sable.
(L'Estourbeillon).
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