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FORGES de la BOUCELAYE (de), en Bretagne. Armes : de gueules à un agneau passant d'argent portant une banderole d'argent croisée de gueules. – Couronne : de Marquis. – Devise : PAX.

La famille DE FORGES DE LA BOUCELAYE appartient à la noblesse de Bretagne.

On trouvera sur elle des renseignements dans les ouvrages de MM. de Courcy, Kerviler et de la Messelière. On en trouvera un tableau généalogique dans les Dossiers bleus. Acquier en a donné une généalogie sommaire dans le tome VI de l'Armorial de la noblesse de France fondé par M. d'Auriac. On trouvera, enfin, dans les manuscrits de Chérin les preuves de noblesse qu'un de ses membres fit en 1784 pour obtenir l'admission de ses fils à l'École militaire.

La famille de Forges figura de 1443 à 1536 aux réformations et montres des paroisses de Carentoir, au diocèse de Vannes, et de Saint-Séglin, au diocèse de Saint-Malo. Elle fut maintenue dans sa noblesse d'ancienne extraction, sur preuves de six générations, par arrêt de la chambre de réformation du 26 novembre 1668.

Guillaume de Forges, Sgr de Tréhugezre, en la paroisse de Saint-Seglin, comparut à la réformation de 1443. Imbert, ou Jubert, de Forges, marié à Renée de la Fouaye, auquel remonte la filiation suivie, rendit aveu au seigneur de Rohan, le 16 décembre 1444, poursa seigneurie de la Bouère; il rendit un hommage au même seigneur le 16 décembre 1447. Tanneguy de Forges, Sgr de la Bouère, mentionné dans des actes de 1507et de 1523, eut, entre autres enfants, deux fils qui furent les auteurs de deux branches :

1° Arthur, Sgr de la Bouère, notaire à la Gacilly en 1517, marié à Jeanne Costard ;

2° Jean, marié à Perrine Martin, dame de Kerglas. La première branche s'éteignit après quelques générations. Jean de Forges, auteur de la branche cadette, eut, entre autres entants, deux fils :

1° Guy de Forges, Sgr de la Boucelaye, en la paroisse de Rieux, au diocèse de Vannes, dont les enfants ne paraissent pas avoir eu de postérité ;

2° Michel de Forges, marié d'abord à Françoise Sorel, dame de la Ville-Janvier, puis, le 25 novembre 1590, à Jeanne le Tenours, dame de la Gaudinais, en la paroisse de Glénac. Ce dernier eut de sa seconde union un fils, Gilles de Forges, Sgr de la Gaudinais, qui épousa en septembre 1631 Marie Rogon de Kermartin et qui continua la lignée. Celui-ci fut le trisaïeul de François de Forges, Sgr de la Boucelaye, né à Rieux en 1738, officier de marine, chevalier de Saint-Louis, marié à Vannes en 1774 à Gillonne-Josèphe de Lescoet, qui fit en 1784 les preuves de noblesse mentionnées plus haut pour obtenir l'admission à l'École militaire de ses trois fils aînés. Un quatrième fils, Charles de Forges de la Boucelaye, né à Redon en 1782, marié à Rennes en 1817 à Mlle de Talhouet de Brignac, fut l'aïeul des divers représentants actuels. Il eut deux fils :

1° Paul de Forges, né à Redon en 1822, directeur du collège de Pontlevoy de 1856 à 1867, évêque in partibus de Tanarie, directeur du collège de Vaugirard en 1880, décédé en 1900, qui fut un prélat très distingué ;

2° Charles de Forges de la Boucelaye, marié à Mlle le Provost de la Voltais, décédé prématurément en 1854, dont le petit-fils, Jacques, connu sous le titre de vicomte de Forges, a épousé en 1910 Mlle de Castellan.

La famille de Forges a fourni des officiers de terre et de mer distingués.

Principales alliances : de Marnière 1707, de Talhouet, Rogon, de Lescoet, Huchet de la Bédoyère 1828, le Provost de la Voltais, le Mordan de la Villecochard 1879, de Castellan 1910, etc.

Note : Il avait existé dans la noblesse de Bretagne deux autres familles de Forges, l'une au diocèse de Rennes, l'autre au diocèse de Nantes. Ces deux familles s'éteignirent antérieurement à la grande recherche commencée en 1666.

(Chaix d'Est-Ange).