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FRAIN de la VILLEGONTIER. Armes : d'azur à un chevron d'argent, accompagné en chef de deux têtes de bœuf et en pointe d'un croissant montant du même.

La famille FRAIN DE LA VILLEGONTIER appartient à la noblesse de la Haute-Bretagne.

On trouvera sur elle des renseignements dans les ouvrages de MM. Potier de Courcy, Kerviler et de la Messelière, dans les Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, dans l'Annuaire de la Noblesse de 1896, etc. On trouvera dans les manuscrits de Chérin les preuves de noblesse que Louis-Spiridion Frain de la Villegontier, le futur pair de France, fit en 1788 pour être nommé élève de la marine.

La famille Frain de la Villegontier paraît étre originaire de Rennes. Elle a pour auteur Sébastien Frain du Chesnaye, né vers 1570, célèbre avocat au Parlement de Bretagne, décédé en 1643, qui fut anobli en novembre 1624 par lettres patentes du roi Louis XIII. Sébastien Frain laissa deux fils qui, moyennant le paiement de mille livres, furent maintenus dans leur noblesse, le 15 janvier 1669, par arrêt des commissaires chargés de la recherche des faux nobles en Bretagne. L'un de ces fils, Pierre Frain, Sgr d'Yffer, en la paroisse d'Acigné, épousa vers 1630 Gillette le Corvaisier, fille d'un conseiller au Parlement de Bretagne et héritière de la seigneurie de la Villegontier, en la paroisse de Parigné et au ressort de Fougères, dont la descendance a conservé le nom. Il fut père de Sébastien Frain, Sgr de la Villegontier, sénéchal de Fougères, décédé dans cette ville en 1699, qui y épousa en 1660 Marie-Charlotte Grout et qui continua la lignée. L'arrière-petit-fils de celui-ci, Louis-Spiridion Frain de la Villegontier, né à Fougères en 1776, filleul du duc de Penthièvre et de la princesse de Lamballe, fit en 1788 les preuves de noblesse dont il a été parlé plus haut. Il fut connu après le rétablissement de Louis XVIII, sous le titre de comte de la Villegontier, puis successivement préfet de Versailles, de Moulins et de Rennes, fut créé pair de France héréditaire par ordonnance du 5 mars 1819, reçut le titre de baron-pair héréditaire, sur institution en majorat de sa terre de la Villegontier, par lettres patentes du 30 avril 1822, fut nommé en 1826 premier gentilhomme du prince de Condé, refusa après la mort tragique de ce malheureux prince d'accepter la version du suicide et se retira au château de la Villegontier où il mourut en 1849. Il avait épousé en 1806 Mlle de Boisgelin de Kerdu qui lui survécut jusqu'en 1875. Son petit-fils, Gérard Frain, comte de la Villegontier, né à la Villegontier en 1841, a été longtemps sénateur et conseiller général d'Ille-et-Vilaine. De son mariage avec Mlle de la Bélinaye, décédée en 1909, il a eu une fille, dernière héritière de sa famille, qui a épousé en 1899 le comte Léon de Bagneux Faudoas.

Principales alliances : Fournier de Pellan 1775, de Farcy 1748, le Fournier d'Yanville, de Boisgelin, de Froment de Castille vers 1847, de la Bélinaye 1876, Frotier de Bagneux-Faudoas, de Kersauson, etc.

(Chaix d'Est-Ange).