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LA FAMILLE de FRESLON de la FRESLONNIÈRE et de SAINT-AUBIN

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FRESLON de la FRESLONNIÈRE et de SAINT-AUBIN (de). Armes : de gueules à une fasce d'argent accompagnée de six ancolies d'azur, tigées de gueules, 3 et 3. — Sopports : deux lions. — Devise : IL A LA MAIN DROIT ET JUSTE.

La famille DE FRESLON DE LA FRESLONNIÈRE appartient à l'ancienne noblesse chevaleresque de la Haute-Bretagne. Elle a eu pour berceau la paroisse du Rheu, située au diocèse de Rennes, sur le territoire de laquelle elle a possédé de toute ancienneté jusqu'à nos jours l'important domaine de la Freslonnière.

On trouvera sur elle d'intéressants renseignements dans les ouvrages que MM. Potier de Courcy, Kerviler, de la Messelière, Saulnier, etc., ont consacrés à la noblesse de Bretagne. On trouvera dans les manuscrits de Chérin les preuves de noblesse qu'elle fit sous Louis XVI pour obtenir les honneurs de la Cour et le mémoire que Chérin, chargé de vérifier ces preuves, envoya le 22 avril 1778 ; le mémoire commence en ces termes :

« La famille de Freslon, en Bretagne, fait de temps immémorial ses partages nobles suivant l'assise du comte Geoffroy. Elle a comparu aux plus anciennes réformations de la noblesse de cette province et joint à ces avantages, qui lui assignent un rang parmi la bonne noblesse de la même province, celui de prouver sa filiation depuis près de 400 ans, avec possession de la terre de la Freslonnière ; mais ses alliances sont pour la plupart simples ainsi que ses services. On trouve Guillaume Freslon au nombre des bienfaiteurs de l'église de Saint-Pierre de Fougères en 1163 et un autre Guillaume Freslon, chevalier, sénéchal de Penthièvre et de Dinan en 1260 et 1267. Celui par lequel commence la filiation est Jean Freslon, premier du nom, Sgr de la Freslonnière et du Boisbriant, dans la paroisse du Rheu, évêché de Rennes, qui épousa, par contrat du 15 mai 1386, Catherine Eder, fille de Guillaume Eder, nom très connu dans la noblesse de Bretagne. Il y fut assisté de Perronnelle d'Orézon, sa mère, son père, dont le nom fut ignoré, étant mort alors, fit aveu de la terre de la Freslonnière en 1395 et fut compris au rang des nobles de la paroisse du Rheu dans la réformation de la noblesse de l'évêché de Rennes de 1427… ». Sur le vu de cemémoire la famille de Freslon de la Freslonnière fut admise en 1782 aux honneurs de la Cour de France.

D'après un titre de lacollection Courtois, Pierre Freslon et plusieurs autres gentilshommes bretons, louèrent, lors de la croisade de 1249, un bateau à un armateur de Nantes pour les transporter de Limisso à Damiette. En vertu de ce titre le nom et les armes de la famille de Freslon ont été inscrits aux Salles des Croisades du Musée de Versailles.

Mgr Poirier, évêque de Roseau, auteur d'une Histoire de la paroisse du Rheu, demeurée manuscrite, fait remonter la filiation suivie à un Amaury Freslon qui épousa vers 1320 Perrine de Beaubois. Le fils de celui-ci, Guillaume Freslon, aurait épousé Perronnelle d'Orézon, dame de Boisbriant, mentionnée plus haut, et aurait été père de Jean Freslon, marié le 15 mars 1386, auquel seulement le mémoire de Chérin et le jugement de maintenue de noblesse de 1668 font remonter la filiation. Jean Freslon mourut dans un âge très avancé en 1443. Il eut un fils, Guillaume Freslon, Sgr de la Freslonnière et du Boisbriant, qualifié écuyer du Duc dans un acte de 1412, puis un des 372 hommes d'armes de la compagnie du sire de Coetquen, maréchal de Bretagne, compris lors de la recherche de 1445 au nombre des nobles de la paroisse du Rheu, décédé en 1460 et inhumé en l'église du Rheu avec sa femme, Jeanne Pinot du Chesnay, qui continua la lignée. Il eut aussi plusieurs filles. L'une de celles-ci, Marie, épousa Pierre le Sénéchal de la Valette ; sa descendante, Marie-Hyacinthe de Visdelou de Bienassis épousa le duc de la Marche et fut mère de Louise-Marguerite, mariée en 1748 au duc d'Arenberg, de qui sont issues en ligne féminine plusieurs maisons souveraines. Jean II Freslon, Sgr de la Freslonnière, du Boisbriant, etc., épousa, par contrat passé à Rennes le 25 janvier 1436, Jeanne de Montgermont, dame de Saint-Aubin et de la Baudière. Il eut plusieurs fils.

L'aîné de ceux-ci, Pierre, tué en 1488 à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, laissa plusieurs fils qui ne paraissent pas avoir eu de postérité masculine. Un des puînés, Jacques Freslon, sieur de Saint-Aubin et de la Baudière, décédé vers 1520, épousa Jeanne Baude et continua la lignée. Son arrière-petit-fils, Julien Freslon, Sgr de la Freslonnière, du Boisbriant, de Saint-Aubin, etc., chevalier de l'Ordre du Roi, épousa en 1608 Hélye de la Roche. Il en eut, entre autres enfants, deux fils, Gabriel et Jean, qui furent les auteurs de deux grandes branches. Les représentants de ces deux branches furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction par arrêt de la chambre de réformation du 12 octobre 1668.

L'auteur de la branche aînée, Gabriel Freslon, Sgr de la Freslonnière, magistrat éminent, fut successivement conseiller du Roi en ses Conseils d'Etat et privé, conseiller au Parlement de Bretagne en 1633, président à mortier au même Parlement en 1647. 11 épousa successivement en 1637 Marie de Francheville et en 1646 Renée Lambert, fille et héritière du marquis d'Acigné, et mourut à Rennes en 1652. Il eut de sa première union, entre autres enfants, deux fils :

1° Claude Freslon, Sgr de la Freslonnière, né en 1639, conseiller au Parlement de Bretagne en 1662, décédé en 1690, dont le fils unique, César Freslon de la Freslonnière, marquis d'Acigné, fut reçu en 1690 conseiller au Parlement de Bretagne et dont le petit-fils, Alexis-César de Freslon, marquis d'Acigné, mourut sans postérité à Paris en 1748 ;

2° Jean-Baptiste Freslon, Sgr de la Freslonnière, né en 1640, marié en 1671 à Renée Grignart, dame du Chalonge, décédé à Rennes en 1705, qui continua la lignée. Ce dernier fut l'aïeul de tous les représentants mâles actuels de la famille de Freslon, Il eut, entre autres enfants, deux fils :

1° Claude Freslon, chevalier, Sgr de la Freslonnière, marié en 1716 à Marie Aimée Rogon, dame de Bratz, qui fut l'auteur d'un premier rameau ;

2° René-Gilles de Freslon, marié en 1728 à Rose-Renée de la Chevière, qui fut l'auteur du rameau des seigneurs de Boishamon représenté de nos jours par M. Maxime de Freslon, né en 1863, marié en 1894 à Marie Lefebvre de Rumford, et par leurs enfants.

Gabriel-Jean-Baptiste de Freslon, né en 1732, le plus jeune des fils de Claude, fut admis en 1756 dans l'ordre de Malte ; il devint dans la suite bailli et grand-croix de cet ordre, grand écuyer du Grand maître. Son frère aîné, Joseph de Freslon de la Freslonnière, né à Bratz en 1720, conseiller au Parlement de Bretagne en 1743, décédé en 1759 au château de la Freslonnière, fut connu le premier sous le titre de comte conservé depuis lors par le chef de la famille. Il fut père d'Alexis, comte de Freslon, né à Nantes en 1749, marié en 1777 à Rose de Talhouet-Bonamour, décédé à Rennes en 1826, et grand-père d'Alexandre, comte de Freslon, né à Rennes en 1786, préfet de la Mayenne, puis de la Haute-Loire, révoqué en 1830, marié en 1811 à Mlle de Monti, décédé au château de la Freslonnière en 1841, des deux fils duquel la descendance subsiste avec beaucoup de distinction.

L'auteur de la branche cadette, Jean Freslon, Sgr de Saint-Aubin, né à Rennes en 1622, décédé à Vannes en 1681, épousa en 1647 Anne le Métayer. Il fut expulsé des États de Bretagne, puis arrêté en 1673, à cause de ses protestations en faveur des libertés bretonnes. Un de ses petits-fils, Rosé-Emmanuel de Freslon de Saint-Aubin, décédé sans alliance en 1753, fut nommé en 1748 brigadier des armées du Roi. Pierre-Emmanuel, connu sous le titre de comte de Freslon de Saint-Aubin, petit-neveu du précédent, né à Saint-Potan en 1766, reçu en 1785 président des Enquêtes au Parlement de Bretagne, conseiller à la Cour de Rennes en 1811, décédé dans cette ville en 1839, fut créé baron de l'Empire par lettres patentes du 10 avril 1811. Il avait épousé en 1787 Jeanne Potelet. Il en laissa deux fils, Emmanuel, né à Dinan en 1789, conseiller général d'llle-et-Vilaine, décédé à Rennes en 1864, et Alphonse, né en 1804, décédé à Rennes en 1884, qui furent les derniers représentants de leur famille et dont aucun n'eut de postérité masculine.

La famille de Freslon a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, de nombreux officiers, dont plusieurs ont été tués à l'ennemi, des magistrats de mérite, une demoiselle de Saint-Cyr en 1753. Trois de ses représentants ont été admis dans l'ordre de Malte en 1756, 1768 et 1769.

Principales alliances : de Saint-Pern, le Sénéchal de la Valette, de Forsanz, de Francheville 1637, Renouard (de Villayer) 1660, de Talhouet 1709, 1777, de Gouyon de Beaufort 1719, Rogon, Huchet de Cintré 1809, de Monti, de Lorgeril 1841 de Ferré de Péroux 1919, de Saint-Germain 1901, du Boisbaudry 1879, 1881, de Menou 1883, de Pioger 1892, Harscouet 1755, Hersart de la Villemarqué du Breil de Rays 1698, de Kermarec 1787, de Penfétenyo de Cheffontaines 1826, du Bot 1857, de la Tousche-Limousinière, Surcouf 1850, de Martel, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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