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LA FAMILLE FROTIER de la MESSELIÈRE, de BAGNEUX et de la COSTE

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FROTIER de la MESSELIÈRE, de BAGNEUX et de la COSTE. Armes : d'argent à un pal de gueules accosté de dix losanges de même, cinq à dextre, cinq à senestre, posés 2, 2 et 1. - Le rameau de Bagneux-Faudoas écartèle ses armes de celles de la maison de Fandoas : parti : d'azur à une croix d'or et d'azur à trois fleurs de lys d'or. – Couronne : de Marquis. – Cimier : une hure de sanglier dans un vol. – Devise : NUL NE S'Y FROTTE. - Supports : à dextre un lévrier debout, sous un rameau de laurier ; à senestre une levrette couchée sous une branche de roses.

La maison Frotier est une des plus considérables de l'ancienne noblesse du Poitou.

Un de ses membres, le vicomte H. de la Messelière, en a donné une généalogie très complète dans son Recueil généalogique. On en trouvera aussi une très bonne généalogie dans le Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou.

On trouvera dans les manuscrits de Chérin le mémoire que Clairambault, généalogiste des Ordres du Roi, envoya le 28 septembre 1784 au marquis de Béringhen, premier écuyer, en vue des honneurs de la Cour. Ce mémoire commence en ces termes :

« L'origine de cette ancienne noblesse n'a pas encore été découverte avec certitude. Il y a cependant quelque apparence qu'elle est originaire du Langnedoc où son nom était connu dès l'an 1202 que vivait Pierre Frotier, évêque de Lodève, et qu'elle a passé ensuite en Poitou et en Saintonge ... Guillaume et Raymond Frotier frères sont nommés au nombre des barons et seigneurs du comté de Toulouse et de l'Albigeois, l'an 1243. On voit encore un Pierre Frotier, qualifié écuyer et valet en Poitou dans les années 1315, 1326 et 1392, et un Floridor, écuyer, l'an 1373. La filiation ne paraît établie que confermément à la généalogie rapportée dans l'Histoire des grands officiers de la Couronne. Elle commence à Jean Frotier, Sgr de Melséart et de Miserit en 1408 et 1415, premier écuyer de corps du comte de Valois. Il laissa deux fils, savoir :
1° Pierre Frotier, premier écuyer du Roi et grand maître de son écurie en 1419, qui épousa l'héritière de la baronnie de Preuilly et forma une branche connue sous le titre de barons de Preuilly, éteinte pendant le XVIème siècle ;

2° Colin Frotier, qui suit. Colin Frotier, Sgr de la Messelière et de Chamousseau, était mort l'an 1447, laissant Isabeau d'Usseau sa femme, entre autres enfants. Floridas Frotier, écuyer, Sgr de la Messelière ».

D'autre part Chérin s'exprime en ces termes dans une lettre adressée le 16 février 1780 au comte de Vergennes et conservée dans le même recueil : « Le mémoire de la maison de Frotier de la Coste, en Poitou, également distinguée par ses places, ses services et ses alliances, a été composé par feu M. Clairambault, mon prédécesseur ».

Quoi qu'ait pu en dire le généalogiste officiel, la famille Frotier paraît bien avoir eu pour berceau le Poitou où elle est connue de toute ancienneté. Peut-être doit-on lui attribuer un Frotier qui était évêque de Poitiers en 934 et 938. Un Gautier Frotier est cité en 1040 dans les chartes de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély ; il eut pour fus Adhémar Frotier, cité dans un acte de 1094 avec sa femme Aremburge et ses fils, Etienne, Moraud, Gauthier, Adhémar et Adelon. Le nom de la famille Frotier figure dans de nombreuses chartes des XIIème et XIVème siècles. Pierre Frotier, chevalier croisé, signa en 1249 une charte datée de Damiette, en Egypte; peut-être doit-on l'identifier avec un Pierre Frotier qui était en 1284 un des chevaliers du pays de Melle.

M. Henri de la Messelière, d'accord avec Beauchet-Filleau, fait remonter la filiation suivie à un Jean Frotier, varlet, qui était en 1340 vassal de Mengot de Melle, baron de Melle, baron de Gascougnolles, et dont Jeanne de Valvire était veuve en 1367. Ce gentilhomme fut père de Jean II Frotier, Sgr de Chambonneau-en-Gizay, près de Poitiers, marié à Mahaut de Vivonne, et grand-père de Jean III Frotier, Sgr de Melséart et de Miserit en 1408 et 1415, premier écuyer et sommelier du comte de Valois en 1393, marié successivement à Amédée de Rougemont et à Jeanne Cleret, à partir duquel seulement Clairambault considère la filiation comme régulièrement établie. Jean III Frotier laissa deux fils :

1° Pierre Frotier, chevalier, Sgr de Melséart et de Miserit, en Poitou, vicomte de Montbas, dans la Marche, écuyer, puis, en 1419, grand maître de l'Écurie du Roi, nommé sénéchal du Poitou le 20 mars 1424, ambassadeur eu Bretagne en 1459, marié le 6 août 1421 à Marguerite de Preuilly, héritière de la baronnie de Preuilly, qui fut un personnage très important et dont la descendance s'éteignit en la personne de son arrière-petit-fils, Pierre Frotier, chevalier, Sgr d'Azay-le-Féron, décédé le 18 janvier 1542 ;

2° Colin Frotier, chevalier, Sgr châtelain de la Messelière et de Chamousseau, en Poitou, marié à Isabeau d'Usseau, veuve de N... de Saint-Savin, qui continua la lignée. L'arrière-petit-fils de ce dernier, François Frotier, chevalier, Sgr de la Messelière, la Coste, Melséart, Chamousseau, etc., lieutenant participant et justicier du sénéchal de la Basse-Marche en 1553, capitaine de l'arrière-ban d'Angoumois en 1562, commandant d'arrière-ban du Poitou en 1567, chevalier de l'Ordre du Roi en 1568, fut tué par les protestants au siège de Brouage, en 1577. Il avait épousé, le 10 juin 1538, Antoine Goumard. Il en eut, entre autres enfants, deux fils.

L'aîné de ceux-ci, Pierre, continua la lignée. Le second, Jean épousa, le 14 février 1579, Anne Tison, héritière de la seigneurie de la Rochette, près de la Rochefoucauld, en Angoumois ; il fut l'auteur de la branche, assez obscure, des seigneurs de la Rochette, de la Pontille et de la Borderie, qui s'éteignit avec Louise Frotier-Tizon, mariée à la Rochelle en 1797 à François Rainaud, décédée à la Borderie en 1847.

Pierre Frotier, chevalier, Sgr de la Messelière, fils aîné de François, fut successivement chevalier de l'Ordre du Roi en 1569, gentilhomme ordinaire de la chambre du duc d'Alençon en 1573 et gouverneur de Poitiers en 1574 et 1575. Il épousa à la Messelière en 1563 Yolande de Voyer de Paulmy, de la famille des marquis d'Argenson. Leur fils, Gaspard Frotier, chevalier, Sgr châtelain de la Messelière, chevalier de l'Ordre du Roi, mestre de camp d'infanterie, député de la noblesse de la Basse-Marche aux États généraux de 1614, tué l'année suivante pendant les guerres du prince de Condé, épousa en 1588 Élisabeth de la Rochefoucauld. Il eut quatre fils dont le plus jeune, Gaspard, chevalier de Malte, fut commandeur de Nantes et dont les trois aînés, Louis, Jean et Benjamin, furent les auteurs de trois grandes branches. Les représentants de ces trois branches furent maintenus dans leur noblesse, le 30 décembre 1667, par jugement de M. de Barentin, intendant de Poitiers.

L'auteur de la branche aînée, Louis Frotier, chevalier, Sgr de la Messelière Chamousseau, etc., gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, chevalier de son Ordre, député de la noblesse aux Etats de 1619, épousa en 1619 Esther Chessé. Deux de leurs fils, Louis et Philippe, furent les auteurs des deux grands rameaux de cette branche.

L'aîné de ces fils, Louis Frotier, enfant d'honneur du roi Louis XIV, puis gentilhomme ordinaire de sa chambre, marié en 1655 à Anne Irland de Lavau, fut connu le premier sous le titre de marquis de la Messelière qui depuis lors a été conservé par le chef de la maison de Frotier. Il fut père de Bonaventure Frotier, marquis de la Messelière, page de la Grande Écurie en 1692, maréchal de camp en 1704, qui épousa en 1704 Marie-Anne Forestz, fille d'un conseiller au Parlement de Paris. On trouvera dans les Carrés d'Hozier les preuves de noblesse que le petit-fils des précédents, Louis-Bonaventure Frotier, marquis de la Messelière, né au château de la Messelière en 1732, fit en 1748 pour être admis parmi les pages de la Petite Écurie. Le marquis de la Messelière fut arrêté pendant la Terreur avec sa femme, Marie Marguerite de la Lande de Vernon, et envoyé dans les prisons de Rochefort où il mourut en 1795. C'est de son fils, Joseph-Louis Frotier, marquis de la Messelière, né à Poitiers en 1763, page de la Petite Écurie en 1779, marié en 1788 à Mlle de Ferrieres, décédé au château de Marsay en 1830, que descendent les divers représentants actuels de ce rameau.

Le chef du second rameau de cette branche, Léopold-Stanislas Frotier, Sgr de l'Escorcière, né en 1694, décédé en 1764, épousa en 1719 Charlotte-Suzanne Jourdain de Bois-Tillé, héritière de la seigneurie de Bagneux, en Poitou, dont sa descendance a conservé le nom. Leur petit-fils, Paul-Zénobe-Louis, connu sous le titre de comte de Bagneux, né au château de l'Escorcière en 1783, préfet sous la Restauration, député des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) en 1827 et 1830, gentilhomme de la Chambre du roi Charles X, décédé en 1858 au château de la Pelissonnière, épousa en 1814 Virginie Baude de la Vieuville, fille d'un pair de France et sœur de la comtesse de Gouy d'Arcy et de la marquise de Galiffet. Il eut deux fils :

1° Louis-Alfred, dont il va être parlé ;

2° Léon-Zenobe, vicomte de Bagneux, né à Angers en 1828, propriétaire du château de la Pelissonnière, qui a laissé deux fils de son premier mariage, en 1862, avec Mlle Jeanne-Adelaïde de Guébriant. Louis-Alfred, comte de Bagneux, né en 1816, vint se fixer en Normandie après le mariage qu'il contracta en 1843 avec Mlle de Faudoas-Serillac, fut député et conseiller général de la Seine-Inférieure et mourut à Paris en 1899. Son fils, Pierre-Adalbert-Guilhem Frotier, comte de Bagneux, né en 1845, député, puis sénateur de la Seine-Inférieure, marié à Paris en 1872 à Mlle de Polignac, a eu deux fils, dont le second, Léon, aujourd'hui décédé, marié en 1899 à Mlle de la Villegontier, a relevé le nom de l'illustre maison de Faudoas.

L'auteur de la deuxième branche, Jean Frotier, Sgr de Lispenay, épousa Marie d'Authon. Leur descendance s'est éteinte avec Marie-Madeleine de Frotier, mariée en 1807 à Jean de Lestang.

L'auteur de la troisième branche, Benjamin Frotier, Sgr de la Coste-Messelière, en la paroisse de Moussac-sur-Vicnne, épousa en 1637 Catherine Courault, dame de Montchaudy. Leur petit-fils, Benjamin Louis Frotier, né en 1666, page du duc du Maine, puis gentilhomme ordinaire du duc d'Orléans, régent du royaume, marié en 1695 à Mlle de Saint-Georges de Vérac, décédé à Paris en 1730, fut connu le premier sous le titre de marquis de la Coste, ou de la Coste-Messelière, qui a depuis lors été conservé par le chef de cette branche. Il eut, entre autres enfants, un fils, Benjamin-Louis, né en 1698, qui continua la lignée, et une fille qui épousa en 1715 Samuel-Jacques Bernard, comte de Coubert, fils du célèbre financier Samuel Bernard. Benjamin-Louis Frotier, marquis de la Coste-Messelière, épousa en 1721 Mlle de Mesgrigny, fille de François, marquis de Bonnivet, vidame de Meaux, fut nommé en 1748 lieutenant général des armées du Roi et mourut à Paris en 1771. Il fut père de Louis-Joseph Frotier, comte de la Coste-Messelière et de Vivonne, vidame de Meaux, admis en 1754 aux honneurs de la Cour de France, maréchal de camp en 1767, commandeur de Saint-Louis en 1772, décédé à Paris en 1778, qui épousa en 1758 Mlle de Reclesne, héritière de la belle terre de Digoine, première baronnie du Charolais, où elle mourut en 1819. Benjamin-Louis Frotier, marquis de la Coste-Messelière, fils des précédents, admis aux honneurs de la Cour en 1780, ministre plénipotentiaire en 1786, député de la noblesse du Charolais aux Etats généraux de 1789, préfet de l'Allier sous le Consulat, décédé à Moulins en 1806, avait épousé à Paris en 1779 sa cousine, Mlle de Vérac. Il en eut un fils, Benjamin-Philippe, marquis de la Coste-Messelière, décédé en 1852, dont la fille unique, décédée en 1903, épousa le comte de Turenne d'Aynac. Il se remaria en 1794 à une demoiselle Baletti, décédée en 1835, et en eut plusieurs fils. L'un de ceux-ci, Philippe-Jules Frotier, comte de la Coste-Messelière, né en 1800 au château des Ousches (Deux-Sèvres), décédé au même lieu en 1848, épousa en 1834, sa nièce, Louise-Apolline Jard-Panvilliers, décédée à Paris en 1845. C'est de lui que descendent les représentants actuels de cette branche.

La maison de Frotier a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, un grand nombre d'officiers de mérite dont plusieurs ont été tués à l'ennemi, des pages des rois de France, des gentilshommes de leur chambre, de nombreux chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, dont plusieurs commandeurs, des chevaliers des Ordres du Roi, etc.

Principales alliances : de la Tousche, de Preuilly 1421, d'Amboise 1492, Taveau de Morthemer 1495, de Maillé, de Blom 1447, de Lezay 1466, de Polignac 1508, de Saint-Georges (de Vérac) 1541, 1695, 1779, Tison d'Argence, de la Béraudière, de Rechignevoisin de Guron 1574, Guyot d'Asnières 1571, de la Laurencie 1573, de Voyer (d'Argenson) 1563, de la Rochefoucauld 1588, de Rechignevoisin de Guron, des Cars 1762, de Ferrières 1788, de Chalus 1872, de Volvire de Ruffec 1833, du Boisbaudry 1912, de Coatgoureden 1903, de Fleury 1664, Falloux 1685, Baude de la Vieuville 1814, de Budes de Guébriant 1862, 1870, de la Jaille 1878, de la Moussaye, 1898, 1904, de Faudoas-Sérillac 1843, de Polignac 1871, 1872, de Wignacourt 1900, Frain de la Villegontier 1899, de Saint-Légier de la Sauzaie, de Talleyrand de Grignols 1675, Dujon 1708, de Lestrange, de Lestang 1807, de Perry de Saint-Auvent 1723, de Mesgrigny 1721, de Reclesne 1758, de Moreton de Chabrillan 1779, de Saint-Simon-Courtomer 1784, 1816, de Turenne d'Aynac 1838, Taillepied de Bondy 1862, de Vasselot de Régné 1889, de Villoutreys, Chesnel 1666, de Bort, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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