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GAILLARD de KERBERTIN et de la TOUCHE. Armes : d'azur à trois chouettes d'argent, 2 et 1.

La famille GAILLARD DE KERBERTIN ET DE LA TOUCHE est anciennement et honorablement connue à Ploërmel, en Bretagne. On croit que son premier auteur connu, Julien Gaillard, vint de Saint-Malo s'établir dans cette ville vers 1600.

On trouvera sur elle d'intéressants renseignements dans les Filiations bretonnes et dans le Répertoire de bibliographie bretonne.

La souche était représentée au commencement du XVIIIème siècle par deux frères, Armel, sieur de Kerbertin, et René-Joseph, sieur de la Touche, qui furent les auteurs de deux grandes branches.

Armel Gaillard, sieur de Kerbertin, né vers 1681, était, d'après M. de la Messelière et d'après les notes de la famille, fils de Pierre Gaillard, sieur de Kerguily, petit-fils de Julien Gaillard, sieur de Kerguily, né en 1634, et arrière-petit-fils de René Gaillard, notaire et procureur fiscal à Ploërmel, qui était lui-même fils de Julien Gaillard mentionné plus haut. D'après d'autres sources, il aurait été fils de noble homme Jean-Chrysostome Gaillard, sieur des Déserts, avocat, priseur de Ploërmel, décédé en 1722, petit-fils de Guillaume Gaillard, sieur des Déserts, et arrière-petit-fils de René Gaillard, notaire et procureur. Il fut avocat et procureur au siège de Ploërmel et mourut dans cette ville en 1721. Son petit-fils, Pierre-Toussaint Gaillard de Kerbertin, né à Ploërmel en 1758, maire de cette ville, fut élu en 1792 député du Morbihan à la Convention, mais refusa son mandat. Il fut plus tard conseiller à la Cour de Rennes et mourut dans cette ville en 1834 laissant trois fils. L'aîné de ceux-ci, Fidèle Gaillard de Kerbertin, né à Ploërmel en 1789, premier président à la Cour de Rennes, fut appelé à la pairie en 1845. Il mourut à Rennes au cours de cette même année. Il laissait une fille, Mme de Lavenay, et un fils, Fidèle de Kerbertin, né à Rennes en 1823, procureur général, puis premier président à la Cour de cette ville, conseiller à la Cour de cassation en 1892, décédé en 1910. Ce dernier magistrat avait épousé en 1893 une dame Barthélémy, née Valgan ; on ignore s'il en a laissé postérité.

L'auteur de la branche cadette, René-Joseph Gaillard, sieur de la Touche, sénéchal du Roy, mourut en 1749. Un de ses petits-fils, Jacques-Dominique Gaillard, né à à Josselin en 1761, officier de marine, commandait la frégate la Sémillante quand il périt glorieusement en mai 1793 dans un combat naval. Un autre, René Gaillard de la Touche, frère aîné du précédent, né à Josselin en 1751, sous-préfet de Ploërmel, épousa dans cette ville en 1777 Marie-Anne Brunel. Il en eut, entre autres enfants, trois fils qui ont été les auteurs de trois rameaux actuellement existants. Les divers représentants de cette branche ont été confirmés dans la possession du nom de Gaillard de la Touche, d'abord le 13 mars 1872, par jugement du tribunal civil de Ploërmel, puis le 26 juillet suivant par jugement du tribunal civil de Vannes, et, enfin, le 21 août de la même année par jugement du tribunal civil de Lorient.

Principales alliances : de Lavenay, Gaultier de Kermoal, etc.

(Chaix d'Est-Ange).