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GALBAUD du FORT. Armes (d'après le règlement d'armoiries de 1828) : d'azur à troix noix de galle d'or. - Couronne : de Marquis. – Supports : deux lions. – Devise : IN FIDE MANEO.

La famille GALBAUD DU FORT appartient à la noblesse de Bretagne. Elle était honorablement connue dès le XVIIème siècle dans la haute bourgeoisie de Nantes. D'après une tradition elle serait venue de Bourgogne s'établir dans cette ville au cours du siècle précédent. On trouvera sur elle des renseignements dans les Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, dans le Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, dans les Filiations bretonnes, dans le Répertoire de biobibliographie bretonne, de Kerviler, etc.

Beauchet-Filleau donne la filiation depuis Guillaume Galbaud dont le fils François Galbaud, né à Nantes le 2 mars 1582 acquit en 1611 la seigneurie de la Barrière. François II Galbaud, sieur de la Barrière, fils du précédent, épousa vers 1634 Françoise Brosset, héritière de la seigneurie du Fort, située dans la paroisse Saint-Donatien de Nantes, dont sa descendance conserva le nom ; il mourut à Nantes le 16 novembre 1642. Son fils, Pierre Galbaud, sieur de la Barrière et du Fort, avocat au Parlement, décédé à Nantes en 1719, laissa deux fils :

1° Pierre II Galbaud du Fort, conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Nantes en 1702, marié en 1701 à Marie Giroust du Bois-Gervais, qui continua la lignée ;

2° Thomas Galbaud de la Barrière, échevin de Nantes, mort fort âgé en 1762. Philippe Galbaud, sieur du Fort, fils de Pierre II, d'abord capitaine d'infanterie, fut reçu en 1743 conseiller maître en la Chambre des comptes de Bretagne, fut plus tard, en 1762, membre du Conseil supérieur de Saint-Domingue et mourut dans cette colonie en 1767. Il laissait plusieurs fils qui furent maintenus dans leur noblesse en 1784 par arrêt du Parlement de Bretagne. Cinq de ces fils, François-Thomas, Pierre-Julien, Jean Baptiste-César, Charles-Gaspard et Claude-Augustin furent les auteurs d'autant de rameaux.

François-Thomas Galbaud du Fort, né à Nantes en 1745, général de brigade en 1792, mourut au Caire en 1803. Sa descendance s'est éteinte avec son petit-fils, décédé prématurément en 1858.

Pierre-Julien Galbaud, dit le chevalier du Fort, né à Nantes en 1748, signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne contre la convocation des Etats généraux, prit part à l'expédition de Quiberon en 1795 fut nommé lieutenant-colonel l'année suivante et mourut à Nantes en 1826. Il fut père d'Alphonse-Robert Galbaud du Fort, né à Nantes en 1791, conseiller général de la Loire-Inférieure en 1848, décédé au château du Fort en 1867, dont le fils Arthur est mort sans postérité en 1906.

Jean-Baptiste-César Galbaud du Fort, né à Nantes en 1751, colonel d'artillerie, mourut à Gènes en 1805 ; sa descendance subsiste.

Charles-Gaspard Galbauld du Fort, né à Nantes en 1754, décédé dans la même ville en 1834, fut maintenu dans sa noblesse par lettres patentes du 27 décembre 1828 en vertu du privilège de conseiller en la Chambre des comptes de Bretagne exercé par son père. Il laissa deux fils :

1° Joseph, lieutenant-colonel, tué au siège de Rome en 1849 ;

2° Charles-Moïse, né en 1805, intendant militaire, commandeur de la Légion d'honneur, dont la descendance subsiste.

Claude-Augustin Galbaud du Fort, né en 1756, signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne. Son fils, Augustin-François Galbaud du Fort, né aux Etats-Unis en 1803, demeura fixé en Amérique et y mourut en 1883.

La famille Galbaud du Fort a fourni de nombreux officiers, dont plusieurs ont été tués à l'ennemi, des zouaves pontificaux, des dames du Sacré-Cœur, etc.

Principales alliances : de Loménie, d'Adhémar de Lantagnac, Coustard de Nerbonne, Carre de Luzançay 1898, de Chappotin, de l'Isle de Dréneuf, de Sallier-Dupin 1843, Boux de Casson 1859, de Frémond de la Merveillère 1882, de la Barre de Nanteuil 1866, Pays-Meslier 1895, Dujat des Allymes 1837, de Warnesson de Grandchamp, d'Etchecopar-Jauréguiberry, de Béjarry 1877, etc.

(Chaix d'Est-Ange).