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GARDIN du BOISHAMON, du BOISDULIER et de la BOURDONNAYE. Armes : d'azur à trois gerbes de blé d'or, 2 et 1. – Couronne : de Marquis. - Supports : deux lions.

La famille GARDIN DU BOISHAMON, DU BOISDULIER ET DE LA BOURDONNAYE appartient a la noblesse de Bretagne. D'après une ancienne tradition elle serait originaire d'Angleterre, aurait quitté ce pays sous le règne d'Henri VIII, au XVIème siècle, et se serait fixée d'abord en Normandie, puis à Rennes.

On trouvera sur elle des renseignements dans les ouvrages de Potier de Courcy et de Kerviler et particulièrement dans les Filiations bretonnes du vicomte de la Messelière.

Noble homme Jean Gardin, sieur de la Gerberie. banquier à Rennes, décédé dans cette ville en 1667, auquel remonte la filiation, fut échevin de Rennes en 1644 et receveur des décimes et fut député aux États de Bretagne en 1665. Il avait épousé Jacquemine Apvril, dame de Lestrillaye, fille d'un échevin de Rennes. Il eut cinq fils :

1° Guy Gardin de la Glestière ;

2° Olivier Gardin, archidiacre de Rennes de 1665 à 1715 ;

3° François Gardin de Lestrillaye, auteur de la branche aînée actuelle ;

4° Pierre Gardin de la Gerberie, maire de Rennes en 1693 ; Julien Gardin, Sgr de la Bourdonnaye, auteur de la branche cadette actuelle.

L'auteur de la branche aînée, François Gardin, Sgr de Lestrillaye, en la paroisse de Bruz, conseiller du Roi et receveur des devoirs, décédé en 1702, épousa à Rennes, le 26 juillet 1672, Catherine Leroy du Closneuf, dame du Plessis de la Couyère, fille d'un lieutenant ordinaire et maître des eaux et forêts de la baronnie de Châteaubriant. Celle-ci élait séparée de biens de son mari quand elle obtint, par lettres de 1697, la réunion en un seul domaine, sous le nom de seigneurie du Plessis-la-Couyère, de ses terres et fiefs du Plessis, du Boishamon, de la Ville-Oger, etc. Son fils, Gilles Gardin, Sgr du Boishamon, etc., directeur des monnaies à Rennes, décédé en 1734, fut anobli en 1721 par l'acquisition d'une charge de secrétaire du Roi en la chancellerie près du Parlement de Bretagne. Il eut pour successeur dans cette charge son fils, messire Jean-Guy Gardin du Boishamon, Sgr du Boisdulier, en la paroisse de Chelun, contrôleur général des domaines de Bretagne en 1743, marié en 1744 à Sainte-Marie-Louise du Boispéan, décédé à Paris en 1785. Guy-Pierre Gardin, chevalier, Sgr du Boisdulier et du Boishamon, fils de Jean-Guy, marié en 1776 à sa cousine Sainte-Marie-Elisabeth du Boispéan, décédé à Rennes en 1808, fut nommé en 1770 président en la Chambre des comptes de Bretagne et conserva cette charge jusqu'à l'époque de la Révolution. Il fut père de Bertrand-Charles Gardin, connu sous le titre de comte du Boisdulier de La Marchée, né en 1781, marié à Sainte-Agathe-Lucie de la Hubaudière, décédé en 1870, de qui descendent tous les représentants actuels de cette branche. Un des fils de ce dernier, Auguste-François, vicomte du Boisdulier, né en 1819, décédé à Rennes en 1909, a été président du tribunal civil de Montfort-sur-Meu.

L'auteur de la branche cadette, Julien Gardin, Sgr de la Bourdonnaye et de la Glectière, marié en 1685 à Renée-Charlotte Bretin, fut lieutenant général de la maréchaussée de Bretagne de 1692 à 1694 et de 1708 à 1726. Il eut pour successeurs dans cette charge son fils, Jean Gardin, Sgr de la Glectière, et son petit-fils, Jean Godefroy, Sgr de la Bourdonnaye, l'un et l'autre chevaliers de Saint-Louis. Son arrière-petit-fils, Jacques-François Gardin de la Bourdonnaye, né en 1770, chevalier de Saint-Louis, marié à Saint-Brieuc en 1818 à Mlle de la Goublaye de Ménorval, décédé à Rennes en 1840, a été l'aïeul des divers représentants actuels de cette branche.

La famille Gardin a fourni de nombreux officiers dont un maréchal de camp, décédé en 1838, sept chevaliers de Saint-Louis, quatre lieutenants généraux de la maréchaussés de Bretagne, des directeurs généraux de la Monnaie de Rennes, etc.

Principales alliances : du Boispéan 1744, 1776, d'Estanger, de Chabre, de Chateigner, de Chastenet de Puységur 1892, de la Goublaye de Ménorval, Hérisson de Beauvoir, du Breil de Pontbriand 1902, de Grandsaigne d'Hauterive, de Langle, de Botherel, etc.

Note : Il a existé à Saint-Malo une famille Gardin du Chesnay, aujourd'hui éteinte, qui était distincte de celle dont il vient d'être parlé. Cette famille portait pour armes : d'azur à un losange et demi d'argent, parti d'argent à une chouette et demie de sable. On trouvera aussi les armes suivantes : d'argent à une fasce de gueules, parti de gueules à une molette et demie d'argent. Josselin Gardin de la Chesnaye fut anobli en 1697 par lettres dont on trouvera le texte dans le Nouveau d'Hozier. Son fils, Josselin Gardin de la Chesnaye, né à Saint-Malo en 1671 décédé au même lieu en 1731, fut un célèbre corsaire. Il fut père de Josselin Gardin de la Chesnaye, né en 1718, et grand-père de François Gardin de la Chesnaye qui eut sept enfants, nés de 1784 à 1792. Ce dernier est peut-être le même personnage que François Gardin, né à Saint-Malo, négociant, guillotiné à Paris le 2 messidor an II.

(Chaix d'Est-Ange).