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LA FAMILLE GICQUEL - Branche des seigneurs du Nédo.

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BRANCHE DES SEIGNEURS ET MARQUIS DU NÉDO.

V. CHARLES GICQUEL, seigneur de Kerguiris, deuxième fils de Guillaume Gicquel, seigneur de Kerrel, et de Marie de Madio, obtint, le 12 septembre 1528, de son frère, en retour des bons offices dont il l'avait comblé et aussi pour sa part successorale dans les biens de ses père et mère, plusieurs rentes [Note : Extrait des registres de la chambre établie par le roy pour la réformation de la noblesse du païs et duché de Bretagne par lettres patentes de Sa Majesté du mois de janvier mil six cents soixante et huit vérifiées en parlement. Cahier en papier grand in-4° de vingt cinq rôles. Dossier Gicquel, fonds bleu, Bibliothèque de Richelieu, cabinet des titres]. Son alliance avec FRANÇOISE DE VILLIERS est rapportée dans une série d'actes, notamment dans une vente consentie par leur fils aîné Jean Gicquel, le 6 octobre 1554, dans des contrats du 23 mars 1556 et du 12 mai 1557 où ladite dame est indiquée comme veuve de Charles Gicquel (Ut supra.), auquel elle donna :

1° JEAN GICQUEL, seigneur de Kerguiris, lieutenant d'Auray et conseiller du roi au siége présidial de Vannes, fit intimer, en son nom et en qualité de mandataire de JEANNE DE KÉRISEC, sa femme, le 15 juin 1556, à Jean Guido de le réintégrer, contre paiement d'une somme de cinq mille livres, dans le fief de Kergrusenec, aliéné sous réserve de rachat (Idem.). Jean Gicquel, postérieurement à la mort de Jeanne de Kérisec, donna pouvoir, le 23 février 1559, pour lui et ses enfants, à Pierre du Téno et à Pierre de Saint-Martin, sieur de Kerpousarn, pour effectuer le retrait de la terre de Kergrusenec. Le 17 février 1553, nous retrouvons le seigneur de Kerguiris investi de la tutelle de Guillaume de Rieu, son neveu, né de Marie Gicquel et acceptant pour son pupille la châtellenie de Lantillac qui provenait de la succession de François de Rieu, père de Guillaume (Ibidem.). Jean Gicquel était en instance, le 11 juillet 1586, devant la juridiction de Ploërmel pour obliger Robert Gicquel, surnommé Kerrel, seigneur de Kergars, à exécuter les clauses d'un partage remontant au 12 septembre 1528 et arrêté entre Guillaume Gicquel, sieur de Kerrel, et Charles Gicquel, seigneur de Kerguiris, son frère juveigneur. Cette poursuite fut surtout intentée au profit de demoiselle Françoise Gicquel, dame de Kerguiris, mariée à Pierre Coué, sieur du Brossay [Note : Il était fils de Julien Coué, écuyer et de Marie Complude], et héritière de son père Jean et de son oncle Robert. Celle-ci obtint une sentence favorable des généraux plaids de Ploermël, le 18 octobre 1586 [Note : Extrait des registres de la chambre de réformation de la noblesse de Bretagne. Cahier en papier grand in-4°, dossier Gicquel, fonds bleu, Bibliothèque de Richelieu, cabinet des titres] et procréa Pierre Coué, écuyer, sieur du Brossay et Kisec, qui s'allia à demoiselle de Kerguisec de laquelle dérivèrent : René Coué, écuyer, marié, le 16 janvier 1528, à Renée-Hélène de Bouexic, et Marguerite Coué, femme du seigneur de Nouzillac.

2° PIERRE GICQUEL, seigneur de Kergrugner qui suit :

 

VI. PIERRE GICQUEL, écuyer, seigneur de Kergrugner, premier justicier en la juridiction d'Auray, était en procès, le 8 octobre 1554, avec le sieur Le Mezec. Dans un mémoire, se rattachant à ce litige, il est question de Charles Gicquel et de Françoise de Villiers comme auteurs de Pierre Gicquel poursuivant [Note : Extrait des registres de la chambre, établie par le roy pour la réformation de la noblesse du païs et duché de Bretagne par lettres patentes de Sa Majesté du mois de janvier mil six cents soixante et huit vérifiées en parlement. Cahier en papier grand in-4° de vingt cinq roles, dossier Gicquel, fonds bleu, Bibliothèque de Richelieu, cabinet des titres]. Ce dernier et Jeanne de Livec, sa femme, souscrivirent un bail emphythéotique en faveur d'Amaury Kerbastard, le 16 avril 1545 (Idem.). Un contrat d'acquets fut passé, le 23 février 1559, entre noble Pierre Gicquel et Gilles de Cansquel, écuyer, agissant comme tuteur de Marguerite de Kérisec, dame de Kerguirionec. Le seigneur de Kergrugner fit, à raison de cette terre, acte de foi envers Sa Majesté, le 15 juin 1574, et dénombra le 31 mars 1576, ainsi qu'il résulte des preuves faites devant la chambre de réformation pour la noblesse de Bretagne : « adveu minu et déclaration des terres, rentes et héritaiges, que tenoit soubz le roy, nostre sire, prochement, en sa jurisdiction d'Auray, à foy, hommage et rachapt, noble homme Pierre Gicquel, seigneur de Kergrugner, tant en son nom que au nom et comme tuteur et garde de ses enfants, de luy procréés en damoiselle JEANNE DE LIVEC, sa femme en premières nopces ; lesdictes terres et héritaiges advenus audict Gicquel ès-dicts noms, par acquets de luy et de ladite de Livec, ledict minu présenté par ledict Gicquel au procureur général du roy en la chambre des comptes, le trente et uniesme mars mil cinq cents soixante et seze, deubment signé et garanti » [Note : Extrait des registres de la chambre, établie par le roy pour la réformation de la noblesse du païs et duché de Bretagne par lettres patentes de Sa Majesté du mois de janvier mil six cents soixante et huit, vérifiées en parlement. Cahier en papier grand in-4° de vingt-cinq roles, dossier Gicquel, fonds bleu, Bibliothèque de Richelieu, cabinet des titres]. On ignore le nom de la deuxième femme de Pierre Gicquel, mais on sait que Jeanne de Livec lui laissa les ci-après :

1° FRANÇOIS GICQUEL, seigneur de Kergrugner, que nous allons retrouver plus bas ;

2° CHRISTOPHE GICQUEL, sieur de Kervasic, qui intervint, le 23 juillet 1601, dans un différend entre Hervé Gicquel, seigneur de Kerrel et de Kergars, et Pierre Coué, sieur du Brossay (Idem.), marié à Françoise Gicquel, fille et héritière de Jean Gicquel, sieur de Kerguiris, et de Jeanne de Kérisec.

 

VII. FRANÇOIS GICQUEL, seigneur de Kergrugner, rentra, le 26 mai 1594, en possession de plusieurs dépendances de la dite terre aliénée par son père (Ibidem.) Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur et de Penthièvre, gouverneur de Bretagne, l'appelle son bien-aimé François Gicquel dans les lettres, par lesquelles il le pourvut de l'office de lieutenant général en la juridiction et barre royale d'Auray (Ut supra.).

Ces lettres, datées du 27 mars 1590, furent confirmées par Henri IV le 6 avril 1598. François Gicquel acquitta le droit de marc d'or, inhérent à sa charge, et retira quittance de la somme comptée le 16 février 1599. On le trouve énoncé, le 1er mars 1599, noble sieur de Kergunier et lieutenant civil et criminel en la Cour de Vannes, dans un contrat d'achat, passé avec Jean Perret, sieur du Pas-aux-Biches, au mois de mars de l'année susdite (Idem.). Dans la production faite, en 1669, par son petit-fils François Gicquel, devant la chambre de réformation de la noblesse de Bretagne, les pactes matrimoniaux de François Gicquel, sieur de Kergrugnier, sont résumés comme suit : « La huitième est un contrat de mariage faict entre nobles gens François Gicquel, sieur de Kergrugner, et demoiselle Françoise le Gouvello, fille de Henry le Gouvello, sieur de la Porte, le vingt sixiesme may mil cinq cents quattre vingts quattorze, deubment signé et garanti » (Ibidem.).

Hervé de Gicquel était en procès, le 23 juillet 1601, devant la juridiction de Ploërmel avec Pierre Coué, écuyer, sieur du Brossay. Ce dernier revendiquait son lot dans le partage fait entre Guillaume Gicquel, deuxième du nom, et Charles son juveigneur, au sujet des biens laissés par leur auteurs, c'est-à-dire par Guillaume Gicquel et Marie de Madio. Dans ce compromis, Pierre Coué est déclaré héritier principal d'autre noble Pierre Coué et de demoiselle Françoise Gicquel, ses père et mère [Note : Extrait des registres de la chambre établie par le roy pour la réformation de la noblesse du païs et duché de Bretagne par lettres patentes de Sa Majesté du mois de janvier mil six cents soixante et huit, vérifiées en parlement. Cahier en papier grand in-4° de vingt cinq rôles, dossier Gicquel, fonds bleu, Bibliothèque de Richelieu, cabinet des titres]. Il y est également constaté que Charles Gicquel, frère cadet de Guillaume, procréa Nicolas Gicquel, lequel abandonna son nom de Gicquel pour celui de Kerrel et eut un hoir appelé Robert (Idem.). La descendance de ce dernier s'y trouve en outre, relatée jusqu'à son extinction en ligne directe dans la personne de Françoise Gicquel, fille unique et héritière de Jean Gicquel, sieur de Kerguris, et de Jeanne de Kérisec. « La seconde est un acte de transaction passé entre Hervé de Kerrel, escuier, sieur dudict lieu de Kerrel d'une part, et Pierre Coué, escuier, sieur du Brossay, touchant l'assiepte du partage, baillé par Guillaume Gicquel, second du nom, à Charles, son juveigneur, en la succession d'autre Guillaume Gicquel et Marie Madio, leurs père et mère, dans laquelle est dict que ledict Pierre Coué, escuier, sieur du Brossay, estoit fils héritier principal et noble d'autre Pierre Coué, escuier, sieur du Brossay, et de damoiselle Françoise Gicquel, ses père et mère, et que dudict Guillaume, frère aîné dudict Charles, fut fils héritier principal et noble Nicollas Gicquel, qui le premier prit le nom de Kerrel, délaissant le surnom de Gicquel, que dudict Nicollas, fut fils héritier principal Robert, son fils, qui continua ledict surnom de Kerrel, délaissant pareillement le surnom de Gicquel ; et que dudict Robert estoit fils héritier principal et noble ledict Hervé de Kerrel ; et que dudict Charles, frère dudict Guillaume, fut fils et héritier Jan Gicquel ; et que dudict Jan Gicquel et de damoiselle Jeanne de Kérisec, sa femme, vivant, vivant sieur et dame de Kerguris et de Kerguirionec, fut fille et héritière ladicte Françoise Gicquel, de laquelle et de son mariage avec ledict Pierre Coué, sieur du Brossay, estoit fils héritier principal et noble ledict Pierre Coué, sieur du Brossay, slipullant audict acte, par lequel pour ledict Hervé Kerrel pour demeurer quitte vers ledict Pierre Coué, s'obligea lui faire assiepte ou sommaire de trente livres monnoie de rente pour son droit de partage, luy deub par représentation de ses prédécesseurs susnommés et succession desdicts Guillaume Gicquel et Marie Madio, en leur vivant sieur et dame de Kerrel, quelle assiepte ledit Hervé de Kerrel s'obligeoit faire six mois apprès avoir épouzé, comme gentilhomme de son rang debvoit faire, à condition audict Coué de tenir ladicte assiepte en hommage et juveigneurie dudict Hervé de Kerrel, comme juvéigneur d'aisné ; ledict acte fait par l'advis de François Gicquel, escuier, sieur de Kergrugner, conseiller du roy, lieutenant civil et criminel en la cour et siège présidial de Vannes, et de noble homme Christophle Gicquel, sieur de Kervasic, son frère, proches parents et aussi amis communs dudict Hervé de Kerrel et dudict sieur du Brossay, par estre ledict lieutenant de Vannes et ledict sieur de Kervasic, son frère, enfants du deffunct noble homme Pierre Gicquel, quel Pierre Gicquel estoit frère de Jan Gicquel, et lesdicts Pierre et Jan les Gicquel, frères, enfants dudict Charles Gicquel, qui frère estoit dudict Guillaume ; ledict acte en datte du dix neuffviesme may mil six cents quattre, deubment signé et garanti » [Note : Extrait des registres de la chambre de réformation de la noblesse de Bretagne. Cahier en papier grand in-4°, dossier Gicquel, fonds bleu, bibliothèque de Richelieu, cabinet des titres]. FRANÇOISE DE GOUVELLO était veuve de François Gicquel et tutrice de ses enfants le 8 décembre 1617, époque où elle céda temporairement l'office de son mari en la cour d'Auray à Julien le Gouvello, sieur de la Porte, sous la condition de réserver ladite charge à ses enfants (Ut supra.) qui furent :

1° PIERRE GICQUEL, seigneur du Nédo ;

2° FRANÇOISE GICQUEL, dont l'existence nous est révélée par une transaction, passée le 1er octobre 1665 entre noble Pierre Gicquel, chanoine de l'église cathédrale de Vannes, et Pierre de Montigny, sieur de Kerispers, au sujet d'une somme de 3.000 livres, adjugée par arrêt du présidial de Vannes à Françoise le Gouvello et à sa fille Françoise Gicquel (Idem.).

 

VIII. PIERRE GICQUEL, écuyer, seigneur du Nédo [Note : Pierre Gicquel, seigneur du Nédo et quelques-uns de ses ancêtres sont indiqués dans le Nobiliaire de Bretagne par M. Potier de Courcy : « GICQUEL, sieur de Kererel, paroisse de Crédin — du Nédo, paroisse de Plaudren, — de Kermenguy.  Ext., réf. 1669, huit gén. ; réf. et montres de 1481 à 1536, paroisse de Crédin, évêché de Vannes. De gueules à la croix d'argent, cantonnée de quatre cygnes de même. GUILLAUME, fils d'OLIVIER, vivant en 1481, épouse MARIE MADIO ; PIERRE, gentilhomme de la reine mère et lieutenant général au présidial de Vannes en 1627 ; un maréchal de camp en 1781 » (Nobiliaire et Armorial de Bretagne, par M. Potier de Courcy, 2ème édition, t. Ier, p. 356-357)], gentilhomme ordinaire de la chambre de la reine mère, recouvra, le 1er juillet 1641, après requête au parlement de Bordeaux, l'office paternel. Il avait acquis, le 2 juin 1633, de Jean-Jacques Moreau, écuyer, sieur de la Ferraudière, la charge de gentilhomme servant de la reine Anne d'Autriche. Le sieur d'Argouges, conseiller, trésorier général de la couronne, lui délivra, le 1er mars 1634, un certificat établissant les services rendus par Pierre Gicquel dans les fonctions intimes de gentilhomme servant de la reine [Note : Extrait des registres de la chambre établie par le roy pour la réformation de la noblesse du païs et duché de Bretagne par lettres patentes de Sa Majesté du mois de janvier mil six cents soixante et huit, vérifiées on parlement. Cahier en papier grand in-4° de vingt cinq rôles, dossier Gicquel, fonds bleu, bibliothèque de Richelieu, cabinet des titres]. Une attestation semblable lui fut donnée par le sieur de Bertillac, le 4 avril 1639. Anne d'Autriche dépêcha une missive, le 20 avril 1641, au sieur Pichon, président au parlement de Bordeaux, pour le remercier de la sollicitude particulière qu'il avait témoignée au sieur du Nédo dans un procès soutenu par lui devant ladite cour (idem.). Le sieur Bouteiller, secrétaire d'Etat, et le sieur de Nouveaux, général des postes, transmirent, le 12 octobre 1636, aux intendants de province l'ordre de tenir à la disposition du sieur du Nédo un passe-port et des chevaux de poste (Ibidem.). La reine Anne d'Autriche octroya des lettres de survivance à Pierre Gicquel pour l'état de gentilhomme servant, le 5 avril 1644, et renouvela l'expression de sa gratitude pour le zèle dont elle avait été l'objet de sa part depuis qu'elle l'avait attaché à sa personne (Ut supra.). Les états du pays et duché de Bretagne le députèrent vers le roi pour le supplier de donner le gouvernement de la province à la reine. Pierre Gicquel s'était marié, par contrat du 23 février 1627, à demoiselle RENÉE DE GOUYON [Note : Idem. — Le Terrier de Bretagne, registre P. 1736, folio 91, donne à Renée de Goyon le prénom de Anne], dame de la Motte-Collas, fille cadette de messire Georges de Gouyon, seigneur de Vauveloisel, Vautherbert et Pont-Brécel, et de Tristane de Trémigon. Le père de la future fut représenté par Pierre de la Touche, seigneur de Kérolland. Voici la postérité de Pierre Gicquel et de Renée de Gouyon :

1° PIERRE GICQUEL, écuyer, seigneur du Nédo et de Kergrugner, chanoine en l'église cathédrale de Vannes, vendit, le 1er avril 1659, en sa qualité d'aîné et d'héritier principal, les offices de lieutenant et de commissaire enquesteur au siége présidial de Vannes, qui avaient été exercées par son père, pour la somme de 42.000 livres (Ibidem.). Il possédait dans la ville de Vannes, en 1677, une maison située rue Saint-Salomon, paroisse de Sainte-Croix, affermée moyennant une redevance annuelle de 120 livres par dame Renée Riaud, dame douairière du Bézit, sous la caution de René de Gouvinec, son fils, et de Vincente Gicquel, sa femme.

2° SÉGASTIEN GICQUEL, écuyer, sieur de Kermainguy [Note : « GICQUEL (Pierre), seigneur de Nédo, prêtre ; (Sébastien) de Kermainguy ; (Jean), son frère, ressorts de Vannes et de Ploërmel. Arrêt de la réformation du 29 mai 1669 » (Armorial de Bretagne, par A.-P. Guérin de la Grasserie, tome Ier, page 204)] (ressorts de Vannes et de Ploërmel), qui, de concert avec Pierre Gicquel, son aîné, fit proclamer la majorité de son frère puîné et de sa soeur Vincente, le 15 février 1661 : « De l'advis et consentement de noble et discrept Pierre Gicquel, sieur du Nédo, chanoine en l'église cathédrale de Saint-Pierre de Vannes en son nom et fondé en procuration de Sébastien Gicquel, escuier, sieur de Kermainguy, son frère cadet et aussi son frère aisné, desdicts Jean et Vincente Gicquel, de hault et puissant messire Sébastien de Rosmadec, chevalier de l'ordre du roy, seigneur marquis du Plessis-Rosmadec et autres lieux, de messire Jean de Sérant, seigneur de Kerfily, conseiller au Parlement, de messire Jan Gouyon, seigneur de Vaudurant et des sieurs de Kergouanno et de Kerrel ; et en conséquence de l'apparution ou lettre de bénéfice d'âge obtenu par ledit Jan Gicquel, icelluy Jan et ladicte Vincente Gicquel, sa soeur, auroient esté déclarés majeurs et mis en l'administration de leurs biens meubles et levées de leur immeubles sous l'autorité de curateurs qu'ils choisiront ; ledict acte en datte du quinziesme febvrier mil six cents soixante et un, deubment signé et garanti » [Note : Extrait des registres de la chambre établie par le roy pour la réformation de la noblesse du païs et duché de Bretagne par lettres patentes de Sa Majesté du mois de janvier mil six cents soixante et huit, vérifiées en parlement. Cahier en papier grand in-4° de vingt cinq rôles, dossier Gicquel, fonds bleu, bibliothèque de Richelieu, cabinet des titres].

Il fit ses preuves de noblesse, le 16 mai 1669, en son nom et en celui de son frère Jean, absent pour le service du roi. Ils furent tous les deux maintenus dans toutes les prééminences et prérogatives de noblesse par ordonnance de la chambre de Rennes, le 29 mai 1669 (Idem.).

3° JEAN GICQUEL, seigneur de Caslan, qui va reparaître au prochain degré ;

4° VINCENTE GICQUEL, émancipée, en même temps que son frère Jean, le 15 février 1661. Le 17 août 1683, messire Pierre Gicquel, chanoine de Vannes, agissant comme curateur de Claude de Gourvinec, fils de messire RENÉ DE GOURVINEC, seigneur de Bézit, et de Vincente Gicquel, sa femme, fit une déclaration des biens féodaux appartenant à son pupille et en grande partie compris dans la paroisse de Saint-Nolff [Note : Terrier de Bretagne, registre côté P. 1737, du folio 67 au folio 70, archives de France]. Cet aveu fut présenté à messire Louis-Jean-Baptiste de Cornulier, chevalier, seigneur de Boismacqueau, président de la chambre des comptes de Bretagne et chargé de la confection du terrier et de la réformation des domaines de Vannes. Le dénombrement porta sur la métairie noble de Queruel ou de Kerrel, sur les clos, terroirs et pâtures de Perno, Landes, le Pastallec, le Corre, le Coédic, le Fistel, Ternoy, Lannec, Liorch Bihan, Bézit, Grue-Alanic, le Marreau, Pobeguin, la Chapelle-Sainte-Anne, sis au bourg paroissial de Nolff [Note : Terrier de Bretagne, registre côté P. 1737 du folio 67 au folio 70]. C'est dans l'église de ce dernier lieu que se trouve, entre le grand autel et le balustre, la sépulture des seigneurs de Gourvinec, rehaussée par la sculpture de leurs armes : Vairé d'or et de sable. On y lisait l'inscription ci-après en lettres gothiques : CY GIST NOBLE HOMME - JEAN DE GOURVINEC, QUI DÉCÉDA - LE XIIe JOUR DE DÉCEMBRE MIIIJc - LXXIIIJ Q. DIEU P. ET A. Dans la nef de la même église le blason des Gourvinec est également gravé sur une pierre sépulcrale [Note : Idem. Leur blason était également représenté dans une verrière de la même chapelle, du côté de l'évangile].

Vincente Gicquel fut conjointe, comme on vient de le voir, à René de Gourvinec, seigneur de Bézit. Elle en eut Claude de Gourvinec, dont il a été question par ailleurs.

 

IX. JEAN GICQUEL, seigneur de Caslan, lieutenant au régiment de Bretagne. Il était au service du roi lorsqu'il fut appelé à justifier sa qualité de gentilhomme devant la chambre de réformation de Bretagne, ainsi qu'il appert des certificats qui lui furent délivrés, à cette occasion, par le marquis d'Hoquincourt et le chevalier de Noyon, commandant du régiment de Bretagne, et par le sieur de Monteil, gouverneur de Charleroi, en date du 20 juillet 1666 et du 25 juillet 1668 [Note : Extrait des registres de la chambre de réformation de la noblesse de Bretagne. Cahier en papier grand in-4°. Dossier Gicquel, fonds bleu, bibliothèque de Richelieu, cabinet des titres]. Il fut inscrit, le 29 mai 1669, sur le catalogue des véritables gentilshommes en même temps que son frère Sébastien, son procureur, qui produisit des titres établissant qu'il était de haut lignage et que le rameau du Nédo était sorti de la branche de Kerrel. Jean Gicquel s'était allié, à une date inconnue, à PERRINE LE FLOCH. Celle-ci était dans le veuvage, le 26 février 1677, lorsqu'elle fit le dénombrement des maisons et terres qu'elle tenait ou administrait en qualité de communière ou de tutrice de ses enfants mineurs. L'aveu fut produit par ladite dame devant Guillaume Dondel, chevalier, seigneur de Pendreff, maître ordinaire de la chambre des comptes de Bretagne [Note : Extrait du registre coté 1736 du Terrier de Bretagne, du folio 423 au folio 425, conservé aux Archives de France, à Paris]. Perrine le Floch fut mère de :

1° FRANÇOIS GICQUEL, seigneur du Nédo, qui suit :

2° PIERRE GICQUEL, seigneur du Nédo, figure parmi les officiers de la marine qui furent appelés, conformément à l'édit de septembre 1708 et de l'arrêt du conseil du 11 mars 1710, à bénéficier de la part de 500.000 livres de rente, créée au denier vingt. Parmi ceux qui furent dispensés, leur vie durant, de la capitation, nous remarquons Pierre du Nédo, garde-marine attaché au port de Dunkerque. Sa pension lui fut assignée le 24 juin 1710 sur les revenus de l'hôtel de ville (Note communiquée par M. Denis de Thezan).

 

X. FRANÇOIS GICQUEL, seigneur du Nédo, s'allia à ELISABETH MACLODIE LE MEILLEUR, dont il eut :

1° CLAUDE-FRANÇOIS GICQUEL, marquis du Nédo, né à Vannes le 1er novembre 1721 ;

2° PIERRE-VINCENT-GABRIEL GICQUEL, seigneur du Nédo, qui s'associa en 1789 à la protestation de son frère contre l'abolition des privilèges féodaux (Catalogue des gentilshommes de Bretagne, par MM. Louis de La Roque et Édouard de Barthélémy, p. 37). Il s'expatria le 2 juillet 1793, et toutes ses possessions féodales furent vendues révolutionnairement ; les parties qui ne purent être aliénées furent annexées au domaine communal (Liste des émigrés, édition in-folio, t. II, p. 64-65). Il est question de lui dans les Etats détaillés des liquidations faites au profit des émigrés en 1826. Pierre-Vincent-Gabriel n'était plus à cette date, et le montant de l'indemnité qui lui fut assignée échut à son petit-neveu Maxime-Pierre-Luc du Bouexic de Guichen.

3° MARIE-JULIE-PERRINE GICQUEL DU NÉDO émigra comme ses frères. Elle s'était alliée à PIERRE-FRANÇOIS SAINT-GUILLAUME-ESPRIT-BASILE CALLOET DE TRÉGOMMAR. De cette union vinrent :

1° N. de Calloët de Trégommar, mariée à N. du Bouexic de Guichen, qui fut mère de Maxime-Pierre-Luc du Bouexic de Guichen.

N. de Calloët de Trégommar, mariée à N. du de Guerry.

Mesdames du Bouexic de Guichen et de Guerry furent inscrites dans la distribution du milliard, l'une pour 101.000 francs, l'autre pour 159.000, qui furent payés à leur fils et neveu Maxime-Pierre-Luc du Bouexic de Guichen [Note : Etat détaillé des liquidations faites au profit des émigrés : 2ème compte, 1ère partie, 1826. Côtes-du-Nord, p. 6-7. — Pour Claude-François Gicquel et sa soeur Marie-Julie-Perrine Gicquel - Voir, aux Preuves, DOCUMENT XVIII].

 

XI. CLAUDE-FRANÇOIS GICQUEL, seigneur et marquis du Nédo, maréchal de camp, émigré, est signalé par M. Mazas, parmi les capitaines des régiments du roi et de la marine qui prirent une part active aux campagnes de 1761 et 1763 (Histoire de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, par Mazas, t. Ier, p. 535 et 566). L'Etat militaire de la France, par M. de Roussel, mentionne, parmi les capitaines des gardes françaises, en l'an 1777, les marquis du Nédo, de Sommery, de Barbançois, le comte de Beaurepaire, le baron de Montejan, qui tous étaient chevaliers de Saint-Louis (Etat militaire de la France pour l'année 1777, par M. de Roussel, p. 132). Pierre-Vincent-Gabriel fut créé maréchal de camp le 5 décembre 1781 [Note : Tableau historique de la noblesse, par le comte de Varoquier, t. I, p. 122. — Nobiliaire et Armorial de Bretagne, par Potier de Courcy, deuxième édition, t. III, p. 174. — Etat militaire de la France pour l'année 1784, par M. de Roussel, p. 100. — Almanach royal, années 1783, 1784, 1785, 1786, 1787, 1788, 1789, 1790]. Dans la même promotion furent compris le duc de Luynes, le marquis d'Harcourt, le prince Emmanuel de Salm-Salm, le comte de Levis, le duc de Mailly, le baron de Crussol, le comte de Jarnac, etc. Pierre-Vincent-Gabriel Gicquel est qualifié « marquis du Nédo » et maréchal de camp dans le Tableau historique de la noblesse, par le comte de Waroquier, t. Ier, p. 122, dans l'Etat militaire de la France pour les années 1777 et 1784 (p. 132 et 100), dans l'Almanach royal de 1783 à 1789 (p. 159, 162, 163, 164. - Voir DOCUMENT XIX), dans les archives du ministère de la guerre [Note : Etats de service de Claude-François Gicquel, marquis du Nédo. (Voir, aux Preuves, DOCUMENT XX]. M. Potier de Courcy, en son Nobiliaire et Armorial de Bretagne, t. III, p. 174, a relevé les noms des maréchaux de camp et fait observer qu'ils étaient précédés de titres héréditaires, personnels ou de courtoisie portés sur leurs brevets ou commissions. Cette énonciation étant trop générale nous avons dû recourir aux sources ci-dessus quasi-officielles en leur temps pour établir la qualification honorifique donnée à Pierre-Vincent-Gabriel Gicquel, qui prenait celle de marquis de Nédo en 1777, alors qu'il était encore simple capitaine dans les gardes françaises. Ce titre ne pouvait donc provenir de la dignité de maréchal de camp à laquelle il fut élevé le 5 décembre 1781 en même temps que le baron de Montéjan. Il avait pris part à toutes les guerres de 1742 à 1748 et fait les campagnes d'outre-Rhin en 1761. Ses états de service, conservés au ministère de la guerre, constatent que Claude-François Gicquel fut blessé à la bouche et à la jambe dans la bataille d'Eltingen. Le roi lui accorda une pension de 7.000 livres le 15 décembre 1782. Le personnage qui nous occupe se trouve au nombre des gentilshommes bretons, convoqués, en 1789, aux états du pays et duché de Bretagne. Il fut un de ceux qui protestèrent énergiquement contre l'arrêt du conseil du 27 décembre 1788 et du 3 janvier 1789, portant atteinte aux droits et aux intérêts de la noblesse du royaume [Note : Catalogue des gentilshommes de Bretagne, par MM. Louis de La Roque et Edouard de Barthélémy, p. 37]. Il passa à l'étranger, en compagnie de son frère, le 2 juillet 1793, et ses terres de Crach, Locoual, Plougoumelen, Baden, Arzal et Rostrenen, sises dans les juridictions de Vannes et d'Auray, furent vendues comme biens nationaux, de même que celles de son frère [Note : Liste des émigrés, t. II, p. 64-65. (Voir, aux Preuves, DOCUMENT XXI]. Le marquis du Nédo était mort en 1826, à l'époque où s'effectua la répartition du milliard d'indemnité accordé aux émigrés. La part qui lui revint dans la liquidation fut recueillie par l'ayant-droit Maxime-Pierre-Luc du Bouexic de Guichen, petit-fils de Marie-Julie-Perrine Gicquel, veuve de Pierre-François-Saint-Guillaume-Esprit-Basile Calloët de Trégommar et soeur du marquis du Nédo [Note : Etats détaillés des liquidations faites au profit des émigrés au 1er avril 1826, IIème partie. Morbihan, p. 10-11. On voit dans l'Indicateur d'Hozier que le grand juge d'armes de France s'était proposé de faire une généalogie de la maison de Gicquel et de s'occuper spécialement des seigneurs de Kerrel ou de Kergars, de Kergrugner, de Kerguiris, du Nédo, de Kermainguy, de Caslan, de Couet du Bras, de Couetnuzzo, de Kerdreau, de Kerloguen. (Voir Indicateur nobiliaire ou table alphabétique des noms des familles nobles susceptibles d'être enregistrées dans l'Armorial général de feu M. d'Hozier, Paris, 1818, in-8°, p. 117)]. (J. Noulens).  

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