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LA FAMILLE DE KERLEGUEN.

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Très ancienne en Bretagne, la maison de Kerguelen, issue d'antiquité chevaleresque, est originaire de l'ancien évêché de Cornouaille qui donna au moyen-âge, tant de preux chevaliers. Elle comparait dans cet évêché aux montres et réformations de 1426 à 1562 dans les paroisses de Saint-Thoix, Plogastel-Saint-Germain et Landrévarzec. Lors de la Réformation de 1669, elle fut reconnue noble d'ancienne extraction avec neuf générations et fut maintenue par sentence de l'Intendance en 1702 (P. de Courcy. Armorial de Bretagne).

Ne pouvant citer tous les personnages de cette maison qui se succédèrent à partir de Messire Hervé de Kerguelen [Note : Archives de la famille de Kerguelen. Charte de Nymocium, extraite de la collection Courtois, établissant qu'Hervé de Kerguelen, Raoul Audren et Jean de Thusca (de la Touche) donnèrent procuration à Hervé, marinier de Nantes, pour leur passage de Chypre à Damjette en 1249 (Ms de l'Estourbeillon. La Noblesse de Bretagne, note à l'article Audren de Kerdrel)], croisé en 1248, nous mentionnerons parmi les membres de cette famille vivant au XVème siècle : Messire Guillaume de Kerguelen, marié à noble demoiselle Isabeau de Quistinic, vivaient en 1413, dont : Messire Guillaume de Kerguelen, qui épouse noble demoiselle Blanche de Launay, dame de Penanrun, dont : Messire Thebaud de Kerguelen, marié à noble demoiselle Marie du Rusquec, dont sont issus : Messire Jean de Kerguelen, seigneur de Keranroc'h, marié à noble demoiselle Marguerite de Kerrault, et Messire Guillaume de Kerguelen, seigneur de Kernalec, marié à noble demoiselle Adelice Noël, dame de Kermathéano ; — Messire Olivier de Kerguelen, seigneur de Keranroc'h, fils de Jean, sgr de Keranroc'h, épouse noble demoiselle Marguerite de la Boissière ; — Messire Hervé de Kerguelen, avocat à Kempertin, marié à demoiselle Jeanne Cazio, et, Messire Rioc de Kerguelen, marié à noble demoiselle Jeanne Le Gentil, tous les deux fils de Guillaume et d'Adeliee Noël.— Aux XVIème et XVIIème siècles vivaient : Messire Olivier de Kerguelen, sgr de Keranroc'h, marié à noble dame Claude de Kernicher ; — Thébaud, sgr de Kermathéano, qui épouse noble dame Anne de Penanguer ; — Messire François de Kerguelen, marié à noble dame Jeanne Bougeant ; — Messire Hervé de Kerguelen, seigneur de Penanrun et de Keranroc'h, qui épouse Françoise du Quermeur ; — Messire Jean, marié à Jeanne de Pentreff ; — Messire Yves de Kerguelen, sgr de Kermathéano, marié à Matheline Le Saux ; — Tanguy, sgr de Penanrun, marié à noble dame Marie de la Roche ; — Messire Yves de Kerguelen, seigneur de Kerbiquet, marié à noble dame Jeanne Bougeant ; — Messire Glezen de Kerguelen, seigneur du Kermeur ; — Messire Maurice de Kerguelen, seigneur de Keraint ; — Noble et discret messire Germain de Kerguelen, sgr de Kermathéano, chanoine du chapitre de Cornouaille ; — Yves de Kerguelen, sgr du Kergoat, marié à Françoise de Kerahouen (Kerhoênt); — Messire Tanguy de Kerguelen, sgr de Penanrun ; — Messire Guillaume de Kerguelen, sgr de Kerbiquet, conseiller au présidial de Quimper etc. (Bibl. personnelle. Arm. Mss. de la Réformation).

Les anciens registres donnent le baptême en 1632, de Jean, fils de « noble homme Kerguelen, seigneur de Kermeur et de damoiselle Marie N. ». Ont été parrain et marraine ; escuier Jean du Kermeur (Guermeur), sieur de Coatfao, et dame Anne Le Corre, dame du Moustoir-Kerdaniel.

Noble homme Glezen de Kerguelen, escuier, sieur, du Kermeur, figure comme parrain en 1633, et aussi en 1644.

Le 20 mars 1709 « a été baptisée Marie-Jacquette, fille de écuyer Ignace-Corentin de Kerguelen, seigneur de kerbiquet, et de dame René Marigo, dame du dit sieur de Kerguelen ». Parrain : le sieur de Kerouant (Sébastien Mahé, sgr de Kerouan) ; et marraine : Anne-Jacquette Marigo.

Baptême, en 1710, de Renée-Corentine, fille des précédents.

Décès, le 22 avril 1711, de Guillaume de Kerguelen, seigneur de Kerbiquet, âgé de 60 ans, au manoir de Kerascoët. Il fut inhumé dans l'église de Pluguffan. A signé son fils, Ignace de Kerguelen.

Le 12 décembre 1711 « a été faite Kerascoët le baptême de Joseph Corentin, fils d'Ignace-Corentin de Kerguelen et de dame Renée Marigo, seigneur et dame de Kerascouët, en cette paroisse ».

En 1716 « a été baptisée, Antoinette, — fille des précédents, — par noble et discret messire Christophe, chef de nom et d'armes, du Guermeur, recteur de Plobannalec ». Le parrain fut, Marc-Antoine de Kersulguen, et marraine, Agnès-Pélagie de Parcevaux, épouse de messire Pierre Marigo, président au présidlal de Quimper.

En 1723, nous voyons figurer comme parrains : Guillaume-Marie de Kerguelen et Claude de Kerguelen.

En 1736, écuyer, Corentin-Ignace de Kerguelen est parrain d'Anne-Corentine, fille de Nicolas des Landes, chevalier, sieur de Kerrem, et de Mauricette du Menez.

Le 28 juin 1746, Yvonne-Claude-Hyacinthe, fille d'écuver. Claude-Marie de Guerguelen, seigneur de Kerbiquet, et de dame Michelle Guillemette de la Jumelays, est décédée au manoir de Kerascoët. Elle fut inhumée en l'église de Pluguffan.

Parmi les nombreux personnages de cette maison vivant au XVIIIème siècle nous citerons : Messire Hervé-Louis de Kerguelen, chevalier, seigneur de Kerroc'h, chevalier de Saint-Lazare et du Mont-Carmel, en 1724 ; — Messire Charles-François de Kerguelen, seigneur de Penanrun, page du Roi, on 1715 ; — Messire Charles-Jean-Yves de Kerguelen, page de Madame en 1781 ; — N. de Kerguelen, page de la comtesse d'Artois en 1781. Des membres de cette famille siégèrent successivement aux Etats de Bretagne en 1763, 1772 et 1784.

La maison de Kerguelen a possédé les seigneuries de Kerguelen et de Trémarec, paroisse de Saint-Thoix ; — de Kermathéano, paroisse de Plogastel-Saint-Germain ; — de Kerroc'h, paroisse de Landrévarzec ; — de Penanrun, paroisse de Briec ; — de Kerbiquet, de Kersaint, du Guermeur de Kergoat, paroisse de Melgven ; — de Kerascoët, paroisse de Pluguffan ; — de Kerlaouénan, de Kerfily, de Carpont, de Kernalec (P. de Courcy. Armorial de Bretagne). etc.

Armes : D'argent à trois fasces de gueules surmontées de quatre mouchetures d'hermines. Devise : Vert en tout temps.

(Paul Aveneau de la Grancière, 1896).

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