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LA FAMILLE DE KERLOAGUEN.

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La maison de Kerloaguen, l'une des plus anciennes de Bretagne, a comparu aux montres et réformations de 1427 à 1543 dans les paroisses de Plougonven et Ploumiliau, en l'évêché de Tréguier, et de Lanmeur en l'évêché de Dol (P. de Courcy, Armorial de Bretagne), Lors de la réformation de 1669, au rapport de M. Huart, par arrêt du 18 mai 1669, elle fut reconnue noble et issue d'ancienne extraction chevaleresque avec huit générations.

I. — Messire Morice de Kergloaguen, seigneur de Rosanpoul (ou Rosampoul), président à la Chambre des Comptes, marié en 1400 à Marguerite Estienne [Note : ESTIENNE. — La maison Estienne de Saint-Meslen, d'ancienne extraction porte pour armes : D'azur au chevron d'argent accompagné de trois coquilles d'or. (Bibl. pers.) — P. de Courcy, Arm. de Bretagne], dont sont issus :

1° Maître Guillaume de Kergloaguen, (Kerloaguen) chanoine de la cathédrale de Saint-Corentin de Quimper et archidiacre de Poher, mort le 28 avril 1465. Peu de temps avant sa mort, il fonda dans sa chapelle (Chapelle de Saint-Sauveur) une chapellenie perpétuelle de quatre messes par semaine, et légua pour le chapelain, la somme de 400 livres. Cette somme fut réduite à 300 livres et le nombre des messes à trois, par ses exécuteurs testamentaires, dont l'un était Morice de Kerloaguen, son frère (Le Men, Monog. de la cathédrale de Quimper, p. 154).

2° Maurice de Kerloaguen qui suit :

3° Messire Jean de Kerloaguen, maître des Comptes en 1445.

II — Maurice de Kerloaguen, chevalier, seigneur de Rosampoul, président à la Chambre des Comptes, commissaire pour la reformation de la noblesse en 1446, épousa Louise Bréhet, dame de Rosampoul, dont il eut :

1° Guillaume de Kerloaguen qui suit :

2° Pierre de Kerloaguen « fils de Morice et de Louise Beschet dit (sic) de Bescherell, seigneur et dame de Rosampoul et de Rybemont » obtint, le 23 mai 1165, à peine âgé de dix-sept ans, avec le titre d'archidiacre de Poher, le canonieat, la prébende et la maison prébendale de son oncle. Il fut, en outre, nommé plus tard recteur de Plougonven, de Plouguernevel et de Plonevez-du-Faou. Il fut chanoine de Saint-Corentin et archidiacre de Poher, de 1469 à 1497 (LE MEN, Monog. de la cathédrale de Quimper, pages 154 et 155).

III. — Messire Guillaume de Kerloaguen, chevalier, prevost des maréchaux de l'hôtel du Duc en 1480 ; refusa au trésorier Landais de faire périr le chancelier Chauvin dont il avait la garde. De son mariage avec Apoline de Garlot, (de Garlouet) [Note : DE GARLOUET. — Ancienne maison portant pour armes : D'asur à trois châteaux d'or], il eut :

1° Julien de Kerloaguen qui suit :

2° Messire Alain de Kerloaguen, marié à Marguerite Le Rouge. Ils vivaient en 1512, et continuèrent la descendance.

IV. — Messire Julien de Kerloaguen, chevalier, seigneur de Rosampoul, de Coetcanton et autres lieux, épousa Gillette d'Acigné [Note : D'ACIGNÉ. — La maison d'Acigné, ramage de la branche de Vitré, puisnée de Bretagne, porte pour armes : D'hermine à la fasce alésée de gueules chargée de trois fleurs de lis d'or. Devise : Neque terrent monstra. (Les monstres eux-mêmes ne me terrifient pas)] qui était veuve en 1539. De ce mariage est issu :

Adelice de Kerloaguen, dame de Rosampoul, qui fut mariée en juin 1530 à Hiesrosme de Carné, seigneur du dit lieu, fils de Marc de Carné, vice-amiral et grand-maître des eaux et forêts de Bretagne, commissaire de l'arrière-ban de Vannes, et de Gillette de Rohan. C'est ainsi que s'est fondue la branche de Rosampoul, dans Carné [Note : DE CARNÉ — L'une des plus anciennes familles bretonnes, la maison de Carné a été reconnue noble d'ancienne extraction chevaleresque lors de la réformation de 1669 ; elle porte pour armes : D'or à deux fasces de gueules. Devise : Plutôt rompre que plier].

V. — Messire René de Kerloaguen, seigneur de Crec'heuzen, La Salle et Toulgneuff, épouse Jeanne du Guermeur. Le patronage de la chapellenie de Saint-Jacques fondée au XVème siècle, sur l'autel de Saint-Jacques par Juzette du Gage, appartenait en 1532 à « Ronan de Kergloaguen, damoiseau, seigneur de Quenecheuzen, de Toulgoat et de la Salle » (Monog. de la cath. de Quimper, par M. Le Men, p. 200). Il eut de Jeanne du Guermeur deux enfants :

1° Rolland de Kerloaguen qui suit :

2° Catherine de Kerloaguen, mariée en 1519 à noble homme Guillaume Le Guirieuc, sieur de Bonescat.

VI. — Messire Rolland de Kerloaguen, seigneur de Crec'heuzen, épouse en juin 1560 Jeanne de Lezongard, fille du seigneur de la Boessière et de Marie de Quélen ; de ce mariage sont issus :

1° Alain de Kerloaguen qui suit :

2° Jeanne de Kerloaguen, mariée, en 1602, à Jacques Laurens, seigneur de la Motte.

VII. — Messire Alain de Kerloaguen, seigneur de Crec'heuzen, marié en juillet 1600 à Françoise de Kersulguen, douairière en 1633. C’est par cette alliance que les Kersulguen possédèrent, dans la suite, la seigneurie de la Boissière. De ce mariage sont issus :

1° Charles de Kerloaguen qui suit :

2° Jeanne de Kerloaguen, dame de Kercadiou et La Tour, mariée, en septembre 1621, à Jean du Boisguéhenneuc, seigneur du Minven, fils de Charles, seigneur du Clio, et de Marie de Lannos, dame du Minven.

3° Gilette de Kerloaguen, dame des Salles en 1631.

4° Marie de Kerloaguen.

5° François de Kerloaguen, escuier, vivant en 1644 (f).

6° Roberte de Kerloaguen, mariée à Guénolé de Quélen figure comme dame de Créac'holain, en 1674.

VIII. — Messire Charles de Kerloaguen, seigneur de Crec'heuzen, la Boissière et autres lieux, figure pour la première fois dans les registres comme parrain avec sa mère, Françoise de Kersulguen, dame douairière desdits lieux, comme marraine, en 1633. Il épousa en novembre 1634, Jeanne Le Barbier, fille de Jacques Le Barbier, seigneur de Kernaou, et de Claude de Liscoet [Note : DU LISCOUET. — Très ancienne famille chevaleresque, portant pour armes : D'argent au chef de gueules, chargé de sept billettes d'argent]. Il figure constamment ainsi que les membres de sa famille dans les anciens registres paroissiaux. De ce mariage sont issus :

1° Jacques de Kerloaguen, né en 1635. Il eut pour parrain et marraine : messire Jacques Le Barbier, seigneur de Kernaou, Brandeynio, Lanorgat et autres lieux, son grand'père, et dame Françoise de Kersulguen, dame douairière de Créc'heuzen, la Boissère. Il figure comme parrain en juin 1669, et comme seigneur de Créc'heuzen et de la Boissière.

2° François de Kerloaguen, né en 1636.

3° Jean de Kerloaguen, né en 1640. Il fut baptisé par noble et vénérable messire Jacques L'Honoré, chanoine et promotteur de Cornouailles, et il eut pour parrain et marraine : Haut et puissant messire Jean, baron de Nevet, seigneur de Pouldavid [Note : Le fief de la baronnie de Nevet qui jouissait du droit de haute, moyenne et basse justice, s'étendait sur la paroisse de Plogonnec, où était situé l'ancien château de Nevet, et sur seize autres paroisses. Sa juridiction s'exerçait au bourg de Pouldavid], Launay, Trégauguen et autres, chevalier de l'ordre du Roi, et haute et puissante dame Françoise de Lanranze, dame de Kersonal, Cossaliou, Lamothe, Trocamur et autres.

4° Renée de Kerloaguen, née en 1642, « baptisée par noble et vénérable personne Germain de Guernizac, chanoine et official de Cornouailles ». Furent parrain et marraine : « haut et puissant seigneur messire Claude, seigneur de nom et d'armes du Chastel, chevalier, marquis de Mezle, baron de Goelou, sire de Chateaugal et de Glomel, châtelain de la Roche, du Quergoz, de Coetmeur et des Isles, et haute et puissante dame Robine de Marboeuf, marquise de La Roche, vicomtesse de Curuz et baronne de Laz ». Elle épouse le 1er mars 1666, Corentin de Tuomelin (Tromelin), seigneur de Lancelin, fils de René, seigneur de Lancelin, président au présidial de Quimper, et de Marie de Mécabée.

5° René de Kerloaguen, né en 1644. Il fut baptisé en « l'oratoire de la Boixière » par noble et vénérable messire Beguet, chanoine de Cornouailles, recteur de Kerfeunteun. Le parrain fut : Monseigneur illustrissime et révérendissime René du Louet, évêque de Cornouaille.

6° Pierre de Kerloaguen, né en 1647. Il eut pour parrain et marraine : « escuier Pierre L'Honoré, conseiller du roy au présidial de Quimper, sieur de Penfrat et Laforest », et dame Jeanne de Kerloaguen, dame de Kercadiou, La Tour et autres lieux.

7° Anne de Kerloaguen, née en 1652. Elle eut pour parrain, escuier.

François de Kerloaguen, seigneur de Lesong, et marraine, damoiselle Robine de Kerloaguen.

La maison de Kerloaguen avait une vitre dans l'église cathédrale de Saint-Corentin à Quimper. Ce vitrail à cinq panneaux, est la la troisième fenêtre à partir du bas de la nef (côté du nord).

1 panneau. — Un chanoine à genoux devant un prie-Dieu sur lequel sont deux écussons accolés portant : écartelé aux 1 et 4, d'argent à l'aigle éployée de sable (Kerloaguen), aux 2 et 3, d'or au lion rampant de gueules (Beschet ou Brehet) [Note : BRÉHET. — D'or au lion rampant de gueules armé, lampassé et couronné d'azur]. Ce chanoine est Guillaume de Kerloaguen, chanoine de la cathédrale et archidiacre de Poher, mort en 1405. Il est présenté par un saint évêque.

2 panneau. — Un chanoine à genoux devant un prie-Dieu armorié comme celui du panneau précédent, présenté par un saint évêque. Ce chanoine est Pierre de Kerloaguen, chanoine de la cathédrale pendant les trente dernières années du XVème siècle, qui succéda à son oncle Guillaume, comme archidiacre de Poher.

3° panneau. — Notre-Dame-de-Pitié.

4° panneau. — Saint Pierre.

5° panneau. — Un chevalier et une dame à genoux, présentés par un saint qui est probablement saint Maurice, abbé. Le chevalier porte sur le haut de la poitrine des armoiries parties de Kerloaguen et de Beschet ou Brehet. La robe de la dame est armoriée des armes de Kerloaguen (une aigle éployée de sable sur champ d'argent). Ce chevalier et cette dame sont Morice de Kerloaguen et Loyse Beschet ou Brehet, sa femme, père et mère de Pierre de Kerloaguen. On voit, dans la voûte en face, les armoiries de la même famille [Note : Description de M. Le Men (Monographie de la cathédrale de Quimper, chap. XIII, page 142 et 143)]. Les Kerloaguen-Rosampoul, branche éteinte au XVIème siècle, étaient seigneurs prééminenciers en la chapelle de Saint-Sauveur ou ils avaient un enfeu.

La maison de Kerloaguen possédait de nombreuses seigneuries parmi lesquelles, nous citerons, les terres : de Disqueon, de Rosampoul et du Garspern, paroisse de Plougonven ; — de Kervézec et du Run, paroisse de Plourin ; — de Bonabry, de Perennou, de la Salle, de la Bouëxière, paroisse de Pluguffan ; — de Crec'heuzen, paroisse de Saint-Mathieu de Quimper (Armorial de Bretagne de M. Pol de Courcy).

Armoiries : D'argent à l'aigle éployée de sable, membrée et becquée de gueules. Devise : Sans effroy.

En 1669, le château de Boissière avait un nombreux personnel, nous trouvons : « messire Bertrand Visdelou, chapelain de Monsieur de Créacheuzen » et « damoiselle Thoré, gouvernante chez lesdits sieurs de Créacheuzen, la Boissière, etc. ».

Vers la fin du XVIIème siècle les registres ne mentionnent plus aucun membre de la famille de Kerloaguen.

(Paul Aveneau de la Grancière, 1896).

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