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LA FAMILLE DE ROSMADEC.

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GÉNÉALOGIE DE LA MAISON DE ROSMADEC.

La maison de Rosmadec est regardée, à juste titre, comme une des plus illustres de la Bretagne, tant par les grands hommes qu'elle a produits, que par son ancienneté et ses alliances avec la Maison royale, les Maisons de Luxembourg, de Léon, de la Trémouille, de Montmorency et autres familles princières.

Comme les Rosmadec étaient seigneurs et marquis de Pont-Croix, comme ils furent les fondateurs et les bienfaiteurs de l'église collégiale de cette ville, nous en dirons ici quelques mots, que nous emprunterons au chevalier d'Hozier.

Rivallon de Rosmadec, chevalier, fonde, à l'abbaye de Landévennec, l’an 1191, du consentement d'Éléonore de Léon, sa femme, princesse issue du sang des anciens rois et princes de la Bretagne Armorique, une alliance qui donne lieu de juger de la grandeur de la maison de Rosmadec.

Hervé, leur fils, seigneur de Rosmadec, chevalier, se trouve nommé entre les chevaliers qui suivirent Pierre, duc de Bretagne, en son voyage de la Terre Sainte, l'an 1238.

Il eut pour femme Alix de Plusquellec, d'une des grandes maisons de la province, issue des comtes de Pohaër, qui étaient du sang et de la famille des principaux souverains de cette province.

ENFANTS.

Rivallon II, sire de Rosmadec — Il donna partage à ses frères, sur l'avis de M. Geoffroy de Cornouaille, chevalier, en 1269, et mourut, la même année, sans enfants d'Adelise du Fou, sa femme.

Guyomar, sire de Rosmadec.

Alain, Hervé, Guillaume.

Geoffroy de Rosmadec ; — celui-ci eut en partage la terre de Trébit en Léon, et en prit le nom ; il épousa Treffaine de Treffou, fille d'Yvon, comme il conste par un acte de l'an 1284.

Auffroy de Rosmadec.

Éléonore de Rosmadec, femme de Hervé de Rosmadec, « fils de Rivallon: ce qui se fit par double alliance, pour pacifier ces deux maisons. Les écussons de ces deux alliances sont taillés en pierre dans les fonts baptismaux de la paroisse de Ploegoff (sic) en Cornouaille, à la pointe du Ras. ». — Voir Généalogie succinte de la maison de Rosmadec, dressée par le chevalier d'Hozier. A Paris, chez Sébastien Cramoisy. M.DC.XLIV.

***

Guyomar, sire de Rosmadec, chevalier.

C'est à lui que Hervé de Léon, chevalier, seigneur de Châteauneuf, et Mahotte, sa femme, donnent et quittent comme à leur cousin tout le droit de bail qu'ils avaient sur les terres et fiefs qu'il tenait d'eux, par acte du mois d'Août 1269.

Il épousa Marie de Rosmadec, sœur de Hervé, et fille de Rivallon de Rosmadec, seigneur de Rosmadec, dit le Petit. Cette alliance avait été ménagée par leurs parents et amis, pour pacifier les différends et querelles qui existaient entre ces deux familles de même nom, et issues de même souche, mais de différentes armes, et qui avaient quelques forêts indivises.  (Généalogie d'Hozier, p. 10).

ENFANTS.

Eon ou Yvon, sire de Rosmadec.

Mahotte de Rosmadec, femme de Hervé, sire du Juch, une des plus considérables maisons de Basse-Bretagne et d'anciens bannerets.

Éléonore de Rosmadec, femme de Guillaume du Mur, ancienne maison du même pays. (Ibid., p. 10).

Yvon, sire de Rosmadec, chevalier. Il est nommé dans les rôles de la Chambre des Comptes, entre les seigneurs, barons, et chevaliers qui comparurent à l'assignation à eux donnée par Jean Duc de Bretagne, deuxième de nom, en la ville de Ploërmel.

Sa femme s'appelait Mabille du Pont, fille de Hervé, sire de Pont-Labbé, d'une des grandes et illustres maisons de la dite province et fort célèbre dans ses histoires.
Il eut pour fils Hervé. (Ibid.).

***

Hervé, sire de Rosmadec, chevalier, II du nom. Il passe une procuration en latin, par la cour de Saint-Renan, l'an 1330. Il a les qualités de Dominus et de Miles ; sa femme, Mathilde du Chastellier, était d'une ancienne maison de bannière et de chevalerie.

ENFANTS.

Guillaume, sire de Rosmadec.

Geffroy.

Marguerite de Rosmadec, femme de Guillaume, seigneur de Pratanroux, père et mère de Marguerite, héritière mariée avec Hervé du Juch, chevalier, puisné de la maison du Juch, et duquel est issue toute la branche des seigneurs de Pratanroux.

Catherine de Rosmadec, femme de Prigent, seigneur de Coëtivy, chevalier, qui furent bisaïeul et bisaïeul de Prigent de Coëtivy, amiral de France, d'Alain, cardinal de la sainte Église romaine, et d'Olivier, comte de Taillebourg, duquel sont issues par les femmes les maisons de la Trémouille, de Bourbon, de Luxembourg, de Pons, et autres. (Ibid., p. 11).

***

Guillaume, sire de Rosmadec, chevalier, épousa en premières noces, Marie de Cornouaille, fille de Messire Guillaume de Cornouaille, chevalier, seigneur issu des anciens comtes de Cornouaille, les premiers et plus puissants princes de la province de Bretagne, après les Rois et les Ducs. Il eut pour succession les terres et seigneuries de Persquen et de Goariva, près d'Hennebont, par acte de l'année 1359, passé entre eux, et Messire Jean de Pestivien, et Dame Guyotte de Cornouaille, sa femme, sœur de la dite Marie.

L'an 1377, Guillaume, sire de Rosmadec, est mentionné entre plusieurs chevaliers parents de Hervé, sieur de Névet, mineur, qui traitent avec l'Évêque de Cornouaille pour le droit de bail qu'il prétendait sur le dit mineur. (Ibid.).

Il épousa, en secondes noces, Marguerite du Chastel, de l'une des plus signalées et illustres maisons de la Bretagne, et marquée dans toutes les histoires. De cette maison étaient ces braves Tanguy et Guillaume du Chastel, l'un desquels a reçu l'honneur de la sépulture dans l'abbaye royale de Saint-Denis où se trouve le mausolée de nos Rois.

ENFANTS DU PREMIER LIT.

Jean, sire de Rosmadec.

Hervé de Rosmadec.

Guillaume de Rosmadec.

Constance de Rosmadec, femme de Jean Gaudin, chevalier seigneur de Martigué.

Éléonore de Rosmadec. Elle fut mariée avec Jean de Fresnay, chevalier, seigneur de Quenhouët et de Lessac.

ENFANTS DU SECOND LIT.

Bertrand de Rosmadec.

Catherine de Rosmadec.

***

Bertrand de Rosmadec, fils de Guillaume, seigneur de Rosmadec, et de Marguerite du Châtel, fut conseiller et aumônier du duc Jean IV, et évêque de Quimper, en 1416, après la mort de Gatien de Montceaux.

« Bertrand de Rosmadec, mourut le 7 Février 1445, en estime de sainteté. Les signalés bienfaits de ce prélat envers son église qu'il réédifia, dès les fondements, sont consacrés, à l'éternité, dans les portails de cette église, où ses armes sont gravées dans la pierre, et, au dedans, dans les verrières et dans leur cartulaire, en un éloge qui comprend, en peu de mots, de très grands bienfaits. Son tombeau, élevé avec sa représentation taillée en pierre, se voit dans la chapelle de Rosmadec, en l'église Saint-Corentin, cathédrale de Cornouaille, qui est d'une excellente sculpture. » (Généalogie succinte, etc., p. 12).

Il y a dans la salle synodale de l'Évêché de Quimper un portrait en pied de Bertrand de Rosmadec. Il est représenté sur cette toile la main étendue vers son église cathédrale pour laquelle il a tant fait.

Dans son Catalogue des Evesques de Cornouaille, Albert Le Grand apprécie ainsi le caractère et les œuvres de ce saint Évêque :

« Bertrand de Rosmadec, fils de Guillaume, seigneur de Rosmadec, et de Marguerite du Chastel, sa seconde femme, fut premièrement conseiller et aumosnier des ducs de Bretagne Jean IV, le Conquérant, et Jean V, surnommé le Sage, lequel après le deceds de Gatian, le présenta au chapitre de Cornouaille, qui l'élut, l'an de grâce 1416, sous le pape Jean XXIII, et l'empereur Sigismond. Ce prélat fut homme de sainte vie, et de singulière intégrité, si cogneüe à tout le monde, que jamais aucun ne le récusa en jugement. En témoignage de quoy, il se trouve un accord parmi les tiltres de l'évesché, par les subdéléguez du pape, entre le chantre et le trésorier de Cornouaille, dans lequel nostre Bertrand fut admis au jugement, bien que l'un des deux fut son parent, et portait le surnom de Rosmadec, sa partie ne l'ayant voulu récuser (propter eximiam viri sanctitatem). Il fit plus de bien, luy tout seul à son église, que la pluspart de ses prédécesseurs ensemble. Il répara son palais épiscopal et le manoir de Laneiron (Laniron), qui est aux évesques de Cornouaille. Il contribua libéralement à la construction de la nef de sa cathédrale, dont le portail fut fondé, le jour de sainte Anne, 26 juillet, l'an 1424 ; et y mirent les pierres fondamentales, ce prélat et Jean de Langeouez, député par le duc Jean V pour ce faire en son nom. De plus il esleva deux tours qui sont de part et d'autre dudit portail, et entre les deux, fit poser la grosse cloche qui de son nom s'appelle le Bertrand [Note : Elle était probablement placée à l'extérieur de l'église, sur la plateforme entre les deux tours, où est aujourd'hui le timbre de l'horloge. — M. Le Menn]. Il bastit à ses frais la sacristie et la librairie de la cathédrale, à laquelle il donna deux paires d'orgues ; fonda et dotta six enfants de Chœur et leur maistre, de cent cinquante livres monnoye de Bretagne de rente annuelle ; donna cent quatre livres pour l'entretien de la lampe, une table et quatre pilliers de cuivre doré [Note : Ils servaient de supports à des anges aux quatre coins du grand autel dans le chœur (M. Le Menn)], une piscine, deux grands chandeliers et un baston de croix, le tout d'argent ; donna cent huict marcs d'argent pour faire les images de Notre-Dame et de saint Jean à costé du crucifix [Note : Sur le grand autel (M. Le Menn)] ; laissa deux cens soixante livres de rente pour estre aumosnées aux quatre hospitaux de la ville de Kemper-Corentin, par les mains de deux notables bourgeois de ladite ville, que le chapitre nomerait ».

« Le tombeau de Bertrand de Rosmadec a été renversé, en 1793, comme les tombeaux des autres évêques... Mgr Sergent a fait restaurer ce monument, en 1870, non dans la place qu'il occupait autrefois, mais sous la voûte de l'enfeu de la chapelle ». (Monographie de la cathédrale de Quimper, par M. Le Menn, p. 104).

***

Catherine de Rosmadec, soeur de Bertrand, évêque de Quimper, épousa Guillaume, seigneur de Lanros, chevalier. Dans un acte de 1397, il est fait mention de ces deux époux dont les peintures sont dans une verrière, en une chapelle, à côté du chœur de l'église cathédrale, au-dessus d'une voûte sous laquelle, est leur tombeau élevé en pierre, avec l'écusson de leurs armes. (Ibid., d'Hozier, p. 12).

***

Jean, sire de Rosmadec, de Tyvarlan, de Pont-Croix, de Meillar, chambellan du duc de Bretagne, Jean IV, l'accompagna, en 1383, en Flandre, où le prince breton se rendit, avec deux mille lances, pour donner du secours au roi de France contre les Anglais.

Sa première femme était Alix de Tyvarlan, fille aînée, héritière de Monsieur Alain, sire de Tyvarlan, et de Pontecroix, chevalier, mort l'an 1384, et de dame Plésance de Pennault.

« Il se trouve quantité d'aïeux et de reconnaissances baillés aux dits seigneur et dame par plusieurs gentilshommes, leurs vassaux, aux années 1400 et suivantes ; il existe aussi un accord qu'ils firent, en 1402, avec Monsieur Jean, sire du Juch, chevalier, pour raison des armes de ce sire du Juch et de la dite dame, comme dame de Pontecroix qui étaient d'azur au lion d'argent, lequel écusson fut adjugé aux deux parties : à savoir à la dite dame un lion mort-né, sans langue, dents, ni ongles ; au sieur du Juch un lion lampassé et armé de gueules. Cet accord fut fait en présence et de l'avis de Messieurs Hervé, sire de Pont-Labbé, Jean, seigneur de Poulmic, Jean, seigneur de Guengat, Jean, seigneur de la Coudraye, et Guillaume de la Forest, chevaliers, et leurs autres parents et amis ».

De ce mariage naquirent plusieurs enfants.

Jean de Rosmadec eut pour seconde femme Jeanne de Quélen, veuve de Messire Bisien de Bouteuille, chevalier, seigneur du Faouët ; il n'en eut point d'enfants, et mourut, en 1425.

ENFANTS DU PREMIER LIT.

Guillaume de Rosmadec, sire de Tyvarlan.

Jean de Rosmadec, qui épousa, en premier, Jeanne de Kervastar, dame de Botpadern, dont vint Jeanne de Rosmadec, qui se maria à Alain de Tromelin ; en secondes noces, il épousa Amicze de Cheffdubois, héritière de cette maison, près d'Hennebont, en laquelle le nom de Rosmadec a duré deux ou trois races.

Alain de Rosmadec. — Celui-ci devint chantre et chanoine de Cornouaille.

Marie de Rosmadec. — Elle épousa, le 14 Février 1420, Hervé, sire de Pont-Labbé, fils de Hervé, seigneur du même lieu, chevalier, et de Jeanne de Malestroit. (Ibid., p. 13).

Cette maison du Pont est une des plus grandes de Bretagne, de cette alliance descendent plusieurs illustres familles d'à présent, non seulement en Bretagne, mais encore par toute la France. Le seigneur Hervé du Pont-Labbé fut tué à l'assaut de Saint-James de Bouveron, l'an 1425. Quelques années après, sa veuve se remaria avec Geffroy de Plusquellec, issu également de grande maison.

Éléonore de Rosmadec. — Elle eut pour mari Riou le Saux, seigneur de Pratanros. Ils eurent, entres autres enfants, Rion Le Saux, et Alix Le Saux, laquelle épousa Rolland de Lozongar, seigneur de Pratanras.

Plesou de Rosmadec. (Ibid.).

***

« Un autre Guillaume de Rosmadec, fut seigneur de Tyvarlan, Pontecroix et autres lieux, par le décès de sa mère arrivé vers l'an 1412. Il mourut lui-même avant son père, étant encore fort jeune. Il fut tué à l'assaut de Saint James de Bouveron, en Normandie, l'an 1425, avec Hervé, seigneur du Pont-Labbé, son beau-frère, Jean, seigneur de Poulmic, Geffroy du Perrier, Henri de Lisivy, Canévet de Lanros, et autres qui étaient partis tous ensemble, ayant charge et commandement dans l'armée que commandaient Artur de Bretagne, comte de Richemont, connétable de France et Jean du Penhoët, chevalier, amiral de Bretagne.

Il laissa veuve et mère de six enfants Jeanne de Lespervez, sa femme, dame de Lespervez, Pratheier, Glomel, et autres lieux ; elle était fille unique et seule héritière de Jean de Lespervez, chevalier, et de Dame Marie de Quélen et du Vieux Chastel, sa femme, seigneur et dame des mêmes lieux... » (Ibid., p. 14).

ENFANTS.

Jean, sire de Rosmadec, et de Tyvarlan.

Alain de Rosmadec ; il devint Archidiacre et chanoine de Dol.

Bertrand de Rosmadec ; il devint Protonotaire de notre Saint-Père le Pape.

Guillaume de Rosmadec ; il fut recteur de Ploezinec (Plouhinec).

Marie de Rosmadec. — Elle épousa, en premières noces Yvon de Rosserff, chevalier et chambellan des ducs de Bretagne, seigneur du Bois de la Roche ; elle n'en eut pas d'enfants ; devenue veuve, elle épousa le successeur de son mari, aussi appelé Yvon de Rosseriff, et seigneur du Bois de la Roche ; elle n'en eut pas d'enfants.

Jeanne de Rosmadec épousa Yvon de S. Gouesnou, seigneur de Brignon, bonne et ancienne maison en l'Évêché de Léon. (Ibid., p. 14).

***

Jean, sire de Rosmadec, de Tyvarlan, de Pont-Croix, de Meillar, de Lespervez, de Pratheier, et autres lieux, deuxième du nom. Demeuré mineur par la mort de son père, et celle de son aïeul survenue, en la même année 1425, sa mère en qualité de sa tutrice, fournit le détail et le dénombrement de ses terres et seigneuries au Duc, comme on peut le voir dans les archives de la Chambre des Comptes de Bretagne à Nantes, à la date du 13 Septembre 1426. Ce document donne à connaître la grandeur et l'antiquité de la maison de Rosmadec.

Mais, sa mère s'étant remariée au seigneur de Névet, ce seigneur et sa maison étaient si considérables aux yeux du Duc de Bretagne que celui-ci voulut prendre soin de lui donner, par lettres patentes du 9 Février 1428, pour tuteurs et curateurs Bertrand de Rosmadec, évêque de Cornouaille, et Charles de Lespervez, ses conseillers, oncles du dit mineur, et Jean, sieur de Guengat, chevalier, et son chambellan.

Dix ans après, le 11 Septembre 1438, il contracta mariage avec Jeanne Thomelin, seule fille de Messire Olivier Thomelin, chevalier, seigneur du Boys, et de noble dame Marguerite du Coëtmen, sa femme. La tradition est que les seigneurs de ce nom de Thomelin sont venus d'Angleterre. Quoi qu'il en soit, il y a plus de quatre cents ans qu'ils ont possédé le titre de chevaliers en Bretagne ; pour la maison de Coëtmen, elle est issue de l'ancienne maison d'Avaucour et par là, des anciens rois et princes de cette province.

L'an 1450, il fit par dévotion le voyage de Rome, et avant de partir il fonda deux chapellenies dans son église de Notre-Dame, en sa ville de Ponte-Croix.

Il se trouva parmi les bannerets au Parlement général tenu à Vannes par le duc Pierre II, l’an 1455, et à celui qui fut tenu, au même lieu, par le due François II, en 1462.

Étant mort, Jean II, sire de Rosmadec, de Tyvarlan, de Ponte-Croix, etc., fut inhumé au chœur de ladite église de Ponte-Croix, soubs un tombeau de pierre eslevé, avec ses prédécesseurs. (Ibid., p. 15).

***

Alain, sire de Rosmadec, de Tyvarlan, de Pont-Croix, et autres lieux, chambellan du Duc de Bretagne, et capitaine des gens d'armes de ses ordonnances.

En 1478, il épousa Françoise du Quellenec, fille aînée de Messire Guyon du Quellenec, amiral de Bretagne, etc...

Alain de Rosmadec se trouva à la bataille de Saint-Aubin du Cormier, pour le service du Duc, son prince. Il mourut, au commencement de l'année 1491, des suites des blessures qu'il reçut à cette bataille, il fut enterré en l'église cathédrale de Saint-Corentin, en la chapelle de Rosmadec. Sa femme y fonda un obit, à haute voix, à perpétuité, pour être célébré, chaque année, au quatorzième jour d'Octobre. (Ibid., p. 16).

***

Jean III, sire de Rosmadec, de Tyvarlan, de Pont-Croix, de Lespervez, de Pratheir, de Glomel, et autres lieux, capitaine des gentilshommes du Ban et de l'Arrière Ban, et de la côte de Basse-Bretagne.

Le 19 Février 1505, dans le château de Blois, en présence du roi, Louis XII et de la reine, Anne, duchesse de Bretagne, fut fait son mariage avec Jeanne de la Chapelle, seconde fille d'Alain, sire de la Chapelle, de Molac, de Serent, et de Pestivien, vicomte de Bignan, chambellan des ducs de Bretagne, etc.

Cette dame tirait son origine des plus illustres maisons de cette province, et de dehors, elle sortait de la maison royale de France, etc.

Jean III de Rosmadec mourut, le 22 Septembre 1515, en son château de Tyvarlan, il fut inhumé, au cimetière de ses prédécesseurs, dans l'église de Notre-Dame de Pont-Croix. (Ibid., p. 18).

Une des filles de Jean de Rosmadec, Adelise, née à Tyvarlan, le 15 Mai 1511, mourut, le 6 Août de cette même année ; elle fut enterrée au chœur de l'église paroissiale de Landudec.

***

Alain II, du nom, sire de Rosmadec, de Tyvarlan, de Pont-Croix, baron de Molac, etc., maréchal de camp aux armées du roi en Bretagne, etc.

L'an 1528, il épousa Jeanne du Chastel, fille aînée de feu Tanguy, sire du Chastel, de Poulmic, de Leslein, et de Kersalio, et de Marie dame du Juch, du Mur, de Coëtivy et de Kersimon.

L'an 1532, il assista, parmi les barons, aux États tenus en la ville de Vannes, où le duché de Bretagne fut uni à la couronne de France, à la requête des Etats de cette province. Ensuite, il se trouva à Rennes, à l'entrée du Dauphin, François ; il y porta le second bâton du poisle, ainsi qu'il lui appartenait, de droit héréditaire, comme seigneur de Molac.

Il mourut, le 30 Janvier 1560. Il fut déposé dans le tombeau des seigneurs de Molac, en la chapelle de Notre-Dame de Lermain, en la paroisse de Molac.

***

Alain de Rosmadec, un de ses fils, vicomte de Trébrimel, vice-amiral de Bretagne, retournant du siège de la Rochelle, où il avait conduit une flotte pour le service du roi, tomba malade sur mer ; il mourut, en arrivant en Bretagne et fut enterré, avec grande solennité, à Pont-Croix, aux tombeaux de ses prédécesseurs, en l'an 1572. (Ibid., p. 20).

***

Tanguy, sire de Rosmadec, baron de Molac, de Tyvarlan, de la Chappelle, de Pont-Croix, etc., épousa, en premières noces, Marie de Bouteuille, en 1558. Trois ans après, le 28 Mai 1561, il se maria, en secondes noces, avec Marguerite de Beaumanoir, un des noms les plus illustres de Bretagne. (Ibid., p. 21).

L'an 1573, il assista aux États de Bretagne tenus à Rennes, où il présida souvent l'Ordre de la noblesse, il fut député de cet Ordre pour porter les Cahiers à la Cour.

La nouvelle de la mort de Charles IX, qu'il apprit, par un courrier, au Parlement de Bretagne, lui avait causé un tel chagrin qu'il tomba malade sur le coup ; il mourut, peu de jours après le roi qu'il avait tant aimé et servi, le 17 Juin 1574.

***

Il laissa un fils unique : Sébastien, marquis de Rosmadec, baron de Molac, de Tyvarlan, de Pont-Croix, de Rostrenen, etc., colonel général de l'infanterie, en Bretagne, gouverneur des ville et château de Dinan, nommé à l'ordre du Saint-Esprit, et désigné maréchal de France, etc.

Ce seigneur demeura, à l'âge de sept ans, sous la tutelle de Marguerite de Beaumanoir, sa mère. Il s'était acquis, tant au dedans qu'au dehors du royaume, la réputation de l'un des hommes les plus vaillants et les plus braves de son temps. Cet éloge lui fut donné plusieurs fois par Henri IV lui-même, son souverain. Notamment, le duc de Savoie étant venu visiter ce roi, celui-ci, devant toute la cour, lui montra le maréchal de Biron et Sébastien de Rosmadec, leur donnant à tous les deux les mêmes louanges. (Ibid., p. 22).

Sébastien de Rosmadec, en 1588, épousa Françoise de Montmorency qui mourut, au mois de Janvier 1599.

En 1600, il épousa, en secondes noces, Jeanne de la Motte.

Sébastien de Rosmadec, étant à la cour, le Roi lui fit l'honneur de lui demander son fils aîné, pour être élevé auprès de Monseigneur le Dauphin. De plus, voulant honorer le nom que portait le gentilhomme breton, il érigea la terre et seigneurie de Rosmadec en marquisat, par ses lettres patentes données à Paris, au mois d'août 1608. (Ibid., p. 25).

Sébastien de Rosmadec fut tellement attristé par la mort tragique de Henri IV qu'il ne voulut jamais revenir à la Cour, après ce douloureux événement, malgré les invitations et les offres très avantageuses de la reine-mère du jeune roi, et régente du royaume. Tombé dans un profond chagrin, il chercha sa consolation dans les pratiques de la dévotion la plus édifiante dans laquelle il passa trois ans. Enfin, brisé par l'affliction, autant que par les fatigues et les blessures qu'il avait contractées, à la guerre, il mourut très pieusement, dans sa quarante-septième année, le 14 Septembre 1613, en la ville de Rennes, après avoir donné sa bénédiction à ses sept enfants présents autour de lui.

Avant de quitter ce monde, il recommanda trois choses à ces derniers : la crainte de Dieu, — le service du roi, — et l'union et l'amitié entre eux. Les regrets qu'il laissa après lui dans la province de Bretagne, qui le considérait comme un père, sont inexprimables. Quant à la mémoire de sa valeur et de sa piété, elle ne mourra jamais, lisons-nous dans la Généalogie de la maison de Rosmadec.

A cause de l'intérêt qu'il offre en lui-même à tout lecteur et surtout aux habitants de Pont-Croix, nous y prendrons le récit des funérailles de Sébastien de Rosmadec.

« Son corps fut vingt-quatre heures dans sa chambre où il fut visité par une foule incroyable de personnes de toutes qualités, sexes et conditions ; après il fut embaumé, mis en plomb, et porté, la nuit, sans pompe en l'église des Pères Carmes de la ville de Rennes, où il reposa quarante jours en une chapelle toute tendue haut et bas de serge noire, à cinq lèzes de velours garnis d'écussons qui se voyaient en bannières chargés, au premier quartier, de Molac, au second de Tyvarlan, au troisième de la Chappelle, au quatrième de Pont-Croix, sur le tout de Rosmadec, ci-devant blasonnés, la couronne de marquis, et les Ordres à l'entour soutenus par des anges.

Au bout des quarante jours, son service lui fut solennellement fait en la dite église, laquelle fut entièrement tendue, chœur, nef, et chapelles de drap et serge noire, à trois lèzes de velours par toute l'église, et cinq lèzes dans le chœur, tous garnis d'écussons grands et petits, au nombre de plus de deux mille. La chapelle ardente, qui était au-dessus du corps, était ornée de sept ou huit cents cierges fort haut élevés en pyramides.

Le service fut fait en musique par Messieurs de l'église cathédrale de Rennes, avec l'assistance de toutes les dignités, chanoines, ministres et suppôts du chœur. La messe fut célébrée par Monsieur l'Évêque de Saint-Malo, qui fut prié parce que celui de Rennes était hors de la province. Après la messe et le service, le corps fut conduit de la dite église à une des portes de la ville, nommée Toussaints, en cet ordre : Premièrement, marchaient quatre-vingts pauvres, deux à deux, vêtus de casaques noires et capuchons, portant chacun une torche de cire allumée, garnie de deux écussons des armes du dit seigneur. Après, venaient les prêtres de neuf paroisses de la ville et faubourgs de Rennes, suivis des religieux ordres mendiants de cette ville : Cordeliers, Jacobins, Carmes, et les religieux de saint Benoît de l'abbaye Saint-Melaine, après lesquels marchaient la musique de l'église cathédrale, et le seigneur évêque de Saint-Malo ; puis suivaient immédiatement près de trois cents gentilshommes tous vêtus de noir, et derrière eux ceux de la maison du défunt. Le corps couvert d'un poisle de velours noir, à la croix de satin blanc, cantonnée d'écussons en broderie des armes du sieur de Rosmadec, était porté par six religieux carmes, et les quatre coins du drap mortuaire étaient tenus par quatre seigneurs proches parents, savoir : Thomas, baron de Guémadeuc, Mathurin de Rosmadec, baron de Saint Jouan, René de Birague, baron d'Entrames, et Jean de Rosmadec, seigneur de l'Espinay. Ensuite marchait le Parlement, le siège présidial, Messieurs de la Maison de Ville, le tout suivi d'une foule et multitude incroyable de peuple qui témoignaient par leurs pleurs et gémissements le regret qu'ils avaient d'avoir perdu leur conservateur et bienfaiteur ordinaire.

Rendu à la porte de la ville, le corps fut mis en un carrosse tiré par six chevaux. Le carrosse et les chevaux tout couverts et caparaçonnés de noir avec des croix blanches semées d'écussons, toute la maison en deuil à cheval, conduisirent le corps en cet équipage, de la ville de Rennes, à Pont-Croix distant de quarante lieues. Cette dernière ville appartenait au défunt ; il y a une très belle et superbe église de Notre-Dame, où sont des voûtes, enfeux et tombeaux de ses prédécesseurs, seigneurs de Rosmadec, Tyvarlan et Pont-Croix.

L'ordre fut tel que, par toutes les paroisses où il passait, la procession de chacune venait recevoir le corps, et le conduisait depuis l'endroit où il entrait dans sa paroisse jusqu'à l'autre bout. Là se trouvait une autre procession pour l'accueillir. Semblablement partout où l'on couchait, la noblesse se rendait de deux ou trois lieues à la ronde, pour lui faire, au matin, célébrer des services, et de là le convoyer fort loin. Enfin, le corps arriva à Pont-Croix où il fut enterré avec les mêmes magnificences observées à Rennes, à son service.

Le cœur, mis en plomb, fut porté à Dinan par le seigneur Evêque de Saint-Malo ; il fut accueilli avec grandes cérémonies par tous les habitants et ordres de cette ville qui, avec tout l'honneur à eux possible, le portèrent en la même église des Frères Mineurs, dits Cordeliers, où repose celui de feue Madame de Molac, sa première femme, et depuis aussi celui de la seconde décédée dans son château de la Hunaudaye, le 22 décembre 1599 » (Ibid., p. 26 et 27).

***

Madeleine de Rosmadec, fille de Sébastien de Rosmadec et de Françoise de Montmorency, naquit à Caen, en 1593. Elle reçut son nom de baptême de Madeleine de Montmorency, abbesse de Caen, sa marraine, soeur de Monsieur le Connétable.

Elle voulut se faire religieuse, et, en sa faveur, le marquis Sébastien II, de Rosmadec, son frère, fonda le monastère et couvent des religieuses de sainte Ursule, dites Ursulines, en la ville de Quimper. Elle y fit profession, et y est morte saintement, au mois de Mai 1642. (Ibid., p. 27).

Il était bon de noter ici que le couvent des Ursulines de Quimper a été fondé par un seigneur de Rosmadec, pour favoriser la vocation religieuse de sa sœur.

***

Sébastien, marquis de Rosmadec, IIème siècle du nom, comte des Chapelles, et de Crozon, baron de Molac, de Tyvarlan, de Pont-Croix, etc., gouverneur, pour sa Majesté, des Villes, Château, et Sénéchaussées de Quimper-Corentin et Dinan.

Étant demeuré mineur par la mort de son père, il fut mis sous la tutèle de Marguerite de Beaumanoir, son aïeule, qui l'envoya auprès du Roy, où il parut sous le nom de marquis de Molac. Il se rendit très adroit à tous les exercices corporels, et particulièrement aux courses de bague ; il fut un des beaux et heureux hommes d'armes de son temps, et a gagné jusques à plus de trente bagues aux assemblées de noces, baptêmes et autres cérémonies où il s'est montré.

De retour en Bretagne, il fit le plus considérable parti qu'il y eut alors dans cette province : il épousa, le 1er Mai 1616, Renée de Kergournadec'h et de Kereoent. La maison de Kergournadec'h est une des plus anciennes de toute la Bretagne, et a toujours été mise, pour l'une des quatre premières de l'Évêché de Léon, où elle est située, avec celle de Penhoet du Chastel et de Kerman, toutes illustres. (Ibid., p. 28 et 29).

On connaît l'antique et glorieuse origine du nom de Kergournadec'h. Saint Pol Aurélien aborda l'île de Batz qui était désolée par un serpent ou monstre qui dévorait journellement des hommes et des animaux. Le saint promit de s'en rendre maître. Il va à sa recherche accompagné de tous les insulaires. Arrivés en présence du serpent, tous épouvantés prirent la fuite, excepté un seul chevalier de Cléder qui demeura près de saint Pol. En récompense de sa bravoure, on lui donna un nom qui la rappelait : « Ker gour na dec'h, La maison de l'homme qui ne fuit pas ». C'est ce qu'exprime l'hymne de l'octave de saint Pol dans les deux vers suivants : « Villa viri non fugientis - Miles erat tunc temporis ».

En l'an 1621, Sébastien de Rosmadec II, ayant formé le dessein d'aller trouver le Roy au siège de Saint-Jean d'Angely, et passant à Rennes, il fut arresté par ordre de Sa Majesté pour se trouver aux Estats de la dite province, à l'ouverture desquels il présida l'ordre de la noblesse ; à la fin et à la conclusion, il fut député de son ordre vers le Roy, et l'Évêque de Tréguier pour l'Église, L'Alloué de Rennes pour le Tiers ; ils offrirent au Roy un secours extraordinaire de cinq cent mille livres qu'il reçut avec satisfaction. (Ibid., p. 30).

En 1622, il accompagna le Roy à la guerre qu'il fit au bas Poitou contre M. de Soubise, lequel Sa Majesté chassa des îles de Mons, de Perrier, de Croixdenny, et autres lieux qu'il occupait avec les rebelles. Il le suivit ensuite au siège de Royan, où il se trouva aux tranchées et aux attaques avec plus de bonheur que la plupart de sa volée... (Ibid., p. 30).

En 1625, le sieur de Soubise, ayant surpris les vaisseaux du Roy et la rivière du Blavet, menaçait le pays environnant ; le marquis Sébastien de Rosmadec accourut pour le repousser, avec plus de cent gentilshommes : ce qu'il fit. En cette occasion, il fit grande dépense d'énergie et d'habileté, et acquit beaucoup d'honneur. (Ibid., p. 31).

Le gouvernement de la ville de Quimper Corentin, ville capitale de l'Évêché de Cornouaille et du Présidial, ayant vaqué, l'an 1634, par la mort de Jean Baron de Carné, et de Blaison, le Roy le donna au seigneur marquis de Rosmadec, comme il lui donna aussi depuis celui de la ville. et du château de Dinan, une des meilleures places de guerre de la Province, qui vaquait par la mort de feu Monsieur de la Hunauday, son frère puiné. (Ibid., p. 3).

A la mort de sa femme, survenue à Paris, au mois de Novembre 1615, il chercha la consolation de Dieu, en son chagrin, dans une retraite de trois semaines, au couvent des Augustins du faubourg Saint-Germain. Les fondations, les prières, les aumônes qu'il a faites pour elle, le service solennel et magnifique qu'il fit célébrer dans l'église de ce couvent font voir qu'il n'oubliait rien... Il voulut procurer auprès de Dieu le repos de l'âme de sa femme, et lui rendre devant le monde tous les honneurs possibles à la mémoire d'une des plus belles, des plus nobles et plus vertueuses dames de son temps... (Ibid.).

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Parmi les enfants de Sébastien de Rosmadec, nous signalerons une de ses filles ; c'est le chevalier d'Hozier qui mentionne le renseignement suivant qui la concerne.

Françoise de Rosmadec, fille de Sébastien II, marquis de Rosmadec, née à Paris, en 1632, mourut, en sa septième année, au couvent des Ursulines de Quimper, où elle était venue passer quelque temps auprès de sa tante, Madeleine, religieuse de ce couvent. (Ibid., p. 32).

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A propos du nom de la femme de Sébastien II de Rosmadec, Renée de Kergournadec'h, qui s'appelait aussi de Kercoent, le chevalier d'Hozier fait remarquer que ce dernier nom est celui d'une maison fort noble et très ancienne au pays de Léon. On trouve les preuves de cette noblesse et ancienneté sur des écussons en pierre, sur des vitraux et des tombeaux qui se trouvent en l'église cathédrale de la ville de Saint-Pol-de-Léon, en celle des Carmes, et en d'autres églises et paroisses de cette ville.

Il est vrai, ajoute-t-il, que les seigneurs de Kergournadec'h le portaient plus haut, et étaient les premiers et plus signalés seigneurs de l'Évêché de Léon où ils ont, les seuls, le droit d'entrer dans le chœur, et d'aller à l'offrande en l'église cathédrale, bottés, éperonnés, et l'épée au côté. Ce privilège aurait, dit la tradition, été accordé au premier seigneur du nom de Kergournadec'h, par saint Paul, premier évêque de Léon, lors de l'action que nous avons relatée plus haut. Les successeurs de ce seigneur l'ont précieusement conservé, et Monsieur Le Marquis, Sébastien de Rosmadec, IIème du nom, s'en est spécialement mis en possession. (Ibid., p. 32).

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Mathurin de Rosmadec, chevalier baron de Saint-Jouan et de Gaël, seigneur de Comper, du Rox, de Quévillac, d'Illifau, et autres lieux, épousa Jeanne de Trogo, fille aînée de Pierre de Trogo, conseiller au Parlement de Bretagne, seigneur de Ponteven, etc.

Il eut cinq enfants dont nous ne citerons que le suivant.

Charles de Rosmadec, fils de Mathurin de Rosmadec, fut abbé de Notre-Dame du Tronchet, de l'Ordre de Saint-Benoît, en l'évêché de Dol. Quoique fort jeune, il était savant et avait été déjà député en son ordre aux États généraux de la province à la Chambre des Comptes. (Ibid., p. 36).

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Jean de Rosmadec, seigneur du Plessis, Kerlutu, Bransquer, l'Espinay..., et autres lieux, épousa Marguerite Jégo, Dame de Lesnehué et de Praderouais. Ce fut un fort brave gentilhomme; il commanda une compagnie de gens d'armes, aux premiers troubles de la religion ; plus tard, étant très vieux, il se retira au château d'Elven, où il commandait, et fut tué, après s'être vaillamment défendu dans une attaque menée contre la place par trahison. (Ibid., p. 37).

Jean de Rosmadec, seigneur du Plessis, etc., laissa plusieurs enfants.

Nous en nommons deux :

Jean de Rosmadec, seigneur de l'Espinay et Kerlutu. Celui-ci a eu des emplois aux États de Bretagne ; il commanda, par deux fois, dans Josselin, pendant les dernières guerres et le siège de la Rochelle ; il fut nommé par le roi pour commander une compagnie de gens de pied dans le régiment de son cousin, le marquis de Rosmadec, baron de Molac. Il avait épousé Julienne de la Chesnaye, dame d'Estimbrieux, fille et héritière de Charles, et de Jeanne de Quélen, de la maison de Broutay.

Il mourut sans enfants, à Dinan, pendant la tenue des États de Bretagne, en Décembre 1634, et fut enterré solennellement chez les Cordeliers de Dinan. (Ibid., p. 37).

Sébastien de Rosmadec, fils de Jean de Rosmadec, seigneur du Plessis, etc., devint abbé de Paimpont, puis évêque de Vannes, en 1624 ; conseiller du roi, il était très estimé et employé, aux États généraux de la province de Bretagne, où il présida et fut député vers le roi, en 1629, et depuis en 1640. (Voir Ibid., p. 38).

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La terre de Rosmadec érigée en marquisat, en 1608, est située dans la paroisse de Telgruc, sur le bord de la mer.

Ce marquisat fut continué et confirmé sous le nom de Pont-Croix, par lettres patentes du mois de Février 1719, enregistrées en la Chambre des Comptes de Bretagne, en faveur de René-Alexis Le Sénéchal, comte de Carcado, lieutenant général des armées du roi. (Ogée, Dictionnaire de Bretagne, t. II, p. 370. — Voir Le Menn, Monographie de la cathédrale de Quimper, p. 389).

Le marquisat de Pont-Croix fut acquis, en 1756, par Madame la comtesse de Forcalquier qui possédait cette seigneurie avec haute, moyenne et basse justice. (Ogée, ibid.).

La terre de Tyvarlen est située dans la paroisse de Landudec ; elle a passé, par alliance, à la famille de Plœuc, puis à la famille de Saint-Luc, propriétaire du château de Guilguifin.

(A. Téphany).

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