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FEREL |
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La commune de Férel ( Ferel) fait partie du canton de La Roche-Bernard. Férel dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de FEREL
Férel vient, semble-t-il, de "fereollum" (mine de fer).
On attribue aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de la Commanderie de Faugaret en Assérac, la création de la première chapelle de Férel. Le territoire de Férel faisait alors partie de la paroisse d'Herbignac (au diocèse de Nantes) et cela jusqu'en 1749.
Férel dépendait jadis de l'abbaye de Saint-Gildas des Bois qui y avait un établissement.
Note 1 : Ancienne trêve d'Herbignac, au diocèse de Nantes, Férel affecte la forme d'un carré, limité au nord par la Vilaine, qui le sépare de Marzan et d'Arzal, et touchant Camoël à l'ouest, et Herbignac au sud et à l'est. Sa superficie est de 2890 hectares. C'est un pays généralement plat, avec quelques collines ; les terres cultivées y sont très bonnes et très fertiles. En 1891, la population est de 2023 habitants. Les Celtes ont certainement occupé ce pays. On voit encore un menhir près de Kerosten, et un dolmen ruiné vis-à-vis de Noy. Une voie romaine, venant de Vannes, traverse la Vilaine à Noy, pour entrer en Férel ; elle passe auprès de Kertalet et du Pontis, et entre en Herbignac, pour se diriger ensuite d'un côté sur Blain, et de l'autre sur Pont-Château et Nantes. (Bull. 1866, p. 7). Il est très probable qu'après avoir traversé la Vilaine, la voie se bifurquait et envoyait vers le sud une ligne à travers les paroisses de Férel, d'Herbignac, de Saint-Lyphard, de Saint-André et de Saint-Nazaire. L'invasion bretonne, au Vème et au VIème siècles, s'est fait sentir à Férel, comme dans tous les environs. Bien qu'on n'y parle plus la langue celtique, on y rencontre encore de nombreux noms de villages complètement bretons, tels que Kergamet, Kertalet, Kerosten, Kerabin, Kerrouaud, Kercado, Coet-Castel, Coet-Couron, etc... (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Note 2 : le curé constitutionnel de Férel, Jean Lévesque, a accusé François Chatal de séquestration et tentative d'assassinat. Suite à cela, le maire François Chatal a été arrêté, jugé rapidement et exécuté le 9 septembre 1793 à la Roche-Bernard. En 1815, sa veuve Jeanne Sablé fait une déclaration officielle en ce sens à La Roche-Bernard. Deux ans après l'exécution de François Chatal, le prêtre Jean Lévesque est assassiné dans sa cure : le 24 thermidor de l'an III (11 août 1795) : ... " Ce matin le corps de Jean Levesque âgé de 69 ans ci-devant curé de cette paroisse, originaire de la paroisse de Missillac, avait été trouvé percé de deux coups de fusil à Bal, et de deux coups de sabre ou de Bayonnette, dans un appartement nommé la Salle de ladite cure de Férel " (Archives du Morbihan, paroisse de Férel).
Note 3 : Liste non exhaustive des maires de Férel : François Chatal (1790-1793), .........., Adrien du Boisrouvray (1908-1919), François du Boisrouvray (1919-1939), Gustave Rio (1939-1941), Jean Texier (1941-1943), Gustave Rio (1943-1944), Jean Texier (1944-1945), Gustave Rio (1945), Jean Texier (1945-1953), Bernard du Boisrouvray (1953-1966), Paul Clavier (1966-1971), Bernard du Boisrouvray (1971-1983), Yvan de l'Estourbeillon (1983-1989), Michel Texier (1989-2008), Patrick Bastien (2008-2014), Françoise Fonmarty (2014-2020), Nicolas Rivalan (2020-...), etc ...
PATRIMOINE de FEREL
l'église Notre-Dame-du-Bon-Garant (1884-1890). L'ancienne église de Férel fut construite entre le Moyen-Age et le XVIIIème siècle, sur l'actuelle place de la mairie et fut démolie en 1894 en raison de son état très vétuste. Le marquis d'Assérac avait toutes les prééminences de seigneur supérieur et fondateur dans les trois anciennes églises paroissiales d'Assérac, Herbignac et Férel. Elle était primitivement rectangulaire : deux chapelles avaient été ajoutées au Nord et au Sud à l'entrée du choeur, avec lequel elles communiquaient par des arcades doubles à cintre légèrement brisé reposant sur de petits piliers ou des colonnes cylindriques à chapiteaux simples. La tour carrée, surmontée d'une flèche en ardoises, s'élevait à l'angle de la nef et de la chapelle Nord. Le portail occidental, dont les voussures en tiers-point reposaient sur des colonnettes, dénotait le voisinage de la Loire-Inférieure. La fenêtre du chevet, qui est ornée d'une superbe vitrail Renaissance, est à meneaux rectilignes, ceux des autres fenêtres sont au contraire rayonnant. Les fresques de la voûte de l'ancienne église de Férel représentaient des scènes de l'Ancien Testament. On y voyait aussi des inscriptions gothiques. Un vitrail et les fonts baptismaux provenant de cette dernière sont aujourd'hui visibles dans l'église actuelle. Le vitrail, en quinze compartiments, représentant la généalogie du Christ figurée par un arbre sortant des flancs de Jessé (ou Isaïe) et provenant de l'ancienne église, n'est réinstallé qu'en 1932. Le vitrail porte les armoiries des donateurs : François et Claude de Rieux, sires de Rieux et de Rochefort. L'église abrite une Vierge à l'Enfant, en pierre polychrome, qui date du XVème siècle ;
Nota : Au point de vue religieux, l'église de Férel en Herbignac n'est pas antérieure au XIème siècle, car elle a été construite par les moines de Saint-Gildas-des-Bois, et leur monastère n'a été fondé qu'en 1026. Elle peut bien n'avoir été bâtie qu'au siècle suivant. Vers 1199, on trouve Olivier de la Roche-Bernard, donnant à l'abbaye de Saint-Gildas certaines dîmes qui lui appartenaient dans la paroisse d'Herbignac, pour fonder une chapellenie ; mais on ignore s'il faut rapporter à cette date l'origine de la chapelle de Férel et du patronage de l'abbé sur Herbignac. La chapelle primitive était de forme rectangulaire ; on lui a ajouté un bras au nord, puis un autre au sud, et enfin on a séparé le chevet. A l'aisselle du bras septentrional s'élève une tour carrée avec une flèche en ardoises. Les transepts sont reliés au choeur par de larges arcades ogivales, deux de chaque côté. Le lambris de la chapelle du sud est divisé en plusieurs panneaux, peints à fresque et ornés d'inscriptions gothiques, aujourd'hui fort dégradées, rappelant diverses scènes de l'ancien Testament. Les fenêtres sont ogivales, avec des meneaux terminés en quatre-feuilles. Celle du fond du choeur, dont la division rectiligne n'indique pas une date aussi ancienne, présente en quinze compartiments l'arbre de Jessé ou la généalogie de Notre Seigneur Jésus-Christ et de la sainte Vierge. Ce vitrail est une oeuvre admirable, d'une richesse de couleurs et d'une délicatesse de peinture, dont on voit peu d'exemples. L'église de Férel est sous le vocable de Notre-Dame, dont la fête se célèbre le 15 août. Il y avait jadis au village du Tertre, en Herbignac, sur les confins actuels de Férel, une chapelle où l'on vénérait, dès le XIIIème siècle, une statue de la très sainte Vierge, sous le titre de Notre-Dame de Bon-Garant. On y venait en pèlerinage de tous les environs ; laboureurs et marins, femmes et enfants, tous l'invoquaient avec confiance. Or un seigneur huguenot, qui habitait le manoir de Trégus, près de la chapelle du Tertre, voulut, au XVIème siècle, la faire démolir en haine du catholicisme. Les habitants de Férel, indignés de cet attentat, s'emparèrent de la statue de Notre-Dame, et la transportèrent dans leur église. Ils lui construisirent même une chapelle spéciale, au chevet du chœur, pour l'y placer avec honneur. Cette antique statue traversa deux siècles dans ce nouveau séjour ; les révolutionnaires n'y touchèrent point. Vers 1840, on la remplaça maladroitement par une statue neuve ; mais en 1874, après ravoir fait réparer, on la rétablit dans sa place d'honneur. Aujourd'hui le chrétien et l'artiste retrouvent avec bonheur une image, devant laquelle se sont prosternées tant de générations. Férel, ayant acquis une certaine importance, fut érigé en trève. Le recteur et le vicaire d'Herbignac la desservaient à tour de rôle ; le vicaire percevait, comme le recteur, tous les profits du casuel, qui lui revenaient pendant son séjour, et il avait ses dîmes particulières dans des villages séparés. En 1749, Férel fut séparé définitivement d'Herbignac et érigé en paroisse distincte. Au 24 mai de cette année, on trouve dans ses registres la bénédiction « des fonts baptismaux placés pour la première fois dans l'église, aujourd'hui paroissiale, de Férel ». Il n'y a qu'une chapelle dans cette paroisse : c'est celle de Saint-Antoine, à Trégus. Les chapellenies étaient : — 1° Celle de Trégrain, desservie dans l'église paroissiale, à l'autel de Sainte-Madeleine. — 2° Celle de Trégus, desservie dans la chapelle de ce nom. Il y avait en outre plusieurs fondations particulières. Les frairies étaient celles du Bourg, de Cozculan, de La Grée, de Trégus et de Keras. Ces frairies existent encore, et ont chacune leur bannière dans les processions. Férel faisait partie du doyenné de la Roche-Bernard, et relevait de la sénéchaussée de Guérande. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Camoël, du district de la Roche-Bernard, et se vit annexé au nouveau département du Morbihan, pendant que Herbignac restait dans la Loire-Inférieure. En 1791, son recteur, M. Lévêque, eut la faiblesse d'accepter la constitution civile du clergé, et fut tué peu après dans son presbytère. En 1801, Férel fut rattaché au canton de la Roche-Bernard et au nouveau diocèse de Vannes. En 1890, on termine son église. C'est un édifice imitant le style du XIIème siècle, ayant la forme d'une croix latine avec des bas côtés. Le recteur, M. Gergaud, y a consacré son temps et sa fortune. La dédicace en a été faite le 28 septembre 1890. Une école libre de filles a été construite par les soins de M. le général et de Mme de Lauriston ; elle est dirigée par les filles du Saint-Esprit (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
l'ancienne chapelle Sain-Antoine (XVII-XVIIIème siècle), située au village de Trégus et aujourd'hui disparue. Il s'agissait d'un petit édifice rectangulaire ;
le château de Coët-Castel. La seigneurie a appartenu autrefois successivement aux familles Jean Le Hénos (en 1453), François Le Courtois (en 1681) et Coudé (en 1775). Propriété du comte Yvan de l'Estourbeillon ;
l'ancien château de l'Isle (XIIIème siècle), mentionné par Ogée en 1779. Les ruines du château se voyaient encore sur le bord de la Vilaine en 1863. Avant d'être une forteresse ducale, le château de l'Isle fut sans doute un retranchement romain. C'est dans ce château que moururent deux ducs de Bretagne : Jean Ier (en 1286) et Arthur II (en 1312). Jean Ier avait voulu être enterré à Prières et Arthur II fut inhumé à Ploërmel dans l'église des Carmes. Au moment de la Révolution, l'édifice déjà en ruine, appartenait aux moines de Prières, auxquels, il avait peut-être été donné par le duc François II, qui les autorisa, en 1590, à établir une hôtellerie au passage de l'Isle, au dessous du château. Le château avait un droit de haute, moyenne et basse justice. Une chapellenie y est mentionnée en 1516 ;
le manoir de Trégus. Siège de l'ancienne seigneurie de Trégus ou Trégu ou Trégut ayant appartenu à Guillaume de Trégus en 1453. Il possédait autrefois une chapelle privée dédiée à Saint-Antoine ;
le manoir de Coët-Couron (XVIIIème siècle), propriété des Jacquelots du Boisrouvray. Le manoir primitif est la propriété du capitaine de la Corvette de Palevar. L'édifice est agrandi sur la droite et restauré au XXème siècle ;
la croix du Grand Moulin de Trégus ;
la croix de Patrenôtre (XIXème siècle) ;
la fontaine Saint-Pierre, située rue de la Fontaine ;
ANCIENNE NOBLESSE de FEREL
Les terres nobles de Férel étaient :
1. Coet-Couron, à l'est.
2. Coet-Castel, au sud, à Jean Le Hénos en 1453, à François Le Courtois en. 1681, aux Coudé en 1775.
3. Trégrain, aux Vergier en 1426 et 1471, à René Le Pennec en 1593, à Jean de la Motte en 1681.
4. Trégus, à l'est, à Guillaume de Trégus en 1453, annexé plus tard au marquisat d'Asserac.
(de Joseph-Marie Le Mené).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Férel.
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