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ETABLISSEMENTS RELIGIEUX AVANT LA REVOLUTION

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La ville de Fougères possédait autrefois une abbaye de Génovéfains, un prieuré de Bénédictins, un couvent de Récollets, une communauté d'Ursulines, une autre d'Urbanistes, une maison d'éducation pour la jeunesse, et enfin une maison de Retraite.

ABBAYE DE RILLÉ.

Au commencement du XIème siècle, Auffroy, le second des seigneurs de Fougères, éleva, sur le sommet de la colline que domine aujourd'hui l'ancienne abbaye de Rillé, une église qu'il dédia à la Sainte Vierge, sous le nom de Sainte-Marie-de-Fougères, ou plutôt Sainte-Marie-lès-Fougères, comme on l'a dit depuis, Sanctœ Mariœ Fulgeriensis [Note : C'est de là qu'est venu le nom de Marie que l'on donne encore aujourd'hui à la porte qui fermait l'entrée du faubourg, et au groupe de maisons qui l'avoisine].

Après la mort d'Auffroy, Méen II, son fils, établit dans cette église un collège de chanoines séculiers ; et voulant en cette occasion donner à Marmoutiers un témoignage de ses bienveillantes dispositions, il prit l'engagement que si jamais il venait à substituer des religieux aux chanoines, il n'en appellerait pas d'autres que ceux de ce monastère. Méen étant mort, Raoul, son fils, renvoya les chanoines, et, nonobstant la promesse de son père, il donna l'église de Sainte-Marie aux religieux de Saint-Florent.

Marmoutiers réclama et fit valoir ses droits. Raoul, pour se tirer d'embarras, renvoya les religieux de Saint-Florent, déclara ne vouloir ni chanoines, ni religieux, et conserva la garde de son église.

Cependant, le besoin d'argent le fit changer de résolution ; et moyennant 225 livres des anciens Popelicans, qu'ils consentirent à lui prêter à cette condition, les religieux de Marmoutiers furent rétablis dans la possession de l'ancienne collégiale.

Mais, sur ces entrefaites, le pape Urbain ayant frappé d'excommunication tous les simoniaques, Raoul craignit d'encourir cette peine ; et, d'après l'avis de son conseil, il s'empressa de remettre son église aux mains de l'évêque de Rennes. Celui-ci la rendit à son tour aux religieux dépossédés, et Raoul, rivalisant de zèle, leur en abandonna le temporel (1096).

Il ne tarda pas à se repentir de cette générosité, et peu de temps après il retira aux religieux la concession qu'il leur avait faite. Ceux-ci lui adressèrent inutilement représentations sur représentations ; il fut inébranlable dans sa résolution.

Voyant cela, les religieux s'adressèrent au pape Pascal (1104), qui jeta l'interdit sur les terres de Raoul, et renvoya la connaissance de l'affaire à Girard, évêque d'Angoulême, son légat au concile de Troyes.

Condamné à rendre aux religieux l'argent qu'ils lui avaient prêté, et l'église elle-même, à moins qu'il ne justifiât du droit qu'il avait de la garder, Raoul refusa d'abord de se soumettre à la sentence du légat ; mais, craignant les effets d'une excommunication que le même légat fulmina contre lui, dans le concile de Nantes (1120), si, dans le délai de quinze jours, il n'avait pas obéi, il finit par consentir à remettre encore une fois l'église Sainte-Marie entre les mains de l'évêque de Rennes, qui lui-même y rétablit les religieux (D. Morice, t. III, col. 488, 489).

Nous ignorons combien de temps ils la possédèrent, et de quelle manière ils en sortirent. Ce qu'il y a de certain, c'est que, vers l'an 1050, cette église avait été ramenée à sa destination primitive et était occupée par des chanoines séculiers. L'histoire nous apprend, en effet, que, vers cette époque, Henri, seigneur de Fougères, leur substitua des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, et qu'à cette occasion il changea le vocable de Sainte-Marie en celui de Saint-Pierre, que l'abbaye a conservé jusqu'à l'époque de la Révolution (D. Morice, t. III, col. 606 et 607).

C'est donc ce seigneur que l'on considère avec raison comme le véritable fondateur de l'abbaye de Saint-Pierre-de-Rillé, puisque c'est lui qui y établit un ordre et une règle qui n'existaient pas avant lui.

Henri, en fondant l'abbaye de Rillé, voulut assurer la subsistance des religieux qui viendraient y chercher un asile. La première donation qu'il fit en sa faveur comprit le bourg de Rillé, avec ses dépendances, qu'il affranchit de tous les droits auxquels il pouvait prétendre en sa qualité de seigneur, l'étang et le moulin du Gué-Landry, la pelleterie de Fougères, la moitié du moulin d'Ory, la dîme des moulins, des fours du Tonlieu, des marchés et du cens de la ville d'Antrain et du manoir de Bérington, en Angleterre.

Cette donation fut faite solennellement, en présence de toute la cour du seigneur de Fougères, le jour Saint-Pierre, le jour même où Gautier d'Alion, premier abbé de Rillé, prit possession de son abbaye. Après l'évangile, Raoul et Frangal, fils d'Henri, vinrent déposer sur l'autel les actes qui constataient la donation de leur père et le consentement qu'ils y donnaient.

Quelque temps après, Henri, se sentant attaqué de la maladie qui l'emporta, réunit autour de lui, dans son château de la Foretterie, auprès de Landéan, tous les clercs de ses terres, ses enfants, ses barons, et la plus grande partie des bourgeois et des paysans ; et là, en présence de Ruellon (Ruellan ?), archidiacre de Rennes, et de Gautier d'Alion, abbé de Rillé, il recommanda sur toutes choses à son fils Raoul l'abbaye qu'il avait fondée.

Raoul, les mains placées dans celles de son père, qui était attendri jusqu'aux larmes, lui promit de prendre à tout jamais l'abbaye de Rillé sous sa garde et sa protection, et de veiller toujours à la conservation de ses droits.

Cet engagement, auquel la mort du père vint peu de temps après mettre le dernier sceau, fut toujours sacré pour son fils ; et au milieu des grands événements qui occupèrent sa vie presque tout entière, il saisit avec empressement les courts loisirs que lui laissèrent les guerres auxquelles il prit part, pour s'occuper des intérêts que son père lui avait recommandés avec tant d'instance (D. Morice, t. III, col. 634, 650, 651, 652, 653, 657, etc.).

L'abbaye de Rillé conserva la règle de saint Augustin jusqu'en 1628. Cette année-là, elle reçut la visite du père Faure, qui y introduisit la réforme qu'il avait déjà portée dans un grand nombre de maisons. La nouvelle congrégation fut érigée canoniquement, en 1634, sous le nom de Sainte-Géneviève, d'où les religieux prirent celui de Génovefains.

Sous l'une et l'autre règle, leur nombre ne fut jamais au-delà de dix. Une charte du duc François II, de 1473, avait reconnu à l'abbé de Rillé le droit de nommer tous les maîtres d'école de la baronnie de Fougères, et nous avons eu sous les yeux deux institutions de maîtres d'école, à Saint-Georges-de-Reintembault et à Poilley, l'une du 2 septembre 1588, l'autre du 13 mai 1504, dans lesquelles l'abbé prend la qualité de maître universel de tout le territoire de Fougères, Bâzouges et Antrain. Il avait par conséquent, dans tout le ressort de la baronnie, les attributions d'un recteur d'académie de nos jours.

Un collège, dans lequel il y avait une quarantaine de jeunes gens appartenant aux meilleures familles de Bretagne, était aussi annexé à l'abbaye. Pour procurer aux élèves un lieu de récréation convenable, le roi avait autorisé (1640) les religieux à enclore le champ des Archers, qui dépendait de son parc ; mais, en 1680, l'abbé de Rillé ayant été débouté de ses prétentions à la direction de l'enseignement, et le collège ayant été transféré à Saint-Yves, cette clôture ne fut point exécutée.

En 1790, l'abbaye n'était plus occupée que par quatre religieux, MM. de Launay, recteur-prieur, Marie, du Fayel et Beaulieu.

La mense abbatiale avait été réunie, en 1721, à la cure de Lorient, mais elle n'y était pas essentiellement attachée ; car M. Lolivier de Tronjolly, ayant été transféré (1763) de cette cure à l'église cathédrale de Saint-Brieuc, en qualité de chanoine, conserva les droits et le bénéfice de l'abbaye jusqu'en 1790.

Elle rapportait par abonnement, à son titulaire, 3.400 livres par an.

Les revenus de l'abbaye, consistant en dîmes établies principalement sur les paroisses de Lécousse, Saint-Germain, Saint-Marc-sur-Coësnon, Saint-Marc-le-Blanc, Saint-Hilaire-des-Landes, Bâzouges-la-Pérouse, Rimou, Vieuxvy, Laignelet, Heudi-Mesnil et le chapitre d'Avranches, se montaient à environ 7.470 livres.

En ajoutant à cette somme diverses rentes sur le domaine et certaines redevances en denrées, le revenu total de l'abbaye pouvait s'élever à 12.000 livres, dont il y avait à défalquer 926 livres dues aux hôpitaux et à des particuliers.

A l'époque de la révolution, l'abbaye de Rillé subit le sort de presque toutes les maisons religieuses, et fut vendue nationalement. L'acquéreur fit alors démolir une partie des bâtiments, et vendit les matériaux. Elle fut rachetée, sous la Restauration, par M. Coëdro, supérieur des missionnaires de Rennes, qui se proposait d'y fixer son principal établissement ; mais les événements de 1830 ayant changé ses dispositions, il revendit Rillé à M. l'abbé Taillandier, qui y a établi une congrégation de femmes, dont il est le fondateur et le directeur, et qui doivent se consacrer au soin des incurables dans la maison-mère, et à l'éducation de la jeunesse dans les campagnes [Note : Elles sont établies, comme institutrices, à Javené, Romagné et Mézières).

Aucun des bâtiments de Rillé ne remonte à la fondation de l'abbaye.

Une partie avait été brûlée en 1558, et ceux qui avaient échappé à l'incendie étaient, en 1603, dans un tel état de délabrement, que l'on fut obligé d'y faire, à cette époque, des réparations considérables. Nonobstant ces réparations, l'abbaye, menaçant ruine, fut entièrement reconstruite dans le courant du XVIIIème siècle.

L'église, qui a été démolie au commencement du siècle, et la tour, qui en indique encore la place, furent achevées en 1734. Les autres bâtiments ne le furent que vers 1750.

La bibliothèque de Rillé, qui se composait d'environ trois mille volumes, a été entièrement dispersée pendant la révolution.

Déjà les archives de cette abbaye avaient été pillées et brûlées, en 1589, par les gens du prince de Dombes [Note : Les religieux avaient pris le parti des rebelles. Ils furent momentanément expulsés de leur maison, et leurs biens furent saisis et confisqués]. On ne saurait trop regretter cette double perte, dans laquelle ont été sans doute compris des documents précieux, qui auraient jeté un grand jour sur l'histoire de notre ville et de notre pays. — Un cartulaire, comprenant soixante-deux actes, est le seul monument manuscrit que nous connaissions et qui ait échappé à ce double désastre. Il fait partie de la collection des manuscrits de la bibliothèque de la ville de Rennes, et est porté au n° 166 du catalogue.

La paroisse de Rillé, aujourd'hui réunie à celle de Saint-Sulpice, ne fut jamais plus étendue que le faubourg qui porte encore aujourd'hui le nom de Rillé [Note : Le faubourg l'Echange faisait partie de Lécousse].

La porte Marie, qui en défendait l'entrée à sa partie supérieure, a été démolie en 1767 [Note : L'abbé de Rillé avait une haute juridiction dans sa paroisse. Il n'avait pas cependant le droit d'infliger une punition corporelle. Le condamné devait être amené aux officiers de la Cour de Fougères, sur le pont du château, et ceux-ci étaient tenus de faire exécuter la sentence et d'en dénoncer l'exécution à l'abbé].

 

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PRIEURÉ DE LA TRINITÉ.

Le prieuré de la Trinité avait été fondé, à la fin du XIème siècle, par Adélaïde, femme de Méen II, seigneur de Fougères, à l'occasion d'une grave maladie qui avait mis en danger les jours de son fils Raoul. Cette dame, désespérant d'obtenir des hommes la guérison de son fils, tourna ses regards vers le ciel, et promit, s'il venait à recouvrer la santé, d'ajouter de nouvelles aumônes à celles que son mari avait déjà faites durant sa vie à l'abbaye de Marmoutiers. Ses prières ayant été exaucées, pour accomplir son voeu elle fit bâtir, nous dit le cartulaire, sur la place de son marché, une vaste église, qu'elle consacra à la très-sainte et indivisible Trinité, et qu'elle donna à l'abbaye de Marmoutiers, avant même qu'elle fût entièrement achevée. Non contente de cette libéralité, elle y ajouta l'église et la paroisse de Saint-Sulpice, sauf le château, dont les habitants continuèrent d'assister à la célébration des saints mystères dans la chapelle, mais qui furent soumis aux droits de la paroisse pour la perception des sacrements et la sépulture ecclésiastique (D. Morice, t. III, col. 423, 424).

Dans le siècle suivant, les religieux, voulant accroître leur importance, représentèrent à l'évêque de Rennes que l'église de Saint-Sulpice, resserrée dans une île, était devenue insuffisante pour le nombre des fidèles qui la fréquentaient, et n'était susceptible d'aucun agrandissement. Ils demandèrent, en conséquence, au prélat qu'il autorisât les paroissiens à se réunir dans leur église, qui présentait un local beaucoup plus spacieux. Celui-ci se prêta à leurs vues intéressées, et leur accorda ce qu'ils demandaient (1150), réservant toutefois les droits de l'ordinaire et ceux du curé ; mais les religieux eurent beau se prévaloir de l'autorité de l'évêque de Rennes, ils ne purent jamais obtenir des paroissiens de Saint-Sulpice qu'ils abandonnassent leur église.

Le prieur de la Trinité avait une haute juridiction dans tous les lieux qui étaient de la mouvance de son prieuré ; mais, comme l'abbé de Rillé, il n'avait pas le droit de faire exécuter lui-même la sentence. Le condamné devait être conduit sur le pont Champion, près la porte Saint-Sulpice, et remis là entre les mains des officiers du roi, qui étaient chargés de l'exécution.

En marque de sa juridiction, le prieur avait un cep et un collier dans le bourg de la Trinité.

Les marchés de la ville de Fougères se tenaient autrefois dans le territoire du prieuré [Note : Sur la place que l'on nomme encore en 1846 place du Marchix] ; mais le roi en ayant ordonné la translation dans la partie haute de la ville, le domaine s'engagea à payer au prieur une rente annuelle de 60 livres à titre d'indemnité.

Nous ignorons complètement à quelle époque les moines abandonnèrent leur maison, dont il ne reste pas le moindre vestige.

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COUVENT DES RÉCOLLETS.

Les Récollets furent établis à Fougères, en 1607, par Henri de Volvire de Ruffec, seigneur de Saint-Brice, qui leur concéda le terrain nécessaire pour leur enclos.

Les habitants de Fougères virent cet établissement avec assez d'indifférence, et, par conséquent, ne mirent aucun empressement à seconder les religieux. Il en résulta que, leurs ressources étant fort restreintes, il ne put se former que lentement. Les bâtiments, commencés en 1607, furent interrompus à différentes reprises, et ne furent achevés qu'en 1622.

Le nombre des religieux, à l'époque de la révolution, était de sept.

Leur principale occupation était de prêcher les stations du carême et de l'avent à Fougères et dans les paroisses voisines.

Leur maison, vendue nationalement, a été rachetée, ainsi que l'enclos qui en dépendait, par M. Gautier, curé de Saint-Léonard, qui y a établi une maison de retraite. La chapelle est en 1846 sous l'invocation de Notre-Dame-de-la-Miséricorde.

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MAISON DES URSULINES.

En 1609, la communauté, sentant le besoin d'avoir une maison d'éducation pour les jeunes personnes, s'adressa aux Ursulines de Paris, qui envoyèrent à Fougères deux religieuses de leur ordre pour y fonder une maison.

La communauté acheta à cet effet l'hôtel Porcon et l'hôtel de la Bretèche, sur l'emplacement desquels furent élevés les bâtiments destinés à les recevoir.

Ces bâtiments, dont une grande partie a été démolie pour l'ouverture de la rue Rallier et l'appropriation à d'autres usages, sont en 1846 affectés au collège et à une maison d'éducation pour les demoiselles, tenue par les Soeurs de la congrégation d'Evron.

La chapelle, sous l'invocation de saint Joseph, construite également en 1609, fut dévastée en 1792, et servit de magasin jusqu'en 1817, qu'elle fut rendue au culte.

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MAISON DES URBANISTES.

La communauté des Urbanistes fut fondée à la fin du XVIIème siècle, par les seigneur et dame de la Tendraye, qui donnèrent trois champs pour son établissement, et firent venir d'Argentan et de Laval des religieuses de l'ordre de Sainte-Claire, approuvé par le pape Urbain IV.

Pendant tout le temps qu'exigea la construction des bâtiments, ces religieuses furent logées à Bonabri, puis dans les maisons du faubourg Roger, où l'on établit ensuite la Maison de Retraite. Enfin, le couvent et la chapelle étant achevés, elles en prirent possession et s'y renfermèrent en 1689.

Jeanne Le Royer, connue sous le nom de Soeur Nativité, appartenait à cette communauté.

Le couvent est en 1846 converti en caserne.

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MAISONS DES GIGONNES.

En l'année 1697, Marie Gigon, née dans le Perche, de parents pauvres, forma, avec quelques autres pieuses filles qu'elle s'associa, une petite communauté, dont les membres, libres de tous voeux et autres engagements, devaient se consacrer à l'instruction chrétienne de la jeunesse.

Marie Gigon mourut le 21 juillet 1745 ; et, avant de mourir, elle eut la satisfaction de voir la maison qu'elle avait fondée devenir maison-mère, par l'établissement que fit à Louvigné Mlle Colibeaux de Limières, l'une de ses soeurs.

La maison des Gigonnes, que l'on appelait aussi Jugonnes, a subsisté jusqu'à l'époque de la Révolution.

Les bâtiments sont occupés en 1846 par la gendarmerie départementale.

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MAISON DE RETRAITE.

L'ancienne Maison de Retraite avait été fondée, en 1716, par M. le marquis de La Chesnelaye-Romilley et Mlle de La Corbinais, de Pleine-Fougères. Le premier donna le terrain et la seconde fit la plus grande partie des frais, pour la construction des bâtiments, qui furent successivement augmentés de 1745 à 1747, et de 1778 à 1783.

Les retraites étaient prêchées par les Cordeliers, dont le couvent était voisin.

En 1788, on songea à transférer le collège dans cette maison ; mais on ne donna pas de suite à ce projet. Confisquée au moment de la Révolution, elle fut convertie en caserne.

En 1794, un incendie, occasionné par l'imprudence des soldats, détruisit la partie des bâtiments qui avaient été le plus récemment construits, ainsi que la chapelle, qui était sous l'invocation de Notre-Dame-de-la-Miséricorde (L. Maupillé et A. Bertin, 1846).

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