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LA COMMUNAUTE OU L'HOTEL-DE-VILLE DE FOUGERES

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Nous n'avons point à rechercher l'origine de la commune de Fougères. La Bretagne, comme l'a judicieusement fait observer M. de Courson, n'offre point d'exemples de communes révoltées venant imposer des lois à une aristocratie tyrannique.

Nos anciennes administrations étaient entièrement calquées sur le gouvernement des paroisses : le seigneur, dans ses terres, ne se croyait autorisé à faire aucune innovation importante sans le consentement formel de ses vassaux nobles, prêtres et bourgeois, véritables Etats au petit pied dont il manquait rarement d'appeler le concours.

Nous trouvons, dès le XIIème siècle, une preuve incontestable de l'intervention de ces trois classes dans l'administration des affaires publiques de la baronnie de Fougères : en 1150, Henri Ier, qui venait de fonder l'abbaye de Rillé, se sentant près de mourir, et voulant assurer la perpétuité de son oeuvre, appela auprès de lui, dit l'acte de fondation (D. Morice, t. III, col. 607), tous les clercs de sa terre, ses fils, la plus grande partie des barons, des bourgeois et des paysans, et, en leur présence, il recommanda à son fils Raoul de protéger et de soutenir l'abbaye qu'il avait fondée.

Deux siècles plus tard, en 1347, un conflit d'attributions s'éleva entre Marie d'Espagne, comtesse d'Alençon, administrant la baronnie de Fougères pour son fils, encore mineur, et les bourgeois de Fougères, relativement à la présentation du chapelain de l'Hôtel-Dieu et de la Maladrerie, prétendant les uns et les autres au droit exclusif à cette présentation. Après de longs démêlés, on finit par reconnaître le droit alternatif du seigneur et des bourgeois, et il fut arrêté que le chapelain nommé prêterait le serment en présence du sénéchal et de trois ou quatre délégués des bourgeois.

Nous pourrions rapporter un grand nombre d'autres pièces qui prouveraient jusqu'à l'évidence l'intervention des bourgeois dans les affaires publiques de la ville et de la baronnie, à toutes les époques de notre histoire ; mais les deux exemples que nous avons cités sont bien suffisants pour établir cette preuve.

A l'époque de la révolution, l'hôtel-de-ville se composait du gouverneur, de deux maires, l'un électif, l'autre en titre d'office, et alternatifs quant à l'exercice de leurs fonctions ; du sénéchal, du procureur du roi de la sénéchaussée, de deux lieutenants de maire, de quatre échevins, du lieutenant du roi, du connétable, du miseur, du greffier et de plusieurs conseillers.

Du reste, n'ayant point de règlement qui fixât sa composition, le nombre de ses membres était tout-à-fait arbitraire.

Des gentilshommes avaient même voix délibérative dans ses assemblées. L'hôtel de Fougères avait droit de députer aux Etats de Bretagne ; mais nous ignorons à quelle époque ce droit lui fut concédé.

La perte des registres des Etats antérieurs à 1567 ne nous permet pas d'établir une opinion positive sur ce point ; cependant, si nous considérons l'importance de la ville de Fougères, si nous observons que ses représentants figurent dans toutes les tenues d'Etats postérieures à cette époque, et même dans celle des Etats de 1462, nous serons portés à croire qu'elle fut du nombre des premières villes auxquelles fut accordé le droit de représentation, et que si elle ne fut pas représentée aux Etats du XIVème siècle, elle le fut du moins en 1408, époque à laquelle les députés des villes commencèrent à être regardés comme membres nécessaires du Parlement [Note : C'est en 1309 que les députes du Tiers furent admis pour la première fois aux Etats de Bretagne].

Nous croyons être agréables aux habitants de Fougères, en mettant sous leurs yeux les noms des hommes honorables qui furent choisis par leurs pères pour les représenter aux Etats de la province depuis l'an 1567 :

1567 René Tiollaye.

1569 Thomas Reste.

1570 Gilles Guérin et Michel Le Limonnier.

1571 Vincent Bregel.

1572 Adrien Le Corre.

1573 Guillaume Coconnier.

1574 Macé Clerot.

1575

1576, 1577, 1578 Gilles James.

1579 (États extraordinaires) Jean Meneust, sieur des Bois Guyons.

1580 Auguste Bregel.

1581, 1582 (États ordinaires et extraordinaires) Jean Baston.

1583 Jean Le Lièvre.

1584 Jean Le Lièvre, Jean Meneust et Robert Laurens.

1585 Jean Meneust.

1586, 1587 (Extra.) Gilles Braindel, sieur de la Trouzenays.

1587 Gilles Braindel et Perrin.

1588 (Extraordinaires) Jean Rousseau.

1588 Jean Corvaisier.

La ville de Fougères ayant suivi le parti des rebelles, ne fut point représentée aux Etats de 1590, 1592, 1593, 1595, 1596 et 1597.

1598 Jean Bregel de la Gambretière, Gilles Ruellan, sieur du Portal, et du Rocher, sénéchal.

1599 Mathurin Perronnelle.

1600 René Le Douillet, sieur de Plaisance, et Michel Reste, sieur de Bourboulié.

1601 Denis Reste, sieur de la Riboisière.

1602 Alphonse Le Corvaisier, sieur des Echelles.

1603 Alphonse Le Corvaisier et Jean Loysel, sieur de la Mitterie, sénéchal.

1604 René Reste, sieur des Roches.

1605 Jean Loysel, sénéchal, et Bertrand Le Meignan, sieur de Pérouzel.

1606

1607 Jean Loysel et Guillaume Echard, sieur de la Salle.

1608 Guillaume Echard, Guillaume Saucet, sieur de la Bondonnais, et Julien Le Lièvre, sieur du Val.

1609 René Le Marchand, sieur de la Rebourcière.

1610 Jean Loysel et René Le Marchand.

1611 Eusèbe Chevalier, sieur de la Loriais, de La Motte et Julien Le Lièvre.

1612 Jean Bregel et Julien Le Lièvre.

1613 Jean Liays, sieur de Launay, et Vincent Langlais, sieur de la Lantière.

1614 Les mêmes, et Jean Loysel.

1615

1616 Jean Bregel, Jean Louichon, sieur des Hauts-Champs, et François Pelet, sieur de Bretelon.

1617 Jean Louichon et François Le Marchant, sieur de Paron.

1618 Jean Le Marchant, sieur de la Pouardière, et N., sieur de la Riboisière.

1619 René Le Marchant, sieur de la Rebourcière, et Guillaume Echard.

1620 Vincent Le Marchant, sieur du Teilleul.

1621 Gilles Lasne, sieur de la Battardière, et Vincent Le Marchant.

1622 Jean de Bregel, sieur des Guyonnières, et André Reste, sieur des Rochers.

1623 André Reste et Pierre Le Marchant, sieur de la Daviais.

1624 Guillaume Menard, sieur de Vauxcelles, et François Le Bigot, sieur du Breil.

1625, 1626 Jacques d'Huisseau, sieur des Arons, et François Le Bigot.

1628 Gilles Lasne et François Pelet.

1629 François Pelet et Vincent Le Marchant.

1630 Jean de Bregel et Jacques d'Huisseau.

1632 François Langlais, sieur de la Lantière, et Jacques d'Huisseau.

1634 Martial Corbeau, sieur de la Rousselais, et Marc Pelet, sieur de Bretelon.

1636 François Ménard, sieur de la Hellouère, et Jean Louichon.

1638 Julien Tréhu, sieur de la Jardière, et Jean Louichon.

1640 François Groult, sieur de la Ville-Nouveaux, et Pierre Le Marchant.

1643 Jean de Bregel, écuyer, et Michel Gledel, sieur de Mont-Aubert.

1645 François Groult et Michel Reste, sieur des Orières.

1647 Gilles Lasne et René Reste, sieur des Hunchères.

1649 Jean de Bregel et Eusèbe de Bregel, sieur de Meguérin.

1651 François Groult et François du Bois, sieur des Landelles.

1653 François Groult, Gilles Lasne, Eusèbe de Bregel, Michel Reste, Gilles Reste, sieur de Bulot, et Guy Reste, sieur du Loroux.

1655 Gilles Lasne et Paul du Guay, sieur de la Faucherie.

1657 Julien Le Gomériel, sieur des Brétayes, et Michel Gledel.

1659 François Pelet, connétable et maire, et Jean Menard, sieur de Loisil.

1661 Sébastien Frain, seigneur de la Villegontier, conseiller du Roi, sénéchal de Fougères, et Michel Reste.

1663 Vincent Le Mercier, sieur du Temple, et Julien Le Gomériel.

1665 Sébastien Frain et Julien Préheu, sieur de Bregel.

1667 Tristan Courtays, sieur de Racinoux.

1669 Pierre Le Meignan, sieur de la Cholpinais, et Jean Le Mercier, sieur de la Pichardais.

1671 Sébastien Frain, Tristan Courtoys et Jean de Bregel, sieur de Vaugarny.

1673 Alphonse Le Corvaisier, sieur de la Massonnais.

1675 Sébastien Frain et Alphonse Le Corvaisier.

1677 Sébastien Frain et Guillaume Le Tanneur, sieur de la Prévotière.

1679 Sébastien Frain et Jean Couttard, sieur du Hallay.

1681 Sébastien Frain et Jean Morel, sieur de la Martinière.

1683 Sébastien Frain et François Le Coulanges.

1685, 1687 et 1689 Sébastien Frain et Jean Des Boys, sieur du Brulis.

1691 Eusèbe de Bregel, sieur du Bois Henry.

1693, 1695, 1697, 1699, 1701, 1703, 1705 Michel Menard, sieur des Bourlières, maire de Fougères.

1707 Vivien des Renadières, maire alternatif.

1709, 1711, 1713, 1715 Michel Menard.

1717 Sébastien Frain, Menard, agrégé.

1720 Le Tanneur, syndic de la communauté.

1722 Frain de la Villegontier.

1724 Le Tanneur.

1726 Lefebvre, procureur du Roi.

1728 Le Beschu de la Raslais, procureur syndic.

1730 Baston de la Riboisière, alloué.

1732 De L'Espinay Vivier, syndic.

1734 Baston de la Riboisière.

1736 Du Chesnay.

1738 Baston de la Riboisière. 

1740 Le Mercier de Montigny.

1742 Pommereul de la Gasnerais.

1744, 1746, 1748, 1750, 1752, 1754 et 1756 Le Mercier de Montigny, maire.

1758 Blanchouin de Villecourte, procureur du Roi de la maîtrise des eaux et forêts.

1760, 1762 et 1764 Le Mercier de Montigny, maire.

1766, 1768 et 1770 Blanchouin de Villecourte, maire alternatif.

1772, 1774, 1776, 1778, 1780, 1782, 1784 et 1786 Le Mercier, maire en titre.

1788 M. Le Mercier, maire, d'abord nommé, fut révoqué de ses fonctions, et on nomma à sa place MM. Lemoine de La Giraudais, Bochin et Biard de la Gilaudais.

1789 États généraux. MM. Fournier de la Pommerais et Lemoine de la Giraudais.

[Note : Les députés du Tiers-Etat étaient payés par les villes et les communautés qu'ils représentaient. Ils recevaient, pour les frais de leur voyage et de leur séjour, les uns, 350, d'autres 300, d'autres, enfin, 200 livres seulement. Les députés de Fougères étaient dans cette dernière catégorie. Lorsque l'Assemblée durait au-delà de quarante jours, il était d'usage que l'intendant autorisât les trésoriers des communautés à payer aux députés une augmentation proportionnée à la durée de leur absence]. (L. Maupillé et A. Bertin, 1846).

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