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GILLES DE RAIS

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Gilles de Rais naquit au château de Machecoul (ou Champtocé) en 1404. Il était le fils de Guy II de Laval (baron de Rais) et de Marie de Craon. Issu d'une illustre lignée, il était cousin d'Olivier de Clisson et arrière-neveu de Duguesclin (ou Du Guesclin).

Gilles de Rais

Gilles fut mis entre les mains des meilleurs maîtres ; à dix-huit ans il était un chevalier accompli. La France s'éveillait alors à la claire voix de Jeanne-d'Arc. Gilles de Rais fut un des premiers à s'enrôler sous la bannière de la jeune Lorraine, et le jour où Charles VII était sacré à Reims, Gilles de Rais, âgé d'une vingtaine d'années, recevait le bâton de maréchal de France.

Les propriétés foncières du maréchal de Rais étaient les plus étendues que possédât seigneur du royaume et son énorme fortune mobilière égalait celle du souverain.

Il semble que la tête ait tourné à Gilles de Rais : suite de 250 chevaliers, chacun accompagné de valets, d'écuyers, de pages ; demeures luxueuses, représentations continuelles de comédiens, de jongleurs, de ménétriers, festins succulents, table ouverte à tout venant, largesses insensées. A de pareilles prodigalités, il n'est forteresse qui résiste. Quand son trésor fut à sec, Gilles vendit ses domaines morceau par morceau.

Ce fut dans ce moment que Gilles de Rais, visitant les prisons d'Angers, trouva un soldat qui lui prêta un livre traitant d'alchimie et de l'art d'évoquer les démons. Gilles eut l'espoir de trouver dans ce traité magique le moyen de se tirer du gouffre où il s'abîmait. Et il passa des nuits, le front incliné sur le grimoire mystérieux.

Les premières expériences ne furent pas heureuses ; mais à l'appel du maréchal, des alchimistes arrivent de Paris, d'Allemagne, d'Italie. Dans le château de Tiffauges de grandes salles sont aménagées pour les opérations.

Un Italien, Prelati, expert dans les sciences. secrètes prend un grand ascendant sur Gilles. Ensemble ils essaient d'évoquer les démons. Ceux-ci se refusent à paraître ; « il faudrait leur offrir le sang et les membres d'enfants mis à mort ».

Une vague et sombre terreur se répand alors dans les contrées où s'élèvent les lourds donjons du baron de Rais. Les enfants disparaissent, et des jeunes gens, des jeunes filles, des jeunes femmes. « Une petite vieille, " la Meffraye " dit Michelet, parcourait les campagnes, les landes ; elle s'approchait des petits enfants qui gardaient les bêtes ou qui mendiaient ; elle les flattait et les caressait, mais toujours en se tenant le visage caché d'une étamine noire ; elle les attirait au château du Sire de Rais et on ne les revoyait plus ».

La plume se refuse à décrire les horreurs dont la chambre de Gilles fut le théâtre. Femmes et enfants sont baillonnés, pendus par des cordes à de grandes perches ou à des crocs de fer enfoncés dans le mur, puis mis à mort. Gilles, accroupi sur son lit, les regarde, l'oeil hagard. Puis les serviteurs, après avoir lavé le plancher, déposent le cadavre sanglant sur deux landiers dans la vaste cheminée où brûlent de grosses bûches, et le corps est rapidement réduit en cendre. D'autres fois, les cadavres sont jetés dans le bas des tours des châteaux de Tiffauges ou de Machecoul.

Pendant 8 ans, de 1432 à 1440, la « bête d'extermination » exerça ses ravages, mais le baron était puissant, et, les malheureux dont les enfants disparaissaient n'osaient se plaindre tout haut.

L'heure du châtiment allait sonner le 13 septembre 1440, l'accusation formulée par l'évêque de Nantes, Jean de Malestroit, et accompagnée d'un ordre d'arrestation du duc de Bretagne, atteignit Gilles de Rais qui fut arrêté à Machecoul.

Il y eut un double procès : procès religieux pour crimes d'hérésie et sortilèges ; procès civil, pour rapts et assassinats.

Le baron opposa d'abord à ses juges une résistance farouche. « Plutôt que de répondre à des clercs de votre espèce, j'aimerais mieux être pendu par le cou à un lacet ».

Le tribunal prononça alors contre lui la peine de l'excommunication. La puissance de ce mot était encore terrible. Le surlendemain, 16 octobre, le rude chevalier se jetait aux pieds de l'évêque de Nantes, le suppliant de lever la sentence, et avouant tous ses crimes avec douleur et émotion.

Le 25 octobre 1440, Gilles de Rais et deux de ses complices furent condamnés à mort. Alors le baron se tourna vers l'assistance qui avait envahi les salles du Bouffay et demanda aux parents des enfants qu'il avait égorgés de lui pardonner.

Dans la matinée du 26, tout était préparé dans la prairie de la Madeleine. Rais et ses compagnons avaient été conduits au lieu de l'exécution quand une procession, sortant de la cathédrale, se déroula dans les rues de la ville, priant Dieu pour les condamnés. Gilles tint à mourir le premier. Il monta sur le bûcher, la corde fut passée à son cou, car il avait obtenu la grâce d'être pendu avant d'être brûlé. 

Exécution de Gilles de Rais

Au moment où la flamme allait atteindre les entrailles le corps fut retiré du feu, mis en châsse, et enseveli en l'église des Carmes de Nantes [Note : Différents auteurs, dont Mr. Salomon Reinach, ont entrepris, sans succès, semble-t-il, la réhabilitation de Gilles de Rais ; « Malgré toutes les précautions prises par Malestroit et l'Inquisiteur, le crime judiciaire, savamment machiné, apparaît clair comme le jour à ceux qui savent lire attentivement un dossier » (Salomon Reinach)] (d’après Funck-Brentano).

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