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GUEGON |
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La commune de Guégon ( Gwegon) fait partie du canton de Josselin. Guégon dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de GUEGON
Guégon vient de « gwez » ou de « sanctus Wescones », paroisse érigée par le père Wescon.
Le territoire de Guégon aurait été évangélisé à la fin du Xème siècle par un moine de l'abbaye de Landévennec (fondée par saint Guénolé à la fin du Vème siècle ou au début du VIème siècle) du nom de Wescon, qui y aurait construit une église primitive « Sanctus Wescones ».
Guégon présente toutes les caractéristiques dune ancienne paroisse primitive. Son territoire englobait autrefois sa trève Trégranteur ainsi que Sainte-Croix de Josselin. Il paraît bien difficile de ne pas lui adjoindre également lancienne paroisse de Coët-Bugat (actuellement de la commune de Guégon), ainsi que les paroisses unies de Cruguel et Billio. Lensemble dépendait autrefois du doyenné de Porhoët.
A noter que Coët-Bugat était à lorigine un prieuré de l'abbaye Saint-Jean-des-Prés de Josselin, elle-même créée vers 1150. Coët-Bugat était paroisse en 1387.
Il semble également que Notre-Dame-des-Brières aujourdhui en Guégon était jadis en Guéhenno. On rencontre lappellation Guescon vers 1200.
Note 1 : Le bourg de Guégon, à 3 kilomètres de Josselin et à 39 de Vannes, est le centre d'un territoire limité au nord par l'Oust, à l'est par Saint-Servan, au sud par Cruguel et Guéhenno, et à l'ouest par Buléon et Lantillac. La commune a une superficie de 5867 hectares ; mais, en 1891, la paroisse est moins étendue, car il en faut retirer les quartiers de Trégranteur, de Coetbugat et de la Chapelle-ès-Brières. Les terres sont de bonne qualité, mais les landes sont encore très étendues. La population de la commune est en 1891 de 3103 habitants, celle de la paroisse de 2219 seulement. On n'a signalé jusqu'à ce jour aucun monument celtique sur ce territoire. A l'ouest de Guégon, le village de Lescouet est bâti au milieu d'un vaste camp, qui affecte la forme d'un fer à cheval, et qui mesure environ 1,300 mètres de tour. Du côté de l'est, il est borné par un vallon marécageux ; à l'ouest, il ne paraît pas avoir été fortifié ; au nord se trouve une sorte de chemin couvert, qui conduit en pente douce et en tournant vers une fontaine située dans le vallon. Un retranchement intérieur court presque parallèlement à celui de l'extérieur, dont il est éloigné d'environ cent mètres. Les parapets de ces ouvrages sont élevés de six à sept mètres dans certains endroits et ont dû l'être davantage autrefois (C. D.). A quatre kilomètres au sud-ouest du bourg, dans le voisinage de Bodegan, se trouve un autre retranchement, occupant seulement 5 ares 27. Cette petite fortification, nommée la Redoute, est de forme pentagonale et entourée de fossés. Ce retranchement devait, ainsi que le camp de Lescouet, avoir pour destination de surveiller la voie romaine de Vannes à Corseul, qui passe dans leur voisinage (Cayot Delandre) (J-M. Le Mené).
Note 2 : Coetbugat, qui fait partie de la commune de Guégon, tout en formant en 1891 une paroisse distincte, est limitée au nord par Guégon, à l'ouest et au sud par Cruguel, et à l'est par Trégranteur. En 1891, sa population est de 404 habitants. On n'a encore signalé aucun vestige celtique ou romain sur ce petit territoire. Les Bretons y ont pénétré vers le VIème siècle, comme dans tous les environs. Bien que leur langue ne s'y parle plus, le nom seul de Coetbugat, qui signifie le Bois de la lessive, suffit pour en rappeler le souvenir. La seule seigneurie de l'endroit était celle de Maugrémieu, dont le nom s'écrit aujourd'hui Mongrenier ! Elle était possédée en 1400 par les Montauban, puis par les de la Houssaye, et dans les derniers siècles par les Quélen et les Bonin de la Villebouquay, qui prenaient le titre de fondateurs des églises de Cruguel, de Coetbugat et de Trégranteur. Coetbugat doit son origine à un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Jean-des-Prés de Josselin. L'abbaye n'ayant été fondée que vers 1150, le prieuré de Coetbugat est nécessairement postérieur à cette date. On sait que les prieurés étaient primitivement habités par un ou plusieurs religieux, suivant leur importance, et qu'une chapelle s'élevait toujours à côté du couvent, afin de pouvoir y célébrer la messe et y chanter les offices. Quand ce lieu était éloigné d'un centre paroissial, les habitants des villages voisins obtenaient souvent la permission d'y remplir leurs devoirs religieux, et voyaient même parfois le prieuré devenir le siège d'une paroisse, et le prieur ajouter à son titre celui de recteur. Tel fut le cas pour Coetbugat. On ignore la date précise de son érection en paroisse, mais on lui rencontre ce titre dès 1387. Les prieurs de l'endroit, qui étaient chanoines réguliers, en furent naturellement les recteurs. Ils étaient choisis par l'abbé de Saint-Jean-des-Prés, et institués comme recteurs par l'évêque de Vannes. Mais quand vint la décadence religieuse au XVème siècle et au XVIème, ce prieuré-cure fut occupé par des prêtres séculiers, nommés, tantôt par le Saint-Siège, tantôt par l'Ordinaire. En 1611, un chanoine régulier de Saint-Jean-des-Prés réussit à ressaisir ce bénéfice, et les religieux le conservèrent à peu près exclusivement jusqu'en 1791 (J-M. Le Mené).
Note 3 : Trégranteur est une ancienne trêve de Guégon, et fait encore partie de la même commune. Les anciens Bretons ont pénétré dans ce territoire, comme le prouvent les noms des villages de Coet-Digo, de Magouéro, et de Trégranteur lui-même. Ce dernier nom s'écrivait jadis Trégarantec et Trégaranteuc, qu'il ne faut pas confondre avec un nom semblable, qui se trouve en Mellionec. Depuis deux siècles au moins, on écrit ici Trégranteur, en sorte que la confusion n'est plus possible (J-M. Le Mené - 1891).
Note 4 : une émeute de Guégonnais, suivie d'une bataille rangée entre bleus de Josselin et chouans de Guégon, a eu lieu en 1792 à mi-chemin entre Guégon et Josselin.
Note 5 : Liste non exhaustive des maires de Guégon : François Le Blanc (1793), Trévalinet (1793), Pierre Geffray (1793-1797), Pierre Gicquel (1797-1800), Thomassin (1800-1802), Julien Le Blays (1802), François Merlet (1802-1830), François Guillo (1830-1833), Abel Le Floc (1833-1835), Mathurin Julien Michel (1835-1844), Jacques Malaboeuf (1844-1852), Pierre-Marie Malaboeuf (1852-1862), Joseph Marie Le Floc (1862-1874), François Olivier (1874-1876), Pierre Marie Glais (1876), Yves du Halgouët (1959-1983), Joseph Samson (1983-2014), Jean-Marc Dubot (2014-2015), Claude Pelé (2015), Jean-Marc Dubot (2015-?), etc...
PATRIMOINE de GUEGON
l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (XIIème siècle), remaniée au XIIIème et au XVIème siècles. Une église, orientée, en forme de croix latine, à nef sans bas-côtés, fut élevée à l'époque romane, probablement à la fin du XIème siècle ou au début du XIIème siècle. Léglise est restaurée au XXème siècle. De l'église romane, il reste la façade, le mur Nord de la nef et le croisillon Nord, flanqués de contreforts plats et perpendiculaires aux angles, percés de fenêtres très étroites largement ébrasées à l'intérieur. La nef date de la seconde moitié du XIIème siècle. Au carré du transept, des arcs brisés reposent sur des colonnes à chapiteaux, engagées dans de fortes piles. La croisée du transept date du XIIIème siècle. Le choeur date du milieu du XVIème siècle. Le choeur, dont le chevet plat était percé depuis le XVIème siècle d'une grande fenêtre à réseau flamboyant (aujourd'hui bouchée), communique avec la chapelle Sud (dédiée à la Vierge) par de grandes arcades en plein cintre pénétrant dans des colonnes. Une petite tour ronde, à l'angle du croisillon Nord et du choeur, renferme l'escalier donnant accès au clocher. La charpente de la nef fut refaite en 1456. Au XVIème siècle, le choeur et le croisillon Sud furent remaniés, en même temps que l'on édifiait entre le choeur et ce croisillon une chapelle, charpentée en 1560. La tour date de 1400. Le clocher, auquel on attribuait 200 pieds de hauteur, fut frappé de la foudre en 1627 et en 1677, et renversé par une tempête dans la nuit du 30 décembre 1705 ("l'an de grâce 1705, le trentième jour du mois de décembre, sur le minuit, tomba le clocher de cette paroisse, estimé un des plus hauts du diocèse et qui pouvait avoir environ deux cents pieds de haut, par un vent impétueux .... lequel clocher fut construit dès l'an 1400" (registres paroissiaux de Guégon)). Une sacristie moderne a été construite au Nord du choeur. Dans la chapelle du Sud, la verrière de la Passion date de 1563 et a été donnée par Jean Thomé, chanoine de Vannes et recteur de Guégon de 1531 à 1577. La chapelle du croisillon Sud, refaite au XVIème siècle, appartenait jadis aux seigneurs de Coëtby (on y voit encore quelques fragments de vitraux à leurs armes). Le retable en pierre date du XVème siècle et provient de la chapelle-ès-Brières (chapelle Notre-Dame des Brières), détruite en 1949. La statue en bois polychrome de la Vierge à l'Enfant date de la fin du XVème siècle ou du début du XVIème siècle. L'huile sur toile intitulée "Donation du Rosaire à Saint Dominique et à Sainte Catherine" date de 1646. La lanterne des morts, située près de l'église, date du XVIème siècle ;
Nota 1 : L'église paroissiale de Guégon est dédiée aux apôtres saint Pierre et saint Paul. La nef et les transepts sont de style roman du XIIème siècle, avec des fenêtres étroites, très évasées à l'intérieur. Les quatre gros piliers de l'inter-transept, qui supportent la tour, sont également romans ; mais les arcades qui les relient sont déjà ogivales et d'une date postérieure : la tour, en effet, serait de l'an 1400, suivant les registres paroissiaux. En 1456, on refit la charpente de la nef, d'après une inscription, gravée sur une sablière. La chapelle da transept sud appartenait aux seigneurs de Coetby ; on y voit encore quelques restes de vitraux, et deux pierres tumulaires, avec des croix en relief très usées. Le collatéral sud du choeur, en style ogival, date de 1560, et forme une jolie chapelle, dédiée à la sainte Vierge. Le vitrail du fond, donné en 1563 par Jean Thomé, chanoine de Vannes et recteur de Guégon, représente les apôtres tenant des philactères où sont inscrites les paroles du Symbole. La sacristie fait le pendant de cette chapelle au nord ; elle est voûtée en pierre, et éclairée par une fenêtre ogivale à quatrefeuille. Le clocher, qui était jadis un des plus élevés du diocèse, puisqu'on lui donnait 200 pieds, fut frappé de la foudre en 1627 et en 1677, et enfin renversé par une violente tempête dans la nuit du 28 décembre 1705. Celui qui existe aujourd'hui est bien moins élancé. Les chapelles publiques sont : — 1. Saint-Antoine, au sud-est, dans un lieu isolé. — 2. Saint-Gildas, au village de ce nom, vers le sud-ouest. — 3. Saint-Méen, au village du Bourne. — 4. La Trinité, à Canfrou, vers le nord-ouest. Il y avait en outre les chapelles privées de Coetby, de la Ville-Even, et de Cléhinet. C'est de cette dernière qu'on transféra solennellement à l'église paroissiale, le 19 décembre 1763, une parcelle de la Vraie-Croix, donnée par Vincente-Louise Hardouin, dame de la Hatrye. Les frairies étaient, en dehors du bourg, Saint-Antoine, Saint-Gildas, Saint-Méen, la Trinité, la Ville-Bernard, la Ville-Ruaud. Les chapellenies étaient les suivantes : — 1. Celle de Coetby, fondée le 15 avril 1589 par Jean du Val, seigneur de Coetby, desservie d'une messe chaque dimanche dans l'église paroissiale, et dotée de deux mines de seigle, mesure de Porhoet. — 2. Celle de la Ville-Even, fondée par les seigneurs du lieu et desservie dans la chapelle du manoir. — 3. Celle de Cléhinet, fondée en 1734 par la susdite dame de la Hatrye, et chargée de deux messes par semaine, le mercredi et le samedi. — 4. Celle de Guillaume Nizan, desservie dans l'église paroissiale et dotée d'une maison au bourg, avec un jardin, un pré et une pâture. — 5. Celle de Guillaume Janvier, desservie, paraît-il, dans la chapelle de Saint-Antoine. — 6. Celle du prêtre Pierre Danet, fondée vers 1740, chargée d'une messe tous les vendredis au maître-autel, et dotée d'une maison avec quelques terres. Le recteur dîmait sur toute l'étendue de sa paroisse à la 33ème gerbe, sauf quelques exceptions. En 1757, son revenu net était évalué à 1,500 livres ; il payait 187 livres d'impositions, et une pension de 30 livres au Chapitre. Guégon dépendait de la seigneurie et du doyenné de Porhoet, et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il se vit érigé en commune et en chef-lieu de canton du district de Josselin, et eut dans sa circonscription : Coetbugat, paroisse supprimée, Tréganteur son ancienne trève, Saint-Servan et Quily. Son recteur, M. Julien Giquello, refusa, en 1791, de prêter le serment à la Constitution civile du clergé ; il fut ensuite détenu à Vannes comme sexagénaire, et enfin rétabli après le Concordat. Pendant les troubles, on vendit nationalement plusieurs pièces de terre appartenant à la fabrique et à la dotation des chapellenies Nizan et Danet. De leur côté, les Chouans comptèrent de nombreux volontaires dans cette paroisse. Guégon perdit son titre de canton en 1801, pour faire partie de celui de Josselin. Il perdit également, en 1802, sa trève de Trégranteur, qui fut érigée en succursale, et, en 1840, l'ancienne paroisse de Coetbugat, rétablie comme succursale. Ces modifications ecclésiastiques ont laissé intacte la circonscription civile de la commune, sauf pour quelques villages voisins de Cruguel (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Voir aussi "L'histoire de la paroisse de Guégon et ses recteurs"
l'église Saint-Mélec (XVIème siècle), édifiée par les seigneurs de Trégranteur et Jean Thomé (recteur de Guégon), siège de la paroisse de Trégranteur, commune de Guégon. Cette église existait déjà, semble-t-il, dès l'époque romane. Elle fut profondément remaniée dans la seconde moitié du XVIème siècle. Elle comprend une nef dont les bas-côtés sont formés par le prolongement des croisillons jusqu'à la façade occidentale, un transept et un choeur jadis à chevet plat et aujourd'hui prolongé par une sacristie de construction moderne. De petites fenêtres romanes en plein cintre, très ébrasées à l'intérieur, sont les seuls témoins de l'édifice primitif. Les bas-côtés, couverts de charpentes perpendiculaires à la toiture de la nef, ouvrent sur le vaisseau principal par trois grandes arcades en tiers-point ou en plein cintre dont les archivoltes pénètrent dans des piles cylindriques. La décoration offre un mélange d'éléments flamboyants et Renaissance. On pénètre dans l'édifice par une porte géminée dont les deux baies en anse de panier sont surmontées d'accolades couronnées par un petit pinacle. Les rampants des toitures sont ornés de crochets formés de choux frisés. Sur le carré du transept s'élève un clocheton en ardoises. En haut de la nef une pierre tombale du XVème siècle, avec gisant en bas-relief, représente un chevalier vêtu de son armure. On y trouve aussi, à proximité, une colonne de justice (XVI-XVIIème siècle) surmontée des armes de la famille de Tregarantec (ancien nom de Trégranteur), ainsi que le tombeau de Jeanne de Trégaranteuc (XVème siècle) ;
Nota 2 : L'église de Trégranteur, dédiée à saint Melec ou Melèce, évêque, a la forme d'une croix latine, dont les bras sont assez larges pour former deux bas côtés. La porte occidentale a deux baies en anse de panier, avec accolade, crochets et chou ; elle est précédée d'une colonne, dont on ne s'explique pas la présence. Dans l'intérieur, on voit des fenêtres romanes à plein cintre, une fenêtre ogivale avec meneaux en fleurs de lys, et un oculus moderne au fond du choeur. Auprès de la balustrade, une pierre tumulaire, représentant un chevalier avec une épée au côté et deux écussons à la tête, le tout très fruste, indique l'enfeu des anciens seigneurs de Trégranteur. On ignore la date précise de l'érection de cette trève ; mais on possède des registres de baptêmes, de mariages et de sépultures depuis 1657. En 1790, Trégranteur ne fut point érigé en commune et fit partie de Guégon pour le civil. Son curé ou vicaire, Guillaume Orio, refusa le serment en 1791, fut détenu au Port-Louis en 1792 et déporté en Espagne. En 1794, la population, sous la conduite de Louis Picaud, fournit des auxiliaires à la Chouannerie. A la réorganisation du diocèse, en 1802, Trégranteur fut érigé en paroisse succursale. Cet avantage, retiré en 1808, lui a été rendu par ordonnance du 26 janvier 1820. En 1891, sa population est de 480 habitants (J-M. Le Mené).
Voir aussi "La colonne de justice de Trégranteur"
l'église Notre-Dame, ancien siège de la paroisse de Coëtbugat, commune de Guégon. Elle doit son origine à un prieuré de l'abbaye de Saint-Jean-des-Près. L'église a été entièrement reconstruite au XVIIème siècle, par les chanoines réguliers de Saint-Jean qui avaient pu, en 1611, rentrer en possession du prieuré-cure qu'ils avaient abandonné depuis le XVème siècle. Le clocher, dans le style de la Renaissance pseudo-classique, fut construit en 1742 ;
Nota 3 : L'église est dédiée à Notre-Dame. La sacristie a été reconstruite en 1738 et la tour en 1742. Le prieur-recteur dîmait à la 12ème gerbe dans une partie de la paroisse, et à la 33ème dans l'autre, parce que le seigneur de Maugrémieu y avait le champart. Il avait aussi un trait de dîme au village du Roch en Guéhenno. En 1757, son revenu net était évalué à 600 livres. Sur ses revenus il prélevait, chaque année, ce qui lui était nécessaire, rendait ses comptes à l'abbaye, et versait à la mense capitulaire son superflu, quand il en avait. Comme il n'était pas loin de Josselin, il conservait habituellement son rang dans le chapitre conventuel, et prenait part aux délibérations de la communauté. Coetbugat était du doyenné et du vicomté puis comté de Porhoet, et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut réduit au rang de simple village de la commune de Guégon, district de Josselin. En 1791, son prieur-recteur, L.-F. Vandergracht, eut le tort de prêter le serment schismatique, et fut élu, dés le 3 avril, curé constitutionnel de Mohon. Pendant la Révolution, on y vendit nationalement la prairie du presbytère et celle de la fabrique. A la restauration du culte en 1802, Coetbugat resta uni à Guégon ; mais en 1840 il en a été détaché de nouveau pour former une paroisse succursale du canton de Josselin (J-M. Le Mené).
Voir aussi "L'histoire de la paroisse de Coët-Bugat (en Guégon) et ses recteurs"
la chapelle Notre-Dame-du-Borne (XVIème siècle), située au village du Borne (ou Bourne). Elle abrite une statue en bois polychrome de la Vierge à l'Enfant (XIVème siècle) qui provient de la chapelle détruite du village de la Chapelle-des-Brières ;
l'ancienne chapelle de la Trinité, édifiée au début du XVIIème siècle au village de Canfron et signalée encore vers 1930 ;
l'ancienne chapelle Saint-Méen, de forme rectangulaire, édifiée au XVIIème siècle au village du Bourne et signalée encore vers 1930 ;
l'ancienne chapelle Saint-Gildas, de forme rectangulaire, édifiée au XVIIIème siècle au village de Saint-Gildas et signalée encore vers 1930 ;
l'ancienne chapelle Saint-Antoine, édifiée au XVIIIème siècle (XVIème siècle ?) dans un lieu isolé et signalée comme abandonnée vers 1930 ;
la croix de l'église (XVème siècle). La croix s'élève dans l'ancien cimetière ;
le château de Trégranteur (vers 1750), édifié par Hyppolyte de Rilhac (ou Brilhac), prêtre et achitecte, pour René Jean Bonin de la Villebouquais (conseiller au parlement de Bretagne et marié à une riche demoiselle de Saint-Pern). Ce château est réaménagé au XIXème siècle par la famille du Halgouët (comblement des fossés, démolition d'un colombier et des dépendances,...). Le portail en ferronnerie aux armes de Bonin et Saint-Pern date des années 1750 et est attribué à Eustache Roussin, auteur de la chaire à prêcher de l'église de Josselin. Propriété depuis 1204 de la famille des Trégarantec ou Trégaranteuc, le château passe par alliance entre les mains des familles Quelen du Broutay (en 1544), puis Bonin de Courroy (en 1571). Propriété de Pierre de Tregarantec en 1464. A partir du XIXème siècle, il devient la propriété de Hippolyte de Poulpiquet du Halgouët ;
le manoir de la Ville-ès-Vents (XVIIIème siècle), situé à Trégranteur et propriété de la seigneurie La Ville-ès-Vents ou Ville-Even. Il a appartenu jadis à la famille Josset. On y trouvait autrefois une chapelle privée, et un pigeonnier. Un calvaire s'élève aujourd'hui à l'emplacement de la chapelle disparue. Le manoir appartient à la famille du Halgouët ;
le manoir de Val-au-Houx (XV-XVIème siècle), berceau de la famille Val de Houlle. Propriété de Guillaume du Houlle en 1427 et de Pierre du Houlle en 1464. Cette seigneurie, qui avait autrefois un droit de moyenne et basse justice, appartient, en 1500, à Vinant du Houlle, puis successivement aux familles Couédor, Simon, Barbelat, Cintré (1779) et Fouquet. La porte à fronton date de 1570-1580. On y trouve un pigeonnier et un puits ;
le manoir de Coëtby ou Coët-By (XVème, XVIIème et XVIIIème siècles), édifié dans le bois de Coët-Pie. La seigneurie de Couesbi ou Couesby possédait autrefois un droit de haute, moyenne et basse justice. Propriété d'Ollivier de Coetbic en 1464. Propriété successive des familles Val, Talhouët de Keraveon, Talhouët de Brignac et Cintré (au XVIIIème siècle). On y trouvait autrefois une chapelle privée et un colombier (à 600 niches). L'ensemble comporte plusieurs édifices : l'un date du XIV-XVème siècle, l'autre date du XVIIIème siècle. Le porche du XIIIème siècle, démonté, a été remonté à Roche-Vilaine vers 1960-1970 ;
le manoir de Cléhinet. Siège d'une seigneurie, le manoir possédait autrefois une chapelle privée ;
la maison de La Chapelle-des-Brières (1635). Un calice révèle la qualité de prêtre du constructeur ;
10 moulins dont les moulins à eau de Coëdigo, de Morhan, de Rosca, de Panros, de Clun, de Trevelaneu, ;
A signaler aussi :
les fortifications de la Redoute et de Lescouët ;
ANCIENNE NOBLESSE de GUEGON
Au moyen âge, les seigneuries de Guégon étaient :
1. Caranloup, dans la section des Brières.
2. Cléhinet, au sud-ouest.
3. Coello, vers l'ouest.
4. Coetméan, à l'ouest aussi.
5. Coetby, haute, moyenne et basse justice, qui a appartenu aux du Val, puis aux Talhoet de Kéravéon et aux Talhoet de Brignac et aux de Cintré.
6. Le Croissant, au sud, prés de la route de Josselin à Vannes.
7. Guilin ou Fontenay-Guilin.
8. Plessis-Monteville, moyenne et basse justice, aux Quélen.
9. Plessis-Godefroy, moyenne et basse justice, aux Quélen.
10. Quélen, haute, moyenne et basse justice, berceau de la famille de ce nom, devenu ensuite la propriété des Liniac, Coupu, Raguenel, du Chastel, Montejean.
11. Trévénaleuc, au sud-est, aux Juhel.
12. Val-au-Houlle, moyenne et basse justice, aux Couédor, Simon et Barbelat.
13. Ville-Beuve, au nord-ouest, près de la route de Locminé.
14. Ville-Denoual, au sud, moyenne et basse justice.
15. Ville-Even, aux Josset.
16. Ville-Gourden, au nord-est, aux Alain.
17. Ville-Jamin, au sud-est.
18. Ville-Olivier, moyenne et basse justice.
19. Ville-Pelotte, au sud, longtemps habitée par les du Bot, par les de la Chapelle, et de nouveau par les du Bot.
Les seigneuries de l'ancien territoire de Trégranteur étaient :
1° Trégranteur, berceau de la famille de ce nom, passée par alliance aux Quélen du Broutay en 1545, et aux Bonin de la Villebouquais vers 1570.
2° La Villebouquay, aux Le Voyer, puis vers 1380 aux Quélen et vers 1570 aux Bonin. Les chefs de cette dernière famille s'intitulaient : Vicomtes de Trégranteur et de Maugrémien, seigneurs de la Villebouquay, de Guermahéas, du Clos, etc... juveigneurs de Porhoët (par les Quélen), et fondateurs des églises de Cruguel, Coetbugat et Trégranteur (J-M. Le Mené).
VICOMTE DE MAUGRENIEUX. — Paroisse de Guégon, près de Josselin, ancien évêché de Saint-Malo, nunc de Vannes. Elle fut apportée vers 1550 à Tanguy de Kersauson, chef de nom et armes de sa maison, troisième auteur de la branche aînée, par Barbe le Sénéchal, sa femme. Cette terre avait le titre de vicomte ; aussi Messire François de Kersauson, baron dudit lieu, et fils de Tanguy et de ladite Barbe le Sénéchal, prit-il celui de vicomte de Maugrenieux. Après François de Kersauson on ne trouve plus trace de la vicomte de Maugrenieux dans la famille (J. de Kersauson).
A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de 7 nobles à Guégon : Ollivier du Coetbic, Jacques de Treguaranteuc, Pierre de Ploer, Guillaume du Houlle, Ollivier Doudart, Thomas Jamet, Guelderch de Kermorian.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 9 nobles de Guégon :
Pierre de TREGARANTEC (400 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;
Pierre du HOULLE (600 livres de revenu) : défaillant ;
Guillaume du BOT (800 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;
Ollivier de COETBIC (200 livres de revenu) : comparaît en archer ;
Ollivier DOUDART (200 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
Guillaume de QUELEN (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine ;
Les héritiers Jehan RENAUD (30 livres de revenu) : excusé ;
Jehan de PLOUER (200 livres de revenu), remplacé par Jehan Le Gutrec : porteur d'une brigandine ;
Allain LESTON : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 13 nobles de Guégon :
Jehan de PLOUER (200 livres de revenu) de la Maison du Duc ;
Jacques de TREGARANTEUC (400 livres de revenu) ;
Jehan REGNAUD (110 livres de revenu) ;
Guillaume de QUELEN (100 livres de revenu) : comparaît en archer ;
Guillemette de LANGOUET, décédée (100 livres de revenu). En est héritière, la femme Colas du Val, seigneur de Coasbic ;
Les héritiers d'Allain LESCORNE .
Jacques BAT (400 livres de revenu) ;
Vincent du BOT (400 livres de revenu) ;
Pierre de CLAINCHE (400 livres de revenu) : porteur d'une brigandine ;
Les héritiers Pierre du HOULLE (200 livres de revenu) ;
Jullien du HOULLE : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
Jehan PENHOET (30 livres de revenu) ;
Ollivier OUDART (40 livres de revenu) ;
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