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CAHIER DE DOLÉANCES DE GUERLESQUIN |
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GUERLESQUIN [Note : La paroisse de Guerlesquin, convoquée à l’assemblée de la sénéchaussée de Morlaix, ne s’y est pas fait représenter (A. BRETTE, Atlas des bailliages et juridictions assimilées…, 2ème tableau complémentaire)].
Subdélégation de Morlaix. — Département du Finistère,
arrondissement de Morlaix, canton de Plouigneau.
POLULATION.
— En 1789 , 270 feux
(Procès-Verbal) ; — en 1793, 282 chefs de famille ; 1.571 hab. (Arch. du Finistère,
série L).
CAPITATION. — Total en 1770, 1.001 l. 8 d., se décomposant ainsi :
capitation, 683 l. 8 d. ; 21 d. p. l. de la capitation, 59 l. 15 s. 4 d. ; milice,
91 l. 4 s. 3 d. ; casernement, 167 l. 5 d. (Arch. d'Ille-et-Vilaine, C 3981).
VINGTIÈMES. — Total en 1788, 1.798 l. 1 s. 3 d.
FOUAGES. — 20 feux 3/4 1/10
1/20. — Fouages extraordinaires, 435 l. 18 s. 1 d.
OGÉE. — A 8 lieues 1/2 au S.-S.-O. de Tréguier ; à 31 lieues de Rennes ; à 4 lieues de Morlaix. — 1.000 communiants. — Gros bourg. Le territoire est plein de montagnes. On y voit des terres très fertiles, des pâturages abondants, des fruits, beaucoup de landes et le bois de Locmaria, qui peut avoir deux lieues de périmètre.
PROCÈS-VERBAL. — Assemblée électorale, le 31 mars, au lieu ordinaire des délibérations, sous la présidence de François Le Foll, « pourvu de provision de sénéchal des juridictions et châtellenies de Guerlesquin, Le Menez et annexes, doyen des procureurs des mêmes juridictions », assisté de Vincent-François Doussinet, greffier des mêmes juridictions. — Comparants : Richard ; Pierre Magne ; C. Callarec ; Guillaume Callarec ; J Rol ; F. Goasdoué ; René Even ; Paul Guignen ; R. Siour ; Charles Lachiver ; C. Tollec ; Y. Jacob ; Jean–Marie Laurant ; Yvs Foll ; C. Thepot ; O. Lemal ; J . Louché (?) ; G. Cadiou ; G Larchet ; J. Porer ; Maurice Maltret ; Henri Guillou ; Yves Maledant ; Am.-L. Troussel ; Le Buanec ; Prigent, avocat et procureur fiscal des mêmes juridictions ; F. Salaun, gros ménager ; Didon ; Lescornet, procureur ; Lavanant ; Le Blanc, maire (voir note ci-dessous) ; J. Buanec ; Maurice Gerno. — Députés : Prigent; Doussinet; Salaun.
[Note : Jean-Baptiste Le Blanc était né, vers 1746-1748, en Acadie, où demeuraient ses parents, Charles Le Blanc et Elisabeth Thibaudeau ; il mourut à Guerlesquin, le 20 avril 1811. Après l'expulsions des Acadiens par le gouvernement britannique, Charles Le Blanc recut à Kerourdé, en Bangor (Belle-Isle-en-Mer), des terres qu’il abandonna au bout de quelques années pour venir se fixer à Morlaix. J-B. Le Blanc acheta alors une charge de la juridition seigneuriale de Guerlesquin ; il devint juge de paix de ce canton en 1793, fut ensuite commissaire du Directoire exécutif depuis l'an V jusqu'à l'an VII et maire de Guerlesquin, du mois d'octobre 1803 au 1er mai 1808 ; il était alors notaire, et sa charge passa plus tard à son fils Auguste, marié à Marie-Agathe de Goasfuec. Après avoir manisfesté, au début de la Révolution, des opinions assez avancées, il devint, après Thermidor, le chef des modérés et l’adversaire du terroriste Buhot de Kersers, notamment lors de l’affaire de Mlle de Forsanz (Voy. sur cette affaire LEVOT, Histoire de la ville et du port de Brest pendant la Terreur, pp. 356-362). Après la Révolution, Le Blanc, qui avait acquis beaucoup de biens nationaux, était considéré comme riche. — Nous devons tous ces renseignements à une obligeante communication de M. H. BOURDE DE LA ROGERIE, archiviste du Finistère].
Le cahier n'a pas été retrouvé ; il a cependant été rédigé car les habitants de Botsorhel s'y réfèrent formellement.
(H. E. Sée).
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